Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Europe 1 et CNews, 9h, 9h30, l'heure des pros, Pascal Brault.
00:09Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30, comme tous les matins, et puis jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:16Il éructe, il menace, il vocifère au journaliste de France 3 qui lui pose la question, je cite précisément, l'affiche Cyril Hanouna, c'est une erreur ou pas ?
00:28Jean-Luc Mélenchon répond, pourquoi vous me posez cette question ? De quel droit ? Qui êtes-vous ? Et de continuer, vous m'accuser, vous m'accuser ? Alors taisez-vous.
00:37On peut analyser la nouvelle sortie de Mélenchon comme un énième dérapage qui continue une stratégie de tout conflictualiser, créer le buzz, la République c'est moi, dit un jour le satrape de la France insoumise.
00:50On peut y voir surtout une dérive personnelle d'un monsieur de 73 ans, longtemps resté dans l'ombre des piliers du Parti Socialiste et qui ces dernières années approche le soleil au point de se brûler.
01:02François Mitterrand méprisait cet ancien trotskiste qu'il maintenait à distance et instrumentalisait quand il le fallait.
01:09La chute de la gauche républicaine a offert à ce battleur populiste une place de gourou des estrades, le voici hurlant à la révolution bolivarienne ou invitant à la levée des quartiers qu'il drague comme un électorat de substitution.
01:24L'affiche qui représente Cyril Hanouna est une ignominie que Jean-Luc Mélenchon ne s'est pas condamnée.
01:30La France insoumise apparaît davantage isolée au point que même Edouard Plenel, oui Edouard Plenel a condamné cette iconographie.
01:38Et dire que c'est pour cet homme, pour cette formation que de Gabriel Attal à François Hollande en passant par Edouard Philippe,
01:46le camp républicain a voté en 2024 aux dernières élections législatives pour faire barrage au fascisme, comme il disait, sans voir ou feindre de voir que le fascisme n'est pas toujours là où il le croit.
02:01Il est 9h01, Chana Lousteau.
02:039h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:08Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:16Donald Trump parlera à Vladimir Poutine.
02:19Demain, il l'a annoncé à ses dernières heures à des journalistes à bord de l'avion présidentiel.
02:24Donald Trump précise que des partages auraient été évoqués entre la Russie et l'Ukraine, des partages de terres mais aussi d'usines électriques.
02:31Pour l'heure, je rappelle que Vladimir Poutine n'a toujours pas accepté le cessez-le-feu de 30 jours proposé par les Etats-Unis et validé par Kiev.
02:39La proposition de loi pour lutter contre le narcotrafic arrive aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
02:44Si le texte a été adopté à l'unanimité au Sénat, les débats entre députés s'annoncent houleux parmi les mesures phares,
02:51la création d'un parquet national anticriminalité organisé et des prisons de haute sécurité pour les narcotrafiquants les plus dangereux de France.
02:59Et puis cette information de la nuit, l'actrice belge Émilie Dequenne a succombé hier soir à un cancer rare du système endocrinien.
03:07Elle avait 43 ans. Cette mère de famille avait passé plusieurs jours en soins palliatifs à l'hôpital Gustave-Roussy.
03:13Émilie Dequenne avait été révélée à 18 ans dans Rosetta, un rôle qui lui avait valu le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes.
03:21C'était en 1999. Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
03:26Merci Shana, c'est tellement triste parce que c'est une immense actrice.
03:29Et pour ceux qui n'ont pas vu Pas son genre, qui est un film de Lucas Bellevaux, c'est un des plus jolis films que j'ai vu ces dernières années,
03:35où elle ne joue pas Émilie Dequenne, elle est, elle produit de l'émotion. C'est vraiment, c'est une actrice absolument formidable.
03:45C'est Patrick Devers, c'est Romy Schneider, ce sont des gens qui ne jouent pas, qui sont en fait et qui produisent cette émotion qu'on aime tant lorsqu'on va au cinéma.
03:54Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait aussi. Vous l'avez fait une très belle performance, pour laquelle elle avait eu un César d'ailleurs.
