• il y a 3 jours
"On doit partager cette planète avec les autres espèces vivantes."
Trouver des solutions concrètes pour contrer l'extinction de masse des espèces, c'était le but de Cyril Dion et de l'activiste Vipulan Puvaneswaran pour le documentaire Animal. Et ils en ont trouvé…

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Animaux
Transcription
00:00Nous avons aussi besoin d'oiseaux pour le même équilibre dans notre écosystème.
00:04Si vous n'aviez pas d'oiseaux, si vous n'aviez pas d'ornettes, si vous n'aviez pas d'espèces,
00:08la vie serait beaucoup plus compliquée pour nous tous.
00:10Je pense que le film a participé à me redonner une certaine espoir
00:14parce que ça m'a montré qu'il y avait des solutions concrètes
00:17qui étaient déjà mises en place et qu'il suffisait de mettre en place ces solutions
00:21et d'avoir cette nouvelle relation vivant humain et non humain
00:26pour changer notre manière d'habiter ce monde
00:28et finalement d'avoir un monde qui peut être vivable et durable.
00:33Il suffit de le faire et puis c'est bon.
00:35Pour l'instant, il y a encore de la vie, il y a encore suffisamment de vivants
00:38pour qu'on puisse stopper cette extinction de masse.
00:41Il y a encore suffisamment de population dans chaque espèce.
00:44Donc c'est maintenant.
00:46Et moi, j'ai l'espoir que mes petits-enfants
00:50continueront à connaître tout un tas d'espèces qu'on connaît aujourd'hui,
00:53que ce soit les rhinocéros, que ce soit les guépards
00:57ou un certain nombre de petits rongeurs qui sont en train de disparaître même ici en Alsace.
01:16On a été voir Philippe Descolal qui est un anthropologue,
01:18peut-être un des anthropologues les plus éminents en vie aujourd'hui.
01:24Et Vipoulen lui posait cette question-là.
01:25Il lui disait comment on fait pour renouer la relation entre nous et le vivant.
01:30Et Philippe leur a répondu d'abord en commençant par le fréquenter.
01:34Parce qu'il leur parlait d'une étude qui avait été conduite dans les banlieues des grandes villes américaines
01:40qui avait montré que la plupart des enfants qui habitaient là
01:44connaissaient un seul mot pour les arbres, donc arbre,
01:48et un seul mot pour les oiseaux.
01:49Et qu'à contrario, ils connaissaient sans doute des centaines de marques,
01:52des centaines de modèles de paires de basket, de logos.
01:58Et que ce n'était pas quelque chose qui était forcément à juger,
02:00mais que c'était simplement le résultat de ce qu'ils fréquentaient.
02:03Renouer en fait ce rapport physique aux choses, aux vivants,
02:08c'est fondamental et c'est ça qui va être un élément clé finalement pour régler ce problème-là.
02:16On a coutume de dire qu'on protège ce qu'on aime et qu'on aime ce qu'on connaît.
02:20Donc la première étape, c'est déjà de connaître comment c'est à aller dans la nature,
02:25ça pourrait vous passionner autant de découvrir qui sont les oiseaux,
02:31quels sont leurs chants, d'essayer de comprendre quel est le langage qu'ils ont les uns avec les autres.
02:35Et qu'il faudrait que ce soit aussi palpitant qu'une série sur Netflix.
02:40On n'est pas encore totalement...
02:46En militant contre la destruction, en ré-ensauvageant
02:50et en cohabitant, les humains peuvent être une figure du vivant qui se défend lui-même.
02:55Au Békeloin en Normandie,
02:57moi la permaculture c'était quelque chose que je ne connaissais pas forcément.
03:00Et voir toutes les dynamiques du vivant qu'il pouvait y avoir,
03:04la complexité finalement des écosystèmes,
03:06c'est quelque chose que je trouve extrêmement fascinant
03:09et ça tue aussi tous les clichés classiques de
03:13on ne peut pas nourrir les humains en préservant le vivant
03:18et en même temps en luttant contre le changement climatique,
03:20des politiques de ré-ensauvagement comme ce qui a pu être fait au Costa Rica d'une certaine manière,
03:25en collaborant avec les populations autochtones qui vivaient sur les territoires,
03:29donc encore une fois en prenant en compte à la fois les humains et les non-humains.
03:32Je pense qu'après tout, maintenant, j'ai l'impression que
03:35le principal message c'est surtout qu'il faut adopter toute une autre posture vis-à-vis du vivant.
03:39On ne le fera, par exemple de ré-ensauvager, par exemple d'arrêter d'artificialiser,
03:43que si on accepte qu'on doit partager cette planète avec les autres espèces vivantes.
03:47Que les animaux ont le droit d'être là comme nous,
03:50que c'est des habitants de plein droit de cette planète.
03:52Dans une société, on pense toujours en termes d'intérêts particuliers,
03:56que ce soit à l'échelle de l'espèce humaine,
03:58en termes de classe, de genre ou d'espèce de manière plus large.
04:05Et aujourd'hui, le défi, c'est de penser plus large,
04:09de penser en prenant en compte les intérêts de tout le monde.
04:12C'est des trucs comme ça que je ne me disais pas du tout quand j'avais 17 ans.

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