• il y a 4 minutes
Sylvain Maillard, député «Ensemble pour la République» de Paris et président du groupe Renaissance de Paris, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il est 8h13. Merci d'être avec nous, Sylvain Maillard.
00:03Bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous pour cette grande interview
00:08sur CNews et sur Europe 1, députés ensemble pour la République de Paris.
00:12On va balayer évidemment toute l'actualité. Je voulais qu'on commence
00:15avec cette affiche de la France insoumise, l'affiche du scandale
00:19où l'on voit une photo de Cyril Hanouna avec des codes visuels identiques
00:24à ceux d'une affiche d'un film nazi de 1940.
00:28Comment est-ce que vous avez réagi quand vous avez vu ça ?
00:30D'abord, je lui apporte tout mon soutien. Je trouve que c'est odieux
00:34quand on dénonce l'antisémitisme qui existe au sein de la France insoumise.
00:38C'en est un exemple supplémentaire, donc il faut le condamner.
00:42Je rappelle que l'antisémitisme en France est un délit,
00:45c'est un an d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende,
00:48et donc que le procureur se saisisse de cette affiche
00:52et de fasse en sorte de punir, en tout cas de sanctionner lourdement
00:56ceux qui ont fait ce type d'affichage qui, au fond,
01:00ne traduisent que des relents antisémites.
01:04Et ceux qui essayent de le nier, je crois, sont en train de nous faire
01:07beaucoup de mal à l'Union Nationale.
01:09Alors justement, Jean-Luc Mélenchon dit qu'on ne peut pas demander
01:12sa religion à tout le monde, lâchez-nous avec ça.
01:16Il dit également qu'il n'est pas antisémite,
01:23qu'elle est fine et pas antisémite.
01:25Comment est-ce que vous jugez sa réaction ?
01:27Je l'ai toujours dit, y compris ici sur votre plateau,
01:30il y a des relents antisémites dans une partie des membres
01:33de la France insoumise. Est-ce que tous ? Non.
01:36Est-ce que Jean-Luc Mélenchon l'est ?
01:38En tout cas, il n'a jamais été condamné pour ça.
01:41On voit bien qu'il frise sur la limite pour ne pas être condamné.
01:45D'ailleurs, ils sont tous relativement bien organisés
01:48pour savoir ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire.
01:52Vous pensez qu'ils le sont, mais qu'ils savent parfaitement
01:55ce qu'il ne faut pas dire pour ne pas être accusé ?
01:58Ils veulent parler à une clientèle électorale
02:01qu'ils estiment, eux, à des relents antisémites.
02:04Quelle clientèle électorale ?
02:06Une clientèle électorale, souvent de banlieue, de communautaire,
02:10qui pourrait être tentée par une volonté,
02:15une aide de ce qu'ils sont parfois antisémites.
02:19Moi, ce que j'ai dit quand j'ai porté la résolution en 2019
02:22sur l'antisionisme, en disant...
02:24D'ailleurs, on l'a pu l'entendre, salle sioniste de merde,
02:28devant les tribunaux, vous n'étiez pas forcément condamné.
02:31Nous avons dit que l'antisionisme est une forme d'antisémitisme.
02:35J'ai eu des cris d'offrès, c'est pas possible, on ne peut pas continuer.
02:38On voit bien la réalité.
02:40Il y a différents masques.
02:42Le masque de l'antisémitisme, il existe depuis longtemps,
02:45depuis le XIVe siècle.
02:47Il se réinvente, et il se réinvente aussi par LFI.
02:50Emmanuel Macron avait commis une erreur en refusant de se rendre
02:53à la grande marche contre l'antisémitisme après le 7 octobre,
02:56avec le recul.
02:58Ça a été le choix, non pas de dire que la place du président de la République
03:03n'était pas forcément dans une manifestation.
03:05Je me souviens des discussions que j'ai pu avoir avec lui à ce moment-là.
03:08Évidemment, il était solidaire de cette grande marche,
03:11nous avons été très heureux.
03:12On avait compris qu'il ne voulait froisser personne.
03:14Non, ce n'était pas l'objectif de sa réflexion.
03:18Au fond, ce n'était pas la place du président de la République
03:21d'être dans une manifestation.
03:23Après, on peut en tirer les conséquences.
03:25En tout cas, il a été tout à fait solidaire de cette grande manifestation
03:29et à nos côtés pour se battre contre l'antisémitisme.
03:32Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris,
03:36invité de la grande interview CNews Europe sur la Russie et l'Ukraine.
