• il y a 14 heures
Marie et Colomban Soleil, parents du petit Émile, ont envoyé une lettre à Sadia, la randonneuse qui avait retrouvé le crâne du petit garçon. Dans ce courrier, l'avocat d'Émile a joint "deux 'mementos' d'Émile à la suite de ses obsèques qui ont été magnifiques et consolantes. "Deux photos du petit garçon apparaissent sur ces deux "mementos". Derrière, deux "prières récitées tous les soirs."

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Transcription
00:00Les parents d'Emile, via leur avocat, ont donc envoyé une lettre de remerciement à Saïda.
00:05Souvenez-vous, c'est cette femme, cette randonneuse du Vernier qui a donc découvert le crâne du petit Emile.
00:10C'était il y a quasiment un an, jour pour jour.
00:12Ce courrier a été envoyé le 12 février dernier, soit cinq jours après les obsèques du petit garçon dans le Var.
00:18Et dans cette lettre que BFM TV a pu consulter, l'avocat des parents d'Emile indique
00:23C'est à vous, à Saïda, donc, qu'ils doivent pouvoir faire le deuil de leur petit garçon et d'avoir pu l'innumer.
00:30Ils vous en sont infiniment reconnaissants et ne vous remercieront jamais assez.
00:35Je vous propose justement d'écouter la réaction de Saïda, cette randonneuse qui a découvert le crâne du petit Emile.
00:41Elle est au micro de Célia Vallée.
00:44J'étais contente et en même temps j'étais surprise.
00:47Ouais, j'étais contente parce que je me suis dit voilà, enfin les parents, j'attends pas de remerciements, attention, mais voilà, je suis avec eux maintenant.
00:57Et là, c'est concret, je veux dire, c'est pas évident quand une personne, lui arrive un tel événement.
01:06Après, il faut avoir la présence d'esprit de faire ceci, de faire cela, de continuer de son quotidien.
01:14Et là, je reçois ça. Donc, quelque part, si vous voulez, ça concrétise le fait qu'ils sont revenus entre guillemets avec nous.
01:25Ils sont revenus sur Terre, ils sont avec nous. Donc, je reçois cette lettre. C'est concret, c'est voilà.
01:31Saïda, on te remercie. Et moi, je m'y attendais pas, je m'y attendais plus.
01:35Alors, dans ce courrier, l'avocat des parents d'Emile, maître Jérôme Triomphe, a joint deux photos du petit garçon.
01:41Et derrière ces photos, on peut y lire deux prières que le petit Emile avait l'habitude de réciter le soir avant de s'endormir.
01:48Boris Karlamoff, en direct du village du Haut-Vernay, avec Sonia Vallée pour BFM TV.
01:52Alexandra González, bonsoir. Il y a cette lettre et puis il y a aussi une enquête qui continue.
01:57On ne sait toujours pas qui a tué le petit Emile, ce qui se passait.
02:01Alors, est-ce qu'on a d'autres éléments qui sont arrivés récemment ?
02:03Oui, il y a une semaine, jour pour jour, pour la première fois depuis le mois d'octobre dernier,
02:07donc ça faisait un moment, les enquêteurs se sont déplacés au Haut-Vernay physiquement.
02:12Ils sont allés notamment dans cette église qui est au centre du Hameau, qui est à une cinquantaine de mètres du Lavoir.
02:18Alors, pourquoi je vous parle du Lavoir ? Parce que c'est le dernier endroit où le petit Emile a été aperçu vivant.
02:24Et donc, il y a cette église qui a intéressé de très près les enquêteurs qui se sont déplacés dans ce village
02:32et qui sont, après des constatations, repartis avec un bac en bois, un bac de fleurs qui se trouve devant cette église,
02:41qui avait été installé là il y a quelques années déjà par le maire pour empêcher des voitures de se garer devant.
02:46D'après nos informations, des traces suspectes ont pu être détectées par les enquêteurs qui sont venus de nuit
02:53travailler dans l'obscurité avec un produit qu'on appelle le Blue Star,
02:57qui est en fait un produit qui permet de révéler dans l'obscurité d'éventuelles traces de sang.
03:04Est-ce que là, il y en a ou pas ? Ce sera à l'enquête, aux analyses plutôt, qui sont actuellement menées par un laboratoire, de le déterminer.
03:12Pour l'instant, il est encore trop tôt pour l'affirmer.
03:16Jacques Morel, comment est-ce qu'on continue de travailler discrètement sur le terrain pour essayer d'avoir tous les éléments possibles ?
03:26C'est la science plus qui parle maintenant que le bouche-à-oreille, le recueil de témoignages ?
03:32Oui, je pense que les recueils de témoignages, ça continue et que le déplacement des enquêteurs de la section de recherche de Marseille
03:38fait suite à des informations récemment recueillies puisque, si vous voulez sinon, il y a longtemps que les enquêteurs de la SR
03:45seraient déjà venus se saisir de cette vasque.
