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Les Deux Sessions de la Chine attirent l'attention du monde entier. Durant cette période des Deux Sessions, le monde perçoit clairement la dynamique de l'économie chinoise qui avance à travers vents et marées, renforçant ainsi la confiance dans une coopération mutuellement bénéfique. L'économie chinoise peut-elle relever les défis et comment va évoluer la relation économique entre la Chine et l'Europe ? Dans le rapport d'activité du gouvernement, la Chine a dévoilé ses politiques économiques avec une attention particulière à la relance de la consommation pour soutenir sa croissance, comment cette orientation peut-elle influencer les investissements étrangers, notamment européens ?
CGTN Français et BFM Business ont réalisé l'émission spéciale « Nouvelles opportunités de l'économie chinoise pour la coopération Chine-France », dans laquelle des invités chinois et français ont discuté ensemble des opportunités et des défis de l'économie chinoise pour la coopération économique Chine-France et Chine-UE.
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00:00Bonjour à toutes et à tous. Merci d'être au rendez-vous pour ce nouveau numéro de rencontre.
00:17Chaque début d'année, la Chine dévoile ses grandes orientations économiques lors des deux sessions.
00:23Et quelles perspectives de croissance peut-on anticiper pour la Chine en 2025 et comment va évoluer la relation économique entre la Chine et l'Europe ?
00:34Nous avons fait une émission spéciale avec BFM Business pour discuter de ce sujet et on va le découvrir maintenant.
00:43Bonjour à tous et bienvenue dans cette émission spéciale dédiée aux nouvelles dynamiques économiques entre la Chine et l'Europe.
00:51Aujourd'hui, nous allons analyser comment la Chine oriente sa politique vers la relance de la consommation et quelles opportunités cela ouvre pour les investisseurs internationaux.
01:00Avec moi à Pékin en duplex, la journaliste Ma Jiayin, journaliste pour la chaîne CGTN français. Bonjour Ma Jiayin.
01:07Bonjour Alexia, bonjour. Et aujourd'hui à Pékin, nous avons le plaisir d'accueillir sur notre plateau deux experts pour éclairer le sujet.
01:16J'ai le plaisir d'accueillir Dingyi Fan, économiste chinois et Adnan Ezarouni, directeur général de GTT en Chine et conseiller du commerce extérieur de la France.
01:28Merci à tous les deux.
01:30Merci, bonjour.
01:31Voilà, sur les plateaux de BFM Business, j'accueille Gilles Barissa, fondateur de l'IPEM qui nous apportera son regard sur les relations économiques.
01:39Bonjour Gilles.
01:40Bonjour Alexia.
01:41Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous propose d'abord d'écouter l'ambassadeur chinois en France, monsieur Dengli.
01:48Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine, la coopération économique et commerciale entre les deux pays a enregistré de grands progrès.
02:02D'abord, le montant des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint presque 80 milliards de dollars l'année dernière.
02:14En Chine, quand on parle de l'importation de la France, on pense aux appareils d'Airbus, on pense aux centrales nucléaires, mais en même temps on pense aux produits alimentaires.
02:28Comme vous le savez, maintenant 30% des vins importés par la Chine sont français.
02:35Les investissements croisés ont atteint 27 milliards de dollars.
02:42Aujourd'hui, plus de 2000 entreprises françaises sont installées en Chine.
02:47Les équipementiers français sont parmi les principaux fournisseurs des fabricants d'automobiles chinois.
02:54Comme tout le monde le sait, les produits alimentaires ont un grand marché en Chine.
03:00Un grand producteur français des produits laitiers a installé une vingtaine de chaînes de fabrication en Chine.
03:07Il fournit chaque année 45 000 tonnes de fromage pour le marché chinois.
03:15C'est pourquoi, avec tous ces résultats, avec cette base solide, j'ai plein de confiance en coopération gagnant-gagnant entre la Chine et la France.
03:26La Chine a fait connaître ses politiques économiques au début de l'année avec une attention particulière à la relance de la consommation pour soutenir la croissance.
03:37Comment est-ce que cette orientation peut-elle impacter les investissements étrangers et notamment les investissements européens ?
03:43Comme vient de le dire monsieur l'ambassadeur, déjà les affaires sont très importantes entre la Chine et la France.
03:52Et cette nouveauté de donner un coup de pouce à la consommation intérieure va être très positive.
