La préfecture de police de Paris a annoncé, dans un arrêté publié ce lundi 17 mars, vouloir expulser les occupants de la Gaîté lyrique ce mardi 18 mars. La salle de spectacle est occupée depuis décembre dernier.
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00:00Avec la police qui est de toute évidence en train d'intervenir à la Gaieté Lyrique, cette salle de spectacle du 3e arrondissement de Paris
00:06qui est occupée depuis le mois de décembre par plusieurs centaines de mineurs isolés, comme on dit.
00:11Le préfet de police de Paris avait pris un arrêté hier, ordonnant l'évacuation de la salle.
00:16Et faute de départ volontaire de ces migrants sur place depuis le 10 décembre, c'est l'intervention de la police qui est désormais en cours.
00:25Nous rejoignons les reporters de BFMTV aux abords de la salle de spectacle.
00:29Est-ce que la police est entrée d'ores et déjà dans la Gaieté Lyrique ?
00:35Les policiers ne sont pas encore entrés dans la Gaieté Lyrique, mais ça ne devrait pas tarder,
00:39parce que, comme vous pouvez le voir sur ces images, les forces de l'ordre sont en train de se mettre en place.
00:45Ça commence à bouger. L'expulsion pourrait avoir lieu dans quelques secondes.
00:49Maintenant, on nous parle de 6h du matin. Et regardez, les policiers sont en train d'avancer vers ces manifestants.
00:54Plusieurs centaines de personnes qui sont devant la Gaieté Lyrique et qui empêchent l'accès aux policiers.
01:01Ils se sont mis en ligne depuis une heure maintenant, avec serrés les uns contre les autres pour empêcher les forces de l'ordre de passer.
01:08Mais il y a quelques minutes, un des membres du collectif de soutien aux migrants, aux mineurs isolés,
01:14est venu dire à la foule, aux manifestants, qu'il ne fallait pas aller au contact avec les policiers
01:19et que s'il y avait la police qui avançait, il ne fallait pas aller au contact.
01:25Mais la situation est un peu différente à l'instant où on se parle, parce que, comme vous pouvez le voir sur ces images,
01:31encore une fois, il y a ces policiers qui essayent de déloger les manifestants pour accéder au théâtre,
01:38parce qu'à l'intérieur, il y a encore 400 mineurs qui doivent être expulsés ce matin.
01:42C'est la préfecture de police qui a pris cette décision hier.
01:45Et donc cette expulsion, cette opération d'expulsion qui vient de débuter ici, devant la Gaieté Lyrique à Paris.
01:52– Alors Élise, vous disiez à l'instant qu'il ne fallait pas, a priori, aller au contact,
01:55ce qui, sur nos images, n'est pas forcément l'évidence.
01:58Les policiers essayent de percer ce rideau de manifestants, soit par la gauche, soit par la droite,
02:05pour tenter d'entrer dans cette Gaieté Lyrique, qui est occupée par combien de personnes ?
02:10Est-ce qu'on sait combien de personnes demeurent dans la salle ?
02:13Dans la mesure où certains, semble-t-il, ont plié bagages d'hier.
02:16– Arrêtez-vous, vous faites l'impération !
02:19– Oui, effectivement, il y a quelques mineurs, quelques dizaines de mineurs,
02:22qui sont partis d'hier soir, qui ont fait leur bagage et qui ont quitté les lieux.
02:26Mais il en reste encore à l'intérieur.
02:28Tout à l'heure, on a discuté avec un des membres du collectif de soutien à ces migrants.
02:31Il ne savait pas nous dire combien reste encore exactement à l'intérieur.
02:35Mais, encore une fois, à priori, ils devraient être expulsés ce matin.
02:41Et vous le voyez, encore une fois, sur ces images,
02:43je vous disais tout à l'heure que les membres du collectif avaient ordonné de ne pas aller au théâtre.