04:00Exactement. Et puis Rosetta, bien sûr, des fameux frères d'Ardennes. On attend d'ailleurs la sélection de Cannes.
04:05Je ne doute pas que les frères d'Ardennes soient présents dans la sélection de Cannes.
04:10Parce qu'il y a parfois des films, je le dis en m'amusant, mais c'est vrai que Rosetta est un film formidable.
04:16Sarah Salman est avec nous, Georges Fenech, Vincent Hervouet, Joachim Lefloch, Imad et Thomas Bonnet.
04:21Évidemment, l'info du matin, c'est la petite déclaration de Trump, annonce mardi, ce qui nous survend l'affaire.
04:26Je vous propose d'écouter le président des Etats-Unis.
04:33Tout se passe bien avec la Russie. On pourra peut-être annoncer quelque chose mardi.
04:41Je parlerai avec le président Poutine demain.
04:45On a beaucoup travaillé ce week-end. On verra si on peut arrêter cette guerre.
04:50Peut-être que oui, peut-être que non, mais on a une grande chance que oui.
04:56Quelle concession fera Poutine pour conclure l'affaire ?
05:01On parlera de territoires, beaucoup de territoires, très différents depuis l'avant-guerre.
05:08On parlera de centrales d'énergie, c'est une grande question.
05:12Beaucoup de sujets ont été abordés par les deux parties.
05:17On parle déjà de diviser certains avoirs et ils travaillent sur cela.
05:22Monsieur Hervouet, d'abord je vous remercie parce que vous êtes là tous les matins pour nous éclairer d'une situation qui n'est pas toujours simple.
05:30Et évidemment, quand on sort de la maison le week-end, il y a beaucoup de gens qui me disent
05:35« Vincent Hervouet, c'est formidable ! »
05:37Ah, ça c'est très bien !
05:39La semaine commence bien.
05:40Ils sont contents d'écouter vos explications et qu'ils trouvent une cohérence à long terme.
05:45C'est ça qui est intéressant.
05:46Essayons, essayons.
05:49Après les négociateurs en délégation en Arabie Saoudite, après les coups de fil entre ministres Lavrov et Ruppio se parlent tout le temps, visiblement.
05:58Maintenant, c'est place au gouvernement.
06:00Donc, le shérif d'un côté et de l'autre, Poutine dont personne ne conteste l'autorité.
06:06Moi, j'ai trouvé que les déclarations dans l'avion qui leur amenait de Floride à Washington hier soir étaient d'un optimisme assez prudent quand même.
06:14Il dit qu'ils ont parlé de beaucoup de choses, mais ils restent quand même modérément, ils restent très raisonnables.
06:22Je ne sais pas si vous avez noté la même chose que moi.
06:24Là, effectivement, ce n'est pas un ton très Trumpien, puisqu'il dit peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
06:29Exactement.
06:30Donc, la chose qui est évidente à écouter, le Kremlin, c'est qu'il campe sur une position qui est extrêmement ferme.
06:40C'est-à-dire qu'il faut la neutralité absolue de l'Ukraine, que l'équipe au pouvoir américaine,
06:48il faut la neutralité absolue de l'Ukraine, que l'équipe au pouvoir actuellement, donc Zelensky, débarrasse le plancher.
06:57Et ils exigent aussi, évidemment, l'annexion des cinq régions qu'ils ont conquises.
07:02Et sur le plan militaire, ils font le forcing en ce moment pour arriver à la table des discussions en position de force.
07:07Et ça, c'est la prise de Kourtsk.
07:10Il est urgent d'attendre.
07:11La reprise, la reconquête de la région de Kourtsk.
07:14Il est urgent d'attendre.
07:15Il est urgent d'attendre.
07:16Ça veut dire, en tout cas, juste d'un mot, c'est que ça risque d'être long.
07:20On va croire que tout ça, ça va se régler.
07:24Je vous rappelle que, durant la guerre du Vietnam, les négociations pour le cessez-le-feu ont duré cinq ans.
07:30Oui.
