• il y a 4 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1, Pascale Prohib, de 11h à 13h sur Europe 1 avec notre invité en studio Pascal Redabelage, porte-parole du syndicat de police Unité Île-de-France.
00:08Que je salue, bonjour, je vais vous donner une information qui n'est guère réjouissante puisqu'une personne est décédée mercredi matin dans une fusillade
00:16survenue entre les occupants de deux véhicules sur l'autoroute A41 près de Grenoble à temps appris de sources concordantes
00:23et c'est une dépêche de l'AFP que je lis à l'instant, cette fusillade a eu lieu vers 10h30 au niveau de Mélan dans le sens Grenoble-Chambery
00:31et l'intervention des forces de l'ordre et de secours est toujours en cours en fin de matinée, une personne visée par les tirs, décédée des suites de ses blessures
00:38selon les pompiers, le procureur par intérim François Touré de Coussis qui a indiqué s'être rendu sur place, les échanges de coups de feu ont lieu entre les occupants de deux véhicules
00:49et selon le Dauphiné libéré, un homme au volant d'une BMW a été pris pour cible par les tireurs qu'il poursuivait au volant d'une autre voiture, une Mégane RS volée
00:59retrouvée incendiée peu après à quelques kilomètres au niveau de la ville de Saint-Martin d'Air, limite rove de Grenoble, la circulation sur l'A41 a été interrompue
01:08donc on imagine que c'est un règlement de compte, Réda Belladge, avec ces informations que je donne à l'instant.
01:15Oui, la première chose qui va être faite c'est d'identifier le véhicule de la victime, de la personne décédée et puis on va vérifier si la personne est connue au traitement des antécédents judiciaires
01:26ce qu'on appelle chez nous le TAJ ou alors s'il a un casier judiciaire et puis bon, normalement, ce qui arrive malheureusement encore trop souvent, on constatera sûrement qu'il est connu pour trafic de stups
01:35donc sûrement, vu le mode opératoire surtout, vu l'armement, vu l'utilisation, donc il y a une préméditation avec un véhicule qui est volé
01:42donc du coup, oui, c'est les méthodes de banditisme du trafic de stups.
01:48Et puis Jean-Michel Collet était avec nous il y a une seconde et on parlait de ces affiches de la honte, jusqu'où ira la France Insoumise, le parti qui a publié des affiches pour les marches du 22 mars
01:58Gérald Darmanin espère que ces manifestations seront interdites.
02:04Indépendamment de la liberté d'expression qui manifestement est très attaquée, c'est mettre des cibles dans le dos de ces journalistes, de ces hommes politiques ou de ces personnalités
02:12c'est extrêmement dangereux et j'espère que ces manifestations, je ne parle pas en tant que garde des Sceaux, je ne donne pas d'ordre aux magistrats, mais j'espère que ces manifestations pourront être interdites par les préfets.
02:22Espérons également. La France Insoumise ne s'arrête pas donc dans les polémiques, le parti a pris la parole à plusieurs reprises pour parler, je cite, de morts causées par la police
02:33et c'était hier à l'Assemblée Nationale. Je vous propose d'écouter Ali Diouara qui est député de la France Insoumise, c'était donc hier dans l'hémicycle.
02:41La France a été condamnée à de multiples reprises pour des contrôles d'identité discriminatoires.
02:46Depuis, de nombreux jeunes hommes de ce pays sont morts entre les mains de la police ou de la gendarmerie.
02:51Naël Merzouk, Cédric Chouviat, Adama Traoré, Wanis, Ali Houssein Kamara.
02:58Autre passage que je voulais vous faire écouter, c'est Thomas Porte, également député de la France Insoumise, qui s'est exprimé en marge de l'hémicycle.
03:08Je veux aussi avoir une pensée pour Naël et sa famille, traînée dans la boue depuis des mois et encore récemment par des syndicats policiers d'extrême droite.
03:15Je veux aussi avoir une pensée pour Souley, El Khalfaoui, Jean-Paul, Rayana, Boubacar, Fadjigi, Amine, Inès, Ali Houssein Kamara,
03:23toutes celles et ceux qui sont morts sous les balles de la police après des refus d'obtempérer.
