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00:00Heureux Pinsoir
00:0219h21, Pierre de Villeneuve
00:04Invité de la première heure, Jules Torres, bonsoir.
00:08Bonsoir Pierre de Villeneuve. Journaliste politique au Journal du Dimanche.
00:10Bonsoir Sébastien Ligné. Bonsoir.
00:12Chef du service politique de Valeurs Actuelles.
00:14Et bonsoir à vous Sylvain Maillard. Bonsoir Pierre de Villeneuve.
00:16Merci d'être avec nous.
00:18Député EPR de Paris, Boislem-Sensal
00:20se voit requérir dix ans de prison.
00:22Verdict jeudi prochain, la France a-t-elle perdu la main avec Alger ?
00:26C'est un réquisitoire terrible.
00:29Un procès, enfin une mascarade de procès.
00:33Les services consulaires sont évidemment,
00:35cherchent à pouvoir faire en sorte que ce soit,
00:38qu'il ait une défense,
00:41qu'il puisse au moins se défendre,
00:43ce qui n'a pas été le cas, redit par son avocat.
00:46On voit bien qu'on est dans un bras de fer politique extrêmement fort.
00:49On le prend comme ça et on doit y répondre comme ça.
00:51Et on y répond également par une nouvelle tentative d'expulsion de l'influenceur d'Ouallem ?
00:56Je ne sais pas si c'est lié l'un à l'autre,
00:58c'est des procédures différentes,
01:00en tout cas nous y répondrons.
01:02Est-ce que vous ne pensez pas que les Algériens voient le même dossier là-dedans ?
01:07En tout cas, nous ici il y a des procédures,
01:09nous c'est un état de droit et donc il y a une procédure.
01:11Ce monsieur a été mis en centre de rétention administrative
01:15et on a demandé, nous souhaitons son expulsion
01:18et pour qu'il y ait une expulsion il faut qu'il y ait un essai passé consulaire.
01:22Et donc nous sommes dans un bras de fer avec l'Algérie.
01:25Donc on ne met pas la pédale douce pour tenter de faire exfiltrer
01:30Ouallem-Sensal pour qu'il revienne en forme ?
01:32Mettre la pédale douce à l'heure actuelle face à un gouvernement,
01:36je fais la différence entre les Algériens et le gouvernement algérien.
01:39Non mais j'observe M. Barraud, le ministre de l'Affaires étrangères.
01:42La clique en Algérie qui continue à mettre le feu aux poudres
01:47puisqu'ils veulent aussi faire en sorte de récupérer l'intégralité
01:51du patrimoine français en Algérie.
01:53Alors en Algérie, on voit bien qu'il y a une fuite en avant
01:58des autorités algériennes actuelles.
02:00Nous y répondrons et nous sommes dans un bras de fer très clairement.
02:02Assumé.
02:03Sylvain Meyer, comment vous qualifiez le régime algérien ?
02:07Est-ce que c'est une démocratie ?
02:08Est-ce que c'est une dictature ?
02:09Non, ce n'est pas une démocratie.
02:10Comment on qualifie un régime qui empêche
02:12à Ouallem-Sensal d'avoir son propre avocat, M. Zimré,
02:15qui par ailleurs a été ciblé par l'Algérie, par le régime algérien,
02:21parce qu'ils ont conseillé à M. Ouallem-Sensal
02:24d'avoir un avocat non juif ?
02:26À travers le monde, l'immense majorité des pays
02:30ont des régimes qui ne sont pas des démocraties
02:33et avec lesquels nous devons travailler,
02:35nous devons avoir des relations diplomatiques.
02:37Donc le problème n'est pas de savoir qu'elle est qualifiée,
02:41c'est de dire tout simplement que nos ressentissants
02:43sont dans les geôles pour des motifs politiques,
02:47n'a droit à aucune représentation
02:51et en plus il est au cœur d'un bras de fer vis-à-vis de la France.
02:57Donc voilà, on le prend comme c'est,
02:59on n'est pas là pour juger le gouvernement algérien,
03:02on est là pour faire en sorte que nos ressentissants reviennent
03:05et puis je crois plus profondément que les accords
03:09que nous avons depuis bien longtemps avec ce pays
03:11soient appliqués point à la ligne.
03:13Nous avons des accords, ils doivent être appliqués.
03:15Vous avez parlé d'un bras de fer extrêmement violent
03:17qui doit être engagé ou qui est même selon vous déjà engagé,
03:19mais on veut bien savoir concrètement
03:21à quoi il doit ressembler ce bras de fer ?
03:23On a parlé de riposte graduée cette semaine,
03:25à quoi elle doit ressembler cette riposte concrètement ?