03:50Donc je pense que les obsèques, c'est ce que je disais la semaine dernière, les obsèques déclenchent aussi souvent des réactions de gens qui finalement disent
03:58« Ah ben ça, je l'avais vu, j'ai pas osé, mais bon maintenant, ils n'en sont qu'aux obsèques. »
04:04Donc le temps joue pour les enquêteurs finalement alors ?
04:07Tout à fait, et donc là, avec le Blue Star, effectivement, c'est un procédé qui permet notamment dans l'obscurité de faire des révélations bleues
04:18qui permettent de voir des traces de sang.
04:21Bon, maintenant, il est parti à l'Institut de recherche, ils l'ont vidé, donc c'est pas l'intérieur apparemment qui les intéressait,
04:27ça veut dire que peut-être l'enfant est passé là, qu'il était blessé, qu'il aurait eu du sang ou c'est du sang animal qui vient d'ailleurs
04:35parce qu'on est quand même en pleine campagne, ça peut être un animal qui était blessé et qui est venu là.
04:42Mais s'ils sont venus là, si vous voulez, c'est pas par hasard, c'est sur une information, une lettre, anonyme ou pas,
04:49qui leur a dit « Vous devriez vous intéresser à l'église » parce que je crois qu'ils ont fait des investigations aussi à l'intérieur de cette église.
04:56On peut là aussi supposer que ça avait été fait au départ, mais vraisemblablement, un courrier ou un témoignage a relancé cette orientation.
05:05Alors justement, il faut voir ce que c'est que cette orientation, ce témoignage, ce qui aurait pu être aperçu
05:10parce que ce sont nos confrères de BFM DC qui ont pu avoir accès à ces éléments, Alexandra González,
05:20avec ce témoignage d'un habitant qui affirme avoir eu un religieux avec un oncle d'Émile.
05:25Il faisait, dit-il, les 100 pas entre le lavoir et l'église, les enquêteurs étudient, et ça serait produit avant le témoignage de l'enfant.
05:35– Avant la découverte de l'enfant. – Oui, alors ça, c'est un témoignage
05:39qui a effectivement été mis au jour par nos collègues de BFM DC sur lesquels nous, nous n'avons pas travaillé.
05:45Donc pour le coup, je ne peux pas trop vous en dire plus.
05:48– Non mais ce qui est intéressant, c'est de dire que, comme vous le disiez Jacques,
05:51on continue de recueillir des témoignages tardifs, certes, mais qui peuvent être aussi déterminants.
05:56– Oui, de toute façon, il y a peut-être quelqu'un dans ce village qui sait quelque chose.
06:02Et ça, c'est quelque chose qui hante les enquêteurs, forcément,
06:08parce qu'il y a toujours plusieurs pistes, on peut les rappeler,
06:10il y a la piste de l'accident de cet enfant qui échappe à la vigilance de sa famille.
06:17Mais on parle d'un enfant de 2 ans, donc avec une motricité d'un enfant de 2 ans,
06:22dans une, vous le voyez, dans un endroit qui est escarpé, compliqué,
06:27avec beaucoup de broussailles, d'une nature très dense.
06:32Donc, cette piste accidentelle existe, mais elle n'est pas la seule à exister.
06:39Il y a d'autres pistes, il y a celle d'un accident, d'un homicide involontaire,
06:44et la personne ensuite aurait caché le corps du petit Émile pendant de nombreux mois.
06:50Et puis la piste criminelle.
06:52Ces trois pistes font partie des hypothèses sur lesquelles travaillent les enquêteurs.
06:56– Aucune n'a été écartée pour l'instant.
06:58– Non, et ils travaillent sans relâche, et il faut aussi leur rendre hommage.
07:01C'est-à-dire que même si on ne parle plus forcément de ce dossier,
07:04même si les ossements ont été rendus aux parents,
07:06et on pourrait penser que ça met fin à cette histoire,
07:09eh bien non, les enquêteurs et les magistrats ont toujours cette détermination
07:14d'un jour pouvoir expliquer aux parents ce qui s'est passé.
07:16– On ne peut pas s'empêcher de penser à une autre affaire célèbre,
07:18de disparition d'enfants, l'affaire du petit Grégory,
07:21où on n'a finalement jamais su réellement ce qui s'était passé,
07:24parce que les gens se muraient dans le silence, parce qu'il y a eu des fausses pistes,
07:27il y a eu aussi, sans doute, une enquête qui avait mal démarré au départ,
07:31un juge qui n'était pas à la hauteur,
07:32bref, il y avait un cocktail qui malheureusement a conduit à tout cela.
07:37Ce n'est pas le cas ici, mais on y pense, on se dit finalement
07:40peut-être que jamais on n'arrivera à découvrir cette vérité.
