• il y a 20 heures

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Transcription
00:00Jean-Michel Apathy, que vous accueillez depuis la rentrée dernière, a décidé de ne pas revenir pour ne pas accepter ce qu'il considère comme une punition,
00:11c'est-à-dire sa mise en retrait de l'antenne après avoir comparé les massacres liés à la colonisation de l'Algérie dans les années 1830-1850
00:21aux massacres commis en juin 1944 par les nazis à Auradour-sur-Glane. Est-ce que vous comprenez sa décision ? Est-ce que vous comprenez qu'il ne comprenne pas votre décision ?
00:30Alors qu'il y ait une forme d'incompréhension, ça paraît évident à tout le monde. Après, moi, j'aime beaucoup Jean-Michel, mais sur ce coup-là, je lui en veux un petit peu.
00:38J'en veux un petit peu parce qu'il fait deux choses. Il fait une chose qui est très utile, il met la lumière sur un sujet qu'on connaît mal et qu'on connaît trop mal
00:45et qu'on n'apprend pas assez à l'école, au collège, au lycée, qui est la colonisation. Mais il cède à une plaie du moment, qui est le relativisme.
00:54Et il met ça en relation avec Auradour-sur-Glane. Et il blesse des gens et il froisse des gens. Et c'est pas utile, en fait.
01:01Donc, il n'aurait pas dû comparer ça avec les crimes nazis ?
01:04Je trouve qu'il dessert son propos, en fait. On n'est pas obligé de faire une comparaison des drames. Il y a quelques mois, on se souvenait des 80 ans de la libération des camps.
01:13On rendait hommage à Ginette Kolinka, Esther Seno. Et là...
01:17Autant que tout ça...
01:18Pardon, Auradour-sur-Glane, ce n'est pas à choix.
01:19Je sais.
01:20Ce sont des crimes commis par les nazis. Ce n'est pas la même chose.
01:23On est d'accord, mais on est quand même dans la même séquence historique. Voilà, Auradour-sur-Glane, c'est les nazis, c'est un massacre absolu.
01:31Et je ne vois pas l'intérêt... En fait, ce que j'aurais aimé que Jean-Michel fasse... Parce que là, du coup, on se prend à procès et en liberté...
01:38Tout ça, en plus, se passe dans un temps très court où on n'a pas le temps, effectivement, de poser les arguments de chacun et d'exposer ça.
01:45Et donc, du coup, la machine s'emballe très vite parce que personne ne prend le temps d'expliquer. Mais parce que le format aussi est comme ça.
01:52Moi, j'aurais voulu qu'ils reviennent et qu'ils disent, voilà, peut-être que je suis désolé si j'ai blessé des gens. Ça, ce n'est pas grave. J'ai blessé des gens.
01:59Je peux dire, je m'excuse. On a le droit de se tromper, de dire pardon pour ça. Et on en aurait profité pour dire, tiens, on va parler peut-être de ce qui s'est passé.
02:06On lui a tout proposé. Après, c'est son choix. Moi, je le respecte. Ce qui est dommage, c'est qu'il est rattrapé par le buzz et qu'au final, il est même récupéré politiquement.
02:15– C'est plus que du buzz. C'est une campagne de haine contre lui.
02:19– Pas que contre lui. Parce que les messages qu'on reçoit sur ce qu'on a dit et sur ce qu'on n'a pas dit, ils sont incroyables.
02:24Et les attaques sur la liberté d'expression, moi, je ne suis pas d'accord. La liberté d'expression, elle existe dans ce pays.
02:31J'en déplaise à tous ceux qui veulent faire croire le contraire. Il y a aussi des lois qui s'appliquent et qu'on est tous obligés de faire respecter.
02:37Et c'est normal. Il y a des choses qui sont interdites. Le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie, ce sont des délits.
02:43Là, ce n'est pas un délit qu'il a commis. Mais je n'accepte pas qu'on dise que c'est une atteinte à la liberté d'expression parce que ça n'est pas vrai.
02:50Sur RTL, chacun peut dire ce qu'il veut dans le respect de la loi et dans le respect des opinions de tout le monde.

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