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Sport
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00:00Bonsoir à tous, ravie de vous retrouver ce soir sur Beansport pour un salon VIP exceptionnel
00:18puisqu'avec Clara Paban, nous avons l'honneur de recevoir la ministre des sports, de la
00:24jeunesse et de la vie associative, Marie Barsac est avec nous pour évoquer la politique en
00:29matière de sport. Bonsoir Madame la ministre, ravie de vous avoir sur ce plateau, un petit
00:36peu moins d'une heure qu'on va passer ensemble et pour commencer je voulais vous parler de rugby,
00:42je sais que c'est un sport qui vous tient à coeur avec les autres aussi mais vous avez un
00:46petit attachement à celui-ci en particulier, le 15 de France et le Stade Toulousain vont devoir
00:50jouer sans Antoine Dupont les prochains mois, le demi de mêlée souffre d'une rupture des
00:54ligaments croisés suite à sa blessure lors du match des Bleus contre l'Irlande dans le
00:58tournoi des 6 nations, absence qui devrait durer entre 6 et 9 mois, c'est un gros coup dur on est
01:05d'accord pour le 15 de France et Toulouse, vous vous serez au stade de France le week-end prochain ?
01:09Oui tout à fait, je serai là samedi soir, effectivement c'est dur de se passer d'Antoine
01:13Dupont, je pense pour les supporters aussi qui ont tous envie de le voir mais on a vu samedi
01:17quand même qu'on avait une très belle équipe de France avec un très bon banc et du coup à n'en
01:23pas douter l'équipe de France va gagner le tournoi cette année. Vous en êtes convaincue ?
01:27Oui tout à fait, vous aussi non ?
01:28Moi je suis toujours très positif, je suis un peu comme vous, dernier match contre l'Ecosse ce sera samedi prochain et vous serez sur place.
01:35Ce week-end également c'était le 8 mars, journée internationale des droits des femmes concernant les
01:41femmes dans le sport, il y a un sujet qui fait énormément parler en ce moment, vous en avez
01:46parlé beaucoup dans les médias, c'est le port du voile sur les terrains, certaines fédérations
01:50l'autorisent, d'autres non, récemment le sénat a adopté une proposition de loi pour effacer tous
01:55signes religieux donc comme le hijab et le burkini dans la pratique sportive, vous avez récemment
02:00expliqué que ce n'était pas une priorité dans l'agenda politique cette loi, ça veut dire quoi
02:06pas une priorité, c'est quoi le délai ?
02:08En fait c'est une proposition de loi du sénateur Michel Savin donc effectivement qui a été voté au sénat et qui doit maintenant doit poursuivre son parcours et être inscrite à l'Assemblée Nationale.
02:18Pour être inscrite à l'Assemblée Nationale c'est soit le gouvernement qui inscrit la proposition de loi quand c'est le gouvernement qui propose et donc là nous
02:25avons des chantiers prioritaires et donc cette proposition de loi qui émane du coup d'un sénateur n'est pas dans ces chantiers portés par le gouvernement, maintenant cette
02:34proposition de loi du sénateur Savin va faire son chemin au sein de l'Assemblée pour voir comment elle peut être inscrite et donc là ce sont des discussions entre les groupes
02:43parlementaires, il faut bien distinguer les propositions de loi à l'initiative des parlementaires et les projets de loi à l'initiative du gouvernement.
02:50Vous, vous avez envie de voir cette loi ?
02:52Alors sur ce sujet-là en fait moi ce que je vois évidemment c'est qu'il y a un sujet de société sur ce thème-là donc l'arrêt du Conseil d'État a permis de donner un cadre à ce sujet-là,
03:04maintenant il y a encore des fédérations qui se sont émues d'avoir un sujet d'harmonisation et donc c'est pour ça que Michel Savin s'est proposé de poser une loi sur le sujet
03:15qui vient clarifier en fait la situation, ce qui est important sur le sujet c'est surtout de ne pas faire d'amalgame et donc c'est là qu'il faut en parler de façon très claire,
03:23c'est-à-dire que le port du voile ce n'est pas de l'antrisme et donc du coup il faut vraiment faire la différence, une femme qui porte le voile aujourd'hui dans la société française
03:32elle a tout à fait le droit de le faire, c'est ça la laïcité, en revanche une femme qui fait du prosélytisme dans un club de sport parce qu'elle porterait le voile
03:40mais qu'elle serait prosélyte, ça c'est condamnable et ça il faut lutter fermement contre ce sujet, maintenant il n'y a pas que les femmes évidemment qui peuvent avoir des actes de radicalisation
03:51donc moi je suis sur évidemment une tolérance zéro sur toute radicalisation dans le sport, en revanche les discussions que nous avons eues avec Michel Savin c'était d'encadrer mieux le sujet du port du voile
04:00et donc dans les clubs de sport on peut venir avec un voile, en revanche on ne peut pas participer à des compétitions sportives organisées par les fédérations délégataires.
04:09On ne peut pas résumer cette loi à pour ou contre le voile dans le sport ?
04:12Non, parce que ce qui est important c'est que, en tout cas moi je défends aussi cette ligne qui est vraiment importante, c'est que le sport doit être accessible à toutes et tous
04:19et notamment aux femmes parce que c'est aussi un outil d'émancipation et donc on a besoin de pouvoir offrir de la pratique sportive aux jeunes filles, même celles qui ont envie de porter le voile.
04:29Avant de poursuivre cette discussion ensemble, pour revenir sur votre parcours, Benjamin Bonnet a repris les dates et les moments marquants de votre carrière, voici la rétro.
04:39Madame la Ministre, bonjour. Nous allons essayer d'expliquer comment on passe de Dax, lieu où vous êtes née en 1973, au ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative.
04:54Le tout, s'il vous plaît, sans aucune photo à l'appui.
04:58Vous n'imaginez pas ma déception quand j'ai cherché des pistes menant, ne serait-ce qu'à une seule photo de vos enfants avec un chapeau en liberté sur la plage du Touquet
05:07ou encore une soirée entre amis à la main jaune. Rien, rien, rien.
05:11En même temps, quand je serai ministre, j'enlèverai aussi toute photo compromettante. Mais ça, c'est une autre histoire.
05:18Donc revenons-en à vous et à ce chemin vers notre ministère.
05:22Vous quittez Dax très jeune pour venir à Paris. Vous ferez votre scolarité, une formalité dont on ne trouvera aucune photo de classe, et de brillantes études de droit à l'université d'Assas avec une formation de juriste.
05:33Le sport et vous, c'est une grande histoire d'amour.
05:38Vous entrez dans les années 2000 au CNESF en travaillant sur les enjeux d'emploi, de formation et de qualification dans le mouvement sportif.
05:45En gros, et vous me direz si je me trompe, vous avez structuré et encadré les acteurs du milieu sportif afin qu'ils soient reconnus, formés et diplômés.
05:54Ne me demandez pas de répéter, j'en serai incapable.
05:58Toujours est-il que vous êtes resté 10 ans à ce poste avant de partir en 2009 à l'assaut de la Fédération Française de Football où vous mettrez en place l'institut de formation du football.
06:07C'est pas un peu ce que vous faisiez déjà au CNESF ? Former, encadrer, diplômer les futurs acteurs du football ?
06:14Bon, ensuite vous êtes devenu directrice générale de l'instance en charge du football amateur.
06:19Jusqu'en 2015, vous partirez et deviendrez membre du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 en tant que directrice en charge de l'impact et de l'héritage.
06:28Comme ça, on se dit « Waouh ! C'est beau ! » mais on ne sait pas très bien ce que ça veut dire.
06:34Alors, plus simplement, vous vous assurez de la continuité des programmes sportifs mis en place à l'occasion des JO de Paris pour les jeunes,
06:41comme par exemple les 30 minutes d'activités physiques quotidiennes, l'appel à projet Impact 2024 et le programme 1, 2, 3, nager !
06:52Pour que le sport reste un vecteur de lien social pour nous tous autour de la santé, l'éducation, la solidarité et l'inclusion.
07:01Parallèlement à cette mission, vous êtes élu en 2018 au comité exécutif de la Fédération Française de Football jusqu'en 2021.
07:08Et puis, arrivent les JO Paris 2024, pour lesquelles vous avez tant œuvré.
07:13Avant de faire en avance votre lettre au Père Noël et que la veille du réveillant, vous soyez nommé ministre des sports par le gouvernement Bayreau.
07:23Alors, Madame la Ministre, Claire a beaucoup de questions à vous poser.
07:28Néanmoins, je me permets de vous en poser une seule et une seule unique.
07:32C'était un rêve de devenir ministre ?
07:36Alors, c'était un rêve de devenir ministre ?
07:37Non, franchement, je n'y avais jamais pensé, pas du tout.
07:40En revanche, travailler dans le sport et œuvrer pour faire mieux reconnaître le sport dans notre société, oui, ça a toujours été mon moteur.
