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  • 25/03/2025
On veut savoir ce qu’il y a dans les tampons !
Une femme en utilise 11 000 fois dans une vie mais on ne connait toujours pas leur composition.

La réalisatrice du documentaire "Tampon, notre ennemi intime" lance une alerte.
Transcription
00:00Une femme, il faut savoir qu'elle utilise des tampons 11.000 fois dans une vie.
00:07Aujourd'hui, on aimerait concrètement savoir qu'est-ce qu'il y a dans les tampons.
00:10Que les industriels listent les ingrédients, que ce soit clair, comme pour l'industrie cosmétique,
00:14comme pour un gel douche, que ce soit pareil.
00:16Et de l'autre côté, je pense que les scientifiques doivent s'emparer de cette question du tampon.
00:21Je ne vais pas jouer aux apprentis sorciers et dire les tampons sont dangereux.
00:32Je ne peux pas me permettre de faire ça.
00:33C'est un produit qui existe depuis les années 60, qui est sur le marché.
00:36Moi, tout ce que je peux dire, c'est qu'on a fait des analyses.
00:39Il y a des choses, des informations qui existent qui font que c'est inquiétant.
00:43La chose qu'on sait encore une fois avec certitude, c'est le syndrome du choc toxique.
00:51Ça, on sait que dans des conditions particulières d'utilisation du tampon,
00:55de composition particulière du tampon, on sait que ça peut provoquer des chocs toxiques.
00:59Ensuite, le reste, ce sont des signals d'alarme où on se dit peut-être.
01:05Il y a peut-être un problème de fertilité.
01:08Il y a en tout cas aujourd'hui des études qui montrent que phtalates et femmes égalent problème d'infertilité.
01:14Si on trouve des phtalates dans les tampons, question.
01:18Il y a des études qui existent.
01:21Il se trouve que celles qui utilisaient le plus de tampons étaient celles qui avaient le plus d'endométriose.
01:29Il y a une étude. Est-ce qu'il ne serait pas bon de mener plus d'études scientifiques ?
01:36Je pense qu'il y a une grosse, grosse part de lobbying de la part des industriels.
01:40Il y a eu plusieurs parlementaires au fil des ans qui ont posé des questions à la Commission européenne.
01:46Est-ce qu'on peut lister ?
01:48On leur envoie une fin de non-recevoir.
01:51Ils disent non, il n'y a pas de problème.
01:54Je pense qu'il y a une autre explication.
01:58Je pense qu'on ne peut pas comprendre ça si on ne comprend pas le tabou autour des règles.
02:02On a ces normes de la féminité où on doit être bien, propre sur nous, contrôlé.
02:06Le sang, c'est tout sauf ça.
02:08C'est hors de contrôle.
02:10C'est quelque chose qui se voit.
02:13Je pense que les fabricants ont profité de ce tabou pour dire très bien.
02:19On est dans notre coin, tout va bien.
02:21On fait nos petits produits.
02:23C'est aujourd'hui, je pense, aux femmes de dépasser ce tabou,
02:26de dire que les règles, c'est quelque chose de normal.
02:28On utilise des tampons.
02:30Nous avons le droit d'avoir ces produits-là qui, en effet, ont libéré la femme,
02:34mais pas dans n'importe quelle condition.
02:36Nous avons besoin de les utiliser, mais en sachant que ce sont des produits sains.
02:39C'est aux industriels aujourd'hui de nous prouver ça.
02:42Et c'est aux législateurs d'imposer une loi,
02:45comme pour l'industrie cosmétique,
02:47de leur imposer, une bonne fois pour toutes,
02:49de lister ses composants sur les boîtes.

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