• il y a 21 heures
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Au menu de l'épisode 27 :
Lens la joue comme Liverpool : victoire dans les arrêts de jeu
Du très grand Matthew Ryan auteur de 6 parades.
Le retour du revenant Nampalys Mendy, titulaire après 4 mois et demi sans jouer
Les promesses de Juma Bah, titulaire pour la 1ère fois en défense centrale
Le carton rouge oublié de la 53ème minute par Thomas Léonard

Autour de Sylvain Charley :
Matthieu Rappez de France 3
Norman Noisette ancien président de Lens United
Quentin Pourbaix, journaliste indépendant et animateur
David Deville, l’entraîneur du club amateur de Labourse

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Ici Lance, Votre magazine 100% sang et or, Sylvain Charlet
00:08Et à la une dans cet épisode de 27, le sourire de Will Steed qui vit des moments difficiles,
00:13on va y revenir, sa femme était dans le coma, victime d'une encéphalite infectieuse.
00:17Un racing qui retrouve le goût de la victoire à la 94ème minute sur la pelouse de l'OM,
00:23deuxième de Ligue 1 et qui peut dire merci à Mathieu Ryan,
00:26acteur de six parades et qui était pourtant incertain avant la rencontre,
00:29on va en parler dans quelques instants.
00:30On reparlera aussi du match de Nnam Palismendi, de Dzoumaba, de Ryan Fofana
00:35qui composait la colonne vertébrale lanceoise.
00:38En toute fin de rencontre, il sera aussi forcément question de l'avare,
00:41l'Olympien rongier méritait-il un rouge pour une faute grossière sur Saïd à la 53ème
00:46et on n'oublie pas les retrouvailles programmées samedi à Bollard avec Brice Samba,
00:50l'ancien portier et capitaine sang et or qui est aujourd'hui à Rennes.
00:54Pour évoquer tous ces sujets, j'accueille ce soir Mathieu Rapez de France 3.
00:58Salut Mathieu.
00:59Salut tout le monde.
01:00Notre coach technicien David Deville, coach de la Bourse pour sa grande première.
01:03Salut David.
01:04Bonsoir.
01:05Bienvenue.
01:06Norman Noisette, ex-président de la fédération Lance United
01:09pour représenter notamment les supporters.
01:11Bonsoir Norman.
01:12Bonsoir tout le monde.
01:13Et puis il y aura également avec nous Quentin Pourbet, journaliste animateur indépendant.
01:17Salut Quentin.
01:18Bonjour à tous.
01:20On va commencer par cette première thématique concernant Will Steele.
01:24Will Steele qui a finalement réussi à se concentrer sur le football.
01:28Steele qui a rencontré pas mal de soucis puisqu'on l'a dit, sa femme était dans le coma.
01:34C'est quelque chose qui est resté assez confidentiel tout au long de la semaine
01:38mais au final après la publication des nouvelles par sa femme sur les réseaux sociaux,
01:42il a été interrogé sur cette situation complexe.
01:46C'était samedi soir au sortir du match à Marseille.
01:49Écoutez les propos très touchants de Will Steele.
01:53C'est chouette.
01:54On se rend compte qu'il y a des choses plus importantes dans la vie
01:56qu'un match de foot et une frappe qui va dans la lucarne.
01:59J'ai été honnête avec le mec.
02:01Ma femme était dans un coma.
02:03Il fallait être auprès d'elle.
02:04Il fallait prendre soin d'elle.
02:06Et le groupe a réagi admirablement bien.
02:09Je pense qu'on a continué à travailler.
02:12J'étais là toute la semaine, cette semaine-ci.
02:14Ma femme est stable.
02:15Elle va bien.
02:16C'est le plus important.
02:17On a appris de reprendre aujourd'hui.
02:19C'est bien.
02:28Je suis prêt pour le faire.
02:29Je me dis que c'est mon devoir aussi.
02:31Quand je suis rentré samedi dernier,
02:33je savais qu'elle était dans le meilleur endroit possible pour se soigner.
02:37Je lui ai posé la question ouvertement.
02:39Je lui ai dit est-ce que j'y vais, est-ce que je n'y vais pas.
02:41Elle m'a dit il faut que tu y ailles.
02:43Je remercie le staff et mes frères qui ont été là pour faire le travail quand je n'étais pas là.
02:47Je suis bien payé.
02:49Je me disais qu'il fallait rendre quelque chose.
02:51Je ne peux pas remercier assez les mecs parce que c'était important de le faire.
02:55Les propos touchants.