07:47Oui, toujours, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours été élue dans les instances pour représenter le sport,
07:51de mon collège au lycée à l'université jusqu'à en faire ma carrière.
07:56Le sport, j'adore, avec la ministre Marie Barsac.
07:59J'adore, j'adore, j'adore, j'adore.
08:03Alors, pendant votre mission de Paris 2024, vous avez promu les 30 minutes de sport quotidiennes.
08:08Est-ce que vous les faites ?
08:10Alors là, à mon grand drame, pas du tout en ce moment.
08:13C'est vrai que je le faisais avant parce que je faisais du vélo tous les jours pour aller travailler à Paris 2024,
08:17comme avant la fédération de football.
08:19Là, on m'a expliqué qu'il fallait que j'utilise la voiture et un chauffeur,
08:22donc du coup, j'ai moins l'occasion de faire du vélo tous les jours.
08:25Alors, je fais quand même du sport, le mardi soir, le mardi matin quand j'arrive à me lever tôt pour aller au tennis à 6h30.
08:31Pas du tout de façon au niveau, mais juste pour m'amuser.
08:37Mais surtout le dimanche, là, pour le coup, je n'ai jamais manqué un dimanche depuis que je suis ministre.
08:40Je fais du sport dans mon club le dimanche matin.
08:42Alors, c'est quoi comme sport ?
08:43Là, je vais courir pendant deux heures, je fais du renforcement musculaire.
08:47Vous avez tenté le paddle ?
08:48Oui, j'ai déjà joué au paddle, c'est très sympa, très ludique.
08:50Parce que j'ai l'impression que ça prend une ampleur incroyable.
08:54Tout à fait, d'ailleurs, dans les équipements de proximité qu'on a pu encourager à construire pendant la dynamique des Jeux,
09:00c'est vraiment le grand succès de ce programme.
09:03Les paddles, on en voit fleurir un peu partout en France.
09:06Comme l'a dit Benjamin, vous étiez la directrice exécutive d'un pacte d'héritage au sein du comité d'organisation de Paris 2024.
09:12Alors, ça donne quoi, l'héritage des Jeux ?
09:14Est-ce qu'on le sent, l'héritage des Jeux ?
09:15Oui, écoutez, je pense que le premier indicateur positif de l'héritage des Jeux, c'était l'afflux de nouveaux licenciés à la rentrée.
09:22On voit qu'il y a des fédérations qui ont fait le plein.
09:24Je pense à la fédération triathlon, par exemple, qui a plus de 30% de nouveaux licenciés.
09:28Quand on sait ce que c'est, le triathlon, c'est quand même un sport exigeant.
09:31Donc, on voit aussi que nos athlètes ont vraiment rempli leur mission d'inspirer les jeunes, notamment à pratiquer du sport.
09:37Le tennis a fait le plein, le basket a fait le plein, le handball a fait le plein,
09:41au point qu'il y a eu aussi une incapacité dans certains clubs à pouvoir accueillir ces nouveaux pratiquants.
09:46C'est pour ça qu'aujourd'hui, on travaille ardemment pour avoir des moyens et pour construire de nouveaux équipements
09:51et puis former aussi des encadrants pour accueillir ces nouveaux pratiquants.
09:55Et puis, les programmes qui avaient été lancés à l'époque de Paris 2024, aujourd'hui poursuivent leur chemin.
10:00Je pense aux 30 minutes d'activité physique quotidienne à l'école, qui aujourd'hui sont généralisées à toutes les écoles.
10:05Je pense aux clubs inclusifs pour que davantage de clubs en France s'ouvrent aux personnes en situation de handicap.
10:11Donc, c'est 2 000 clubs aujourd'hui partout en France qui accueillent des personnes en situation de handicap.
10:16Et là aussi, il y a un fort engouement.
10:18La fédération d'e-sport a constaté plus de 20% de licenciés à la rentrée.
10:21Donc, on voit aussi qu'il y a un vrai héritage des Jeux paralympiques.
10:24Quand on a préparé cette émission avec Clara,
10:26on s'est remémoré les superbes souvenirs qu'on a pu vivre pendant ces Olympiades.
10:33Et c'est vrai qu'on a beaucoup vibré.
10:34C'est une vraie réussite.
10:36Est-ce que le comité d'organisation des Jeux 2028, ça se passera à Los Angeles,
10:41vous a contacté pour avoir des conseils, des petits trucs pour que ça réussisse bien pareil ?
10:46Oui, tout à fait.
10:46D'ailleurs, pendant l'été, nous avions organisé par le CEO des sessions de transfert de connaissances
10:51aux prochaines éditions des Jeux.
10:53Évidemment, il y avait les représentants de Los Angeles, de Brisbane aussi,
10:57qui étaient très intéressés pour préparer les Jeux de 2032.
11:00Vraiment, pour le CEO, c'est important que les éditions proposent des projets
11:07et partagent leur expérience, ce qui est facile à faire, ce qui est moins facile,
11:10les pistes d'amélioration.
11:12Donc oui, on a transféré beaucoup de connaissances à nos amis américains.
11:16Le président Donald Trump veut y interdire les athlètes transgenres.
11:19Est-ce que vous pensez que ça va dans le sens de ce que veut véhiculer le sport ?
11:23On sait que c'est un vecteur d'inclusion normalement ?
11:26Oui, je pense qu'il faut vraiment rester sur les valeurs du sport
11:29et la promotion d'un sport ouvert à toutes et tous.
11:32Après, le sujet des transgenres est un sujet plus technique,
11:35il y a un sujet d'équité sportive et un volet médical aussi,
11:39qui est important à prendre en compte pour qualifier les athlètes dans leur participation
11:42dans des catégories de compétition.
11:45Mais au-delà de ça, je crois que le discours de Donald Trump n'est pas vraiment ouvert
11:49et ne correspond pas vraiment à ce qu'on appelle les valeurs olympiques et paralympiques.
11:53Vous vous êtes à fond dans les valeurs aussi de l'Ovalie,
11:56puisque vous êtes originaire du Sud-Ouest, passionné de rugby.
11:59Ce sont vos premières émotions sportives, le rugby ?
12:03Oui, sûrement, parce que chez moi, on regardait beaucoup de rugby
12:05et qu'on parlait beaucoup de rugby,
12:06donc vraisemblablement, j'ai toujours vibré rugby.
12:10Et puis ça m'a surtout donné envie de pratiquer du sport,
12:13alors pas du rugby, mais d'autres sports,
12:15et en tout cas de vivre dans un contexte sportif.
12:18La Coupe du Monde de rugby féminine, c'est une compétition qui est très attendue,
12:21ce sera l'été prochain en Angleterre.
12:24Qu'est-ce que vous espérez pour cette Coupe du Monde ?
12:27Une encore plus grande couverture médiatique
12:30par rapport à ce qu'on fait déjà précédemment ?
12:33Oui, je pense que les chaînes de télévision, les médias en général,
12:36ont une responsabilité de pouvoir médiatiser cette compétition
12:40et puis surtout, en amont, de faire connaître les joueuses
12:43et l'équipe de France qui va participer à cette compétition
12:45pour susciter l'engouement des Français à suivre la compétition.
12:48Et on sait que ces grandes compétitions internationales
12:51sont des locomotives pour encourager les enfants notamment.
12:54Donc là, on espère les jeunes filles à aller pratiquer du sport.
12:58Et donc du coup, évidemment, en Angleterre,
13:00on va être dans le même vaisseau horaire, c'est proche de nous.
13:03Notre équipe de France se prépare bien, je sais qu'elle va performer
13:06et donc ça va être un moment fort qui va réunir les Français
13:09et donner envie aux jeunes filles de faire du rugby.
13:11Abby, le sport féminin représente plus de 26% de temps d'antenne,
13:15c'est plus que la plupart des autres chaînes.
13:18Pourquoi on a encore du mal, selon vous, à considérer le sport féminin ?
13:22Parce qu'il y a des habitudes aussi de diffusion et de compétition
13:27qui sont installées dans le paysage.
13:28On a besoin de découvrir des compétitions féminines.
13:31Il y a encore à s'approprier finalement les particularités du sport féminin.
13:37Mais en revanche, quand on donne l'occasion de montrer du sport féminin,
13:39on voit que ça intéresse énormément.
13:41La récente étude de l'ARCOM, le régulateur de la télévision,
13:46a montré comment les Jeux de Paris 2024, qui avaient mis beaucoup en lumière
13:51les athlètes féminines et les compétitions féminines,
13:53ont eu cet effet et on voit que les Français apprécient à 74%, je crois,
13:57les compétitions féminines.
13:59Donc j'espère que ça va encourager les médias
14:00à faire le pari de diffuser les compétitions féminines.
14:03Est-ce que le fait d'être une ministre vous rend plus sensible sur ce sujet ?
14:07Oui, avant d'être ministre, j'étais déjà sensible à ce sujet, bien évidemment.