03:27Est-ce qu'on parle des accords 68 ?
03:29Est-ce qu'on parle des visas diplomatiques ?
03:31Est-ce qu'on parle des visas tout court ?
03:32Est-ce qu'on parle de l'aide au développement ?
03:33Qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
03:35Alors déjà les visas diplomatiques,
03:36très concrètement les visas diplomatiques
03:38c'est-à-dire très largement diffusés en Algérie,
03:42c'est-à-dire que tous ceux qui ont des relations
03:46avec le gouvernement en place
03:48ont un passeport diplomatique,
03:50c'est pas ce qu'il y a du tout en France,
03:52ce sont des passeports extrêmement restreints
03:54et donc ont se laissé passer.
03:56Ce n'est plus le cas déjà.
03:57Ils doivent maintenant avoir une autorisation
03:59pour venir en France.
04:01Donc ça c'était le premier stade,
04:04mais évidemment il y aura des réponses supplémentaires,
04:07c'est pas à moi de les annoncer et de le dire,
04:09mais certaines sont déjà mises en place.
04:11Vous à titre personnel, est-ce que les accords de 68
04:13pour vous c'est un tabou ?
04:15Est-ce qu'il faut les remettre en cause ?
04:16Mais moi je pense qu'il faut les remettre en cause,
04:18non pas par ce qui se passe à l'heure actuelle.
04:20J'étais d'accord avec Edouard Philippe
04:22quand il était aux Affaires d'ailleurs,
04:25il en avait parlé juste à sa sortie de Matignon.
04:29Je pense qu'il faut les revoir, tout simplement.
04:31La vie est passée et il faut faire en sorte
04:35d'avoir des accords classiques avec un pays
04:38avec lequel nous avons des relations.
04:39Nous avons des relations avec le Maroc,
04:40avec la Tunisie et avec plein d'autres.
04:42Mais est-ce qu'on peut vraiment espérer
04:44remporter ce bras de fer
04:46quand on a un exécutif qui est près de la Cacophonie,
04:49quand on a un ministre des Affaires étrangères
04:51qui va quasiment faire des mamours au régime algérien
04:54en allant à la rupture du jeûne
04:56à la grande mosquée de Paris
04:57qui est une annexe aujourd'hui de l'Algérie,
04:59qu'on peut quasiment considérer
05:00comme une ambassade de l'Algérie.
05:02Est-ce que vraiment on peut remporter
05:04quand il y a toutes ces contradictions
05:06au sommet de l'État ?
05:08Est-ce qu'il y est allé pour passer des messages aussi ?
05:10C'est la raison pour laquelle je demandais
05:12si on mettait la P2, c'est une forme de...
05:13Je vais être très honnête avec vous,
05:15les relations, y compris des relations
05:18diplomatiques classiques,
05:20diplomate à diplomate,
05:22sont très très difficiles à l'heure actuelle
05:24avec l'Algérie.
05:25Donc pour pouvoir discuter et avancer
05:27sur les sujets extrêmement difficiles
05:29dans lesquels nous sommes,
05:30il faut qu'il y ait des relations et des échanges.
05:31J'ai l'impression que vous en savez beaucoup,
05:33Sylvain Maillard,
05:34vous avez parlé des services consulaires
05:36et justement,
05:38travaillé sur ce sujet.
05:40Oui, il faut qu'on puisse avoir des discussions
05:42et ces discussions,
05:44elles sont au plus haut niveau extrêmement compliquées.
05:46On voit comment se comporte
05:48le régime algérien,
05:50mais il faut aussi des discussions pour pouvoir avancer
05:52à plus, entre guillemets, bas niveau.
05:54Ces relations sont aussi compliquées.
05:56Je vois que le gouvernement, honnêtement,
05:58est à la manœuvre.
05:59L'ensemble des ministres,
06:00le Premier ministre,
06:01il faut qu'on trouve une solution.
06:03En tout cas, ce qui est certain,
06:05nous sommes dans un bras de fer,
06:06on assume le bras de fer et on continuera.
06:08Nous voulons faire en sorte que les accords
06:10que nous avons,
06:11est-ce qu'on doit les remettre en cause ou pas,
06:12en tout cas les accords classiques,
06:13soient exécutés, point, la ligne.
06:15Sylvain Maillard est notre invité politique
06:17dans Europe Unsoir.
06:18Vous restez avec nous.
06:20Dans quelques instants,
06:21le rappel des titres de l'actualité,
06:23on parlera du conclave sur les retraites.
06:25Enfin, ce qu'il en reste.
06:26A tout de suite.