07:31Et alors là, il a fallu un mois pour convaincre Volodymyr Zelensky.
07:35Il faudra autant de temps, j'imagine, pour décider, Vladimir Poutine a déclaré le cessez-le-feu.
07:43On peut imaginer qu'on s'achemine vers une partition de l'Ukraine.
07:46D'ailleurs, j'ai entendu le mot de partage.
07:49Oui, ça c'est évidemment clair.
07:51Mais bon, si c'est le prix de la paix.
07:53Ah non, mais jamais les Russes ne rendront la Crimée de Montgré ou le Donbass, ce qu'ils ont pris sur le terrain, ils le garderont.
08:01Bon, ça c'est le premier sujet du jour.
08:03Le deuxième sujet du jour, très rapidement, parce que le président américain Trump a indiqué cette nuit qu'il parlerait demain à Vladimir Poutine, on vient de le dire.
08:11Mais ce qui se passe au Yémen peut nous intéresser.
08:15Et je voulais là aussi que vous décryptiez ce qui s'est passé, puisque les rebelles youtis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont revendiqué dimanche et lundi deux attaques contre un porte-avions américain en mer rouge.
08:26Oui, ce n'est pas confirmé. Ils ont, soit disant, tapé à coups de missiles et de drones Harry Truman qui tente de sécuriser ce coin de la mer, ce coin où il y a un trafic maritime incroyable.
08:40Alors, les youtis avaient arrêté de harceler les navires au loin quand une trêve a été conclue entre Israël et le Hamas.
08:49Étant entendu que c'est les youtis, c'est cette espèce de rébellion chiite qui a pris le contrôle du Yémen et qui est le troisième pôle de la résistance.
08:57Il y avait le Hamas, le Hezbollah et les youtis. C'est un instrument de l'Iran, évidemment, les youtis.
09:03Mais ils sont puissants. Ils font la guerre depuis dix ans. Ils ont une armée de 800 000 hommes. Ils ont des moyens incroyables, une capacité de nuisance terrible.
09:12Ils sont endurcis par la guerre. C'est un pays qui est ravagé par la guerre. Et donc, quand Donald Trump leur dit « Je vous promets l'enfer »,
09:20alors ça, franchement, il va falloir qu'il se lève de bonheur pour les renvoyer à l'âge de pierre parce qu'ils sont déjà à l'âge de pierre.
09:25Il y a déjà des centaines de milliers de réfugiés. D'ailleurs, à l'âge de pierre, ils n'en sont jamais véritablement sortis au Yémen.
09:30Donc, il y a une situation qui est... Il tempête, il les a bombardés et les autres ripostent en canardant l'armada américaine.
09:38C'est une métaphore, évidemment, de l'âge de pierre que vous utilisez. Ils n'en sont pas sortis et, bien évidemment, il faut la prendre comme ça.
09:45Ils lancent des missiles, donc ils ne sont pas avec des silex.
09:47Non, mais il faut la prendre comme ça et ne pas y voir autre chose. Je pense, bien évidemment, le modérateur que je suis, comme vous le savez...
09:55Il y a une très belle langue au Yémen. L'arabe au Yémen qui est parlé est magnifique.
10:01J'entends.
10:02Il y a une architecture intéressante.
10:03J'entends. Et puis, la troisième chose que je voulais vous montrer, c'est le pape François qui a célébré la Sainte Messe dans la chapelle de l'appartement situé au dixième étage de la Polyclinique Gemelli.
10:12Hier, c'est la première photo qu'on voit du pape et, effectivement, il y a beaucoup d'interrogations sur le pape François.
10:19Il est toujours vivant.
10:20Oui.
10:22Merci de cette précision.
10:25C'est une photo de dos.
10:27Oui, c'est entendu.
10:28Ce n'est pas le genre de photo qui rassure, c'est le contraire.
10:30Oui, j'entends bien, mais j'aimerais peut-être qu'on n'ironise pas forcément.
10:34Je n'ironise pas du tout, mais on est en carême, donc l'humidité est de bon ton et au bout de 40 jours, il y a la résurrection.