14:11Être une femme, peut-être, tout simplement.
14:12Voilà, tout simplement, et du coup, je me sens une responsabilité aussi
14:15pour faire progresser ce sujet dans le cadre de l'action de mon ministère.
14:20Et c'est, pour le coup, un engagement et une des priorités de ma feuille de route.
14:23Dans la feuille de route, il y a aussi l'égalité des salaires sportifs et sportives.
14:27Alors ça, c'est un peu plus compliqué.
14:29C'est toujours bien compliqué, ça.
14:30Tout à fait, il y a des modèles économiques qu'il faut prendre en compte.
14:34Mais en tout cas, faire progresser l'égalité au sens large,
14:36ça, c'est vraiment important.
14:38La médiatisation vous en parlait, mais aussi l'accès à la pratique sportive est importante.
14:42Par exemple, j'ai demandé aux fédérations de doubler leurs moyens
14:46pour développer la pratique féminine dans le cadre des financements
14:49que le ministère accorde aux fédérations.
14:51Et ça, c'est important parce qu'on a encore besoin d'encourager les fédérations
14:56à être très volontaristes sur l'accès des filles.
14:58On le voit avec le football.
15:00La fédération française de football a vraiment maintenant un plan
15:03pour accompagner la professionnalisation du football féminin
15:05avec sa ligue professionnelle.
15:07Mais ça s'accompagne derrière aussi à tout un plan de féminisation du football amateur.
15:10Et donc ça, c'est vraiment important.
15:12Il y a d'autres fédérations, évidemment, qui vont dans ce sens et qu'il faut encourager.
15:16On le sait, vous êtes dans deux mondes qui peuvent être très sexistes,
15:21le monde de la politique et le monde du sport.
15:23Vous avez cumulé les deux.
15:24Est-ce que vous en avez subi beaucoup, du sexisme ?
15:27Non, écoutez, franchement, oui, j'en ai subi,
15:30mais je suis toujours allée au-delà de cette situation-là.
15:35Moi, je suis extrêmement motivée dans mon action, dans mes missions.
15:38Je me suis toujours sentie légitime dans mes missions.
15:43J'ai aussi eu la chance de rencontrer des grands dirigeants,
15:45donc des hommes, puisque forcément, il y a principalement des hommes,
15:48mais qui aussi ont su me faire confiance.
15:50Et du coup, je n'en ai pas souffert.
15:53Mais en revanche, je sais aussi ma responsabilité.
15:55Et je sais sans aucune prétention de ma part,
15:58mais qu'on peut jouer aussi un rôle modèle
16:00quand on arrive à un certain niveau de responsabilité
16:02pour casser les barrières,
16:04ou en tout cas lever le plafond de verre pour certaines femmes,
16:07pour qu'elles aussi, elles s'imaginent pouvoir prendre des responsabilités
16:10et se sentir légitimes.
16:11Donc j'espère qu'à mon petit niveau, je peux contribuer aussi à ça,
16:14inspirer des femmes à prendre des responsabilités,
16:16aller de l'avant et se sentir aussi fortes que des hommes.
16:19Dans votre action aussi, il y a la gestion des supporters de foot
16:23que vous devez mettre au programme.
16:26Qu'est-ce qu'il faut gérer du côté des supporters ?
16:28Qu'est-ce que vous, vous allez gérer ?
16:30Alors, moi je parle avec les dirigeants des clubs,
16:32parce que je ne parle pas directement avec les associations de supporters.
16:36Ce qui est important, c'est de responsabiliser les acteurs qui sont en responsabilité.
16:40Donc la ligue professionnelle, si on parle du football par exemple,
16:42et les clubs professionnels de football,
16:44je pense que c'est surtout à ça que vous voulez faire allusion.
16:47Et donc typiquement, le match qui va se tenir dimanche au MPSG,
16:52j'ai eu les deux présidents, évidemment,
16:54et j'ai discuté avec eux pour les alerter sur la nécessité
16:57de bien dialoguer avec leurs associations de supporters
17:00pour qu'elles aient un comportement digne d'une compétition de football
17:05qui peut être regardée par toutes et tous, y compris en famille.
17:08Ce n'est pas facile pour les supporters d'avoir un comportement exemplaire.
17:11Quand on voit dernièrement les comportements notamment du président de l'OM,
17:15Pablo Longoria, et puis du coach de l'Olympique lyonnais, Paolo Fonseca,
17:19ils ont dérapé face aux arbitres.
17:22Pablo Longoria a été sanctionné de 15 matchs de suspension.
17:25Il a tenu des propos polémiques.
17:26Paolo Fonseca, c'est une suspension jusqu'au 30 novembre.
17:30Des sanctions que vous attendiez.
17:31Vous attendiez vraiment quelque chose de fort
17:33pour montrer justement à tous les autres qu'on ne peut pas faire ça.
17:37Oui, je pense que ces sanctions sont des sanctions exemplaires
17:41qui permettent de montrer aussi que le sport professionnel doit être exemplaire
17:46parce qu'il est source d'inspiration pour le sport amateur.
17:48Et c'est notamment vrai dans le football.
17:50Ces comportements, quand on est président d'un club professionnel,
17:53entraîneur d'un club professionnel, n'ont pas leur place.
17:56Je salue évidemment ces sanctions.
17:59Elles ont aussi une dimension dissuasive pour rappeler chacun à ses responsabilités.
18:03En tout cas, c'est le message que j'ai aussi adressé au président de club.
18:06C'est aussi très important aujourd'hui de redorer l'image du football
18:10qui aujourd'hui souffre et sur lequel il faut vraiment travailler.
18:13Est-ce que vous avez discuté avec eux ? Est-ce qu'ils le regrettent ?
18:16Oui, chacun d'entre eux, évidemment, regrette.
18:20Ils l'ont d'ailleurs dit en commission de discipline.
18:23Bon, maintenant, il faut aller de l'avant.
18:24Les sanctions ont été prononcées, mais il faut continuer à travailler.
18:28Et surtout, il faut stopper net ces agissements parce qu'il faut aussi protéger,
18:33et ça, c'est une valeur cardinale du football, les arbitres.
18:36Le respect des arbitres, c'est essentiel.
18:38Il y a d'autres sports qui sont beaucoup mieux organisés sur ce sujet
18:42et qui doivent inspirer le football.
18:43Dans le foot, toujours, Didier Deschamps a annoncé qu'il ne serait plus
18:47le sélectionneur des Bleus après la Coupe du Monde 2026.
18:51Ça vous a surpris ou pas de l'entendre faire cette annonce ?
18:55Non, je crois que Didier Deschamps est sélectionneur depuis un moment maintenant.
18:59Il a gagné de très beaux titres.
19:01Il en a encore un à venir.
19:02On compte encore sur lui.
19:04Voilà, exactement.
19:05Je trouve que c'est une très bonne chose qu'il ait pris le temps de le faire
19:08bien en amont de la compétition pour s'enlever de la pression sur le sujet,
19:11enlever de la pression aussi à ses joueurs sur le sujet,
19:14laisser la fédération travailler pour trouver son remplaçant.
19:17Et donc, c'est tout à l'honneur de Didier.
19:19Du coup, il y a quelqu'un qui a la pression quand même, c'est Zinedine Zidane.
19:22On l'évoque un petit peu partout.
19:23Vous savez s'il y a des contacts déjà qui ont été pris avec lui ?
19:26Non, je n'ai pas échangé avec le président Diallo sur ce sujet.
19:29Vous n'avez pas des infos secrètes ?
19:31Est-ce qu'il y a d'autres profils envisagés en dehors de Zinedine Zidane ?
19:33Non, je ne suis vraiment pas dans le secret des dieux de la fédération.
19:35Je ne peux rien vous dire.
19:36Vous êtes sûre ?
19:37Ce que je sais, c'est qu'en France, on a beaucoup de talents.
19:40Évidemment, on est tous, je pense, fans de Zinedine Zidane,
19:43mais on a aussi beaucoup d'autres talents.
19:45Moi, je tiens à saluer, parce que j'ai suivi les matchs pendant le tournoi olympique,
19:49à saluer le parcours de Thierry Henry, qui était formidable
19:52et qui a montré que le foot avait aussi toute sa place dans un tournoi olympique.
19:56Dans Salon VIP, on revient sur un scandale qui a marqué le monde du sport.
20:00Notre scandale sportif du jour est récent.
20:02En 2023, Paul Pogba est contrôlé positif à la testostérone.
20:06Il est suspendu pour 18 mois.
20:10C'est un joueur au palmarès exceptionnel.
20:12Champion du monde, vainqueur de la Ligue Europa avec Manchester United
20:16et champion d'Italie 4 années consécutives avec la Juventus.
20:20Mais le 20 août 2023, Paul Pogba voit sa carrière dorée basculer.
20:25Alors qu'il ne joue pas ce soir-là, le milieu de terrain est forcé à effectuer un contrôle antidopage.
