Ce samedi 22 mars, plusieurs syndicats comme la CGT et des organisations comme SOS Racisme ou La ligue des droits de l'homme appellent à marcher contre “le racisme et l'extrême droite" dans toutes les grandes villes de France.
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00:00Ce que vous voulez que je vous dise, c'est une manifestation qui a été attendue par beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de nos compatriotes.
00:0690 000 personnes selon la police, plutôt 300 000 selon les organisations, qui étaient plus de 500.
00:12On n'est jamais d'accord sur les chiffres, de toute façon, ça c'est une constante française.
00:16Non, mais voilà, mais ça c'est un classique, c'est pas une manifestation, mais c'est mon rôle aussi de donner les chiffres des organisateurs.
00:22Mais en tout cas, c'est intéressant, vous choisissez cet extrait-là.
00:26Non, avant que vous arriviez, on a quand même montré un long sujet avec toute la manifestation.
00:30Je réagirai pas à ces propos parce qu'on connaît la frange très anarchiste, etc., ce genre de slogans, ils existent depuis les années 60, 70, 80 dans les manifestations.
00:43On les retrouve tout le temps. Ce n'était pas le mot d'ordre des organisateurs.
00:47Le mot d'ordre, c'était de dire attention, notre pays est en train de basculer dans un climat de plus en plus ouvertement raciste.
00:54Nos compatriotes, qu'ils soient arabes, qu'ils soient noirs, qu'ils soient musulmans, se sentent ciblés.
00:59Aussi, évidemment, les personnes de confession juive.
01:02Mais je dois le dire, ça a fait de bien à beaucoup de gens.
01:04Je reviens de Rouen, il y avait plus de 2000 personnes.
01:07Il y avait des jeunes, très jeunes, des jeunes où c'était la première manifestation, des jeunes qui subissent aujourd'hui ce climat qui les étouffe.
01:13Il y avait une pancarte très belle qui disait je suis en dépression.
01:16C'était une très jeune fille qui disait l'extrême droite n'est pas du tout mon cas.
01:20Et c'est vrai, je dois le dire, parce qu'on a vécu malheureusement une tentative de suicide dans l'université de Rouen, de là où je viens,
01:27suite à un harcèlement raciste d'un professeur.
01:30C'est une réalité qui touche le quotidien de beaucoup de nos compatriotes.
01:34Et c'était un beau jour pour la France qu'on défile à autant d'organisations pour rappeler qu'on est un et individu.
01:39Je vais vous donner la réaction de Bruno Rotailleau.
01:41Il n'a pas du tout trouvé que c'était un beau jour pour la France face évidemment à ces slogans.
01:45Il a dit honte à ceux qui ont crié des slogans contre les policiers à la manifestation contre le racisme.
01:50Honte aux élus qui cautionnent cette violence contre des hommes et des femmes qui nous protègent au quotidien.
01:54Honte aux partis qui se sont mêlés à cette manifestation qui avait débuté par des affiches nauséabondes et s'est poursuivie avec des slogans inacceptables.
02:03Moi, je dirais honte à M. Rotailleau pour tous les propos qu'il a tenus qui sont dignes vraiment de Jean-Marie Le Pen.
02:10Je suis désolée. Honte à M. Rotailleau quand il parle de régression aux origines ethniques pour qualifier des comportements de jeunes citoyens français.
02:17Quand il parle des belles heures de la colonisation. M. Rotailleau fait partie des gens contre lesquels tous les gens qui sont retrouvés dans la rue aujourd'hui manifestent.
02:26M. Rotailleau, il n'a pas sa caractéristique, il est d'extrême droite.