02:57Il est même un peu désarravant quand il dit je suis payé pour le faire.
03:01Il est pragmatique.
03:03Mais dans ces moments-là, ce n'est pas ce qu'on lui demande.
03:05Chacun a sa réponse à apporter dans ce genre de moment.
03:08Chacun a sa solution personnelle.
03:10C'est très intime comme souci.
03:13On peut dire qu'il a été solidaire avec son club, son métier qui lui a bien rendu.
03:19Je pense aussi que c'est un moyen de penser à autre chose.
03:22Sa femme est journaliste dans le sport.
03:24Elle sait aussi les enjeux qu'il y a dans ce genre de moment pour lui aussi.
03:30C'est tout à son honneur.
03:32On a l'impression que les joueurs étaient solidaires.
03:36Ils lui ont peut-être montré des choses sur le terrain quand ils ont vu tout ça.
03:41Ça a pu aussi servir à cette cause.
03:44Quelle a été votre première réaction, Norman Noisette ?
03:47Quand vous entendez Will Steele évoquer cette situation personnelle plus que complexe.
03:52Une situation compliquée.
03:54On sort du cadre du football.
03:56On est tous humains.
03:58On a tous des familles.
04:00On a énormément de compassion.
04:02On se pose la même question.
04:04Quel niveau de résilience il faut avoir pour venir faire des entraînements de football
04:09et être entraîneur d'une équipe de football alors que son épouse est à l'hôpital et dans le coma ?
04:15Ça inspire le respect auprès de cet entraîneur qui reste.
04:21Et de ce groupe qui semble avoir été derrière son entraîneur
04:25et qui a répondu présent en lui offrant cette victoire.
04:29Pour moi, on sort vraiment du cadre du football.
04:33C'est très intime comme situation.
04:37Comme l'a dit Mathieu, chacun le vit de sa façon.
04:41Peut-être que le fait d'aller faire des entraînements
04:44permet aussi de penser à autre chose et de continuer à vivre normalement.
04:47Mais énormément de respect pour cet entraîneur.
04:50C'est le hasard de vous retrouver au micro aujourd'hui
04:55quand on entend les propos de Will Steele.
04:59Le hasard parce que vous avez vécu une situation aussi gravissime.
05:03Vous avez fait un arrêt cardiaque
05:05pendant quelques secondes, voire plusieurs minutes.
05:09Votre cœur s'est arrêté.
05:11Aujourd'hui, vous avez un défibrillateur, un peu comme Nabil Bentaleb.
05:14Quand vous entendez Will Steele parler ainsi, ça vous inspire quoi ?
05:19Parce que moi je suis un peu comme Norman.
05:21Le foot, dans ces cas-là, je m'en moque.
05:24J'ai juste une seule envie, un seul besoin.
05:26C'est d'être auprès de ma femme.
05:28Le Racing Club de Lens, le foot, le boulot.
05:30Je n'y pense pas.
05:32Et lui, il y pense.
05:34Moi, comme je relatais dans les sujets,
05:37c'était que quand on est au foot, on ne pense à rien.
05:40On ne pense pas à la mort, on ne pense pas au mal
05:43parce qu'on est complètement bloqué dans nos pensées de réussir.
05:50Maintenant, je pense que son message a dû passer dans le vestiaire.
05:54Humainement, je pense que ça devait être fort pour les joueurs.
05:57On essaye de faire passer un message aussi quand le groupe va mal,
06:00de se dire que si on n'a pas la santé, on ne peut rien faire.
06:03Il faut se donner au maximum sur le terrain.
06:06Et je pense que la meilleure des réponses,
06:09ils l'ont eue à Marseille dimanche, samedi.
06:12Quentin, vous pensez qu'il peut y avoir un avant et un après
06:15par rapport à la situation de Will Steele ?
06:17Tout ça, ça peut avoir des conséquences positives sur la vie de groupe
06:22et créer quelque chose dans un groupe qui se reconstruit.
06:25Des joueurs sont partis, d'autres arrivent.
06:28Est-ce que c'est un moment de vie hyper important dans le quotidien du Racing ?
06:32C'est vrai qu'on dit parfois que de belles aventures naissent à partir d'une épreuve.
06:38Au départ, dans un premier temps, ce qui me vient à l'esprit,
06:41c'est aussi de dire chapeau bas à Will Steele,
06:45parce qu'une situation telle que celle-là,
06:49c'est forcément une charge mentale énorme,
06:52au-delà de celle du travail de coach,
06:54qui est déjà éprouvante.