03:40Les négociations sont en cours pour obtenir la fin de la guerre en Ukraine.
03:43On n'y est pas, mais ça s'active.
03:46Emmanuel Macron pointe la menace russe.
03:48Qu'est-ce que vous craignez précisément de la part de la Russie ?
03:51La Russie a une politique, la Russie de Vladimir Poutine,
03:54a une politique impérialiste qui cherche en permanence
03:58à accroître physiquement son territoire.
04:01Depuis que Vladimir Poutine est arrivé, en réalité,
04:04quand vous regardez le détail, la Russie a toujours été en guerre.
04:08On en a plus ou moins parlé.
04:09Beaucoup de guerres dans le Caucase, on se rappelle de la Tchétchénie,
04:12mais beaucoup d'autres guerres dans la Caucase, en Géorgie,
04:15et puis maintenant en Ukraine, avec deux phases.
04:182014, l'envahissement de la Crimée, et puis maintenant cette guerre depuis trois ans.
04:23Donc ce qu'il faut bien comprendre, c'est que lui se réarme de plus en plus.
04:27Il a un objectif à 2030, il va doubler la taille de son armée
04:30par rapport à ce qu'il a à l'heure actuelle en termes de blindés, en termes d'avions.
04:34Donc il nous faut être à la hauteur, d'abord d'être indépendant,
04:38et ça c'est le rôle de l'Europe,
04:40d'autant plus que les États-Unis nous ont envoyé un signal très clair,
04:43un signal qui existe depuis Barack Obama, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt,
04:47et donc qu'ils ne seront pas forcément à nos côtés tout le temps.
04:51Donc on se réarme, on l'a déjà commencé en France en réalité,
04:54on avait voté déjà deux lois de programmation,
04:56nous avons augmenté très significativement notre effort de défense
05:01depuis un bon nombre d'années, on va continuer.
05:04L'ancien chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, avait été viré,
05:08parce qu'il réclamait plus de budget.
05:11Le budget il l'a eu en réalité, on a voté deux lois de programmation militaire,
05:15j'en suis très fier, je suis moi-même membre de la commission de la défense,
05:19notre budget de la défense a très significativement augmenté,
05:23on va arriver à 50 milliards par an,
05:25et j'ai entendu le ministre de la défense dire probablement
05:28nous avons besoin de 90 milliards,
05:30mais nous partons d'un budget qui était presque la moitié de ce que nous avons.
05:34Donc oui, nous avons commencé à nous réarmer,
05:36nous avons de grands projets en place de développement pour le futur,
05:41le char du futur avec les Allemands,
05:43l'avion du futur avec les Allemands et une coalition européenne,
05:47nous nous réarmons et nous l'avons déjà commencé, mais il faut accélérer.
05:50Mais Emmanuel Macron est accusé de vouloir faire peur aux Français
05:53pour remonter dans les sondages,
05:55en tout cas si c'est sa stratégie, elle fonctionne,
05:57parce que sa cote de popularité remonte,
05:59dans un sondage élable pour les échos,
06:01il gagne 6 points en un mois, il en gagne un bénéfice politique.
06:05Non mais Emmanuel Macron, il est là où il doit être,
06:09c'est-à-dire qu'il se bat pour faire en sorte que la France et l'Europe
06:13puissent être audibles au niveau international
06:17dans un moment de tension extrêmement forte.
06:19On peut nier la guerre en Ukraine et se dire finalement
06:21c'est qu'à 1500 kilomètres de Strasbourg, c'est pas très grave,
06:24la frontière ukrainienne est à 1500 kilomètres de Strasbourg,
06:27c'est pas très grave, et qu'au fond,
06:29Poutine, c'est pas notre sujet.
06:31Nous on dit que c'est notre sujet,
06:33et que c'est très grave pour l'Europe ce qui est en train de se passer
06:35depuis trois ans, et que nous devons accepter
06:38que les temps sont plus durs,
06:40que la France, comme le reste de l'Europe,
06:42doit faire sa part pour se protéger.
06:44À un moment, il doit y avoir une prise de conscience,
06:46je crois que la prise de conscience, quand vous êtes dans la rue,
06:48on vous en parle tout le temps.
06:50On va augmenter le budget de la Défense,
06:52alors sans augmenter les impôts, nous dit-on,
06:54ni toucher au modèle social,
06:56alors ça va falloir nous expliquer comment on va faire.
06:58C'est très simple, et c'est ce qu'on dit depuis très longtemps.
07:00Il nous faudra travailler plus.