03:28Je veux aussi dire ma colère et notre honte d'avoir eu les propos du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
03:33qui s'est une fois de plus comporté comme un porte-parole des syndicats policiers d'extrême droite.
03:37Le même ministre, qui a été incapable de condamner des actions de groupuscules nazis dans les rues de Paris,
03:41est venu apporter un soutien direct et légitime aux violences policières.
03:45Reda Belladj, c'est une antienne dans la France Insoumise.
03:50D'ailleurs, c'est intéressant, je ne sais pas si vous les rencontrez personnellement de temps en temps,
03:53mais ça doit être terrible, parce que de temps en temps, vous assurez sans doute aussi leur sécurité.
03:58Oui, très souvent. On avait d'ailleurs pour mission pendant pas mal de temps la sécurisation de la permanence de M. Boyard,
04:05qui est assurée par les compagnies de sécurisation d'intervention du Val-de-Marne et les bacs départementales du Val-de-Marne.
04:11Donc, on mobilisait à minima au moins deux véhicules pour sécuriser les logements ou alors les permanences de ces personnes-là,
04:17parce que nous, nous sommes des policiers républicains.
04:19Voilà, parce que nous, quand on nous demande quelque chose, on le fait, parce qu'on représente le peuple et on vit dans un état de droit.
04:26Et pour nous, chaque personne qui réside en France a les mêmes droits.
04:29Et puis, un député, oui, on doit le respecter.
04:32Eux, ils ont un peu de mal avec nous et puis ils aiment bien, de toute façon, on aura l'occasion d'en parler pendant cette interview,
04:37mais en tout cas, ils aiment bien s'en prendre un oeil et puis ils aiment bien diviser la société.
04:40Mais pourquoi justement ?
04:41Je ne sais pas, il faut leur poser la question à eux, je pense.
04:43Quel est le but, au fond, de cela ? Parce qu'eux-mêmes ne peuvent pas croire à ce qu'ils disent.
04:49Qu'il y ait, par exemple, on va prendre le cas de Naël Merzouk,
04:54que le policier doive répondre de son geste, tout le monde est d'accord.
05:00Qu'il y ait, pourquoi pas, un procès pour homicide involontaire,
05:05tout le monde peut comprendre cela, qu'il y ait une possibilité de savoir précisément ce qui s'est passé.
05:13À partir du moment où la qualification meurtre arrive ou est en place, c'est déjà un peu différent.
05:19Mais bien sûr qu'il peut y avoir des erreurs, il n'y a pas une volonté de tuer chez Florian M, je ne l'imagine pas.
05:27C'est lui qui joue sa vie, qui course ce jeune homme, qui est dans une voiture volée,
05:34il y a deux refus d'obtempérer déjà, il brûle un feu, etc.
05:38Il met tout le monde en danger.
05:40Mais bien sûr qu'il peut y avoir des erreurs d'un policier par définition, ils doivent en répondre.
05:45Il peut aussi faire son travail, moi j'ai pris une vie sur un refus d'obtempérer,
05:48j'ai voulu contrôler le véhicule, l'individu a perdu le contrôle, il est mort.
05:51J'ai juste voulu faire mon travail en fait.
05:52Et pour eux, je suis dans le même panier, d'après ces propos que je viens d'entendre,
05:56je suis dans le même panier, c'est-à-dire que pour eux c'est des violences policières.
05:58Non, c'est des jeunes qui roulent sans permis, ou qui sont au volant de voiture volée,
06:05ou qui transportent des stups, s'ils renversent vos enfants, ils ne s'arrêteront pas.
06:09Et nous, notre travail, c'est de les arrêter.
06:11Et c'est pour ça qu'il y a des lois, c'est pour ça qu'il y a des règles qui existent en France,
06:14et on est là pour les faire respecter.
06:15Ce qui les ennuie, je pense, eux, c'est qu'on les fasse respecter,
06:19et que nous aussi, on aille dans cette fameuse cité où il y a eu ce député qui est venu,
06:24qui s'est plaint, qui s'est fait...