20:30Le résultat tombe, il est positif à la testostérone et tout s'écroule.
20:34Suite à ce test, Pogba est suspendu provisoirement dès le 11 septembre 2023.
20:38Il essaye de se défendre, évoquant une consommation involontaire d'adrénaline
20:41dans un complément alimentaire prescrit par un médecin aux Etats-Unis.
20:45Mais rien n'y fait, le tribunal antidopage italien prononce, le 29 février 2024,
20:50une suspension de 4 ans à son encontre.
20:53C'est la peine maximale prévue par le Code mondial antidopage.
20:57À 31 ans, l'avenir s'annonce sombre pour Pogba.
21:00Alors déjà touché à l'époque par de grosses blessures aux genoux,
21:04la Juventus profite du scandale pour se séparer du joueur,
21:07qui se retrouve alors sans club.
21:10Mais revirement de situation le vendredi 4 octobre 2024,
21:14lorsque le tribunal arbitral du sport, une institution internationale,
21:18décide de réduire de 4 ans à 18 mois la suspension du milieu de terrain français.
21:23Il pourrait donc potentiellement rejouer dès mars 2025.
21:27Mais reste encore à savoir où.
21:29Des rumeurs parlent de lui à l'OM ou d'un retour à Manchester United.
21:34Lui dit clairement vouloir rejouer en équipe de France.
21:37Mais a-t-il encore le niveau après ces longs mois d'absence ?
21:40En tout cas, ce qui est sûr, c'est que chaque fan de football
21:42espère revoir un jour le génie Paul Pogba.
21:47La suspension de Paul Pogba prend fin aujourd'hui.
21:51Est-ce que la lutte contre le dopage fait partie de vos sujets importants
21:55à développer durant votre mandat ?
21:57Oui, tout à fait.
21:58Alors, la lutte antidopage est portée par l'AFLD,
22:01l'agence de lutte contre le dopage,
22:03qui est une agence indépendante, bien évidemment,
22:05mais qui reçoit des financements du ministère des Sports.
22:08Évidemment, j'ai aussi la responsabilité de faire évoluer
22:10le cadre réglementaire ou législatif si on devait modifier des choses.
22:15En revanche, ce qui est intéressant, c'est de voir que l'AFLD a bénéficié,
22:18lui aussi, de l'héritage de Paris 2024 avec des nouveaux procédés de contrôle,
22:22renforcement aussi de ses missions, du cadre, même de ses locaux.
22:26Donc, il y a un vrai héritage pour cette agence
22:28qui va aussi pouvoir se projeter vers 2030,
22:30puisque vous savez qu'on va accueillir les Jeux en 2030.
22:32Et donc, l'AFLD, là aussi, va avoir un rôle à jouer
22:35pour les prochains Jeux olympiques et paralympiques.
22:37Et entre-temps, évidemment, mener ses contrôles sur tous nos championnats.
22:41On parlera évidemment des Jeux de 2030 ensemble
22:44dans la seconde partie de cette émission.
22:46Mais tout d'abord, le oui ou non avec Clara.
22:52C'est la petite récréation.
22:53C'est un oui ou non ministre des Sports.
22:55C'est des petites questions sur vos prédécesseurs.
22:56Par exemple, est-ce que Marie-George Buffet
22:58est la première femme ministre des Sports ?
23:01Non, je ne pense pas.
23:02Non.
23:02Il y avait Elisavis, par exemple, avant elle.
23:03Et il y a eu la toute première, c'est André Viennot en 1946.
23:08Oui, oui, oui.
23:09Roselyne Bachelot se rend le 21 juin 2010 en Afrique du Sud
23:14pour assister au dernier match de l'équipe de France
23:16durant la Coupe du Monde qui est ratée par les Bleus.
23:18L'avion est rempli de supporters.
23:19Est-ce que la ministre des Sports se fait huer durant tout le vol ?
23:23Oui ou non ?
23:24Non, je vais dire non.
23:25Non, mais les supporters ont quand même crié à poil Roselyne
23:29de manière amicale.
23:30C'est ce qu'il a fait me découvrir.
23:31C'est elle qui l'a raconté.
23:32C'est elle qui l'a raconté.
23:34Le célèbre alpiniste Maurice Herzog a été ministre des Sports
23:37et aura-t-il été maire également ?
23:39Oui ou non ?
23:42Oui.
23:43Oui, il a été maire de Chamonix de 1965 à 1977.
23:48Est-ce que Michel Platini a déjà été ministre des Sports ?
23:51Non.
23:52Non, effectivement.
23:53Les primes des médaillés olympiques sont-elles fiscalisées ?
23:56Non.
23:57Ok.
23:58C'est une question que je voulais vous poser.
23:59Qui n'avait rien à voir avec nos prédécesseurs.
24:02Le biscuit, Clara.
24:03Oui, pardon, excusez-moi, je l'avais oublié.
24:05Il va nous faire plaisir, le biscuit.
24:06Il est très important.
24:07Le biscuit, c'est un T-shirt solidaire à l'occasion du 8 mars de la Journée internationale
24:12des droits de la femme.
24:13En prolongeant un petit peu, l'association 1, 2, 5, 125 et après propose ce T-shirt
24:18mixte noir ou blanc.
24:19Là, vous l'avez en version blanc, le Together.
24:21100% des bénéfices seront reversés à l'association qui lutte contre les violences des femmes.
24:26On est ensemble, on combat ces violences, on aide, on soutient et on dénonce si on voit quelque chose.
24:32Merci beaucoup, Clara.
24:33Restez avec nous, madame la ministre.
24:36On continue de discuter et surtout des dossiers pour vous qui vont arriver dans la politique
24:41juste après la pause.
24:42Restez avec nous.
24:56Merci d'être avec nous sur Be In Sport.
24:59Vous regardez Salon VIP avec notre invitée, la ministre des Sports, Marie Barsac, qui
25:02nous fait le plaisir d'être parmi nous.
25:05La sélection livre du jour, je vous propose Hors de la cage, mon combat pour la légalisation
25:09du MMA en France de Bertrand Amoussou, une lutte de 16 ans avant de voir son rêve se
25:14réaliser en 2021.
25:15Le sport psychologie d'une passion de Jean-Christophe Sazenec, médecin du sport et psychiatre qui
25:20décrypte le phénomène sportif dans notre société.
25:24Petit traité de self-défense psychologique de Jérôme Palazzolo, comment gérer l'agressivité.
25:30C'est un livre boîte à outils pour savoir se défendre.
25:34Berger l'existence sans refuge, Joseph Boussion qui a tout plaqué pour devenir berger.
25:40Il fantasme un retour aux sources idylliques et découvre finalement la violence et la
25:44brutalité.
25:45Et puis Réforme Ehpad, un nouveau monde de Claude Sauveur-Martini, il explique le placement
25:49de sa mère en maison de retraite et l'abandon du système.
25:53Ça me permet de vous poser une question sur les Ehpad parce que je crois que ça vous
25:56intéresse de mettre en place tout un système de sport aussi dans les maisons de retraite.
26:00Oui, je pense que c'est extrêmement nécessaire parce que la pratique sportive, c'est plutôt
26:04de l'activité physique pour les personnes âgées permet de lutter contre la perte d'autonomie.
26:08Il y a des études qui montrent que pratiquer de l'activité physique régulièrement à
26:12partir de 70 ans sur une période régulière permet de retarder la perte d'autonomie d'une
26:18dizaine d'années si on le fait tous les jours au moins 30 minutes sur une longue période.
26:22Donc on voit qu'il y a des effets directs et c'est pour ça d'ailleurs que des maisons
26:25sports santé financent des interventions d'éducateurs sur de l'activité physique
26:30adaptée aux personnes âgées pour pouvoir travailler avec elles à ce qu'elles regagnent
26:35de l'autonomie.
26:36Marie Barsac, vous avez été nommée en décembre dernier ministre des Sports.
26:40Ça fait un peu plus de deux mois.
26:42Ministre des Sports de la jeunesse et de la vie associative.
26:45Ça va ?
26:46Oui, ça va.
26:47C'est dense, mais ça va.
26:49Est-ce que, vous le disiez dans la première partie de cette émission, ce n'était pas
26:53un rêve ?
26:54Mais est-ce que vous vous attendiez à cette nomination ?
26:56Non, je ne m'y attendais pas forcément.
26:58Surtout quand on voit la composition du gouvernement où tous mes collègues ministres sont quand
27:02même anciens députés, sénateurs.
27:04Ils ont des partis politiques derrière eux qui les soutiennent.
27:07Ce qui n'est pas du tout mon cas puisque je ne suis pas du tout engagée politiquement.
27:11Donc c'était une vraie surprise.
27:13C'est Tony Estanguet qui vous fait la passe décisive.
27:15Vous en aviez discuté avec le patron de Paris 2024 de cette éventualité de passer ministre.
27:20Non, après d'être ministre.