10:43Pour le Saint-Père, visiblement, il souffre beaucoup quand même.
10:46Oui, et cette photo, effectivement, a été mise sur les réseaux hier.
10:51Jean-Luc Mélenchon...
10:52Mais vous n'êtes pas d'accord, c'est incroyable de montrer une photo pareille.
10:55C'est quand même très étrange.
10:56Il y a deux manières de la voir, effectivement, soit de donner une nouvelle rassurante parce que le pape, il n'est pas litté.
11:03Il est conscient, il n'est pas litté, donc ça c'est une information.
11:09Et puis vous, vous l'interprétez manifestement.
11:12On nous dit qu'il a célébré la messe.
11:14Oui.
11:15Je le vois devant un hôtel qui est vide.
11:17Il n'y a pas de calice, il n'y a pas d'hostie.
11:19On ne fait pas de photo, d'ailleurs, pendant la consécration, on ne fait pas de photo pendant la messe en général.
11:23Oui.
11:24On le voit photographiée, le dos passif, dans sa chaise roulante.
11:29La communication du Vatican depuis deux mois, elle est vraiment très étonnante.
11:34C'est sûr que ça ne le met pas beaucoup en valeur.
11:36Ce n'est pas une chapelle, c'est une pièce qui est attenante à sa chambre à l'hôpital.
11:40Oui, c'est ça.
11:42Voilà ce qu'on pouvait dire sur ces trois actualités très rapidement.
11:45Je voulais qu'on parle de Jean-Luc Mélenchon parce que, vraiment, ce qui est toujours sidérant, d'ailleurs, c'est que si,
11:51et on passe notre temps à dire ça, mais si c'était quelqu'un d'autre que Jean-Luc Mélenchon,
11:55qui dans une émission de télévision avait attaqué comme ça un journaliste,
11:58vous verriez toute la société de journalistes de France vend debout.
12:02Personne n'a parlé comme cela, ni Georges Marchais ne parlait comme ça,
12:06parce qu'il y avait quand même une part de second degré chez Georges Marchais
12:08lorsqu'il invectivait Jean-Pierre Elkabach ou Alain Duhamel,
12:11ni Jean-Marie Le Pen, sauf à une tribune une fois,
12:14Jean-Marie Le Pen qui avait désigné Anne Sinclair, qui avait désigné Jean-Pierre Elkabach, je crois,
12:18et c'était la seule référence, vraiment, c'est celle-là.
12:23Et même Jean-Marie Le Pen, dans l'échange avec les journalistes, n'était pas, me semble-t-il,
12:28C'est populaire, le fameux « taisez-vous » d'Elkabach.
12:30Il n'a jamais existé.
12:31Je crois.
12:32Il n'a jamais existé. « Taisez-vous Elkabach », ça n'a jamais existé.
12:35Ça, c'est Jean-Pierre qui nous l'a dit.
12:37D'ailleurs, je fais une parenthèse,
12:39Nicolas Avril a sorti un livre très émouvant sur Jean-Pierre Elkabach.
12:43Elle viendra, j'espère, sur ce plateau.
12:44C'est sa femme.
12:45Exactement, son épouse, où elle raconte ses années de bonheur,
12:48avec une très belle photo, d'ailleurs, en couverture du livre,
12:51où Jean-Pierre est très beau et Nicolas Avril est très belle.
12:55Également, elle a la main sur son épaule.
12:58C'est vraiment une très très belle photo d'un très beau couple.
13:02Je voudrais qu'on écoute Jean-Luc Mélenchon hier.
13:04Alors, il était avec Francis Letellier,
13:07qui est placide,
13:10qui pose simplement une question.
13:13Vous imaginez, s'il venait sur ce plateau Jean-Luc Mélenchon,
13:16il est possible que ça se terminerait.
13:18Il partirait, je pense, il ne supporterait pas la contradiction.
13:20Ou alors il ne se permettrait peut-être pas, justement.
13:21Si, il ne supporterait pas la contradiction et il partirait.
