Charles Michel, ancien président du Conseil européen, et ancien Premier ministre de la Belgique, était l'invité du Live Weekend sur BFMTV.
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00:00Il y a un danger réel, et on a vu fort de l'expérience, que chaque fois que l'on a réagi de manière mesurée ou modérée,
00:07lorsqu'il y avait pourtant une outrance et une infraction de la Russie par rapport aux droits internationaux,
00:12tôt ou tard, et souvent plus tôt que tard, quelques années plus tard, la Russie a fait des pas en avant.
00:18Et donc je suis assez convaincu que ce n'est pas en apaisant la Russie qu'on sert les intérêts de l'Europe,
00:25je crois, au contraire, c'est en faisant preuve de fermeté et de détermination.
00:28Et en cela, je pense que la déclaration du président français quelques heures avant le conseil européen de ce 6 mars est extrêmement importante.
00:40Pourquoi ? Parce que j'y vois une ambition de coaliser, pour commencer, les pays européens membres du G7.
00:46Et je pense que ces leaders-là ont un rôle particulier face à l'histoire et face au moment.
00:51Et leur unité et la condition préalable est nécessaire, peut-être pas suffisante, pour unir le reste du continent européen.
00:58Et quand je parle du continent européen, je ne parle pas que de l'Union Européenne.
01:01Je pense qu'il est bon qu'on soit engagé avec le Royaume-Uni, avec la Norvège, également avec la Turquie,
01:06également avec les pays des Balkans occidentaux.
01:08Dans ce moment-ci, il serait irresponsable de ne pas mobiliser les Balkans occidentaux,
01:12qui sont une enclave territoriale au sein de l'Union Européenne, à nos côtés.
01:16Et donc il faut effectivement travailler pour passer de la parole aux actes en matière de défense et de sécurité.