07:02Il nous faut travailler plus.
07:04Et réduire les dépenses publiques ?
07:06Bien sûr, c'est ce qui est déjà assez fortement dans le budget
07:08qui est passé,
07:10nous avons voté avec grande difficulté,
07:12mais il faudra aller plus loin, ça c'est certain,
07:14mais c'est pas ça l'ordre d'idée.
07:16Il nous faut travailler plus pour ceux qui le peuvent.
07:18C'est tout simple.
07:20Nous sommes dans le monde,
07:22nous ne travaillons pas suffisamment par rapport au reste,
07:24je sais que c'est très impopulaire ce que je suis en train de dire,
07:26mais c'est la réalité.
07:28Nous commençons à travailler en France plus tard que les autres,
07:30et nous finissons plus tôt que les autres.
07:32Et tout au long de la vie,
07:34parce que nous avons un chômage un peu plus important,
07:36même si c'est bien réduit, nous ne travaillons pas collectivement suffisamment.
07:38Il y en a qui ne peuvent pas,
07:40il faut les protéger,
07:42mais ceux qui le peuvent, il faudra qu'ils travaillent plus.
07:44Ça veut dire que des gens pourraient travailler,
07:46sont dans l'âge de travailler et ne travaillent pas,
07:48vous voulez remettre des gens au travail,
07:50et ceux qui sont en poste
07:52travailleront plus sur un an, c'est ça ?
07:54Ce n'est pas forcément sur l'année.
07:56Il faut qu'en tout cas,
07:58on ait une masse de travail plus importante
08:00tout au long de la vie.
08:02Très concrètement, une fois qu'on a dit ça ?
08:04Ça dépend de votre situation.
08:06Il y en a qui ont des périodes de chômage
08:08compliquées, comment faire pour encore plus
08:10les accompagner, pour qu'ils reprennent du travail ?
08:12Ou bien, par exemple, nous portons la réforme
08:14de l'assurance chômage. Nous pensons que
08:16l'assurance chômage est encore
08:18trop protectrice,
08:20ou bien n'est pas assez incitative
08:22à reprendre du travail.
08:24Par exemple, je donne
08:26un autre exemple, les saisonniers
08:28en France, un saisonnier
08:30ne fait plus deux saisons.
08:32Moi, quand j'étais plus jeune, on faisait deux saisons.
08:34Ils ne font plus deux saisons. Il y a toute
08:36une organisation où nous devons, collectivement,
08:38quand nous le pouvons. Il y en a qui ne peuvent pas. Il faut l'entendre,
08:40il faut les accompagner. Mais ceux qui ne peuvent
08:42doivent travailler plus. Je sais que c'est très impopulaire
08:44de le dire, mais c'est de la réalité du monde
08:46du XXIe siècle.
08:48Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris,
08:50invité de CNews et d'Europe 1.
08:52Je voulais vous entendre sur ce qu'a dit la ministre
08:54des Sports, mercredi au Sénat.
08:56Elle a dit que le port du voile
08:58islamique dans le sport n'était
09:00pas de l'antrisme. Est-ce que vous êtes sur cette
09:02ligne ou pas ?
09:04Elle dit
09:06qu'il faut faire attention aux confusions et aux amalgames.
09:08Il y a un de vos collègues députés,
09:10Charles Rodwell, qui demande sa démission.
09:12Est-ce que vous demandez sa démission ou pas ?
09:14Est-ce que vous êtes sur la ligne ? Est-ce que vous êtes très à l'aise avec
09:16les déclarations de cette ministre ?
09:18Je ne demande pas la démission,
09:20mais je ne suis pas à l'aise avec cette
09:22interprétation. Je crois que
09:24dans le sport, ça doit
09:26être très strict. Je sais
09:28que la vraie difficulté, c'est que dans le sport,
09:30les fédérations appliquent
09:32différentes positions en fonction
09:34de la fédération internationale.
09:36Moi, je le dis, en France, c'est très simple,
09:38il ne doit pas y avoir de signes ostentatoires
09:42religieux quand vous pratiquez
09:44le sport. Parce que
09:46le sport, c'est la fraternité. La fraternité, c'est
09:48nous sommes tous ensemble et nous sommes tous égaux.
09:50Même dans le sport
09:52quand ce n'est pas du sport professionnel,
09:54dans le sport amateur ? Oui, je pense que ça
09:56doit être... Vous savez, si on commence
09:58à mettre un peu des
10:00exceptions partout, en fait, ça ne marche plus.