13:24Il ne viendra pas.
13:25La dernière fois qu'il est venu sur le plateau de CNews,
13:29je me souviens très bien, on était dans un autre établissement
13:33et il y avait une dame en régie
13:36qui hurlait en régie parce qu'on passait des images qui ne le convenaient pas.
13:39Ça devait être tout son attaché de presse.
13:41En régie, je n'ai jamais vu ça.
13:43Et en sortant...
13:44Quelqu'un de ses équipes entrait dans la régie.
13:46Dans la régie !
13:47Je ne savais pas que c'était possible.
13:49Et donc, il hurlait parce qu'on avait mis l'image,
13:52la fameuse image, La République c'est moi.
13:55Et en sortant, mais il était dans un état.
13:58Et je pense que là, on n'est pas dans la stratégie politique,
14:00on est dans quelqu'un qui ne se maîtrise pas.
14:02Qui n'a pas d'intolérance à la frustration et qui ne supporte pas
14:04que ça ne se passe pas comme il l'a décidé, tout simplement.
14:06Qui ne se maîtrise pas ou qui ne se maîtrise plus.
14:08Donc voyez la séquence de France 3 d'hier,
14:11avec notre excellent confrère.
14:13Je salue le télier.
14:15Regardez ce que vous êtes en train de faire.
14:17L'extrême droite accuse, puis ça monte dans la sphère Bolloré.
14:20Puis tous les gentils, comme vous et les autres, disent
14:22« Oh, quand même, il y a un problème, c'est-à-dire que vous nous recollez la pancarte. »
14:25C'est exactement comme ça qu'on fait pour attribuer une étiquette.
14:29Par exemple, vous êtes radin, tout le monde le sait,
14:31et personne ne le dit.
14:33– Cyril Hanouna, est-ce que ça a été une erreur ou pas ?
14:35– Écoutez, vous êtes radin ou pas ?
14:37– Non, l'affiche Cyril Hanouna, c'est une erreur ou pas ?
14:39– Mais écoutez, monsieur, pourquoi vous me posez cette question ?
14:42De quel droit ? De quel droit ? Qui vous êtes ?
14:45– Parce que c'est vous. – Vous m'accusez ?
14:47Est-ce que vous m'accusez ? – Pas du tout.
14:49– Alors taisez-vous, vous êtes en train de continuer une campagne
14:51qui a démarré à l'extrême droite.
14:53– Il ne fallait pas publier ce visuel.
14:55– Alors attendez, donc maintenant on demande à l'extrême droite
14:57ce qu'on peut publier ou pas.
14:59Vous pensez que la tête de monsieur Hanouna,
15:01comme la mienne, ne peut pas être caricaturée.
15:03Moi, je suis caricaturé continuellement.
15:05Vous voulez que je vous montre les caricatures de Charlie Hebdo ?
15:07– Et ce n'est pas de l'antisémitisme.
15:09– Mais pourquoi ça serait de l'antisémitisme ?
15:11Ça suffit ! Ça suffit maintenant !
15:14– Merci Jean-Luc Mélenchon d'avoir accepté notre invitation
15:16dans Dimanche en politique.
15:17Tout de suite, l'actualité de la mi-journée.
15:19Bonne après-midi, merci.
15:20Bon dimanche et à la semaine prochaine.
15:22– Alors Jérôme Guedj a tweeté, je le connais par cœur,
15:24ça sonne tellement faux, la pseudo-indignation.
15:27C'est si coûteux de reconnaître une erreur
15:31qui du coup n'en est plus une,
15:33mais une stratégie délibérée de transgression permanente.
15:36À nouveau, le dégoût.
15:38Laurent Wauquiez, Après la République, c'est moi.
15:40Mélenchon veut décider des questions des journalistes.
15:42On t'a lui.
15:43Mathieu Vallée, il y a beaucoup de...
15:44Alors, même Edwi Plenel.