03:58Cela veut dire que les Chinois vont acheter plus et donc ils vont acheter aussi des produits importés.
04:04Et la France joue un rôle dans ce sens-là avec un certain nombre de services et de prestations.
04:11Et donc c'est une très très bonne nouvelle.
04:14Merci.
04:16Et j'ai une question que je vais adresser à Ding Yifan.
04:21Cette fois, on voit que l'objectif de croissance a été fixé à 5%.
04:26Pensez-vous que c'est réaliste cet objectif dans le contexte actuel ?
04:32En fait, il y a quelques jours, dans son rapport du gouvernement, le premier ministre Li Tien a annoncé l'objectif du niveau de la croissance cette année.
04:42Il a mis le niveau de la croissance du PIB à 5%.
04:50Alors que dans un contexte international difficile, l'objectif de 5% de croissance n'est pas chose facile.
04:59Car depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, il lance une guerre de droite droite contre tout le monde.
05:07Contre l'Asie, contre l'Europe, contre le Japon, contre le Mexique, le Canada, etc.
05:13Donc cela va créer des difficultés extraordinaires pour le maintien de la chaîne de valeur à travers le monde.
05:21Et du coup, ça va avoir des impacts indicatifs sur l'Asie.
05:26Car l'économie chinoise est profondément liée, impliquée dans l'économie mondiale.
05:31Donc ça va avoir des effets négatifs.
05:34Mais en moins, le gouvernement chinois, cette année, ou à la fin de l'année dernière, au début de l'année,
05:40a pris des mesures pour encourager, enfin pour stimuler, la demande adhérente au marché de consommation.
05:50Je suis sûr que ça va relâcher un peu plus la capacité de consommation des marchés chinois.
05:56Car la Chine est en train de devenir le marché le plus important de consommation du monde.
06:01Et à cause du Covid, à cause de la pandémie, etc., les consommateurs chinois n'étaient pas très enthousiasmés.
06:11D'autant plus qu'il y a une tendance à la baisse du marché immobilier.
06:17Et les gens se sentent un peu frustrés par le déclin du prix immobilier, etc.
06:24Mais tout cela est en train de se stabiliser.
06:27Et les mesures prises par le gouvernement serviraient à encourager encore davantage la consommation.
06:35Donc on pense raisonnablement qu'il va y avoir un rebond de la consommation à partir du printemps ou de l'été.
06:45Merci Alexia.
06:48Merci beaucoup. Je vous propose d'écouter un deuxième extrait de l'ambassadeur chinois en France.
06:54On a fixé l'objectif de la croissance pour l'année 2025 aux alentours de 5%, avec plus de 12 millions de nouveaux emplois
07:07et une baisse continue de consommation d'énergie par unité de PIB.
07:15Cette croissance sera basée sur plusieurs piliers.
07:21D'abord la relance de la demande domestique et puis le développement de nouvelles forces productives.
07:31L'approfondissement de la réforme et l'ouverture de hauts niveaux.
07:36L'innovation et l'accélération de la construction d'un marché unique à l'échelle nationale et d'un système de manufacturation moderne.
07:49Nous allons également observer une politique budgétaire plus proactive et une politique monétaire plus souple.
08:00Bien sûr, toutes les politiques économiques du gouvernement chinois seront autour d'un objectif central,
08:07c'est-à-dire l'amélioration du bien-être social.
08:11Je suis sûr qu'avec tous les atouts que nous avons maintenant, nous allons réussir cet objectif.
08:19Parmi ces atouts, je cite quelques-uns.
08:22D'abord un marché d'1,4 milliard d'habitants dont plus de 450 millions d'habitants à revenu moyen.
08:33Une base solide économique accumulée depuis la fondation de la République populaire de Chine
08:41et surtout depuis la réforme et l'ouverture vers l'extérieur.
08:47Un système d'éducation efficace.
08:51Nous avons chaque année plus de 10 millions de nouveaux diplômés dont la moitié d'ingénieurs.
08:57Cette force d'innovation et le développement de nouvelles forces productives qui vont nous donner un nouvel élan dans le développement de qualité.
09:13Adnan, en tant que professionnel qui s'est implanté en Chine pendant près de 10 ans maintenant,
09:17quel est votre point de vue sur cet objectif de croissance et quels sont les messages qui sont les plus importants pour vous et selon vous ?