10:02On ne le fait pas pour être contre
10:04une religion. On ne le fait pas contre une religion,
10:06il faut être très clair, contre une religion ou une autre religion.
10:08On dit tout simplement, quand on est
10:10sur un terrain de foot,
10:12on est là pour jouer au foot, on n'est pas là
10:14pour parler d'autre chose. Et donc, on se concentre
10:16et on s'amuse tous ensemble, on fait
10:18équipe tous ensemble. Ça nous fait du bien
10:20à un moment de faire tous équipe. Voilà.
10:22On est tous avec le même maillot de foot.
10:24On a tous le même maillot de foot.
10:26C'est qu'il y a une raison. C'est tout simplement parce que nous sommes
10:28à ce moment-là tous égaux et tant mieux.
10:30Sylvain Maillard, vous êtes député, mais vous êtes aussi
10:32chef d'entreprise. Donald Trump
10:34menace d'imposer à la France et à l'Union Européenne
10:36des droits de douane de 200%
10:38sur les champagnes et les vins
10:40européens. La France est très
10:42ciblée. On ne peut pas se laisser terrasser
10:44par des menaces de cet ordre.
10:46C'est ce qu'a dit François Bayrou hier
10:48en appelant les Européens à ne pas céder.
10:50Mais quel est le véritable
10:52levier dont on dispose pour
10:54faire face aux géants américains ?
10:56Pour le moment, c'est
10:58tout simplement de rétorquer
11:00à chaque fois qu'il y a une augmentation
11:02de droits de douane, il faut faire la même
11:04de l'autre côté. Je sais que ce n'est pas une stratégie
11:06à long terme, mais en tout cas, dans le bras de fer
11:08qui existe, qui est un bras de fer
11:10à court terme, c'est important de le faire.
11:12On a des problèmes aussi, je pense,
11:14au vin et au spiritueux.
11:16Permettez-moi de dire aussi qu'on a des grosses difficultés
11:18avec les Chinois sur le cognac
11:20et qui taxent le cognac.
11:22J'en parle à l'antenne parce que je trouve qu'on n'en parle pas suffisamment.
11:24C'est 40 000 emplois dans la région
11:26de cognac qui sont menacés.
11:28C'est pareil aux Etats-Unis.
11:30On va se battre, nous, concrètement.
11:32Moi, du côté, tout à l'heure,
11:34je le redirai à l'ambassadeur,
11:36de Chine, de lui redire
11:38qu'il n'est pas acceptable d'avoir des taxes
11:40sur le cognac, mais, pareil
11:42pour les Américains, nous ferons la même chose, c'est-à-dire
11:44que nous allons négocier pieds à pied
11:46pour faire en sorte
11:48qu'ils arrêtent ce système
11:50de taxes qui, vous savez quoi ?
11:52Les taxes, à l'entrée, ça appauvrit
11:54tout le monde à la fin. Ça fait perdre de l'emploi
11:56pour tout le monde, ça appauvrit tout le monde,
11:58mais nous ne le saurons pas faire en Europe.
12:00Hier matin, l'écrivain Alexandre Jardin
12:02et Pierre Chasseret de 40 Millions d'Automobilistes
12:04annonçaient sur CNews qu'ils lançaient
12:06une grande pétition sur le site
12:08de l'Assemblée Nationale pour atteindre plus de 100 000
12:10signatures et obtenir qu'une proposition
12:12de loi soit examinée à l'Assemblée pour
12:14abroger les ZFE,
12:16les zones à faible émission, ces zones
12:18où les voitures les plus polluantes, on va dire,
12:20sont interdites.
12:22Il parle d'une exclusion sociale.
12:24Marine Le Pen parlait
12:26même, hier matin sur ce plateau,
12:28d'apartheid social. Est-ce que vous êtes
12:30trompé avec les ZFE ?
12:32Moi, j'ai écouté Alexandre Jardin, nous nous sommes rencontrés,
12:34nous avons parlé, il m'en parle
12:36depuis très longtemps. Lui, c'est un mouvement, ce qu'il appelle
12:38le mouvement des gueux,
12:40depuis plusieurs semaines.
12:42Il dit qu'on veut chasser les pauvres.
12:44Il m'alerte, entre autres moi,
12:46mais évidemment d'autres, sur cette vraie
12:48difficulté, d'autant plus que moi, je suis député de Paris,
12:50donc, au fond,
12:52il part du principe que c'est surtout
12:54à des gens comme moi qu'il faut alerter.