06:26Déjà, excusez-moi, vous faites un contrôle de police,
06:31vous mettez en place un périmètre, moi personne ne rentre dans mon contrôle.
06:35Il peut être député, il peut être ce qu'il veut, il peut être ministre,
06:37il ne rentre pas dans mon contrôle.
06:39Je suis chef de bord, chef du dispo, je dois contrôler l'individu,
06:42personne ne doit s'approcher, voilà.
06:44L'affaire, si vous vous souvenez de l'affaire Théo, elle part de quoi ?
06:48Elle part de ça, en fait.
06:50Les collègues sont en train de contrôler une dizaine d'individus,
06:53et à un moment, ça se passe mal avec un individu,
06:55et M. Théo, il vient, il s'interpose.
06:59Et si le député ne s'interpose pas, il n'y a pas de problème, déjà.
07:02Il n'aura pas de souci.
07:04Et il peut être blanc, il peut être noir, il peut être beurre, il peut être chinois,
07:07on n'en a rien à faire, en fait.
07:09Ça, en fait, je pense qu'ils utilisent, j'aime pas trop faire politique,
07:12mais ils veulent juste utiliser l'électorat d'une certaine culture,
07:16l'électorat d'une certaine religion,
07:17l'électorat de personnes qui habitent dans les quartiers.
07:21Mais les gens qui habitent à Carlemax, là où il y a du trafic de stups,
07:24ils sont contents de voir les policiers, bien sûr.
07:26Et on a le droit, nous, de contrôler ces gens,
07:28ils ont le droit d'avoir une sécurité.
07:29Et alors que ça plaise ou non à ce député,
07:31on continuera à aller sur ces territoires-là,
07:34parce que pour nous, il ne doit pas y avoir de zone de non-droit, justement.
07:37Alors, Abdelkader est avec nous,
07:38parce que vous le savez, cette émission est souvent placée
07:40sous l'interactivité et les questions qui sont posées par les auditeurs.
07:44Bonjour, Abdelkader.
07:46Bonjour, merci de me donner la parole.
07:48Je vous en prie, vous avez 63 ans, je crois, vous habitez Strasbourg,
07:52est-ce qu'on peut savoir ce que vous faites dans la vie ?
07:55Eh bien, écoutez, j'ai 64 ans,
07:57je suis donc une personne qui a une famille,
08:01qui a une longue histoire,
08:02arrivée en France en 1838.
08:05Plus de 1 700 personnes de ma famille sont mortes pour la France.
08:08Mon père a servi plus de 40 ans au service des armes de la France.
08:13Moi-même, j'ai servi une quinzaine d'années.
08:15Et j'ai envie de dire une chose, monsieur Praud.
08:18Le gros problème qu'il y a dans ce pays,
08:21en réalité, ce sont les institutions, les hauts fonctionnaires.
08:26Et comme on me disait toujours à l'armée,
08:28il n'y a pas de mauvais soldats,
08:30il n'y a que des mauvais encadrants, pour ne pas dire autre chose.
08:34Evidemment qu'il y a des violences policières,
08:36évidemment que dans la médecine, vous avez de mauvais médecins,
08:39évidemment que vous avez de mauvais journalistes,
08:41et je peux, la liste est longue,
08:43elle est très très longue.
08:44Le problème, c'est que nous sommes arrivés à une période
08:47où la société vit dans la médiocratie.
08:50Imaginez-vous que durant la Covid,
08:52il y a des sachants qui se sont permis de remettre en question
08:56la valeur d'un homme comme le professeur Montagné.
08:58C'est quand même incroyable !
08:59Ce que je vous propose, parce qu'il est 12h26
09:01et qu'Emilie Desse va nous rappeler les titres,
09:04ce que je vous propose évidemment,
09:07c'est de revenir à 12h32
09:10pour continuer ce que vous nous disiez,
09:11qui est très intéressant, à tout de suite.
09:13Et si vous voulez réagir comme Abdelkader,
09:15vous pouvez composer le 01-80-20-39-21,
09:18à tout de suite sur Europe 1.