15:45Soit l'EFI était conscient du caractère antisémite de l'affiche
15:48et l'a tout de même validé par provocation et c'est dramatique,
15:50soit personne dans la chaîne de décision n'en était conscient
15:53et alors c'est affolant d'incultures visuelles et historiques.
15:56Je vous propose d'ailleurs d'écouter Julien Dray,
15:58qui est sur cette ligne.
16:01La vérité, je m'opposais à aller chercher l'intelligence artificielle.
16:04Il se trouve quand même que je sais un petit peu
16:06comment travaille Jean-Luc Mélenchon.
16:08Il n'y a pas une affiche qui sort comme ça
16:10sans qu'il l'ait regardée.
16:12Ça n'existe pas, ça.
16:13Ce n'est pas un parti décentralisé où chacun fait ce qu'il veut.
16:16Surtout quand c'est une campagne nationale centrale,
16:19comme on dit, en vue d'une manifestation très importante le 22 mars.
16:22Tout le matériel de communication est vu par la direction politique.
16:26Ce n'est pas le dernier standardiste ou la dernière standardiste qui décide.
16:33Il y a eu une imprimature, comme on dit.
16:35C'est-à-dire un bon attiré.
16:37Le bon attiré est donné par la direction politique.
16:40J'entends qu'ils disent que c'est un visuel et non une affiche.
16:42D'accord, mais même un visuel...
16:44Sur les réseaux sociaux.
16:45Il y a un contrôle politique.
16:46Vous voyez que je me fais l'avocat de la France Insoumise.
16:48D'accord, mais...
16:49J'espère être bon.
16:50Je ne sais pas si vous êtes bon,
16:52mais je sais comment marche cette organisation centralisée,
16:55disciplinée et qui n'est pas autogérée,
16:58et que ce n'est pas le centralisme des bonaires.
17:00C'est une expression de Mélenchon, ça, centralisme des bonaires,
17:02ce qui lui permet, à lui, d'être le chef de tout.
17:05Ça a été visé et ça a été visé.
17:07Et ce qui est plus grave, c'est que je pense qu'au départ,
17:09ils ont cru que c'était un bon coup.
17:11Et ils se sont rendus compte que c'est un bon coup
17:14parce qu'ils sont tellement habitués, aujourd'hui,
17:17à tous ces codes, à toute cette dénonciation, à toutes ces...
17:20Que pour eux, c'était un bon coup.
17:22M. Bompard était là hier.
17:24Alors, taisez-vous, El Kaddash, c'est de Thierry Leluron.
17:26M. Bompard était là hier.
17:28C'est Valéry Exper qui me le rappelle.
17:31M. Bompard était sur le plateau hier
17:33et il a expliqué ce qu'on a vérifié, quand même,
17:37et qui paraît très contestable,
17:39comment avait été faite cette affiche avec l'intelligence artificielle,
17:42groc, et c'est de la faute d'Elon Musk, en fait.
17:46C'est ça qu'on comprend.
17:47Donc, écoutez...
17:49C'est démenti par l'enquête d'Olivier Benkemi.
17:51Oui, mais c'est sa justification.
17:52Oui, mais c'est ce que je voulais vous dire.
17:53Ah oui, d'accord.
17:54Ce n'est pas une liste de mes sujets, ce n'est pas possible.
17:56Donc, écoutez, d'abord, M. Bompard.
17:59Nous avons fait le choix de représenter un certain nombre de personnalités
18:03qui sont pour nous des figures de l'extrême droite mondiale
18:06ou des relais médiatiques des idées de l'extrême droite.
18:09Et parmi ces personnalités, il y a Cyril Hanouna,
18:13mais nous en avons représenté d'autres.
18:15Il y avait M. Trump, il y avait M. Millet,
18:17il y avait Pascal Praud, pour prendre ces exemples-là.
18:20Et que l'ensemble de ces figures ont été représentées,
18:23identifiées avec les mêmes codes graphiques,
18:25avec les mêmes méthodes de conception de ces images,
18:27évidemment sans aucune modification ultérieure de ces images
18:31et évidemment avec aucune volonté de cibler quelques personnes que ce soit
18:35en raison de sa confession religieuse.