09:24Selon moi, ce qu'on peut dire c'est que c'est quand même un objectif assez ambitieux, 5%,
09:30compte tenu de la situation actuelle et de la situation exogène du pays.
09:36Pour citer deux cas, l'immobilier est toujours en période de consolidation.
09:42La croissance en Chine, la démographie est toujours en légère baisse.
09:46Donc ça n'aide pas à avoir une croissance positive.
09:50Mais ce qu'on peut dire c'est qu'il y a d'autres domaines qui ont le vent en poupe.
09:55La Chine investit énormément dans les énergies bas carbone, énergie verte.
10:00Ça amène à beaucoup de grands projets nationaux, ce qui stimule la croissance.
10:05Et également les nouvelles technologies, comme on peut le voir.
10:08Et bien entendu, finalement, le gros potentiel qui est la demande domestique, on a tout à faire là-dessus.
10:15Donc ce qu'on peut dire, in fine, c'est qu'historiquement, la Chine a toujours tenu ses objectifs.
10:21Ça, c'est quelque chose d'important.
10:23Donc moi, je suis plutôt optimiste sur le fait que le gouvernement va trouver les leviers,
10:27les moyens pour pouvoir atteindre cet objectif de 5%.
10:31Alors j'ai une question pour Gilles Barissa à Paris.
10:36M. Dignifin a parlé du contexte international, surtout avec l'arrivée du Trump au pouvoir.
10:44Alors selon vous, comment va évoluer la relation économique entre la Chine et l'Europe dans ce contexte ?
10:54Alors justement, cette impressibilité de la politique américaine fait qu'il y a de grandes opportunités
11:02entre les relations pour la Chine et l'Europe.
11:06Et il est bien évident que la Chine a tout intérêt, et l'Europe également,
11:12à essayer de collaborer ensemble le plus possible, comme ça a été déjà beaucoup initié.
11:18Et comme on le dit, il y a de grandes opportunités de collaboration
11:23entre les entreprises européennes, françaises, chinoises,
11:27je veux dire les petites et moyennes entreprises, les entreprises de taille intermédiaire,
11:32qui peuvent travailler dans de grands domaines intéressants,
11:35comme la santé, l'intelligence artificielle, bien sûr, les biotechnologies,
11:41les développements bas carbone, même les équipements aéronautiques, automobiles.
11:47Donc il y a pour les entreprises françaises et chinoises des choses tout à fait positives à monter
11:54pour la collaboration, et une collaboration très fructueuse.
11:58Voilà, effectivement, on va y venir sur ces secteurs en plein essor,
12:02et qui sont intéressants à la fois pour l'Europe, la France, la Chine.
12:05Monsieur Dignifin, est-ce que l'économie chinoise peut relever le défi,
12:09et comment est-ce qu'elle va évoluer, cette relation économique entre la Chine et l'Europe,
12:14cette année, avec tout ce contexte politico-économique qui est en train de se passer,
12:18comment vous le voyez ?
12:19En fait, oui, comme vous avez bien signalé, la Chine a relevé beaucoup de défis.
12:31En fait, il y a le contexte international qui n'est pas très favorable,
12:36il y a la confrontation entre la Chine et les États-Unis.
12:40L'Europe voit une bonne opportunité de revenir sur la coopération avec la Chine,
12:47parce qu'elle hésitait entre les États-Unis et la Chine.
12:50Maintenant, elle n'a plus de choix du côté de l'administration Trump.
12:54Et la Chine va aussi chercher davantage des sorties vers le marché européen.
13:03Et en fait, il y avait beaucoup de projets de coopération en vue entre l'Europe et la Chine,
13:10mais tout cela à cause d'une dispute un peu bête entre le Parlement européen et la Chine.
13:17Donc, le projet déjà réalisé, déjà atteint, sous l'impulsion de chancier Angela Merkel à l'époque,
13:28et la Chine, le premier ministre Li Keqiang, etc.
13:33Puis maintenant, le projet a été suspendu.
13:37Et je pense que c'est probablement le moment de revoir le projet de coopération globale
13:43entre l'Europe et la Chine pour faire revivre l'élan de coopération et de développement.
13:50Car si on regarde, par exemple, le marché européen, il y a aussi un manque d'élan de développement.
