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00:00touche tout type de public. On n'est pas protégé des addictions,
00:03mais en effet on accueille en tout cas dans nos centres 80% d'hommes et 20% de femmes. Les femmes ont plus de difficultés à passer les
00:11portes du centre, notamment pour cette notion de honte qui peut être sentie.
00:16Et puis on va retrouver dans notre fil actif 50% de personnes qui travaillent, qui sont insérées.
00:22Et puis on va retrouver 20% de personnes qui sont vraiment en situation de précarité importante.
00:28Pourquoi les femmes sont plus touchées par cette honte, ce sentiment de honte ?
00:32Pourquoi je ne saurais pas vous l'expliquer là.
00:35Je pense que c'est un sujet d'ordre général. La honte touche beaucoup plus les femmes, notamment sur le sujet des addictions.
00:42Est-ce que
00:44vous faites de plus en plus de prévention auprès des jeunes ?
00:48Est-ce que cela veut dire que les jeunes sont aussi de plus en plus touchés par le phénomène ?
00:53Les jeunes sont de plus en plus touchés, je ne sais pas, mais en tout cas on s'interroge de plus en plus aux jeunes
00:58justement pour prévenir au plus tôt les addictions.
01:02On est missionnés sur la prévention dans Lyon,
01:05donc on intervient aujourd'hui à 70% dans le milieu scolaire
01:08sur des préventions où on va travailler les compétences psychosociales. On n'est plus sur une approche produit,
01:14on travaille avec l'estime de soi, la confiance en soi.
01:16L'idée c'est d'outiller les jeunes pour qu'ils soient en capacité de prendre des choix réfléchis pour leur santé et de dire non aux addictions.
01:23Quand on va leur proposer, c'est ça l'idée derrière.
01:26On intervient très jeunes, on intervient des classes de CM1 avec notamment des programmes probants qui ont prouvé leur utilité.
01:33Je ne vais pas vous citer les noms parce que
01:35ça ne vous dira rien là tout de suite maintenant.
01:38Et puis au-delà de ça, dans Lyon, ça fait quatre ans qu'on a développé les consultations jeunes consommateurs qui s'adressent aux 12-25 ans.
01:44On s'est rendu compte que ce public ne passait pas les portes du centre et qu'il fallait aller à leur rencontre.
01:48Et aujourd'hui avec un travail
01:51très très important, on est présents dans 20 établissements scolaires sur la Puisée, le Sénoné, Joannimigène et maintenant on s'installe sur Auxerre
01:59et donc on touche de plus en plus de jeunes.
02:00Donc c'est vrai que si on prend les chiffres avant le Covid en 2019, on touchait 9% de jeunes, aujourd'hui on en touche 19%.
02:06Mais parce qu'on va à leur rencontre et quand on va être en milieu scolaire, on va avoir différentes problématiques qui peuvent aller
02:14des écrans, puisqu'on est avec des collégiens, mais la PEUF
02:18qui est de plus en plus présente, le cannabis, l'alcool aussi, l'idée c'est
02:23d'arriver en prévention, d'agir dès les premières consommations pour pas que ça devienne une addiction et d'en parler avec le jeune toujours
02:30sans être moralisateur.
02:31Vous écoutez ici Auxerre, il est 8h18, Louis-Cycloa Ollard,
02:35directrice de l'association Addiction France dans Lyon est notre invité ce matin. Vous avez évoqué plusieurs types d'addictions, est-ce que
02:41ces addictions, on les commence, est-ce qu'on commence ces drogues toujours pour le même genre de raisons ?
02:47Ou est-ce qu'il y a des choses qui se font parce que culturellement ça se fait simplement,
02:52d'autres qui touchent plutôt au mal-être ?
02:55Oui, il y a plusieurs causes d'addiction, il y a en effet l'environnement familial,
03:01il y a également
03:03l'addiction qui peut être un symptôme d'un traumatisme et donc dans ce cas là, du coup il va falloir accompagner le traumatisme avant
03:10d'accompagner l'addiction.
03:13On a testé en milieu festif aussi, les tests en milieu festif, enfin voilà, il y a plusieurs parcours différents.
03:19Tout à l'heure on a écouté un reportage de Lénie Flouva qui évoquait donc les centres
03:25Métadone, on a parlé avec vous de la honte du regard que vous aviez sur les patients,
03:30le regard de la population à l'égard des gens qui utilisent des drogues dures et qui vont dans ces centres de
03:37Métadone est souvent très dur, beaucoup de gens se disent
03:41finalement
03:44l'Etat est un dealer.
03:46Expliquez-leur pourquoi c'est important que ces centres existent.
03:50Déjà ces centres c'est important que ça existe parce que, comme vous avez pu voir dans le reportage, dans cette unité
03:57Métadone, unité de traitement substitution aux opiacés, on délivre un traitement, ce qui fait que déjà on va arrêter d'aller chercher
04:03son héroïne dans la rue, donc on va déjà
04:06participer
04:07entre guillemets à l'arrêt du trafic.
04:12Et puis du moment où la personne met un pied dans l'établissement et qui vient chercher un traitement, même si au début c'est pour combler
04:18un manque, l'idée c'est de créer du lien avec lui pour qu'il s'installe dans une démarche de soins.
04:23Notre but à nous c'est pas d'aller au sevrage, forcément,
04:27et à tout prix, au contraire, on accompagne avec les objectifs de la personne et on accompagne surtout sur la réduction des risques et des dommages.
04:35D'aller au sevrage, c'est un objectif
04:38qu'ont les gens qui viennent vous voir, on se parle de ceux qui utilisent des drogues assez dures, l'héroïne,
04:45est-ce qu'ils arrivent chez vous en vous disant
04:49j'espère pouvoir me sevrer un jour ou est-ce que c'est quelque chose qui vient petit à petit ?
04:53Alors, il y a tout type de demandes et nous on fait avec les objectifs et les demandes de la personne.

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