12:56L'objectif,
12:58il ne faut pas empêcher les uns et les autres
13:00de pouvoir circuler,
13:02d'aller là où ils doivent aller,
13:04d'aller chez le médecin quand vous avez besoin de prendre votre voiture,
13:06d'aller chez le médecin et de se dire, je ne peux pas rentrer
13:08dans la ville, voir le médecin alors
13:10qu'il n'est plus à côté de chez moi, dans mon village,
13:12et je ne peux pas utiliser ma voiture
13:14parce que je n'ai pas les moyens d'avoir une voiture électrique.
13:16Je l'entends, je pense qu'il faut apporter
13:18une réponse. Ce n'est pas si simple parce que moi,
13:20je suis parisien, vous savez, je n'ai pas envie.
13:22Moi, j'élève mes enfants, comme beaucoup
13:24de parisiens, on élève nos enfants qui vont
13:26à l'école, qui jouent
13:28dans la cour, qui sont dans la rue, et on a envie d'avoir
13:30un air pur, nous aussi. On a envie aussi
13:32qu'on fasse attention aussi, nous, à nos enfants.
13:34Donc, il faut trouver un équilibre.
13:36Il faut trouver
13:38un équilibre. Moi, je suis
13:40vraiment pour qu'on puisse accompagner
13:42beaucoup plus la transition
13:44des mobilités.
13:46Regardons ce que nous devons faire.
13:48J'entends le cri, il faut y répondre.
13:50Entendez aussi ceux qui habitent
13:52dans les villes et qui veulent élever leurs enfants
13:54et vivre dans un air un peu plus pur.
13:56Paris, Lyon, Marseille, les trois plus
13:58grandes villes de France, ont un mode de scrutin
14:00différent des autres
14:02communes. Vous voulez réformer la fameuse
14:04loi PLM. Paris, Lyon, Marseille, c'est votre
14:06cheval de bataille. Ça sera débattu début avril
14:08à l'Assemblée nationale. Pourquoi est-ce que
14:10c'est essentiel de changer le mode de scrutin
14:12dans les grandes villes ? Quel est le problème de votre
14:14point de vue ? D'abord, on a un mode de scrutin dans ces trois villes.
14:16C'est 10% des électeurs en France.
14:18Un mode de scrutin qui a été
14:20inventé par Gasson d'Affaires en 1982 pour
14:22gagner Marseille, alors qu'il était minoritaire.
14:24C'est comme ça que ça s'est passé. En fait,
14:26c'est un mode de scrutin qui a divisé profondément
14:28dans la gouvernance, quelle que soit la couleur
14:30politique, nos trois villes, avec
14:32les mairies qui vous élisent, les mairies d'arrondissement
14:34qui vous élisent, et puis les autres qui sont
14:36en opposition. Du coup, vous en occupez au moins...
14:38Les électeurs élisent leur maire d'arrondissement qui, ensuite,
14:40élise le maire. Exactement. Donc, vous avez
14:42des lignes de fracture au milieu des villes
14:44et qui font que le maire
14:46en place occupe plutôt des siens, plutôt que
14:48des autres, et ça gêne.
14:50C'est très grave, je trouve, pour la
14:52gouvernance de ces trois villes. Donc, nous, nous proposons
14:54une chose assez simple, et j'ai porté un texte
14:56de loi avec mon collègue David Daniel
14:58dessus, en disant, écoutez, c'est très
15:00simple, faisons les mêmes élections que partout
15:02dans le reste de la France. On garde
15:04les mairies d'arrondissement, parce que c'est important, ça fait partie
15:06d'un plan, avec une urne
15:08et une autre urne pour le maire de
15:10Paris, de Lyon et de Marseille. Un Parisien
15:12égale une voie, un Lyonnais égale une voie,
15:14un Marseillais égale une voie. Et ça veut dire que vous changeriez
15:16les règles d'élection
15:18à un an des municipales ?
15:20Oui, on a commencé déjà le débat parlementaire.
15:22Le texte est déposé depuis le mois d'octobre, et moi,
15:24je travaille depuis un peu plus de deux ans. Nous
15:26voulons le faire d'ici au plus tard le
15:28mois de juin, que le Conseil constitutionnel se prononce
15:30définitivement pour sécuriser tout le monde,
15:32et puis ça s'appliquera dès l'année
15:34prochaine pour les élections dans ces trois villes.
15:36Sylvain Maillard, député Ensemble pour la
15:38République de Paris, était l'invité de la grande interview
15:40CNews Europe 1. Merci monsieur le député,
15:42bonne journée, à bientôt.

Recommandations