06:56On sait que c'est un métier déjà sous pression, complexe.
07:01Il faut rendre des comptes chaque semaine de la qualité de son travail.
07:05Il faut rendre des comptes à son employeur, au supporter, à tout un environnement.
07:08C'est déjà une charge énorme pour tous les entraîneurs,
07:11quels que soient les niveaux.
07:13Et vient s'ajouter à ça une épreuve personnelle particulièrement difficile.
07:17Et lui, semble-t-il, a fait face aux deux avec une grande maîtrise.
07:22Donc déjà, chapeau.
07:24Je pense que, de ce point de vue-là,
07:27les joueurs partagent l'admiration que j'ai à l'instant en vous en parlant.
07:33Et oui, je pense qu'à partir de ça,
07:36on peut bâtir une belle aventure collective.
07:39Très vraisemblablement, il faudrait recenser ce type d'histoire.
07:45Mais on parlait, avant d'entrer dans le studio,
07:49de l'équipe du Danemark,
07:51et de cet accident qui était arrivé à Ericsson.
07:56Et d'ailleurs, le Danemark va en demi-finale de l'Euro.
07:59C'est ça. On ne saura jamais quel scénario aurait été celui du Danemark
08:03avec un Ericsson en pleine forme.
08:05Il s'est passé quelque chose, en gros.
08:08Et d'ailleurs, toute petite parenthèse pour conclure sur le Danemark,
08:11incidemment, en 1992, le Danemark remporte un Euro
08:16auquel il ne doit pas participer.
08:18Et la Yougoslavie étant disqualifiée,
08:22finalement, le Danemark se retrouve à jouer
08:24alors qu'ils étaient dans un état d'esprit très surprenant.
08:31Ils ne s'attendaient pas à jouer.
08:32Et là, de la même manière, tout bascule
08:36à partir d'un élément qui est complètement extérieur au monde du foot
08:40et surtout à ce qui est prévisible.
08:42Norman, vous pensez que ça peut créer vraiment quelque chose ?
08:45On a vu des réactions après le match
08:47qui sont assez intéressantes et assez encourageantes
08:50parce qu'on a vu un vrai groupe,
08:51on a vu que cette victoire faisait beaucoup de bien.
08:54Au-delà des problématiques de Will Steele,
08:59il y a aussi, on sortait de quatre défaites d'affilée
09:02avec un groupe qui est dans le dur,
09:04une sortie de Mercato quand même douloureuse.
09:06Beaucoup de questions, beaucoup d'interrogations.
09:09Donc, ça peut avoir un effet sur le collectif.
09:12Moi, je trouve que ça peut presque être un match référence.
09:15Ah, vous allez jusqu'à...
09:16Oui, parce qu'il s'est passé quelque chose.
09:19On voit que les joueurs ne mentent pas
09:21quand ils célèbrent la victoire.
09:23Quand on sent un vrai soulagement,
09:25il y a tout le banc qui explose.
09:26Il se passe quelque chose.
09:27Ça arrive très tard dans la saison,
09:29trop tard peut-être pour pouvoir inverser la tendance.
09:33Et puis, on parlera après de la qualité intrinsèque de cette équipe.
09:36Mais il s'est passé un petit quelque chose.
09:39En tout cas, il y a une vraie forme de soulagement.
09:41Cette victoire à Marseille,
09:42honnêtement, personne ne l'attendait,
09:43personne ne l'envisageait.
09:45Ils ont déjoué tous les pronostics.
09:47Donc, il y aura un petit effet sur le collectif,
09:50je pense, bénéfique,
09:52qu'il faudra valoriser dès ce week-end avec l'année.
09:55David Deville, vous êtes coach dédié à la bourse,
09:57en division de district,
09:58mais les histoires de vie,
10:00elles ont les mêmes impacts
10:02que ce soit en Ligue 1 ou en D1.
10:04Oui, c'est clair,
10:06mais encore plus pour lui,
10:08parce que nous, ça reste,
10:10comme tu disais tout à l'heure,
10:12nous, on n'a pas de compte à rendre.
10:15Pour nous, ce n'est pas du stress,
10:17c'est du plaisir.
10:19Le jour où je veux arrêter, j'arrête.
10:21Sauf que lui, c'est son métier.
10:23Il a encore dû passer un cap par rapport à nous.
10:25Lui, c'est son métier,
10:27il a des comptes à rendre.
10:29Moi, demain,
10:31ce n'est pas mon métier,
10:33je veux arrêter, j'arrête.
10:35Il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus.
