François Berléand récite Trois poèmes en introduction d'Alfred Brendel suivi de l'Andante et Variations op.83a pour piano à 4 mains interprétés par les pianistes Sacha Morin et Ilan Zajtman. Une soirée enregistrée le 11 février 2025 au Studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique pour les 20 ans de Radio / Les 10 ans de Portrais de famille de Philippe Cassard.
#mendelssohn #piano #variations
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MusiqueTranscription
00:00Applaudissements
00:08Les pianos.
00:11Les pianos, on peut non seulement les faire cuire,
00:16mais aussi les fumer.
00:18C'est ce qu'un pur hasard, tout récemment, a permis de mettre au jour.
00:23Un incendie de cave, dans la boutique de pianos locale,
00:26a prouvé aux surprises que les pianos fumés
00:30ont un son plus noble que les pianos bouillis.
00:36Dans de gigantesques cheminées,
00:38ils pendent, désormais, ces sources de joie musicale
00:42comme des jambons noirs,
00:44avant de satisfaire le connaisseur de goût fumé et épicé.
00:50À l'avenir, l'affirme Bosenstein,
00:52qu'ont renoncé à l'habitude de cuire durs ou mollets,
00:55comme si c'étaient des oeufs, les pianos à queue.
00:59Applaudissements
01:06Il était un pianiste auquel poussa un troisième index.
01:12Un en plus.
01:15Non pas pour jouer du piano,
01:17bien qu'il intervint parfois discrètement dans un passage difficile,
01:21mais pour montrer du doigt
01:24lorsque les deux mains étaient prises.
01:28De temps en temps, le doigt sortait du nez
01:33pour démasquer les tousseurs dans la salle.
01:38Ou bien il sortait sous les pans de son frac
01:42pour faire signe à une dame au troisième rang.
01:47Au canon en miroir du thème de la fugue,
01:50on le voyait se dresser de toute sa longueur
01:53sur le col de chemise.
01:56Exceptionnellement,
01:58lorsque le cerveau du pianiste bouillait
02:01et que les harmonies s'entremêlaient,
02:04il se tournait vers son propriétaire
02:07et accusateur frappait plusieurs fois sur sa calotte crânienne.
02:14Savoir qui il accusait n'était pas tout à fait simple
02:17car le pianiste faisait de son mieux.
02:21Et en de tels moments, le public silencieux retenait son souffle
02:25lorsqu'ensuite le doigt disparaissait
02:29dans la poche supérieure gauche du frac.
02:34On sentait dans la salle un certain soulagement.
02:37L'homme à la caméra vidéo qui avait saisi la scène au vol s'assoupit
02:43et le critique nota, pour ne pas l'oublier, le titre
02:46« Un doigt en trop ».
02:52Brahms est revenu.
02:55Lorsque la nuit, le fantôme apparaît
02:58et vient rôder autour du piano,
03:00nous le savons, Brahms est arrivé.
03:04Ce ne serait pas bien grave si cette odeur de cigare
03:07n'empestait pas la salle de musique plusieurs journées durant.
03:11Mais il y a pire encore.
03:14Son jeu de piano,
03:16ce bazar d'accords et de doubles octaves
03:20réveillent même les enfants dans leur sommeil profond.
03:24Encore, Brahms gagne-t-il en se bouchant les oreilles ?
03:29Désaccordé et enfumé, le piano reste là
03:32lorsque Brahms se relève.
03:36« Brahms, Brahms, Brahms »
03:39« Brahms », dit-il plusieurs fois
03:41d'une voix plaintive de ténor
03:44avant de disparaître.
03:51Les tousseurs et les applaudisseurs de la ville de Cologne
03:55se sont récemment unis
03:57en une société de l'atout et de l'applaudissement
04:01dont l'objectif avoué
04:03est de faire valoir les droits des auditeurs de concert
04:06à l'atout et aux applaudissements.