27:21Mais en revanche, on a toujours parlé du rôle du sport dans la société puisque Tony
27:24Estanguet, comme moi-même, est un fervent convaincu qu'il faut mettre plus de sport
27:28dans la société et que le sport peut être utile en matière d'éducation, pour trouver
27:32un emploi, pour remobiliser des jeunes qui sont justement éloignés de parcours de formation
27:36ou de l'emploi.
27:37On a vraiment cette conviction chevillée au corps.
27:39On en parlait souvent du sport comme une politique publique qui devrait être mieux reconnue
27:43dans notre pays.
27:44Mais on ne parlait pas forcément de fonction ministérielle.
27:46Est-ce que vous avez hésité à en accepter ?
27:49Hésitez pas tant que ça, parce que je me suis dit que c'était le moment d'agir.
27:53On était au lendemain des Jeux de Paris 2024, au moment où il fallait justement transformer
27:58l'essai et être sûre que l'héritage des Jeux sera bien au rendez-vous sur la durée.
28:01Et donc, je me suis dit finalement que c'était un signe, peut-être, de me proposer ce poste
28:05à ce moment-là précis.
28:06Et donc, je me suis pleinement engagée en disant oui.
28:09Depuis deux mois, comment votre quotidien a changé ? Qu'est-ce qui a principalement
28:13été chamboulé pour vous ?
28:14Alors, mon vélo.
28:15Je vous le disais totalement.
28:16Plus de vélo.
28:17Ça c'est sûr.
28:19C'est sûr.
28:20Du coup, mon mari fait plus les devoirs avec les enfants quand même.
28:22Il s'occupe plus.
28:23C'est le petit avantage.
28:24Un peu plus.
28:26Il s'occupe un peu plus de la maison.
28:28Et je rentre parfois le soir et le repas est fait.
28:30Donc là aussi, c'est le petit changement.
28:31Deuxième avantage.
28:32Parce que vous avez quand même quatre enfants.
28:34Il faut quand même le préciser.
28:35C'est sur tous les fronts.
28:37Donc voilà.
28:38Sur le plan familial, ça a un petit peu changé.
28:40Et après, sur le sujet des dossiers, c'est extrêmement varié parce qu'on parle beaucoup
28:43de sport dans cette émission, mais je gère aussi tous les enjeux autour de la vie associative
28:47et de la jeunesse.
28:48Des enjeux qui sont tout aussi intéressants et qui ont aussi beaucoup de résonance avec
28:52le sport.
28:53Et donc du coup, ça me permet, et ça change, de découvrir aussi d'autres champs.
28:56Et c'est passionnant.
28:57Alors, dès votre arrivée, vous avez eu un dossier brûlant.
29:00On vous annonce une grosse coupe de 34 millions dans votre budget.
29:03425 sportifs se mobilisent alors dans une tribune que vous auriez orchestrée.
29:07Et au final, la coupe est écartée.
29:09Vous obtenez même 80 millions grâce notamment à la taxe sur les paris sportifs.
29:13En fait, il a fallu faire preuve de courage tout de suite.
29:16Oui, c'était ça qui était intéressant.
29:18C'est d'être directement dans l'action sur un enjeu majeur, celui du budget, parce
29:22qu'avec des budgets, on peut faire des choses par la suite.
29:24Et là, c'est vrai que pour moi, ça a été un exercice passionnant, finalement, de dialoguer
29:29au sein du gouvernement, avec les députés, les sénateurs, pour faire comprendre ce timing
29:35un peu particulier du sport au lendemain des Jeux, où certes, on devait contribuer,
29:39comme tous les ministères, à l'effort, on va dire, le déficit de la nation.
29:43Mais pour autant, quand même, ne pas trop sacrifier les moyens au service de l'héritage
29:48des Jeux pour laisser le sport s'épanouir dans notre pays et accueillir davantage de pratiquants.
29:52Donc ça a été ce moment fort de dialogue entre les athlètes, les collectivités,
29:56le mouvement sportif, qui s'est vraiment mobilisé, vous l'avez dit, et puis faire
30:00entendre cette voix pour trouver le bon équilibre dans la mouture budgétaire.
30:06Et comment a réagi votre Premier ministre François Bayon ?
30:09On a discuté, on a échangé, et finalement, on a trouvé ce point d'équilibre.
30:13Et c'est vrai que je me suis appuyée, puisque vous citiez les 80 millions qui ont été
30:17abondés à l'Agence nationale du sport. Donc pour le sport, je me suis quand même
30:21appuyée sur des travaux menés à la fois par le sénateur Savin au Sénat et le député
30:25Diers à l'Assemblée nationale. Donc voilà, j'ai aussi profité de travaux qui étaient
30:29déjà initiés.
30:30Vous êtes tous les deux du Sud-Ouest, est-ce que ça rapproche un peu ou pas ?
30:33Tous les deux surtout passionnés de sport.
30:36Donc ça, ça rapproche un petit peu. Votre budget annuel, c'est quand même
30:39le plus bas depuis le 2021, si je ne dis pas. Sur quoi vous allez rogner ?
30:43C'est un budget sur lequel on n'a pas rogné en particulier sur un sujet, sur lequel
30:49on essaie de trouver les bons équilibres. Aujourd'hui, ce dont on a besoin quand même,
30:53c'est d'avoir des encadrants pour permettre d'accueillir de nouveaux licenciés,
30:57des équipements sportifs aussi pour ouvrir davantage d'offres de pratiques,
31:00permettre aux clubs de grandir et à d'autres clubs de se créer.
31:04Donc c'est vraiment ça les sujets sur lesquels on travaille.
31:07Mais il y a aussi d'autres sujets qui ne sont là pour le coup pas onéreux,
31:11comme l'ouverture des établissements scolaires, je pense aux collèges, aux lycées,
31:15qui ont des équipements sportifs dans leur enceinte et qui sont fermés le soir et le week-end.
31:18Et donc là, je travaille avec notamment ma collègue Elisabeth Borne pour convaincre
31:22les chefs d'établissement d'ouvrir au club leurs équipements sportifs
31:26pour pouvoir accueillir les clubs.
31:28Ça, ce sont aussi des enjeux qui sont tout aussi importants puisque là,
31:31pas besoin de construire, ça ne coûte pas d'argent,
31:33mais il faut obtenir quand même des décisions favorables des chefs d'établissement.
31:36Donc on y travaille.
31:37Vous travaillez aussi, ou en tout cas vous regardez attentivement
31:40ce qui se passe sur les droits de télé du foot français.
31:42Ça nous intéresse beaucoup aussi.
31:44Une réunion s'est faite la semaine dernière à la Fédération.
31:47On a vu trois groupes de travail avec des présidents qui ont été mis en place.
31:50Quelles sont les solutions en ligne de mire ?
31:53En fait, il y a deux sujets.
31:54Vous parlez de la crise des droits de télé, mais il y a surtout un...
31:57Alors c'est vrai que c'est un sujet sur lequel il faut travailler aujourd'hui.
31:59Et là, du coup, je suis pleinement engagée sur ce sujet,
32:02notamment pour lutter contre le piratage
32:04et pour voir outiller finalement la lutte contre le piratage.
32:08C'est d'ailleurs le sénateur Savin, de nouveau, lui,
32:11toujours très investi sur le champ du sport,
32:13qui va proposer une proposition de loi sur ce sujet.
32:17Donc je travaille étroitement avec lui
32:19pour qu'on puisse avoir des moyens beaucoup plus conséquents
32:22pour pouvoir lutter contre le piratage.
32:24Mais ça, c'est une situation, on va dire, conjoncturelle.
32:26Il y a quand même une situation plus structurelle
32:28du modèle économique du football qu'il faut mieux penser.
32:31Et donc c'est à ce titre-là que j'ai participé à cette réunion la semaine dernière.
32:35Là aussi, pour responsabiliser les présidents de clubs
32:39pour qu'il y ait vraiment une approche collective de ces sujets
32:42et que le football professionnel se mette vraiment autour de la table
32:45dans une volonté constructive de travailler ensemble,
32:48pas seulement pour l'intérêt de leur club,
32:50mais pour l'intérêt du football professionnel,
32:52de voir à long terme,
32:54de créer de la solidarité entre eux.
32:56En tout cas, aujourd'hui, ils sont quand même presque au pied du mur.
32:59Ils doivent le faire.
33:00Je pense qu'ils en ont tous conscience.
33:02En tout cas, moi, j'ai senti beaucoup d'écoute
33:04et une mobilisation de leur part pour participer à ces groupes de travail.
33:07Le calendrier de travail est assez soutenu.
33:10Donc on compte vraiment sur eux pour trouver des solutions.
33:13Il y a des solutions qui ont déjà été mises sur la table.
33:16Donc à eux d'en discuter.
33:18Je vais rebondir sur le piratage.
33:20Be In Sport est à l'origine de la création de l'APPS,
33:23l'Association pour la Protection des Programmes Sportifs,
33:26qui a été mise en place en 2018,
33:28avec les diffuseurs, les ligues, les fédérations.