10:37Maintenant, je lui dis chapeau,
10:39comme on peut lui dire,
10:41parce qu'il faut passer au-dessus de ça.
10:43Je pense que le football,
10:45c'est quand même une bonne source
10:47pour passer au-dessus
10:49de cette vie qui,
10:51malheureusement,
10:53nous pose des problèmes.
10:55Parfois, il n'est pas évident.
10:57Parfois, il y a des accidents de vie
10:59qu'il faut savoir surpasser.
11:01Norman Noizet, David Deville,
11:03Mathieu Rapaise et Quentin Pourbaix
11:05sont réunis ce soir.
11:07Épisode 27 d'E-Silence.
11:09Mathieu Rapaise,
11:11comment vous avez vécu cette
11:1394ème minute ?
11:15Je rappelle, Lens est sous l'eau.
11:17Marseille a
11:1976% de possession.
11:21Jusque-là, on a eu
11:23deux ballons lançois dans la surface
11:25de réparation adverse.
11:27Des ballons hyper dangereux qui auraient pu faire but.
11:29Trois tirs tentés au total.
11:31Deux tirs cadrés.
11:33Deux montants touchés par les Marseillais.
11:35Et là, d'un seul coup,
11:37le ballon de Sotoka, je trouve Machado
11:39qui donne Nail à El Ahinaoui,
11:41frappe dans la lucarne. Racontez-moi votre 94ème minute.
11:43J'étais à la maison
11:45et cette action, pour l'avoir re-regardée tout à l'heure
11:47dans les conditions du direct, je l'ai vécue encore une deuxième fois
11:49même si je connaissais l'issue.
11:51C'est une action qui progresse. On fait
11:53A, A, A, A
11:55et on voit la belle passe.
11:57Machado qui peut tirer, qui tire pas,
11:59qu'on est presque prêt à engueuler. Il glisse.
12:01Et là, quand El Ahinaoui
12:03arme, il y a quand même beaucoup de Marseillais
12:05dans le but. Il faut le mettre, ce but.
12:07C'est vraiment,
12:09comme tout le monde, un vrai soulagement.
12:11On ne l'espérait même pas,
12:13en fait.
12:15On regardait
12:17plutôt le chrono pour que le match s'arrête.
12:19Je pense qu'il y avait beaucoup de monde qui pensait ça.
12:21Et c'était vraiment une surprise.
12:23Et
12:25ce but, il n'était pas facile à mettre.
12:27Vraiment un très, très beau but.
12:29Beaucoup d'adresse sous la barre.
12:31Beaucoup de sérénité à ce moment-là du match.
12:33Je pense que ça n'a pas été assez souligné.
12:35C'était un très joli but.
12:37Et Lance en a manqué des dizaines plus faciles
12:39cette saison. Et là, il l'a mis au bon moment.
12:41Norman Nozet.
12:43C'était comment chez vous à la 94ème?
12:45Vous étiez au match ou pas?
12:47Non, je n'ai pas fait déplacement.
12:49C'était bruyant, du coup, à la 94ème.
12:51Agité, je pense que les voisins n'ont pas compris.
12:53Non, parce que
12:55on a vécu une émotion.
12:57Ce qui a été quand même rare cette saison.
12:59On s'est posé la question après le match,
13:01samedi soir, après Simon.
13:03Est-ce que c'est la plus belle des émotions
13:05cette saison à Lens?
13:07A Lens, j'en ai vécu une plus belle au stade.
13:09C'était Lens-Pana. Parce qu'on gagne
13:11et qu'on démarre la saison et qu'on y croit.
13:13On avait plutôt roulé sur le Pana
13:15et on était très confiants pour le match retour.
13:17C'était la vraie
13:19belle émotion. Après,
13:21c'est vrai que c'est une saison difficile,
13:23longue, laborieuse.
13:25Cette victoire,
13:27elle fait du bien. Il y a une vraie émotion qui est sortie.
13:29Un vrai soulagement. Et comme nous disait Mathieu,
13:3130 secondes avant,
13:33on attendait que l'arbitre suive.
13:35Parce qu'on ne va pas tenir.
13:37A ce rythme-là, ce n'est pas possible.
13:39Il y a eu un siège total des buts de Ryan.
13:41Et puis,
13:43je rejoins. On voit l'ouverture
13:45de Sotoka. On se dit que
13:47Machado, quand même 94ème.
13:49Il faut aller faire le sprint
13:51et avoir la lucidité pour faire ce petit crochet,
13:53cette passe et cette finition
13:55qui nous a tant fait défaut cette saison.