09:25Et que j'ai interrompu, hélas, tout à l'heure,
09:28parce que vous racontiez votre parcours personnel,
09:31l'histoire de votre famille,
09:32et j'imaginais qu'à la fin de cette histoire personnelle,
09:36vous vouliez dire précisément un message
09:38pour notre antenne, Abdelkader.
09:41Oui, tout à fait.
09:42Merci de me permettre de le distribuer, entre guillemets.
09:46Je ne suis personne.
09:47Je ne suis pas un sachant.
09:48Je suis juste un simple cuisin.
09:49Ne dites pas que vous êtes personne.
09:52Ne dites pas que vous êtes personne,
09:53parce que vous êtes quelqu'un.
09:55Oui, mais vous êtes quelqu'un.
09:58Sachez, M. Praud, que moi, ce dont je me rappelle,
10:01c'est qu'à la période du président Jusqu'à destin,
10:04il y avait plus de 20% de personnes
10:06issues d'une certaine immigration
10:08qui étaient dans les grandes écoles, les hautes écoles.
10:10Quand M. Mitterrand est arrivé au pouvoir, M. le Président,
10:14à ce moment-là, on a constaté une certaine dérive.
10:18Pour moi, la dérive, ça a été quoi ?
10:19On a ramené de la drogue,
10:22on a ramené de la religion,
10:24et on a oublié une chose.
10:27La chose la plus importante, c'est l'éducation, l'école.
10:30Lorsque j'étais à l'école,
10:31j'avais des maîtres que je respectais
10:33parce qu'ils étaient respectables.
10:35Ces gens-là nous permettaient
10:39de nous grandir, d'apprendre.
10:41Effectivement, il y avait des embûches,
10:43il y avait... Appelez-le du racisme,
10:45ce que vous voulez, qu'importe.
10:47Il y avait un moyen de s'en sortir
10:48parce que les institutions étaient respectables.
10:52C'est-à-dire qu'à chaque moment
10:54de la société française, lorsqu'ils avaient un problème,
10:58il y avait des garde-fous
10:59qui vous permettaient de progresser, d'avancer.
11:02Mais quand vous voulez empêcher
11:04une partie de la population d'avancer,
11:06eh ben, on fait ce qu'on a fait.
11:08C'est-à-dire des ghettos,
11:10on a ramené de la drogue,
11:12on a ramené des religions,
11:14et on a oublié d'éduquer.
11:16Et aujourd'hui, on en paye les conséquences.
11:18On en paye les conséquences.
11:20J'ai peur qu'on dise ce qu'on a déjà dit de nombreuses fois.
11:23Évidemment, la perte de l'autorité.
11:25Évidemment que des ghettos ont été construits.
11:28Évidemment que la France a manqué l'intégration, l'assimilation.
11:32J'ai peur qu'on répète ce qu'on a dit de nombreuses fois.
11:34Maintenant, on est face...
11:37Reda Bellat, je me regarde et regarde sa montre.
11:40Non, j'aime bien parler d'assimilation,
11:42excusez-moi, je me permets, et d'intégration.
11:44En 98, quand je suis rentré dans la police, justement,
11:47M. Chevenemain, il a dit qu'il faut embaucher
11:49dans la police des fils de l'immigration.
11:51Et je vous dis, ça a été un magnifique tournant pour la France.
11:55Ça a vraiment changé beaucoup de choses.
11:56Et c'est là que la police allait évoluer.
11:58Et là, vous avez commencé à avoir beaucoup, beaucoup, beaucoup
12:01de gens issus d'une immigration, de la diversité.
12:03Parce qu'avant, il y en avait, mais très peu.
12:06Ils étaient aux écoutes téléphoniques.
12:08C'est un peu plus compliqué.
12:09Moi, on essayait de me recruter à l'époque.
12:10Je parlais pas assez bien l'arabe, d'ailleurs.
12:12Je comprenais pas assez bien.
12:13Mais en tout cas, c'est là qu'on a mis en place
12:16la police de proximité.
