Lisa ne se laisse pas limiter par le réel.
Retrouvez « Lisa Delmoitiez n'aurait pas fait comme ça… » dans La Bande Originale sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-lisa-delmoitiez
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AmusantTranscription
00:00Voici Lisa Delvoiti et Patrice Chassol !
00:04Vous n'auriez pas adapté le roman comme ça ? Même le roman, vous ne l'avez pas écrit comme ça ?
00:08Non, enfin, il y a un truc que je ne comprends pas.
00:10Les Labectis, vous jouez une maman prête à tout pour donner à ses enfants la meilleure chance de réussir dans la vie,
00:15mais vous leur donnez comme prénoms Roland, Edmond, Richard, Nicole, Jacques et Jacqueline.
00:20Pardon, mais les prénoms des années 60 qui aient sorti de route cette décennie, il s'est passé quoi ?
00:25En termes d'handicap, pardon, mais avoir 16 ans et essayer de pécho en s'appelant Edmond,
00:28on est juste en dessous du pied beau, c'est de l'écharnement.
00:31Ou Roland, et j'ai bien conscience que le vrai Roland arrive.
00:35En 11h46, j'ai prévu d'avoir une urgence téléphonique.
00:38Depuis le temps que j'attends à Donge, on m'a enfin trouvé une prostate.
00:43Là, je dis ça, mais les bébés qui ont des prénoms ringards, c'est quand même trop mignon.
00:46Les bébés qui s'appellent Jacqueline, mais quel kiff !
00:48Franchement, c'est mon truc préféré après les animaux qui ont des prénoms d'humains.
00:51Quand quelqu'un me dit « je te présente mon cochon dinde, Jean-Jacques », moi c'est direct lui.
00:55Mais au-delà du prénom et du pied beau de votre personnage, Jonathan Cohen,
00:58ce film parle surtout du pouvoir de l'amour d'une mère pour transcender la réalité.
01:02Les mères sont si fortes, on l'a dit.
01:04C'est comme si la maternité décuplait ta résilience.
01:06Et y'a quoi dans le placenta ? Ça se sniffe.
01:08En réalité, ça se mange.
01:10Bon, voilà.
01:11En toi, t'as qui ?
01:12Quoi ?
01:13Ben, pas moi déjà.
01:15Qui ?
01:16Vous savez que Marie Curie, tout en gagnant le prix Nobel, faisait l'école à domicile à ses filles ?
01:23Mais les mamans, putain quoi.
01:25En attendant, je fais quoi moi, nulle part ?
01:27Je me convainc que je me suis fait un petit ice coffee,
01:29quand le matin, j'ai la flemme de passer au micro-onde le reste de mon café d'il y a trois jours.
01:34En Italie, on appelle ça un « shakeratto ».
01:37Ici, on appelle ça un « reprends-toi en main, Lisa ».
01:39Ça prend trois ans quand même, même si t'as ton avancée.
01:42Non mais là où je me reconnais dans votre personnage, par contre,
01:44Leïla, c'est dans son refus de se laisser limiter par la réalité.
01:47Elle prie pour que son fils puisse marcher, elle y croit, même si on la traite de folle.
01:50Et moi, on m'a déjà dit aussi que j'étais folle.
01:52Tout ça parce que mon meilleur ami est un lampadaire de 32 ans.
01:55Il parle pas beaucoup, mais il est brillant.
01:57On m'a dit que j'étais folle, on m'a dit que j'étais délouge.
02:01Non, ce qui traduit littéralement « délusionnelle », ce qui n'est pas un mot.
02:04Mais la délusion, si.
02:05C'est l'état de celui dont la croyance ne se dissout pas à la confrontation avec les faits.
02:09Et j'assume, moi je suis comme ça.
02:11Je m'en fous des faits, ok ?
02:12Macron, c'est un lézard et la terre, elle est plate.
02:14Non, c'est pas ça que je veux dire.
02:15Mais je me laisse pas limiter par le réel.
02:17C'est comme cette mère qui refuse de limiter son fils à son handicap.
02:20J'assume, moi je suis délulue.
02:21Nos croyances permettent de changer le réel.
02:23Vous croyez que je serais devenue humoriste sur France Inter ?
02:26Si je m'étais laissée limiter par le fait qu'il dit que soi-disant, pour être humoriste,
02:29il faut être drôle ?
02:30Eh ben non.
02:31Tous les jours, je trouve que c'est des conneries.
02:34Moi, quand je veux un truc, je prie pas, mais je me fais des moodboards.
02:38Moi je fais ça.
02:39Nous les athées, on a remplacé les hôtels par des tableaux en liège,
02:42sur lesquels on écrit quand on veut, on peut.
02:44Quand je veux quelque chose, j'essaye d'agir comme si je l'avais déjà.
02:48Comme si c'était déjà réel.
02:49Et au mieux, ça marche.
02:50Au pire, je vis dans un fantasme qui n'est pas la réalité.
02:53Certes.
02:54Mais enfin, no offense pour la réalité.
02:55J'ai jeté un coup d'œil, je ne suis pas intéressée.
02:57Et le réel.
02:58Entre Trump et mon acné dans le dos, engage un scénariste.
03:00Parce qu'elle est éclatée, ton histoire.
03:02Donc, vive les gens d'Illusionnal, vive les mamans qui changent le destin de leurs enfants
03:06à la force de leur croyance.
03:07Et pitié, relancez le prénom Roland.