07:44À quel moment l'enquête s'arrêtera en fait ?
07:47– L'enquête s'arrêtera quand elle partira peut-être au pôle caucase à Nanterre,
07:52une fois que les juges d'instruction qui sont saisis actuellement
07:56estimeront qu'il n'y a plus d'investigation, qu'il n'y a plus d'information.
07:59C'est la première fois qu'on entend parler d'un religieux
08:03qui était dans cet environnement.
08:06Moi j'avais cru comprendre que cette chapelle était un peu désaffectée,
08:09elle avait été réactivée au moment où ils y avaient fait une messe,
08:14au moment de la disparition d'Émile,
08:16mais qu'il y avait une autre église dans ce hameau.
08:21Bon, qu'est-ce que ce religieux qui vient intervenir là ?
08:24– Avec l'oncle de l'enfant, c'est avant qu'on retrouve le corps du petit Émile.
08:28– C'est un peu étonnant, mais si un habitant l'a vu,
08:31ça mérite d'être exploité, c'est peut-être pour ça
08:34qu'ils sont venus perquisitionner dans cette chapelle.
08:36– Je rappelle que les obsèques ont eu lieu il y a un mois,
08:38mais qui décide à ce moment-là de fermer le dossier
08:40en disant qu'on est allés au bout des investigations ?
08:43– C'est les juges d'instruction qui ont en charge,
08:46il y a deux ou trois juges d'instruction qui sont saisis de cette affaire,
08:49qui ont en charge le dossier, qui vont communiquer avec le parquet en disant
08:53pour nous, il n'y a plus rien à faire, soit ça va être classé, soit ça sera…
09:02– Ça peut être contesté. – Oui, oui, tout à fait.
09:04– Surtout par la famille, les avocats, bien sûr.
09:06– Par les avocats de la famille, et aussi bien ça peut partir au colcaise
09:12en disant, on attendra qu'un jour, comme il y a un ADN
09:16qui a été récupéré sur les ossements…
09:19– Qui peut parler très rapidement aussi.
09:22– Il est inconnu cet ADN pour l'instant, mais il peut un jour,
09:25vous voyez bien, dans différentes affaires…
09:27– Mais je croyais qu'on avait fait des prélèvements,
09:29on avait fait des prélèvements ADN dans le village, non ?
09:31– Oui, mais ça n'a pas matché avec ça, donc la comparaison a été faite
09:35avec un ADN qui est inconnu, qui aurait été retrouvé sur les ossements.
09:38Bon, dans cinq ans, on peut avoir quelqu'un qui se fait contrôler,
09:41c'est son ADN qui est là, il faudra lui demander des explications.
09:44– Parce que c'est aussi une dépiste, quelqu'un qui passe par hasard
09:48ou qui avait repéré l'épidémie et qui l'aurait enlevée.
09:51C'est une dépiste aussi de travail.
09:53– Tout à fait.
09:54– C'est compliqué, c'est vraiment du travail de longue haleine,
09:57mais pourquoi vous disiez que le temps travaille en faveur des enquêteurs ?
10:00On a l'impression qu'au contraire, quand plus le temps s'éloigne,
10:03surtout dans les affaires de disparition,
10:05il faut que tous les éléments soient glanés tout de suite,
10:07le plus rapidement possible.
10:08– Parce que les différentes étapes sollicitent toujours
10:11des informations nouvelles par des gens qui se font connaître.
10:15Alors, soit c'est des informations fantaisistes
10:18et une fois qu'elles ont été un peu vérifiées, elles sont écartées,
10:21soit c'est des informations nouvelles.
10:23Bon, pour moi, cette information de ce religieux présent avec le grand-père
10:28faisant des allers-retours et vu par quelqu'un du village,
10:31jusqu'à présent, on n'avait jamais entendu parler de ça.
10:34– Il y a aussi tous ces témoignages, j'imagine, spontanés qui arrivent,
10:40des coups de fil, etc., peut-être des choses sérieuses,
10:43mais aussi sans doute beaucoup de témoignages parfelus,
10:45il faut faire le tri ?
10:46– Ah oui, oui, parce qu'il y a beaucoup de gens, alors, on cite toujours les…
10:49– Mais ma sœur, maintenant, elle était tellement médiatisée.
10:51– Voilà, on cite toujours les médiums, si vous voulez,
10:53il y a des gens qui passent leur temps avec leur pendule sur une carte
10:57à essayer bénévolement d'aider l'enquête.
11:00Souvent fois, ça l'accomplit parce qu'en fait, c'est souvent fantaisiste,
11:04mais vous ne pouvez pas être à l'abri d'avoir une information qui arrive
11:08et une fois la vérification, il y a de la consistance
11:12et à partir de ce moment-là, elle est exploitée.
11:14C'est peut-être le cas de ce qui vient d'arriver
11:16dans cette perquisition ou visite dans cette chapelle.

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