18:37Une fois que cette image a été générée par cet outil d'intelligence artificielle,
18:42cette image n'a ensuite pas été modifiée
18:44pour la faire correspondre avec un certain nombre de codes graphiques
18:47que vous représentez à l'antenne
18:49et que je trouve évidemment totalement inacceptable.
18:52Est-ce que vous avez utilisé GROC ?
18:54Est-ce que la formation qui a été donnée est juste ?
18:56Et je vais même vous dire que c'est une erreur de l'avoir utilisé
18:58puisque précisément à La France Insoumise,
19:00nous avons normalement une règle
19:02qui est de ne pas utiliser les outils de l'intelligence artificielle
19:05pour de la conception graphique.
19:07Voilà, on a vérifié et en fait ce qu'on fait là,
19:10mais personne ne le fait dans la presse française.
19:12Absolument, personne ne vérifie le fameux Check News
19:15de nos amis Libération, ils devraient le faire,
19:17et puis d'autres émissions, mais personne ne le fait.
19:20C'est toujours pareil, le privilège rouge.
19:22Encore un plan comptant, les justifications de Jean-Luc Mélenchon.
19:25Alors, écoutons à notre ami Olivier Benkemoun,
19:27puisque lui est allé sur l'intelligence artificielle
19:30pour savoir comment ça se passe.
19:32Pour générer, et je dis bien générer,
19:35c'est-à-dire fabriquer une image comme celle-là,
19:37il a fallu plusieurs étapes.
19:39Une étape humaine, mais à la base,
19:42il y a d'abord une requête auprès d'une intelligence artificielle.
19:45Regardez, on va commencer par demander à Groc,
19:48qui est l'intelligence artificielle que l'on trouve sur l'application X,
19:52génère une image de Cyril Hanouna énervée
19:55avec des archétypes antisémites.
19:58Et la machine, l'intelligence artificielle,
20:00va générer plusieurs images.
20:02Voilà les images, je peux aller encore plus loin,
20:05je peux lui dire en colère furieuse.
20:07Je peux rajouter ça, par exemple, et on va voir ce que c'est.
20:09Il y a celle-là, par exemple, il a même mis une kippa,
20:12l'intelligence artificielle.
20:13Bon, moi j'ai choisi cette photo,
20:16mais ça ne suffit pas pour arriver jusqu'au résultat de cette affiche.
20:19Donc, il faut passer à présent par une intervention humaine.
20:23L'image, désormais, est entre les mains d'un graphiste.
20:26Alors celui-là, il n'est pas de LFI.
20:28Et ce graphiste, en modifiant la couleur,
20:31d'abord en passant l'image en noir et blanc,
20:33puis en travaillant sur les traits, en étirant le visage,
20:36en changeant le fond, en modifiant également la forme de la bouche,
20:40eh bien on va arriver à cette image.
20:42Voici donc l'affiche de LFI.
20:44Voici ce qu'on a obtenu, nous.
20:46Il faut retenir que, oui, il y a une intelligence artificielle,
20:49mais derrière, il y a forcément l'intervention d'un graphiste,
20:53donc une volonté humaine pour arriver à cette affiche de 1940 du péril juif.
20:59Le fact-checking est accablant,
21:01et on voit que LFI, en plus de produire des affiches indécentes,
21:05ajoute la lâcheté à tout ça.
21:07Rien n'est jamais de leur faute.
21:08Ils se défaussent constamment.
21:10C'est la faute de Musk, c'est la faute du groupe Bolloré.
21:12Tout ça parce qu'ils sont extrêmement gênés,
21:15parce qu'ils ne veulent pas mettre des mots
21:17sur leur cynisme à caractère électoraliste.
21:19Alors je pense que les Français ne sont pas dupes.
21:21D'ailleurs, il y a 72 % d'entre eux qui pensent
21:23que LFI attise la violence aujourd'hui,
21:25un chiffre qui a augmenté de 12 % en un an.