33:31Pourquoi on considère ce problème que maintenant, on est en 2025 ?
33:35Parce qu'aujourd'hui, on voit bien que les moyens
33:37qui sont alloués, notamment par l'ARCOM,
33:39pour lutter contre le piratage,
33:40ne sont pas suffisants au regard des pratiques,
33:42et du fait qu'il y a énormément de piratage.
33:45On peut se comparer à l'Angleterre, par exemple.
33:47Sur un week-end, vous avez trois personnes à l'ARCOM
33:50qui sont en charge du piratage.
33:53C'est là où on voit qu'on n'a pas les mêmes moyens.
33:56Pour changer, l'ARCOM ne va pas pouvoir recruter
33:5930 personnes ou 27 personnes,
34:01mais il faut pouvoir recruter des personnes
34:03en dehors de l'ARCOM, mais qui soient habilitées
34:06pour être sous la responsabilité de l'ARCOM,
34:08qui joue son rôle de régulateur.
34:10Mais typiquement, Dazo, Noobin, sont des diffuseurs
34:14qui sont vraiment partants pour financer
34:17le coût de ces contrôles.
34:19Mais aujourd'hui, il faut trouver le véhicule législatif
34:21pour permettre d'habiliter des acteurs
34:23à opérer ces contrôles.
34:25Ça, c'est vraiment un acte fort.
34:26Il faut aussi qualifier le délit de piratage.
34:28Aujourd'hui, ça manque dans notre législation.
34:30Donc, qualifier le délit de piratage pour aller chercher
34:33ceux qui orchestrent ce piratage, les sanctionner.
34:36Et puis aussi, il faut faciliter la liste
34:39de ces structures en infraction
34:42pour aller beaucoup plus vite vers les sanctions.
34:44Est-ce que ce n'est pas déjà trop tard ?
34:46Parce que finalement, ça, ça a l'air d'être un beau programme,
34:49mais ce n'est pas du tout mis en place encore.
34:51Non, il faut effectivement que la loi passe d'abord,
34:54première étape, au Sénat, à l'Assemblée nationale.
34:56Notre objectif, c'est vraiment que la saison prochaine,
34:58on puisse avoir vraiment des moyens
35:00beaucoup plus forts que cette année.
35:02Parce qu'on a besoin de sécuriser, évidemment,
35:04les diffuseurs, Bean et Dazon, notamment,
35:07pour le football professionnel.
35:08Vous évoquez Dazon, c'est le principal diffuseur
35:10de la Ligue 1.
35:11Dazon qui réclame 573 millions d'euros à la Ligue
35:14pour avoir été trompé sur le produit acheté
35:16à cause de ce piratage.
35:17Est-ce que ça vous inquiète ?
35:18Oui, c'est sûr.
35:19C'est ce que je disais, c'est une crise conjoncturelle.
35:21Aujourd'hui, il faut quand même que la Ligue discute
35:24avec Dazon, c'est le diffuseur.
35:26Donc, il faut trouver à mieux travailler ensemble.
35:28Donc, ça, c'est vraiment un enjeu important.
35:30Et puis, il faut travailler sur le produit du football.
35:33Et donc, il y a une saison qui va arriver très vite.
35:35La fin de la saison est proche.
35:37Donc, maintenant, il faut tout de suite se projeter
35:39sur la prochaine saison et pour se donner les moyens
35:41de mieux diffuser les matchs pour que les Français
35:45puissent avoir accès, évidemment, aux compétitions.
35:47Donc, ça, c'est vraiment important.
35:48On est vraiment un peuple de football.
35:50On adore le football.
35:51On a besoin de voir du football.
35:52Vous en avez discuté avec Vincent Labrune ?
35:54Oui, tout à fait.
35:55J'ai rencontré Vincent Labrune très rapidement
35:57après ma prise de fonction.
35:58J'ai aussi rencontré le diffuseur Dazon.
36:00J'ai rencontré le président de la Fédération française
36:02de football.
36:03Donc, j'ai vu un peu tout le monde.
36:04Beaucoup de présidents également.
36:06Oui, oui, j'ai pas mal vu de matchs de foot cette année.
36:08Vous avez bien travaillé en deux mois.
36:09Vous avez carburé.
36:10Exactement.
36:11Et vous allez continuer parce qu'après 2024,
36:13la France va donc organiser d'autres Olympiades,
36:15les Jeux d'hiver 2030 dans les Alpes.
36:17Un temps pressenti, Martin Fourcade
36:19a finalement renoncé à la présidence
36:21du comité d'organisation.
36:23Est-ce que c'est une déception pour le gouvernement
36:25de ne pas avoir Martin Fourcade
36:27pour organiser ces Jeux ?
36:29Écoutez, moi, j'ai pas forcément vocation
36:31à commenter la décision de Martin Fourcade.
36:33Ce qui est important, en revanche,
36:35c'est d'avoir nommé un président très rapidement.
36:37C'était un objectif pour moi
36:39dès le mois de février d'avoir un président.
36:41Et donc, c'est effectivement Edgar Groupiron.
36:43Du coup, une figure emblématique
36:45du sport français
36:47qui est connu des Français,
36:49qui va pouvoir fédérer autour de lui,
36:51qui connaît bien le monde olympique.
36:53Il a été président de la commission d'évaluation
36:55des Jeux de Pyeongchang en Corée.
36:57Il a porté une candidature même pour la France
36:59à Annecy il y a quelques années.
37:01Et évidemment, il connaît très bien les fédérations internationales,
37:03les athlètes. Donc, il a beaucoup de qualité
37:05pour mener cette mission de président.
37:07Aujourd'hui, il est en responsabilité.
37:09Il recrute en ce moment
37:11un directeur général, ensuite son équipe dirigeante.
37:13Et par ailleurs,
37:15nous avons aussi beaucoup travaillé
37:17pour accompagner le lancement des Alpes 2030.
37:19Et une petite équipe
37:21d'Aix de Paris 2024
37:23va être mobilisée dans les six prochains mois
37:25pour aider, justement,
37:27le lancement du comité d'organisation
37:29auprès, évidemment, d'Edgar Groupiron
37:31pour pouvoir mettre en place
37:33toute la dynamique autour des Jeux.
37:35Donc, les procédures budgétaires
37:37de recrutement, les procédures
37:39aussi informatiques,
37:41la stratégie digitale,
37:43pour vraiment penser
37:45globalement le projet
37:47et pour mettre sur une rampe de lancement
37:49les Alpes 2030 dans les meilleurs délais.
37:51Les Jeux sont dans cinq ans, donc ça va aller assez vite.
37:53Et on avait besoin
37:55de pouvoir capitaliser sur l'expérience de Paris 2024.
37:57C'était un vrai atout. C'est sûrement pour ça
37:59aussi que nous avons eu
38:01les Jeux pour 2030.
38:03Donc, on doit effectivement jouer cette carte-là
38:05de capitaliser sur l'expérience de Paris 2024.
38:07Martin Fourcade évoquait
38:09l'une des raisons de son refus,
38:11c'est l'impact environnemental de l'événement
38:13et d'autres désaccords. Est-ce que l'écologie
38:15sera au cœur du projet
38:17des Jeux 2030 ?
38:19Oui, c'est déjà au cœur du projet.
38:21Ça a été dans la phase de candidature, mais ça l'est d'autant plus aujourd'hui.
38:23Accompagner la transformation
38:25de la montagne pour prendre en compte, évidemment,
38:27les enjeux écologiques, c'est absolument nécessaire.
38:29C'est nécessaire pour les sites
38:31qui vont accueillir, évidemment, les épreuves,
38:33mais c'est nécessaire pour toutes nos montagnes.
38:35En fait, l'objectif, c'est un peu comme
38:37pour Paris 2024, où nous avions utilisé
38:39les Jeux de Paris 2024 pour accélérer
38:41le développement en Seine-Saint-Denis. Vous vous en souvenez,
38:43il y a un héritage vraiment fort en Seine-Saint-Denis
38:45avec beaucoup plus d'équipements sportifs,
38:47des habitations avec le village,
38:49etc. Et là, l'objectif,
38:51c'est le même, mais cette fois-ci sur
38:53le changement, la transformation de la montagne
38:55pour prendre en compte le changement climatique
38:57et donc pour toutes les montagnes.
38:59Et donc là, le bénéfice, c'est pour toutes les montagnes.
39:01Donc, il y a une grosse mobilisation.
39:03Il va falloir aussi beaucoup dialoguer avec
39:05le tissu associatif qui est pleinement engagé
39:07sur ce sujet, mais Edgar Goupiron
39:09a bien ce sujet en tête.
39:11Est-ce que vous êtes inquiète pour l'avenir de certains sports ?
39:13Les sports de montagne, vous voulez dire ?
39:15Oui, avec l'écologie. Après, ce n'est pas forcément
39:17que de la montagne, on parle aussi du surf
39:19et d'autres sports qui pourraient être impactés.