13:57Là, on a été clinique.
13:59On va s'avouer.
14:01Moi, c'est plus du coach.
14:03Ça va être froid.
14:05Non, pas du tout.
14:07Un peu d'émotion, s'il vous plaît.
14:09Marseille a trop cru à la victoire.
14:11Louis Sénéryké
14:13ne défendait plus sur son côté.
14:15Je pense que Machado a bien senti le coup.
14:17Il avait encore les cannes.
14:19Sotoka met un ballon de rêve.
14:21Louis Sénéryké est à la ramasse
14:23parce qu'il venait de faire une action offensive.
14:25On dit toujours qu'il faut jouer
14:27dans le dos de l'adversaire.
14:29Machado a cru
14:31à l'action.
14:33Je sente, je ne sente pas.
14:35Je vais perdre le ballon.
14:37Je le glisse à la dernière minute.
14:39Et puis Alhenaoui qui ne tergiverse pas
14:41et qui met une frappe.
14:43Je pense qu'il en a loupé des plus faciles
14:45cette année.
14:47C'était vraiment la libération.
14:49Je pense que Marseille a trop cru
14:51à sa victoire.
14:53Il ne faut pas savoir
14:55perdre le match. Il faut prendre un point.
14:57Et c'est peut-être le point.
15:01C'est là où c'est intéressant.
15:03Vous vous êtes dans l'émotion.
15:05Et là, il y a le coach.
15:07Quentin, on a revécu Liverpool.
15:09Liverpool à Paris.
15:11Liverpool qui gagne un but à zéro.
15:13Un match où à la mi-temps,
15:15le Paris Saint-Germain doit mener à 4-0.
15:17On a revécu ça.
15:19Le football est génial pour ça.
15:21Il n'y a que le foot pour nous proposer ça.
15:23Un gardien qui fait un match de rêve.
15:25Je voudrais juste
15:27rembobiner un tout petit peu
15:29sur l'action du but.
15:31Moi, je vous dis que
15:33j'ai eu peur
15:35quand j'ai vu la conduite de balle de Machado.
15:37Ça peut partir en caca.
15:39Il avait l'air
15:41un petit peu fébrile.
15:43Mais à l'inverse, j'adore l'ouverture de Sotoca.
15:45Sauf que, de ma part,
15:47c'est lui qui met le troisième but contre le Havre.
15:49Voilà un joueur
15:51qu'on enterre régulièrement.
15:53Mais qui finalement
15:55est toujours rené.
15:57Je trouve top
15:59cette ouverture. 94ème minute.
16:01Il a encore ça dans les jambes.
16:03Il envoie quand même un super beau ballon.
16:05Oui, Sylvain, c'est vrai.
16:07Un match assez fou statistiquement.
16:09En effet.
16:11Six parades, six arrêts
16:13du gardien.
16:15Est-ce qu'il n'y a que dans le foot
16:17qu'on vit ça, Mathieu Raphaël ?
16:19Pour revenir à votre question, il y avait aussi
16:21le sentiment de revanche par rapport au match allé.
16:23Moi qui m'ai revenu tout de suite.
16:25La défaite 3 à domicile.
16:27C'était un peu abusé.
16:29Mais voilà.
16:31Un but refusé
16:33par l'Havre.
16:35On revient à l'origine de l'action.
16:37Il y a une faute de Fulgini à l'entrée de la surface de réparation.
16:39On a eu l'arrivée de Forlans.
16:41Et Marseille marque sur le coup froid.
16:43Il y a eu ça.
16:45Je la trouve pas totalement pertinente.
16:47Merci.
16:53Marseille a eu beaucoup d'occasion
16:55à y revenir.
16:57Pour moi, elle n'a pas été aussi tranchante que Paris.
16:59Qui a vraiment donné une leçon.
17:01Ils n'ont pas été ridicules les Lansois.
17:03C'est un petit hold-up.
17:05Mais il n'y a pas non plus à rougir de cette victoire.
17:07Une grosse ocase.
17:09L'Anse en a eu quelques-unes aussi.
17:11Je parlais des Lansois.
17:13Il y a Jouf à 28ème.
17:15Il y a Saïd aussi.
17:19Les comparaisons au football sont toujours compliquées.
17:21Mais cette victoire ne vient pas de nulle part.
17:23Elle était plaisante quand on pensait au match allé.
17:25C'est bien de recadrer le débat.
17:27Merci Mathieu. Je vous inviterai à nouveau.