12:17Et justement, on nous voyait.
12:19Et moi, ça me fait vraiment...
12:20Je sais que ça leur fera plaisir à la LFI,
12:22mais ça me fait vraiment le mal au cœur qu'ils parlent de ça.
12:24Parce que je les vois, soi-disant, combattre
12:26contre soi-disant des violences policières,
12:28contre du contrôle au faciès.
12:29Mais nous, les policiers issus de l'immigration,
12:31quand on fait des contrôles,
12:32vous pensez que ça se passe comment sur le terrain ?
12:34Ça se passe très mal.
12:35On est victime de racisme.
12:36Et moi, à l'époque, dans les années 80, 90,
12:40j'ai connu et c'est ce racisme.
12:41Ils auraient peut-être pas laissé passer ça.
12:43Aujourd'hui, ça a évolué.
12:44On a l'impression que tout se radicalise.
12:46Oui, ça c'est sûr que quand les journalistes...
12:49Il y a un camp et un autre camp,
12:50mais il n'y a pas de camp et d'autre camp.
12:51Nous, on est là pour tout le monde.
12:52Quand les journalistes deviennent des cibles,
12:54tout le monde se radicalise.
12:55Moi, je ne vois pas de solution
12:56parce que j'ai l'impression que c'est de pire en pire.
12:58Le climat est de pire en pire, Reda Bellaci.
13:01Alors, je ne sais pas sur le terrain...
13:02Il faudra être très dur et très ferme.
13:03Je pense que c'est possible,
13:04mais il faudra être très dur.
13:04Vous savez, moi, je suis un fils de la police de proximité.
13:10Je ne m'en cache pas
13:10parce que je suis rentré dans la police grâce à ça.
13:12Et j'avais une autre image
13:13parce que j'étais issu d'un quartier.
13:15Donc, j'avais une autre image de la police.
13:17Et j'ai commencé en tant qu'emploi jeune,
13:18c'est-à-dire que l'État m'a donné une opportunité.
13:21J'ai gagné le SMIC au début quand je suis rentré.
13:22Après, j'ai passé mon concours en externe,
13:25mais j'ai gagné le SMIC pour voir un autre côté.
13:28Et en fait, j'ai vu...
13:30Ça m'a fait bizarre, quoi.
13:32Quand vous vous retrouvez au milieu d'une cité
13:35et que des gars vous courent après.
13:36Vous êtes policier, ils vous enfiez
13:38parce qu'ils veulent vous démonter la gueule.
13:40Vous tombez sur un guet-apens.
13:41Moi, je ne m'attendais pas à ça, en fait.
13:42Je pensais que j'avais cette image
13:44un peu plus négative de la police.
13:45Je ne vais pas le cacher
13:46parce que c'est une image qu'on véhiculait dans le quartier.
13:50Mais la différence, c'est qu'à l'époque,
13:51les politiques, ils ne véhiculaient pas cette image.
13:54Et aujourd'hui, ils le font et ils s'en servent.
13:56Et de victimiser les gens,
13:58je pense que ça ne va pas aider.
13:59Et créer la division entre la police et les jeunes,
14:01je pense que c'est une chose qui est grave.
14:02Et j'espère qu'un jour,
14:04quelqu'un viendra à la tête de la France
14:06et remettra un peu l'église au milieu du village
14:10et que la police soit respectée
14:12et que tous les jeunes aient leur chance.
14:15Je vous voyais regarder votre bande, disais-je,
14:18parce que je crois que vous avez un rendez-vous
14:20et que vous vous êtes attendus peut-être quelque part.
14:22Non, non, ce n'est pas ça.
14:22C'est que quand on parle d'assimilation et d'intégration,
14:25ça fait le tilt.
14:26D'accord, d'accord.
14:28Vous avez regardé le PSG hier soir ?
14:30Je suis un ancien...
14:32Enfin, je supporte le PSG.
14:33Avant, j'étais abonné au Parc.
14:35Donc, oui, je ne rate pas un match de Paris.
14:37C'est un match incroyable, sous pression.