04:10La tentative d'artistes et d'organisateurs
04:15obtus pour remettre en cause de tels privilèges
04:19ne pouvait que donner le jour
04:21à une telle association de défense de l'atout et des applaudissements.
04:25Les membres de la société de l'atout et de l'applaudissement
04:29doivent avoir en amont une connaissance très précise
04:32des morceaux de musique qui seront donnés
04:34afin d'applaudir immédiatement après les finales solennelles
04:38et de pouvoir tousser distinctement
04:41pendant les passages silencieux,
04:44surtout pendant les silences paralysants des longs points d'orgue.
04:51Car l'atout doit être bien audible.
04:57C'est la règle suprême de l'association.
05:01La cacher publiquement, ou pire encore,
05:05se torturer en réprimant un processus aussi naturel
05:08vaudrait l'exclusion immédiate.
05:13Les tous en quinte ou en série répétée
05:17se verront récompensés par la médaille du grand tousseur.
05:22Le contact récemment établi par la société de l'atout
05:25et de l'applaudissement de la ville de Cologne
05:27avec les éternueurs de New York
05:30et les jeunes siffleurs de Francfort
05:33permet les plus grands espoirs, y compris
05:36pour l'avenir de la vie musicale de Cologne.
05:41Merci, chaque François d'être venu
05:43entre deux soirées de théâtre avec Sophie Marceau en ce moment.
05:48Oui.
05:49Je sais que demain tu repars en Suisse.
05:52Tu étais à Lyon je crois.
05:54Oui, j'étais à Lyon dimanche.
05:57Voilà.
05:58Et je sais que demain tu repars en Suisse.
06:01Je sais que demain tu repars en Suisse.
06:02Voilà.
06:03Tu étais à Lyon je crois.
06:04Oui, j'étais à Lyon dimanche.
06:07Alors tu voulais, quand je t'ai dit que
06:10certains de mes invités allaient évoquer
06:13un souvenir peut-être lointain, mais encore vivace.
06:17Tu as tout de suite pensé à cette anecdote
06:20avec une grande comédienne d'autrefois
06:23qui s'appelait Lise Delamare
06:25qui était sociétaire à la comédie française.
06:27Très grande dame de théâtre et cruelle.
06:31Cruelle femme.
06:32Et il se trouve que j'étais la première femme
06:35et il se trouve que j'étais élève comédien
06:38et que je dis à mes parents que
06:41j'aimerais présenter le conservatoire.
06:44Et donc ma mère me dit,
06:47je connais vaguement Lise Delamare,
06:50donc je vais essayer de retrouver son numéro et de l'appeler.
06:52Donc elle l'appelle.
06:53Je réussis à avoir un rendez-vous avec elle.
06:56Et à l'époque, c'était dans les années 70,
06:59j'étais rebelle.
07:01J'avais donc les cheveux longs, la barbe.
07:04Grande jean, évidemment.
07:07Enfin, rebelle quoi.
07:10Et ma mère me dit, tu as rendez-vous tel jour, etc.
07:14J'y vais et là ma mère me dit,
07:16mais tu ne vas pas y aller comme ça.
07:18Tu vas mettre un costume 3 pièces avec une cravate.
07:21Et donc je mets un costume 3 pièces.
07:24C'est le même là ?
07:25Non, ce n'est pas tout à fait le même.
07:27J'ai grossi depuis.
07:29Et donc voilà, avec mon costume ridicule 3 pièces,
07:32les cheveux longs et la barbe.
07:33Enfin, ça ne voulait rien dire.
07:34Et je sonne à la porte, mort de trac.
07:37Elle ouvre.
07:39Elle me regarde d'un air assez méchant.
07:43Et elle me dit, oui, pourquoi ?
07:45Je suis le fils de ma mère.
07:49Ah oui, c'est vous.
07:50Oui, rentrez.
07:51Et elle me regarde vraiment d'un air très méchant.
07:56Asseyez-vous.
