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00:00Vladimir Poutine pourrait s'exprimer dans la journée, on va parler de guerre en Ukraine.
00:04La Russie veut un accord en Ukraine qui respecte ses intérêts,
00:07dit un conseiller de Vladimir Poutine, déclaration,
00:09alors que les négociateurs américains sont arrivés à Moscou,
00:12donc pour parler de la trêve avec l'Ukraine.
00:16En plateau avec nous Thierry Arnaud, on a une première question de Moussa,
00:20qui nous dit les Russes commencent à poser leurs conditions, finalement quelles sont-elles ?
00:24Que veut Vladimir Poutine ?
00:25Alors pour les résumer à leur plus simple expression,
00:27il y a deux conditions fondamentales qui doivent être remplies par les Russes.
00:30La première condition, c'est d'accepter que les territoires qui sont aujourd'hui en partie annexés
00:35sont russes, dans leur totalité,
00:37et d'ailleurs ils ne sont pas occupés en totalité par les Russes aujourd'hui.
00:41Alors il y a bien sûr la Crimée qui est occupée depuis 2014,
00:44et puis il y a ces quatre régions, ces quatre oblastes,
00:46Louvain, Stonesque, Carson et Zaporizhia, qui sont occupés partiellement,
00:50mais souvenez-vous, ces pseudo référendums qui ont été tenus
00:53et qui ont abouti à cette grande cérémonie où
00:56l'appartenance de ces régions à la Russie a été inscrite dans la constitution russe.
00:59Donc première condition, on accepte que ces régions
01:02font désormais partie de la fédération de Russie.
01:04Deuxième condition fondamentale, aucune puissance militaire en Ukraine.
01:09Ça veut dire qu'il n'y a plus d'armée ukrainienne,
01:11c'est totalement démilitarisé,
01:13il n'y a plus ou non plus de soldats d'autres pays,
01:15et européens en l'occurrence,
01:17pour garantir le respect de la paix et le respect de l'intégrité de ce qui reste de l'Ukraine.
01:21Voilà les deux conditions fondamentales posées par la Russie.
01:23Condition maximaliste.
01:25Il agit un petit peu comme Donald Trump.
01:27On enchaîne avec la question de Nargis.
01:29La question de Nargis, toujours pour vous chérie,
01:32sur cet homme, Steve Wiktof,
01:34homme clé des négociations côté américain.
01:37Qui est-il ?
01:38Alors effectivement, c'est aujourd'hui peut-être le diplomate le plus puissant
01:42qui parle au nom de Donald Trump.
01:43Il a 68 ans, il a fait sa carrière dans l'immobilier,
01:45d'abord comme avocat, puis comme promoteur.
01:47C'est vraiment un ami intime de Donald Trump
01:49depuis une quarantaine d'années maintenant.
01:51Et il raconte, c'est plutôt amusant d'ailleurs,
01:53que l'amitié s'est nouée autour d'un sandwich
01:55dans un délit à New York.
01:56Vous savez, c'est un magasin d'épicerie.
01:59Et il se connaissait déjà.
02:00Il rentre dans ce délit, il voit Donald Trump
02:02qui est en train de s'acheter un sandwich jambon-fromage
02:04et qui n'a pas d'argent pour payer.
02:05Et c'était Steve Wiktof qui sort le cash
02:07et qui paye ce sandwich.
02:08Et c'est comme ça que les deux hommes deviennent amis.
02:10Ils sont très proches aujourd'hui.
02:12Ils se parlaient beaucoup.
02:13Ils jouaient au golf ensemble.
02:15Et d'ailleurs, Steve Wiktof était sur le parcours de golf
02:17en septembre dernier quand il y a eu
02:18la tentative d'assassinat de Donald Trump.
02:21Et depuis quelques semaines,
02:23il s'est imposé comme le principal négociateur
02:26qui parle au nom de la Maison Blanche.
02:27Dans un premier temps,
02:28lui avait été confié le dossier du Moyen-Orient.
02:30C'est lui qui a négocié en particulier
02:32l'accord qui a permis cette première phase
02:35d'échange entre des prisonniers palestiniens
02:37et des otages israéliens.
02:39Et se fondant sur ce succès,
02:41Donald Trump lui a également confié
02:43la mission de négocier avec la Russie.
02:44Et il n'est pas exclu qu'il rencontre Vladimir Poutine,
02:49c'est ce que dit un conseiller diplomatique du Kremlin.
02:51Allons en Ukraine retrouver Alexander Kerry.
02:55Forcément, les Ukrainiens suivent avec attention
02:58ce qui se passe à Moscou.
02:59Avec confiance, espoir pour la suite ?
03:04Alors, espoir pas tellement
03:05parce qu'on sait bien que la Russie
03:07ne respecte pas tellement les accords qu'elle signe.
03:11Confiance non plus parce qu'encore une fois,
03:13la Russie a refusé de se tosser le feu.
03:15Il y a peu de chances qu'elle le respecte.
03:17Et on voit mal comment les Ukrainiens
03:18vont pouvoir accepter les conditions potentielles
03:20que la Russie pourrait imposer dans cette négociation.
03:23Alors, on est encore au tout début d'une négociation.
03:25Mais en revanche, les Ukrainiens ne sont pas très optimistes.
03:30Quand on signe, on tente de recevoir sur le terrain.
03:32Il y a un peu plus tôt que dans certaines parties à l'Est,
03:35non pas à Tours, mais à l'Est,
03:37il y avait des petits victoires localisées de l'Ukraine.
03:40En revanche, on a vu aussi que du côté de Ploukine,
03:42par exemple, les Russes commencent à lancer leur force
03:45autour d'une rivière stratégique qui s'appelle L'Oskil.
03:48Donc, ils ne sont vraiment pas prêts à arrêter le combat.
03:51Et se tosser le feu paraît plus d'ici extrêmement loin.
03:55Sandra Kheri, correspondante BFM TV à Kiev.