13:56Alors qu'en Chine aussi, on manque un peu d'initiatives ou de stimuli, d'élan dans la croissance chinoise.
14:07Bien que le gouvernement chinois ait décidé d'ouvrir son marché aux sociétés de services étrangers, etc.
14:17En fait, après le Covid, il n'y a pas encore beaucoup d'investisseurs dans ce secteur.
14:23Donc je pense que cette année, comme le gouvernement chinois va insister davantage sur l'élargissement de la consommation intérieure chinoise,
14:32il y a plein d'opportunités pour des entreprises européennes, en particulier françaises,
14:38de venir voir les opportunités dans le domaine, comme vous avez signalé,
14:43dans le domaine de santé, d'éducation, d'entraînement, de formation professionnelle,
14:50même aussi dans le domaine des jeux ou de ce qu'on appelle l'intelligence artificielle.
14:59Donc il y a encore beaucoup d'opportunités de coopération et d'exploration du marché chinois.
15:05Merci M. Denis. Effectivement, on parle beaucoup de la coopération entre la Chine et l'Europe au niveau d'entreprises.
15:12À Nannes, effectivement, on voit que beaucoup d'entreprises européennes ont une expertise dans le développement durable
15:19et vous avez aussi évoqué beaucoup de secteurs qui sont très prometteurs.
15:23Alors comment analysez-vous les opportunités à saisir dans ce contexte en tant que professionnels ?
15:29Alors vous l'avez bien dit, effectivement, l'Europe a une expertise historique sur le renouvelable, sur la protection de l'environnement
15:39et la Chine a signé l'accord de Paris et s'était engagée et ne s'est pas désengagée en tout cas.
15:46Donc il y a une opportunité assez claire pour les entreprises européennes à collaborer avec les entreprises chinoises.
15:54C'est déjà le cas aujourd'hui. Il y a énormément de projets qui sont faits ensemble et je pense que ça va continuer.
15:59Les entreprises chinoises sont très friandes de toutes les innovations européennes dans la protection de l'environnement,
16:06sur les technologies bas carbone ou zéro carbone ou tout ce qui est dans la protection de la faune et la flore.
16:13Donc je pense que c'est une opportunité pour nous, Européens, de collaborer avec toutes ces initiatives qu'il y a en Chine.
16:20Alors Gilles Barissa, on vient d'entendre effectivement de belles perspectives.
16:25On a entendu parler des produits laitiers mais aujourd'hui il ne s'agit pas seulement de ce type de produit.
16:30Cette politique de relance bénéficie surtout les secteurs des smartphones, de l'automobile et des appareils électroménagers.
16:37On y voit aussi un accent mis sur le secteur de l'intelligence artificielle, vous l'avez vous-même cité, de la 6G également par exemple.
16:43Quelles opportunités est-ce que ça peut créer pour les investisseurs internationaux et notamment les Français bien sûr ?
16:50Alors bien sûr cette relance, elle bénéficiera d'abord aux industriels chinois.
16:55Mais justement ce qui est intéressant c'est que les Français, par leurs compétences, par leur savoir-faire,
17:02peuvent participer et collaborer avec les entreprises chinoises pour justement profiter également de cette relance économique très importante.
17:09Donc dans des domaines où la France est bien-disante, où la France est très compétitive.
17:15Je le répète, dans le domaine de la santé, dans le domaine de l'aéronautique, comme ça a été dit, dans le développement durable.
17:22Tout cet ensemble de secteurs, la France peut collaborer avec des entreprises chinoises.
17:27Et c'est tout l'intérêt de ce que nous faisons nous dans l'IPEM, où nous amenons des entreprises avec des fonds d'investissement
17:34pour justement faire des joint ventures et profiter de ce nouveau développement.
17:39Merci, très intéressant. Gilles, je vous propose d'écouter notre dernière vidéo de l'ambassadeur chinois en France.
17:46Comme la deuxième économie du monde, un développement soutenu de la Chine a toujours eu une opportunité pour tout le monde.
17:55Et puis la relance de la demande intérieure de la Chine va libérer certainement davantage le potentiel d'exportation des produits français vers le marché chinois.
18:08Et le développement de nouvelles forces productives va élargir le champ de coopération pour les entreprises françaises et chinoises
18:19dans les domaines de l'énergie verte, de biopharmacie, de l'intelligence artificielle, de fabrication de hautes qualités et intelligentes.