17:29Il n'y a pas de problème. On a un vrai partenaire.
17:31Une vraie émotion aussi pour les
17:33mille mecs qui ont fait le déplacement.
17:35Il y a douze heures de bus
17:37pour y aller.
17:39On sort de quatre défaites.
17:41Il y a mille hommes et femmes
17:43qui sont allés dans le parquage.
17:47Il faut leur tirer le chapeau.
17:49Ce n'est pas simple dans les parquages en ce moment.
17:51Il y en a qui ont eu une mauvaise expérience.
17:53On peut faire une émission complète là-dessus.
17:55Ce n'est jamais évident de se dire
17:57qu'on fait le déplacement et avec quel résultat on va revenir.
17:59Dans les quatre défaites d'affilée, il faut être motivé pour faire
18:01douze heures de bus aller, douze heures de bus retour.
18:03Il n'y a que les vrais et vous les connaissez.
18:05Vous en faites partie.
18:07Norman Noisette, l'ancien président de la Fédération L'Anse United
18:09David Deville, le coach de la Bourse
18:11en Division 1 de District
18:13Mathieu Rapace de France 3
18:15et Quentin Pourbaix, journaliste animateur indépendant.
18:21Qui est votre joueur de ce match ?
18:23Je vous en donne plusieurs.
18:25Mathieu Ryan,
18:27auteur de six parades.
18:29Nan Palismandy,
18:31le revenant qui n'avait plus joué une minute
18:33depuis le 19 octobre.
18:35Le jeune Jumaba, costaud pour sa première titularisation
18:37en défense.
18:39Nail Elainahoui, en mode leader,
18:41auteur de son quatrième but en Ligue 1.
18:43Ou Ryan Fofana, le petit jeune de la formation.
18:45Belle entrée, à l'origine
18:47du but lanceur.
18:49Mathieu Rapace.
18:51J'ai bien aimé le retour de Nan Palismandy,
18:53que j'avais bien aimé la saison dernière.
18:55On ne l'avait plus vu, on n'assiste pas aux entraînements
18:57donc c'est dur de juger et de savoir
18:59pourquoi il n'était plus sur le terrain.
19:01Mais là, j'ai retrouvé un guerrier,
19:03quelqu'un d'aussi motivé.
19:05C'est jamais évident de revenir comme ça,
19:07du jour au lendemain, presque.
19:09J'ai bien aimé sa prestation,
19:11elle était très précieuse.
19:13Donc voilà,
19:15pas de côté peut-être, parce que c'est peut-être pas lui
19:17auquel on pense au premier abord.
19:19C'est fou quand même de se dire
19:21que, après c'est le football professionnel David Deville,
19:23le gars n'a pas joué
19:25la moindre minute depuis le 19 octobre.
19:27Continue,
19:29il est là à l'entraînement.
19:31Je ne sais pas comment ça se passe
19:33avec Will Steele.
19:35C'est le football pro, d'un seul coup on fait appel à vous
19:37et vous êtes au rendez-vous.
19:39C'est leur métier.
19:41Je pense qu'il a eu peut-être
19:43cette discussion avec,
19:45de dire, continue à travailler,
19:47je vais avoir besoin de toi à un moment donné
19:49parce qu'il y aura des blessés, il y aura des suspendus.
19:51C'est encore plus dur quand c'est son métier.
19:53Quand un football amateur
19:55tu ne joues pas, mais là il veut jouer
19:57au quotidien.
19:59Il faut rester concentré parce que même au boulot
20:01il peut avoir des petits problèmes et ne pas être à son pourcent.
20:03A l'instant,
20:05il faut qu'il soit présent et être au top
20:07tout de suite.
20:09Je pense qu'il a eu ce discours-là avec Nampalismendi.
20:11Soit patient.
20:13Je pense que la patte Steele commence
20:15à arriver peut-être maintenant.
20:21Pour moi, il n'avait pas toujours
20:23les clés de la solution
20:25avec les anciens.
20:27Il arrive avec des joueurs où il va avoir
20:29besoin de tout le monde. On pense à Grady,
20:31qui était relégué sur le banc des remplaçants.
20:33Et là, il répond présent
20:35et repasse numéro un.
20:37Et ça fait partie d'une vie de groupe.
20:39Alors, Quentin, vous choisissez qui ?
20:41Ryan, Mendy,
20:43Ba, El Haïnawi ou Fofana ?
20:45C'est difficile de ne pas saluer la performance du gardien.
20:47Six arrêts.
20:49C'est pas rien.