02:48Effectivement, c'est un peu différent ce qui est en train de se passer,
02:51parce que les policiers se sont avancés assez rapidement devant ces manifestants
02:57et sont en train de percer ce mur de deux personnes pour accéder au théâtre,
03:01qui est à seulement quelques dizaines de mètres à l'intérieur.
03:04Il y a donc ces mineurs isolés qui sont encore sur place.
03:07Et le collectif voulait que l'expulsion ait lieu un peu plus tard,
03:11après six heures, pour leur donner le temps de faire leur bagage et de partir un peu plus tard.
03:16Mais cette expulsion a débuté.
03:19Et les manifestants qui reculent en même temps que les policiers avancent vers ce théâtre.
03:23On sent la tension palpable aux abords de la gaieté lyrique.
03:27Boris Karlamoff, on le disait, c'est le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
03:30qui a ordonné cette évacuation par arrêté hier, après trois mois d'occupation du site.
03:36Pourquoi ce délai ?
03:37Oui, parce que pendant plusieurs semaines,
03:39la Ville de Paris et l'État n'ont eu de cesse de se renvoyer la balle.
03:41On va reprendre le fil des événements.
03:43Ces migrants, ces mineurs isolés se sont introduits dans ce bâtiment,
03:47dans ce théâtre de la gaieté lyrique.
03:48C'était le 10 décembre dernier.
03:50Et dans le cadre de la flagrance, il existe un délai de 48 heures à partir du 10 décembre
03:54pour procéder à l'évacuation.
03:57Oui, mais voilà, le gestionnaire, donc la Ville de Paris, de ce théâtre,
04:01n'a pas souhaité donner son autorisation pour l'intervention de la force publique.
04:05En janvier dernier, la Ville de Paris a engagé une action en justice
04:08devant le tribunal administratif de Paris, qui a rendu sa décision le 13 février dernier
04:14et a considéré que les personnes devaient évacuer dans un délai d'un mois.
04:18Ce délai d'un mois, il a donc expiré le 13 mars dernier.
04:22La Ville de Paris n'a pas effectué de saisine pour accorder le concours de la force publique.
04:28Et donc, résultat des courses, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
04:31a donc prié à en arrêter pour procéder à l'évacuation,
04:34en raison, je cite, du risque à l'ordre public.
04:37Une évacuation qui a donc démarré il y a quelques instants,
04:40avec donc des premières échauffourées, comme vous le voyez sur les images de BFMTV.
04:44Et puis, à la suite de cette évacuation, le préfet de police a annoncé
04:47que la situation administrative de toutes ces personnes,
04:50au moins encore 400 personnes à l'intérieur du bâtiment, elle sera examinée.
04:54Mathieu, une évacuation qui n'est pas sans enjeux, évidemment, politiques, en cas de débordement.
04:59Oui, en cas de débordement et même sur le principe, puisqu'on voit bien,
05:02on a un affrontement entre des associations de gauche et d'extrême gauche
05:05qui soutiennent la situation de ces mineurs isolés.
05:07Et puis, une droite et une extrême droite qui dénoncent cette occupation
05:10avec une hypocrisie à tous les étages, il faut le dire,
05:12puisque la situation des mineurs isolés, elle dépend du département.
05:16Le département, c'est la ville de Paris.
05:20Ces associations d'extrême gauche qui veulent tout conflictualiser,
05:22elles utilisent aussi le sort de ces jeunes migrants qui attendent,
05:26lorsque l'État statue sur leur minorité.
05:29Vous savez, il y a parfois des dossiers qui sont difficiles.
05:33Et on voit bien que là, il y a une décision ferme,
05:35comme vient de l'expliquer Boris, qui a été prise par le préfet
05:37à expiration du délai d'un mois qui avait été donné par la justice.
05:40Mais ça ne manquera pas, évidemment, de faire débat
05:43et d'être pris très vraisemblablement dans le champ politique et à l'Assemblée.