18:31Pour un exemple, l'année dernière, une entreprise chinoise et une entreprise française se sont mis d'accord pour produire le carburant d'aviation durable avec les graisses usagées.
18:47Et je suis sûr qu'avec une ouverture de haut niveau, beaucoup d'entreprises françaises vont trouver de nouvelles opportunités pour coopérer avec les entreprises chinoises
19:02et ils auront un marché beaucoup plus large dans l'avenir.
19:06Et parlons d'investissement. J'aimerais bien savoir, M. Ding, on voit que cette fois la Chine réduit son objectif d'inflation à 2%.
19:14Est-ce qu'il y a un impact sur les marchés financiers et le flux d'investissement ?
19:20En fait, oui. L'objectif de l'inflation, le taux d'inflation était toujours autour de 2% en Chine pour bien des années.
19:32En fait, il y a quelques années, comme il n'y avait pas suffisamment de demandes extérieures, la Chine était plutôt menacée par une espèce de déflation.
19:41Le taux d'inflation était très bas, surtout lorsqu'on regarde, par exemple, le niveau de PMI, donc le niveau de l'inflation pour les gestionnaires des produits industriels, etc.
19:59Le niveau d'inflation était très bas, très bas. Ce qui fait que, oui, quand le gouvernement fixe l'objectif de l'inflation à 2%, on peut atteindre le problème.
20:11Le seul souci, c'est d'avoir un taux d'inflation trop bas pour relancer l'économie, car les investisseurs hésiteraient à investir davantage s'il n'y a pas suffisamment de demandes sur le marché.
20:27Parce qu'une demande faible fait que le taux d'inflation était maintenu relativement bas.
20:35De ce point de vue, je pense que le contexte international est favorable à cela, parce qu'à un moment donné, la Chine était menacée par une inflation importée.
20:49Car à un moment donné, avec le changement de politique monétaire aux États-Unis, il y a une tendance de fuite de capitaux.
21:00La fuite de capitaux fait que le taux de change de la monnaie chinoise était en baisse.
21:08Du coup, les produits importés sont devenus plus chers.
21:12Cela a eu des effets inflationnistes sur l'économie chinoise.
21:19Mais maintenant, la tendance a été renversée.
21:21La monnaie chinoise tente de se renforcer davantage vis-à-vis du dollar.
21:26Il y a plus de menaces de l'inflation importée, dû à la capacité de production industrielle très forte de la Chine.
21:36Donc, il n'y a pas de risque d'inflation cette année, en 2025.
21:41Je pense que tout est normal.
21:44L'objectif de 2 % de l'inflation sera maintenu.
21:48Même si on veut doper un peu l'économie, il faut probablement un taux d'inflation un peu plus fort, plus élevé, pour stimuler la demande, pour stimuler l'investissement.
22:06C'est un équilibre délicat entre contrôler l'inflation et stimuler l'économie.
22:14L'IPM joue un rôle clé pour la mise en relation entre les investisseurs français et chinois.
22:20Est-ce que vous voyez un regain d'intérêt des fonds occidentaux pour la Chine, malgré ce contexte, ou surtout grâce à ce contexte ?
22:27Comment ça se passe ? Comment vous sentez le terrain ?
22:29Bien sûr, la situation s'améliore, comme on vient de le voir.
22:33Et dans ce cadre-là, les fonds d'investissement sont de plus en plus intéressés par monter des opérations conjointes entre des sociétés françaises et des sociétés chinoises.
22:44Donc c'est très très positif.
22:47Ce sens-là, c'est dans un sens de collaboration.
22:51C'est-à-dire vraiment bâtir des joint ventures entre sociétés chinoises et françaises pour faire des développements internationaux, en s'appuyant sur les qualités de chaque partie.
23:01C'est-à-dire des capacités de travail très importantes en Chine, avec du personnel très qualifié et des compétences européennes intéressantes qui peuvent se marier et faire des développements très intéressants.
23:14Vous sentez que l'Europe a envie de se rapprocher de la Chine ? Cette année en particulièrement ?
23:18L'Europe, bien sûr, veut se rapprocher de la Chine. Et la Chine aussi, il y a intérêt et il y a vraiment un sentiment fort de rapprochement.