21:28Par contre, c'est efficace peut-être auprès du système médiatique,
21:30qui a en effet une complaisance inouïe à l'endroit de la France insoumise.
21:33Je pense que Cyril Hanouna a eu raison de déposer la main,
21:37parce que nous aurons une audience contradictoire
21:40avec les éléments de preuve qui vont être apportés
21:42à l'audience sur la bonne ou la mauvaise foi d'LFI.
21:45Rien que cela, connaître la vérité s'il vous plaît,
21:48parce que leur système de défense, il ne peut pas y en avoir d'autre.
21:51Ils ne peuvent pas dire, oui, on a tenu compte de l'origine religieuse.
21:54Ce n'est pas possible, c'est la mort pour LFI.
21:56Donc là, ils essaient de s'en tirer, mais ça ne le convainc pas.
21:59Je trouve que le journaliste se laisse, pardonnez-moi,
22:01mais beaucoup faire.
22:02Il lui parle comme un professeur qui engueule son élève.
22:04Il pourrait aussi lui dire, écoutez, monsieur Mélenchon,
22:06vous êtes en direct, vous me devez le respect,
22:08et je vous demande de ne pas parler comme ça.
22:10Non, mais je vous dis ce que je pense.
22:12Il y a deux manières de réagir.
22:14Je trouve qu'il a eu la bonne réaction, pour le dire, parce que...
22:17Il lui dit, il y a le groupe Bolloré, il y a les gentils comme vous.
22:20Il a eu la bonne réaction dans ce type d'émission, je pense.
22:24Vous, vous auriez fait ça ?
22:25Mais non, mais chacun réagit avec sa sensibilité.
22:30Mais lui, je pense qu'il a eu la bonne réaction, d'ailleurs.
22:32Il ne le reprend pas, il doit modérer l'antenne et il ne le reprend pas.
22:35Il pourrait aussi dire, écoutez, vous êtes en direct.
22:37Chacun voit dans ces cas-là.
22:38Il lui dit, taisez-vous.
22:39Oui, mais chacun voit.
22:41Moi, je dirais que vous n'avez pas besoin de me taire.
22:44Que tout le monde s'identifie.
22:46La compassion va à la personne qui est agressée sur le plateau.
22:49C'est pas une erreur de compassion, c'est que vous devez tenir une antenne...
22:52Moi, je pense qu'il a eu la bonne réaction.
22:54Je l'ai trouvé plutôt classe et plutôt élégant, effectivement.
22:58Qu'est-ce que répondre à ça ?
23:00Eh bien, vous le remettez à sa place, tout simplement.
23:02Non, on n'est pas dans un match de boxe, il est interviewer.
23:05Et en plus, Mélenchon joue sur de velours en agressant un journaliste.
23:09Les journalistes sont détestés.
23:14Et là, le fait qu'il se taise et qu'il rende l'antenne,
23:17d'une manière expéditive en plus,
23:19montre qu'il est à la fois furieux, conscient de ce qui s'est passé,
23:22et qu'il n'accepte pas de continuer ce jeu.
23:25C'est pas mal, c'est digne.
23:27Nous sommes avec Thomas Hill.
23:29Bonjour, Thomas.
23:30Vous allez, je crois, recevoir Claire Chazal.
23:32Absolument, avec Barbara Pravi également.
23:34Mais elle est déjà là, Claire Chazal est avec vous ?
23:36Elle n'est pas encore là.
23:37Barbara Pravi est arrivée, mais pas encore Claire Chazal,
23:39qui est en train de monter l'escalier.
23:40Eh bien, vous la saluez.
23:41Et puis, on était tristes, et vous allez sans doute évoquer Émilie Dequenne.
23:43Bien sûr.
23:44Je vous le disais tout à l'heure, qui est une immense comédienne.
23:46Une grande comédienne.
23:47Elle est tellement triste, le calvaire qu'elle a traversé.
23:49Et puis, cette comédienne qui est décédée, évidemment trop jeune.
23:55On en parlera tout à l'heure.
23:56Merci beaucoup Thomas Hill.
23:57A tout à l'heure.