14:39Et donc, vous êtes couché hier soir jusqu'à midi.
14:41Oui, minuit, je pense.
14:42Minuit, une heure.
14:43J'ai eu peur, vous voyez ?
14:44J'ai eu un réflexe.
14:46J'ai eu peur qu'il y ait des émeutes après.
14:48Parce que je les ai connus quand j'étais sur le terrain.
14:49Vous avez regardé avec des amis ou en famille ?
14:52Non, j'étais en famille.
14:53Et puis, franchement, c'était un moment...
14:55Pendant tout le match,
14:56je ne sais pas si c'était pour enlever le stress,
14:58mais je me suis dit, ils ont fait le job.
15:00Déjà, juste de voir que les gars,
15:03ils se battaient et qu'ils ne lâchaient rien.
15:04Même s'il y a n'importe quel moment,
15:05parce que le but au match aller, il fait très, très mal.
15:08On a dominé complètement.
15:09Pour un Parisien, c'est un moment de souffrance.
15:12Qu'est-ce qui fait, à votre avis,
15:13que le PSG, cette année, est efficace et meilleur
15:17peut-être que toutes les années précédentes,
15:20alors qu'il n'a peut-être pas le plus bel effectif
15:23qu'il ait eu depuis 2011 ?
15:25Alors, je pense que l'entraîneur y est pour beaucoup.
15:29Et je pense aussi que la politique du club y est pour beaucoup.
15:32Au niveau sportif, à la politique sportive,
15:34c'est qu'ils ont donné les clés à une personne qui a de l'expérience.
15:37Et le management dans le foot, dans la police, c'est important.
15:42Mais dans le foot, on voit aussi, c'est très, très important.
15:44Non, mais c'est vrai.
15:45Faire l'unanimité, c'est très important.
15:46Et dans toutes les équipes, avant, quand vous aviez Zlatan,
15:49il fallait jouer sur Zlatan.
15:50Le mec, il ne joue pas sur Zlatan, il est mort, en fait, à l'entraînement.
15:53Donc là, on est pareil, en fait.
15:54Vous aviez Messi, vous aviez...
15:55Et des fois, voilà.
15:57Là, on a l'impression que depuis un an et demi,
15:59les mecs, ils se lâchent, en fait.
16:00Chacun joue son jeu.
16:02Quand il a une opportunité de frapper,
16:03quand il a l'opportunité de faire une balle,
16:04personne ne doit rien à personne.
16:06C'est vraiment un vrai, vrai, vrai collectif.
16:08Et moi, je trouve ça magnifique.
16:09Et je pense qu'aujourd'hui, Paris fait peur.
16:11Il fait peur grâce à son collectif.
16:13Ben oui, ce que vous dites, vous êtes un...
16:15Vous avez joué au football ?
16:17Oui, j'ai joué au football, oui.
16:18Non, mais non, parce que vous dites des choses très précises.
16:20Et c'est vrai que le football,
16:22c'est pas l'addition simplement de talents.
16:24On n'empile pas les meilleurs joueurs.
16:26Il faut une équipe.
16:27Et une équipe, c'est un état d'esprit,
16:29un collectif.
16:30Et moi, j'étais sidéré hier soir
16:32par la puissance physique, athlétique du PSG.
16:37Après 120 minutes,
16:38vous avez des gens qui sont capables de faire des sprints.
16:41Vous avez des joueurs comme Hakimi,
16:42qui est d'une énergie tout à fait exceptionnelle,
16:47et d'une volonté aussi, bien sûr.
16:50Et c'est ça qui transpirait hier,
16:52parce que le PSG a terminé mieux que Liverpool
16:55et aurait pu gagner dans la deuxième prolongation.
16:57Le pressing, il était incroyable.
16:59En fait, on voit le réel de Cristiano Ronaldo
17:02avec Mourinho, je crois, à l'époque,
17:04où les gars étaient dans la surface.
17:07Sur face adverse, ils ne pouvaient même pas relancer.
17:09C'était un match impressionnant.
17:10Écoutez, merci d'être avec nous.

Recommandations