39:21Oui, il faut aujourd'hui, en tout cas,
39:23inquiète, je ne sais pas, ce qui est certain,
39:25c'est qu'il faut agir en responsabilité
39:27et donc se poser les bonnes questions
39:29et créer les conditions pour que le sport
39:31se pratique tout en préservant
39:33le milieu naturel. Et ça, c'est vraiment important.
39:35Donc, il y a des solutions. Vous savez,
39:37avec Paris 2004, on avait été très challengés
39:39sur notre objectif de réduction de 50% de l'empreinte carbone.
39:41Personne n'y croyait quand on avait annoncé
39:43cet objectif. Et finalement,
39:457 ans après, on a tenu cet objectif
39:47parce qu'on a trouvé des voies de passage, on a dialogué,
39:49on a trouvé des solutions innovantes,
39:51on a travaillé avec nos partenaires, avec tout un tas d'acteurs
39:53pour atteindre ces résultats.
39:55Là, c'est un peu pareil.
39:57Donc, finalement, les acteurs de la montagne,
39:59les acteurs du surf, doivent discuter
40:01avec le tissu économique,
40:03avec les porteurs d'innovation
40:05pour pouvoir penser le développement de leur sport
40:07tout en préservant la planète,
40:09la biodiversité.
40:10Est-ce que vous pensez qu'on verra de nouveaux sports
40:12pour ces JO 2030 ?
40:14Je lisais qu'il y aurait peut-être du ski alpinisme,
40:16du ski de vitesse, télémarque,
40:18cross-country, cyclocross,
40:20ice-cross...
40:21Je ne me connais pas dans tous ces sports-là.
40:23C'est vrai que c'est une opportunité
40:25que propose le Comité international olympique
40:27pour chaque édition des JO,
40:29pour que chaque édition ait un peu sa marque de fabrique
40:31et son opportunité de mettre en lumière
40:33les sports qui lui sont plus personnels,
40:35qui sont plus nationales.
40:37Et donc, effectivement, les Alpes 2030
40:39vont devoir se prononcer
40:41sur ce sujet.
40:43Je laisse Edgar Groupiron faire des propositions
40:45et mener le débat sur le sujet.
40:47J'ai évoqué plein de dossiers.
40:49Il y a les droits de télé,
40:51on a parlé des femmes dans le sport,
40:53on a évoqué le dopage,
40:55plein de choses comme ça.
40:57Est-ce qu'il y a d'autres dossiers chauds
40:59que vous avez
41:01et que vous voulez développer
41:03pendant vos années de ministre ?
41:05J'ai deux enjeux majeurs sur le sport.
41:07En transverse, au-delà de tous les sujets
41:09d'actualité que vous venez d'évoquer,
41:11c'est vraiment développer l'accès des femmes
41:13à la pratique sportive et à la gouvernance.
41:15On voit aussi qu'on a encore beaucoup à faire.
41:17Il n'y a que 37 % de licenciés féminines
41:19dans nos clubs.
41:21Il faut qu'on arrive à la parité dans les prochaines années.
41:23On a besoin de plus de femmes dans les instances
41:25pour avoir là aussi plus de parité
41:27parce qu'on est meilleur qu'en mixité,
41:29en travaillant les hommes et les femmes ensemble.
41:31C'est un joli chantier.
41:33Le deuxième qui est vraiment aussi important
41:35et qui fait écho à l'héritage des Jeux paralympiques,
41:37je l'évoquais tout à l'heure,
41:39c'est développer l'accès à la pratique sportive
41:41des personnes en situation de handicap.
41:43Là aussi, c'est un enjeu majeur.
41:45On voit que quand on propose la pratique sportive,
41:47les personnes en situation de handicap s'en saisissent.
41:49Il faut qu'on soit très volontariste sur ce sujet
41:51et de l'avant.
41:53Pour terminer, qui est le plus sportif
41:55au sein du gouvernement ?
41:57Je n'ai pas encore vu.
41:59Je vais peut-être organiser
42:01une saison sportive.
42:03Ça peut être une sportive aussi.
42:05C'est peut-être vous d'ailleurs
42:07la plus sportive.
42:09Les dossiers de Clara.
42:15On part à la découverte d'une ministre des Sports
42:17pas comme les autres.
42:19Vous êtes née à Dax, le sud-ouest, le rugby,
42:21l'esprit d'équipe, ça sent le parcours collectif.
42:23Vous grandissez à Paris,
42:25vous découvrez l'athlétisme.
42:27Avec fierté, vous portez le brassard de capitaine
42:29de l'équipe de volley. Dans quel club ?
42:31Le stade français. On rajoute des études
42:33de juriste pour faire le moins d'erreurs possibles.
42:35Tous ces ingrédients vous amènent à la FFF.
42:37C'est aussi oui pour investir à la création
42:39des Jeux olympiques et paralympiques 2024.
42:41Là déjà, votre parcours professionnel
42:43nécessite un emploi du temps de ministre.
42:45Avec quatre enfants, vous connaissez
42:47les responsabilités de l'éducation.
42:49C'est oui pour le ministère des Sports,
42:51de la jeunesse et de la vie sociale.
42:53Les haters commencent par montrer l'exemple.
42:55Les 30 minutes d'activité physique
42:57quotidienne en primaire avec l'éducation nationale,
42:59c'est votre collaboration.
43:01Et vous, tous les dimanches matins,
43:03vous allez au stade français depuis l'école primaire.
43:05Soit vous jouez au tennis avec vos filles,
43:07soit vous courez 10 à 15 kilomètres
43:09dans les bois juste à côté.
43:11Vous avez un petit tips qui booste vos enfants
43:13lorsqu'ils ont des moments importants dans leur vie.
43:15Si vous avez passé une journée compliquée,
43:17la tarte au citron meringué,
43:19c'est votre détente.
43:21Mais dès que vous le pouvez,
43:23le Pays Basque est votre destination préférée.
43:25Quel est le programme auprès de votre mère ?
43:27Accompagner les filles au surf.
43:29Retourner chercher les filles au surf.
43:31Du tennis, bien sûr,
43:33parce que vous comptez progresser.
43:35Une belle horloge,
43:37un bon déjeuner,
43:39un bon déjeuner,
43:41un bon déjeuner,
43:43une belle randonnée sur la rune en famille.
43:45Le sport est dans votre ADN, Claire.
43:47Je crois que si il y a une compétition
43:49au gouvernement, elle va gagner.
43:51Il y a aussi la culture.
43:53Une fois tous les deux ans environ,
43:55vous parvenez à faire un joli voyage tous les six.
43:57Une passion vous anime lorsque vous êtes
43:59dans une ville choisie, les musées.
44:01Et si possible, avec des peintres.
44:03Je crois que vous les avez tous visités,
44:05en tout cas en Europe, au moins une fois.
44:07Il y en a, vous avez fait plusieurs fois.
44:09On peut confirmer que vous montrez l'exemple,
44:11que votre énergie va nous faire du bien.
44:13Nous, avec Clara, tous les mardis
44:15et mercredis, on a des grosses échéances.
44:17C'est l'émission.
44:19On adore les crêpes, les financiers,
44:21les tartes au citron.
44:23Pour vous détendre après une grosse journée,
44:25n'hésitez pas.
44:27Les records du jour,
44:29on met à l'honneur des records toujours
44:31un petit peu farfelus. On a des pompes en tandem,
44:33des burpees en talons aiguilles.
44:35J'ai mis les miens aujourd'hui.
44:37Et un saut à la corde en 24 heures,
44:40Notre ami Zama Mofokeng,
44:42Sud-africain, déjà détenteur
44:44de deux records du monde,
44:46nous en a offert un troisième.
44:48Le premier, c'était effectuer 36 rotations
44:50en utilisant une seule main.
44:52Le second, en utilisant ses deux mains.
44:54Et pour son troisième record,
44:56il est passé à totalement pas autre chose.
44:58Effectuer ces mêmes rotations
45:00en utilisant sa main gauche,
45:02puis la droite, puis la gauche,
45:04puis la droite. Voilà, vous avez compris.
45:06Résultat, 31 sauts pour Zama
45:09et un nouveau cadre world record
45:11dans son salon.
45:13Une belle prouesse et surtout,
45:15une bonne alternative pour les problèmes
45:17sur la ligne 9.
45:19En général, quand on dit
45:21« Chéri, je vais au sport avec Christian »,
45:23c'est pour aller faire un petit paddle
45:25ou faire un tour de vélo.
45:27Travis Brewer et César Sosa ont un tout autre délire,
45:29faire des pompes en tandem.
45:3130 au final.
45:33Alors, vous allez me dire,
45:35c'est 15 chacun,
45:37ou alors, si vous voulez,
45:39on porte réclamation.
45:41Allez, on file aux States.
45:43Et on va pas parler de NBA,
45:45pas de NFL, pas de MLB,
45:47mais de CAS.