23:27C'est intéressant. Ma Jane, c'est à vous.
23:30On approche un peu la fin. Anna, on a fait beaucoup d'analyses sur le contexte et la situation économique en Chine.
23:40Quel genre de conseils donneriez-vous aux entreprises françaises ou européennes qui veulent saisir les opportunités en Chine ?
23:49Ce que je peux dire de mon expérience, c'est que quoi qu'on puisse dire, quoi qu'on puisse ressentir, l'investissement en Chine reste extrêmement attractif.
23:58Les fondamentaux sont toujours là. C'est un pays très intégré, une supply chain extrêmement puissante.
24:05Il y a toujours beaucoup d'opportunités d'investissement en Chine. Ce qu'il faut bien maîtriser, ne pas mettre de côté, c'est qu'il faut bien comprendre le marché local.
24:17Il faut bien comprendre la réglementation parce que ce sont des choses, des dynamiques assez différentes par rapport à ce qu'on a en France ou en Europe.
24:23Le rythme est différent. La demande et les mécanismes autour de la demande sont différents. La réglementation sont des choses à étudier et pas à survoler.
24:32Donc ça, c'est ma recommandation.
24:35Une question justement pour M. Dingy Fan. Comment vous voyez les nouveaux secteurs et les nouvelles opportunités qui peuvent être intéressantes pour les entreprises européennes ?
24:47En fait, oui, il y a beaucoup de secteurs qui sont ouverts. Dans les nouvelles approches du gouvernement chinois, la Chine ouvre davantage son marché qui était fermé.
24:59Par exemple, dans le secteur des services, il y a beaucoup d'opportunités. Dans le domaine de la technologie raffinée, par exemple, dans le domaine de l'intelligence artificielle,
25:14dans le domaine de l'automation des outils de travail, etc. Il y a plein d'opportunités de coopération.
25:22En fait, autrefois, la coopération était à sens unique car la France était d'origine de beaucoup de technologies avancées.
25:32Les entreprises françaises exportaient des technologies à la Chine. Maintenant, ce serait une opportunité de coopération vraiment à deux sens.
25:42C'est-à-dire qu'il y a des entreprises chinoises qui possèdent des technologies de pointe. Même au niveau international, ce sont des technologies vraiment très avancées.
25:53Et là, on pourrait engager une espèce de coopération à deux sens. A la fois, si les entreprises françaises cherchent à avoir accès à des technologies très avancées
26:05dans le domaine de l'énergie renouvelable ou dans le domaine de l'intelligence artificielle, une espèce de coopération avec des entreprises chinoises serait profitable,
26:16à la fois pour leur business, pour leurs affaires sur le marché chinois, aussi au retour pour leur présence sur le marché européen.
26:26Et ça, c'est pratiquement une nouveauté dans le domaine de coopération entre la Chine et l'Europe.
26:35J'ai une question pour Gilles Varissa à Paris. Comment accompagnez-vous alors les entreprises qui souhaitent investir en Chine ?
26:45Oui. Alors M. Ding a tout à fait raison. C'est une collaboration. Donc nous, nous faisons ce salon qui s'appelle IPEM qui va avoir lieu à Wuxi fin octobre.
26:56Et là, nous amenons des fonds tels que Raseo, le Crédit agricole, Capsa, également Air Green Invest, Tico, des gens qui prennent des sociétés européennes françaises
27:09et qui les amènent là-bas rencontrer des sociétés qui font le même travail, qui cherchent des collaborations pour monter des joint ventures.
27:17Donc c'est ce travail de collaboration dont parlait M. Ding qui est très important et qui est en ce moment très porteur et qu'il faut vraiment développer
27:26parce que la géopolitique et les perspectives sont là pour une réussite.
27:33Voilà, merci. C'est la fin de cette émission. Je voulais tout particulièrement remercier Majahin qui a co-animé cette émission avec moi, la chaîne CGTN français
27:42et bien évidemment tous nos invités sur le plateau à Pékin et en France, M. Ding Yifan, Adnan Ezharouni et Gilles Varissa.
27:50Merci également à vous d'être restés jusqu'à la fin de cette émission de ce hors-série spécial sur les avancées économiques et diplomatiques entre la France et la Chine.
27:59Merci à tous. Et je vous remercie d'avoir suivi notre émission. À la prochaine.

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