20:53Mais mon chouchou
20:55sur ce match, c'est Nampalismendi aussi.
20:57J'aime bien cette histoire
20:59du joueur qui revient
21:01dans le dernier quart de la saison
21:03alors qu'on a un peu oublié qu'il fait partie
21:05de l'effectif.
21:07J'aime bien ce profil
21:09du joueur d'expérience qui vient
21:11apporter quelque chose.
21:13J'ai pensé
21:15à sa montée au jeu
21:17comme disent les Belges.
21:19Je pense à Will Steele.
21:21J'ai bien aimé.
21:23Ça m'a fait penser également à l'apport d'André Gomes
21:25qui reste côté Lillois en Coupe d'Europe.
21:27Parlez pas d'Illinois dans cette émission.
21:29Vous allez me fâcher certains.
21:33Pour dire très brièvement
21:35qu'à Lille, on sait que ce joueur
21:37qui n'était pas qualifié pour l'Europe
21:39l'est dans cette
21:41dernière phase d'Europe.
21:43C'est un renfort pour l'équipe.
21:45Je trouve ça intéressant d'avoir
21:47cette richesse dans l'effectif,
21:49de se découvrir des ressources
21:51à un moment où peut-être il y a de la fatigue,
21:53de l'usure mentale, etc.
21:55Il est là, ce garçon.
21:57Visiblement, il a fait...
21:59Ah bah tiens, Norm Pallis, t'es toujours là.
22:01Il nous manque un gars.
22:03On peut demander pourquoi il ne l'a pas appelé avant.
22:05Je suis d'accord avec vous.
22:07Ce que disait David, il a raison.
22:09Visiblement, il a été pro.
22:11En tout cas, il a été suffisamment pro
22:13Norm Pallis-Mendy pour aujourd'hui,
22:15quand on fait appel à lui, être en forme.
22:17Il a fait un match
22:19d'un type en forme.
22:21Je trouve ça intéressant.
22:23Norman Moisès, quel est votre choix ?
22:25Je voulais prendre Mendy, parce que je ne me suis personne d'avant.
22:27Parlez-moi de Ryan, s'il vous plaît.
22:29Parlez-moi de Ryan.
22:31Faut pas dire.
22:33On est plus sur des raisons extrasportives
22:35qui font qu'il n'a pas été retenu,
22:37qu'il n'a pas été sélectionné.
22:39Ce qui est un peu dommage, mais il a été très professionnel.
22:41Je le trouve d'une utilité.
22:43Il a lié ce milieu de terrain.
22:45On a besoin d'un milieu défensif,
22:47d'un vrai milieu défensif.
22:49On a besoin de quelqu'un qui soit le taulier, le patron,
22:51la sentinelle.
22:53Et associé à Nelanawi, qui du coup sera
22:55mon homme du match.
22:57On est sur un joueur qui est extraordinaire.
22:59Pareil en termes de résilience.
23:01Au mois d'août, on lui avait demandé de faire ses valises.
23:03Il est parti à Monaco, ça ne s'est pas fait.
23:05Il est revenu, il s'est remis
23:07de sa blessure et aujourd'hui il devient
23:09un joueur indispensable.
23:11C'est un joueur qu'on fait venir de Nancy pour 500 000 euros.
23:13On dirait Koussanov.
23:15Exactement.
23:17Lui,
23:19et forcément un petit mot Ryan,
23:21parce que quand on sort de 11 buts,
23:2311 buts en 4 matchs,
23:2511 buts en 4 matchs.
23:296 arrières, on le rappelle,
23:31et des arrêts qui permettent à Lance de rester à 0-0
23:33avant de marquer.
23:35Avant de marquer un but,
23:37le gardien doit être décisif.
23:39Je pense qu'on a retrouvé la sérénité
23:41d'un Brice Samba.
23:43Ah vous en êtes là ?
23:45Pas égal à Brice Samba,
23:47mais sur la sérénité, parce qu'il y a toujours eu
23:49cette doublure une fois Kofi, une fois Ryan.
23:51Il n'y a pas eu cette sérénité
23:53depuis longtemps
23:55dans cette équipe lançoise.
23:57Je pense que Ryan est homme du match
23:59parce qu'on peut prendre
24:01le navire 4-0
24:03et rentrer à la maison avec une belle
24:05tôle comme on dit.
24:07La solidité du gardien
24:09lançois était précurseur
24:11à cette victoire.
24:14Ici Lance...
24:16Je vais poser la question à Norman Moisette
24:18parce qu'il a un avis tranché là-dessus.