07:57Qu'est-ce que vous allez passer ?
07:59Je dis Octave des Caprices de Marianne de Musset.
08:03Et là, elle me répond, Octave ?
08:06Oui.
08:08Mais Octave, il est beau.
08:14Et elle continue en disant, Octave, il a du charme.
08:19Et moi, dans ma tête, je n'avais pas pensé à ça.
08:22Et bon, ensuite, archi-truc dans l'air pingé.
08:25Elle m'a dit, très bien, passez.
08:27Tout ça, c'était évidemment dans son salon.
08:29Et j'étais à deux mètres d'elle.
08:31Et elle m'a dit, bon, passez.
08:33À ce moment-là, elle appelle une de ses élèves.
08:36Et qui c'est qu'elle s'aide ?
08:38Alors je lui dis, ne vous détournez pas, princesse de beauté.
08:41Laissez tomber vos regards sur le plus addict de vos serviteurs.
08:43Enfin bon.
08:44Et il se trouve que cette jeune élève comédienne aussi
08:48mesurait 1m90.
08:50Et n'était pas d'une beauté remarquable.
08:55Et moi, je devais dire, ne vous détournez pas, princesse de beauté.
08:58Mais là, ce n'était pas la question.
09:01C'est que vu ce qu'elle m'avait dit avant,
09:03c'était épouvantable.
09:05Donc je commence, ne vous détournez pas, princesse de beauté.
09:08Et puis, je dis, excusez-moi, je ne peux pas.
09:11Et là, elle m'agonie d'injure.
09:13Sortez. Je sors.
09:15Je reviens chez moi.
09:16Ma mère me dit, ça s'est bien passé ?
09:17Super, très bien.
09:19Je passe le concours.
09:21Évidemment, il y a plusieurs jurys.
09:23J'étais dans le jury dans lequel je passais.
09:25Elle se tourne vers le président du jury.
09:27Ce qui fait que lorsque j'ai dit, ne vous détournez pas,
09:30il y a eu la clochette tout de suite.
09:31Et donc, c'était terminé.
09:32Donc, fini.
09:34Mais je finis quand même l'anecdote parce que c'est assez rigolo.
09:36Trois ans ou quatre ans après,
09:38je joue la cantatrice chauve à Vincennes
09:41avec Christine Murillo dans le rôle de Mme Smith.
09:44Je jouais M. Smith.
09:46Et Christine Murillo était la fille de Robert Manuel,
09:49qui était sociataire de la Comédie française.
09:51Et elle-même voulait rentrer à la Comédie française.
09:54Ce qui fait que tous les sociataires venaient voir le spectacle,
09:56dont, évidemment, un jour, Lise Delamare.
09:59Lise Delamare arrive.
10:01Donc, à la fin du spectacle,
10:03elle rentre dans la loge de Christine,
10:04qu'elle avait connue, évidemment, en bébé.
10:06Elle lui dit, Christine, tu es vraiment magnifique.
10:08Mais tu en fais beaucoup trop.
10:10Tu devrais vraiment regarder ce que fait ton partenaire,
10:13qui est absolument remarquable.
10:14Lui, d'ailleurs, je vais le lui dire.
10:16Et donc, elle vient dans ma loge.
10:18Et elle me dit, bravo, vous êtes vraiment formidable.
10:20Et là, je l'écoutais venant de vous.
10:22Ça me fait vraiment plaisir,
10:23parce que vous m'avez cassé en deux, il y a trois ans.
10:26Et j'essaie de lui rappeler ce qui s'était passé.
10:30Et elle me dit, oui, oui.
10:32Mais je l'ai tout de suite vu que vous aviez énormément de talent.
10:34Et je me suis dit, ce garçon, il faut qu'il s'accroche.
10:37Vous l'avez fait.
10:38Bravo, monsieur. Au revoir.
10:39Et voilà.
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11:40♪ Piano ♪
12:00♪ Piano ♪
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