45:49De la corde à sauter, quoi.
45:51C'est là Rosa Rega s'est lancée un défi,
45:53faire le plus de tours de corde à sauter
45:55en 24 heures.
45:57168 394 sauts plus tard,
45:59elle gagne son défi haut la main.
46:01Elle qui voulait se dépasser
46:03pour encourager les jeunes de son quartier
46:05à sauter un peu plus.
46:07Madame, je vous dis bravo.
46:09Allez, pour terminer,
46:11je vous présente Ranir Pollard.
46:13Alors, on va pas en faire un roman,
46:15mais quand même, faire des burpees sur talons,
46:17c'est pas facile.
46:19En tout cas, c'est plutôt se compliquer la tâche.
46:21Ranir s'est lancé le défi de faire
46:23le plus de burpees avec des pompes plutôt inadaptées
46:25en une minute.
46:27En 60 secondes, il nous en fait 38.
46:29C'est franchement pas mal.
46:31Ça fait toujours 37 de plus que moi
46:33On est tous d'accord pour dire que Ranir
46:35ne manque pas de talons.
46:39Ouais, je tenterais pas le sport
46:41avec les talons, enfin, pas encore.
46:43Les burpees, Claire.
46:45Oui, bien sûr, avec grand plaisir.
46:47Allez, Victime de la mode.
46:51Oh, pardon, c'est bon.
46:53Je me suis dit, ah, c'est déjà mieux.
46:55Je voulais me regarder avec un grand sourire.
46:57Je n'allais rien faire.
46:59Victime de la mode, vous allez beaucoup aimer
47:01le stade français.
47:03Vous êtes abonnée depuis...
47:051982.
47:07Alors, regardez, version féminine.
47:09Je vous présente une petite collection
47:11du stade français pour aller au stade.
47:13Version rugby, mesdames, allez à Jeanbois.
47:15Mais allez-y, élégante, avec un petit jean.
47:17C'est canon.
47:19Vous l'avez ou pas à la maison ?
47:21Non, je ne l'ai pas, mais là, je sens que je vais me le faire piquer par mes filles.
47:23Alors, attendez.
47:25Il y en a une qui m'a écrivée.
47:27La version fluo, avec les éclats.
47:29Numéro 2.
47:31Les deux autres.
47:33Il faut qu'elles aient froid.
47:35Sans coton.
47:37Ça fait déjà trois heureuses.
47:39Le stade français.
47:41C'est super, cette collection du stade français.
47:43Comme les membres du club.
47:45Comment on fait pour faire venir plus les femmes au stade ?
47:47Comment on les attire ?
47:49Déjà, avec un spectacle sportif de qualité.
47:51C'est important.
47:53Créer les conditions, c'est aussi faire attention
47:55à l'ambiance dans le stade.
47:57Les toilettes sont propres, accessibles.
47:59Ça n'a l'air de rien, mais c'est beaucoup.
48:01C'est énorme.
48:03Il faut surtout qu'il y en ait beaucoup.
48:05Quand on est en bande, on se sent toujours mieux.
48:07Il faut vraiment encourager les femmes à pratiquer.
48:09Le stade français, par exemple,
48:11a été très novateur sur le sujet.
48:13C'était Max Guasini, à l'époque,
48:15qui avait proposé, quand le stade français
48:17commençait à revenir au top niveau,
48:19au premier niveau du top 14,
48:21que c'était gratuit pour les filles.
48:23Les bandes de copines venaient.
48:25Moi, j'y allais en bande de copines
48:27avec toute mon équipe de volley.
48:29Toutes mes copines de la fac
48:31allaient au stade français gratuitement.
48:33Une fois qu'on découvre,
48:35on y retourne.
48:37Il faut faire ça sur toutes les compétitions.
48:39Il y a une campagne qui a été lancée
48:41par la LFP pour la Ligue 1 et la Ligue 2
48:43ce week-end pour encourager les femmes
48:45à être supportrices et à venir dans les clubs.
48:47Soyez supportrices.
48:49Vous allez passer un moment génial au stade.
48:51Votre planning le reste de la semaine,
48:53vous le connaissez ou c'est au jour le jour ?
48:55Oui, un petit peu.
48:57J'ai un sujet Alpes 2030 demain matin.
48:59Petit déjeuner à 8h30 sur le sujet.
49:01Vous êtes au petit déjeuner.
49:03Je suis déléguée au jeu pour parler des Alpes 2030.
49:05Je finis le soir avec le conseiller du Premier ministre
49:07toujours à 19h sur le même sujet.
49:09Petite journée.
49:11Entre temps, j'aurai un conseil des ministres,
49:13des questions à l'Assemblée nationale,
49:15des questions au Sénat.
49:17On s'occupe.
49:19Je ne vous trouve pas cernée.
49:21C'est le sport, ça concerne.
49:23Vous échangez souvent
49:25avec le président Emmanuel Macron ?
49:27De temps en temps sur le téléphone.
49:29Vous le tutoyez ?
49:31Non.
49:33Est-ce qu'un jour on pourrait vous voir
49:35dans un autre rôle que ministre ?
49:37Vous présentez vous-même
49:39comme présidente ?
49:41Non, je ne crois pas que je sois politique.
49:43Je vous en prôte la politique.
49:45Au service du sport,
49:47mon parti politique c'est le sport.
49:49Vous n'êtes pas étiquetée ?
49:51Non, pas d'étiquetage.
49:53Vous, c'est tout pour le sport.
49:55Le sport, la jeunesse, la vie associative.
49:57C'est important et ça me donne beaucoup de liberté
49:59dans mon action.
50:01Merci beaucoup d'être venue
50:03et d'avoir donné du temps
50:05sur notre belle chaîne Bean Sport.
50:07Continuez à faire des gâteaux,
50:09j'ai l'impression que ça marche
50:11très bien aussi.
50:13Merci à vous de nous avoir suivis.
50:15Rendez-vous demain sur Bean Sport.
50:17C'est l'heure du film Délocalisé
50:19avec Ali Eredouane-Bougaraba
50:21qui nous font le grand plaisir
50:23d'être avec nous.
50:25On se quitte avec le coach Vincent Parisi.
50:27Aujourd'hui, il a décidé de tenter le yoga aérien
50:29avec Jade Chantel,
50:31la chanteuse du paradis latin.
50:33Passez une belle soirée et à demain.
50:47Salut les amis, mon invitée du jour
50:49c'est une artiste,
50:51c'est Jade Chantel.
50:55Tu connais le yoga ?
50:57Oui.
50:59Mais est-ce que tu connais le yoga aérien ?
51:01Non.
51:03Notre coach du jour est spécialiste de yoga aérien,
51:05c'est Nora.
51:07Il y a plein de types de yoga
51:09qui se pratiquent principalement
51:11sur tapis, au sol en tout cas.
51:13Aujourd'hui, on va découvrir
51:15comment s'échauffer dans les airs
51:17grâce au hamac.
51:19C'est parti pour l'échauffement.
51:21On va démarrer en venant s'asseoir dans le tissu.
51:23Prenez un tissu suffisamment confortable
51:25pour venir vous asseoir dedans.
51:27Et le dos qui tire vers l'avant.
51:33Fessiers contractés, je viens croiser
51:35les paumes de main dans le bas du dos
51:37et je tire les index en direction des fessiers.
51:45J'aime bien.
51:57On est comme dans un cocoon.
51:59Exactement.
52:01C'est hyper agréable.
52:03Salutations au soleil pour ceux qui ont déjà fait du yoga.
52:05Juste la cheville droite et ensuite je reviens de face.
52:07Fais les bras pour les monter vers le ciel.
52:09Ensuite vous expirez en arrière.
52:11Vous regardez vers le plafond.
52:13Je me retrouve en planche
52:15pour un chatour en gagne et en gagne.
52:17Pliez les coudes.
52:19Chapelle en haut.
52:21Laissez bien les épaules.
52:25Ramenez les mains autour du pied.
52:27Inspire et on expire.
52:29On saute la jambe en bas.
52:31Super.
52:33Pressez les mains en face.
52:39C'est le meilleur moment.
52:41Ça fait du bien.
52:43Tu pars en arrière.
52:45Ce n'est pas directement là.
52:47C'est une conversion.
52:49C'est cool.
52:51C'est vraiment bon.
52:55C'est trop bien.
52:57J'adore.
52:59Je m'y kiffe.
53:01Je n'ai jamais pensé être autant à l'aise.
53:03Et là, je ne peux plus tomber.
53:05Les jambes bien à l'extérieur.
53:07Oui, c'est ça.
53:09Si tu veux lâcher,
53:11tu peux lâcher les bras.
53:21Je suis impressionnée.
53:23Je n'ai jamais pensé que j'arriverais à faire ça.
53:25Ça me faisait très peur.
53:27Les amis,
53:29pour l'invité,
53:31c'est déjà Chantal avec Toro.

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