24:20Quel accueil pour Brice Samba
24:22samedi soir ?
24:24Lance, reine Brice Samba,
24:26ancien capitaine
24:28qui est parti à Rennes,
24:30qui a clairement fait savoir à ses dirigeants
24:32qu'il ne voulait plus rester à Lance.
24:34Quel soir à l'accueil ?
24:36Il sera accueilli comme un joueur de Rennes
24:38avec une certaine indifférence.
24:40J'ai juste un regard sur
24:43les joueurs qui ont quitté Lance cette année.
24:45C'est qu'on n'a pas pu
24:47pour certains les remercier du travail
24:49qui a été fait sur les trois dernières saisons.
24:51Maintenant ils ne sont plus lançois, ils sont partis.
24:53On leur a demandé de partir ou ils ont fait le choix de partir.
24:55Lui il a voulu partir
24:57ou on lui a demandé de partir ?
24:59Il fait partie
25:01des joueurs qui ont été priés
25:03de trouver une porte de sortie
25:05dès cet été parce qu'il faisait partie
25:07des contrats avec un niveau de rémunération important
25:09et que le club souhaitait alléger ses masses salariales.
25:12Donc il est parti.
25:14Il sera accueilli
25:16de manière très simple.
25:20Je ne pense pas que ce soit quelqu'un qui ait triché
25:22quand il était à Lance.
25:24Il est parti, si on voulait le retenir
25:26il suffisait de ne pas accepter les offres
25:28et de le laisser. On l'a vu au club voisin
25:30quand il ferme la porte.
25:32Vous dites le club voisin.
25:34J'aime bien le filmisme.
25:36Il n'a pas le droit de dire Lune dans sa vie.
25:38En tout cas il sera accueilli.
25:41Il sera accueilli comme un joueur de Rennes
25:43tout simplement.
25:45Ni plus ni moins.
25:47Moi j'ai une vision un peu romantique du football
25:49donc j'aurais envie
25:51que le public soit encore plus fort
25:53et de l'applaudir
25:55et de passer au-dessus.
25:57Mais ce n'est pas très réaliste surtout par les temps qui courent.
26:01À l'époque où on applaudissait l'équipe adverse
26:03à l'échauffement que j'ai connue à Lance
26:05dans les années 90, elle est quand même révolue.
26:07On ne le voit plus dans beaucoup de stades.
26:11Peut-être quand même quand il va rentrer sur le terrain.
26:13J'espère quand même que les gens
26:15seront un peu plus intelligents.
26:17Et limite c'est être plus haut que lui.
26:19Il n'a pas fait de cadeau.
26:21Nous on est plus intelligents que toi.
26:23On t'applaudit.
26:25C'est un service rendu.
26:27Plutôt que des sifflets qui abaissent le public
26:29et qui vont lui donner raison au final.
26:33Une revanche par un applaudissement.
26:35L'applaudir ou le siffler c'est lui donner une importance
26:37qu'il ne mérite pas finalement.
26:40Quentin ?
26:42Je ne sais pas s'il faut parler d'intelligence ou pas.
26:44Le public en soi, on le dit généreux.
26:46Je trouve que c'est une belle opportunité
26:48d'être généreux dans les applaudissements.
26:50Et puis on veut saluer
26:52un international français aussi.
26:54C'est quand même sympa d'accueillir
26:56un gardien qui peut-être à un moment donné
26:58dans une prochaine compète avec les Bleus
27:00aura une importance.
27:02David ?
27:04Il faut rester neutre.
27:06Je l'applaudirai parce qu'il n'a quand même pas été
27:09un gardien.
27:11Il a fait des belles choses à Lens.
27:13On conclut, je vous pose la question rapidement.
27:15Vous me répondez par oui ou par non
27:17parce que je l'ai annoncé dans le sommaire.
27:19L'arbitrage est la vare à la 53ème minute.
27:21Thomas Léonard oublie-t-il un pénalty
27:23pour une faute de rongier
27:25sur Saïd ?
27:27La semaine qui vient terminer sur le Tibia.
27:29Oui ou non ? Carton rouge ou pas ?
27:31Carton rouge, oui.
27:33Pendant Mademoiselle, Quentin ?
27:35Oui.
27:38David ?
27:40Rouge.
27:42On attend le débrief de la direction technique
27:44de l'arbitrage français.
27:46Merci à tous les quatre d'avoir été là
27:48dans cet épisode d'Ici Lens, l'épisode 27
27:50à retrouver sur les réseaux sociaux d'Ici Nord.

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