"C’est un vrai dysfonctionnement démocratique."
Ce mea-culpa sur la gestion de la crise des gilets jaunes, c'est celui de François de Rugy, alors ministre de l'Écologie.
Pendant 1 an, ils ont suivi les gilets jaunes : "Gilets Jaunes : la fabrique de la révolte" un documentaire diffusé ce dimanche 17 novembre à 20h50 sur France 5.
Ce mea-culpa sur la gestion de la crise des gilets jaunes, c'est celui de François de Rugy, alors ministre de l'Écologie.
Pendant 1 an, ils ont suivi les gilets jaunes : "Gilets Jaunes : la fabrique de la révolte" un documentaire diffusé ce dimanche 17 novembre à 20h50 sur France 5.
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00:00...
00:02À l'époque, il y a déjà un million de signataires.
00:04Priscila Ludoski me dit, lorsque je la reçois,
00:06vous n'avez pas répondu.
00:07Et je me dis, Priscila Ludoski a raison,
00:09c'est pas normal qu'il n'y ait pas eu de réponse.
00:12Il y a eu d'ailleurs finalement une réponse bien après,
00:15je crois que c'est au début de l'année 2019 seulement,
00:17du président de la République, mais c'est pas normal,
00:20ça n'aurait pas dû fonctionner comme ça.
00:21Ça, c'est un vrai dysfonctionnement démocratique.
00:24...
00:4510 jours après le début de la révolte,
00:48les Gilets jaunes s'interrogent.
00:50Doivent-ils accepter de négocier avec le gouvernement ?
00:54Les figures du mouvement, dont Éric Drouet, Priscila Ludoski,
00:59en discutent entre eux sur une messagerie privée.
01:03En fait, ils ont fait voter cette décision.
01:05Ils ont fait un sondage, on leur a dit, allez-y,
01:07mais allez-y de manière transparente et ouverte.
01:10Éric Drouet avait demandé si les télévisions pouvaient être là.
01:13Je lui avais dit que ça ne me paraissait pas une bonne chose
01:15et il l'a filmé en Facebook Live.
01:18Il aurait pu le dire, il n'était pas obligé de cacher son téléphone
01:20dans sa poche avec juste la petite caméra qui dépasse.
01:24Bonsoir.
01:25Bonsoir.
01:26Bienvenue.
01:27L'idée, c'était qu'on a demandé clairement à ce que ce soit filmé.
01:30Bon, ça n'a pas été accepté.
01:32Et finalement, oui, Éric a dit, on va le faire nous-mêmes, quoi.
01:36Donc bon, après, il n'a pas été inquiété pour ça,
01:41mais effectivement, le but, c'était de pouvoir montrer
01:44ce qui se passait sur place.
01:45Alors du coup, c'est pas de bonne qualité, c'est dommage.
01:46C'était important que les gens voient qu'on y avait été
01:49vraiment pour l'intérêt général.
01:51Parce que les gens ne se sentent pas entendus.
01:52On attend, ça fait déjà presque...
01:54On est sur quel point, du coup ?
01:56Déjà, initialement, sur la pétition,
01:57je pense que...
01:58Est-ce que ça aurait pu s'être fait si j'avais eu un retour ?
02:00Pas certainement.
02:01À l'époque, il y a déjà un million de signataires.
02:03Priscila Ludoski me dit, lorsque je la reçois,
02:05vous n'avez pas répondu.
02:07Et je me dis, Priscila Ludoski a raison,
02:09c'est pas normal qu'il n'y ait pas eu de réponse.
02:11Il y a eu, d'ailleurs, finalement, une réponse bien après,
02:15je crois que c'est au début de l'année 2019 seulement,
02:17du président de la République.
02:18Mais c'est pas normal, ça n'aurait pas dû fonctionner comme ça.
02:21Ça, c'est un vrai dysfonctionnement démocratique.
02:24C'est-à-dire qu'on lance une pétition
02:25et ça peut rester dans le vide, en quelque sorte.
02:28Ça, là-dessus, elle a parfaitement raison,
02:30d'autant plus qu'elle, elle a lancé cette pétition
02:34bien avant le mouvement des Gilets jaunes.
02:37L'image que nous renvoient les médias,
02:38c'est que le mouvement est en train de faiblir,
02:40alors que moi, j'ai rencontré des gens, je suis routier,
02:41je m'arrête des fois à des points de blocage.
02:43Les gens ne sont pas prêts de lâcher, ils sont là, 24-24.
02:46C'est vraiment une famille qui s'est formée par rapport à ça
02:48et les gens ne veulent pas du tout lâcher.
02:50Et ils me disent
02:51que ce que nous voudrions, c'est rencontrer le Premier ministre.
02:54Je dis oui, moi, je transmettrai bien sûr votre demande, je comprends.
02:57Baissez les micros !
02:59Qu'est-ce que vous avez demandé, qu'est-ce que vous avez obtenu ?
03:00Aujourd'hui, ce n'était pas question d'obtenir quelque chose,
03:03c'était plus de passer un message des Gilets jaunes.
03:05Après, ce ne sera pas nous de convaincre,
03:07comme on l'aurait bien expliqué aujourd'hui,
03:08ce sera les Gilets jaunes en entier de convaincre.
03:09Nous, on est juste des messagers.
03:11En sortant de mon bureau,
03:12sur le perron du ministère de l'Écologie,
03:16il répond à des journalistes.
03:18Priscilla Hudoski est à côté d'Éric Drouet.
03:20Elle, elle ne dit rien.
03:22Et lui, il lance un appel à l'acte II.
03:24Justement, il y a un mot d'ordre pour samedi prochain.
03:27Du coup, on voulait en venir aussi là-dessus.
03:29Samedi prochain, du coup, est maintenu
03:31et il y aura le rendez-vous,
03:34comme samedi dernier, aux Champs-Élysées.
03:36Il lance ça tout seul.
03:38C'est lui qui décide de lancer ça.
03:40Il n'est pas porteur d'un mouvement, il n'est pas organisé.
03:43Donc, après qu'Éric Drouet profite, en quelque sorte,
03:47du fait qu'il y a beaucoup de médias à la sortie d'une rencontre avec moi
03:51pour lancer un appel à manifester,
03:54c'est des choses qui arrivent.