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La journaliste Noémie Halioua sur la marche de 8 mars : «Il faut imaginer quelques centaines de femmes avec des pancartes féministes qui ne peuvent pas rejoindre la grande manifestation pour les droits des femmes.»

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Transcription
00:00Ce qui se passait, c'est que déjà dès la veille, il y avait sur les réseaux sociaux un certain nombre de menaces qui avaient été proférées par d'autres collectifs féministes
00:07à l'encontre de Nous Vivrons et de ceux qui étaient alliés à eux au cours de cette manifestation.
00:12Et même plusieurs mois plus tôt, d'autres associations féministes avaient appelé à ne pas défiler aux côtés de Nous Vivrons.
00:19Avec Nous Vivrons, il y avait aussi le printemps républicain, il y avait la Likra, il y avait quelques collectifs qui sont liés au 7 octobre,
00:24il y avait Femme Azadieh aussi, qui défend les femmes iraniennes.
00:28Et donc, tous ces collectifs-là n'ont pas pu se joindre à la grande manifestation qui était censée être la grande manifestation pour le droit des femmes.
00:37Et donc, elles ont dû, ces femmes-là et ces collectifs-là, manifester à part, c'est-à-dire en dehors de la grande manifestation.
00:44Et elles se sont retrouvées au départ dans une artère de la Place de la République.
00:49Et ensuite, elles devaient rejoindre le cortège en étant en queue de cortège.
00:54Mais elles sont restées trois heures sans pouvoir bouger, parce qu'il y avait des policiers qui considéraient que la menace était trop grande et qu'elles ne pouvaient pas rejoindre le cortège.
01:04– Et je vais vous dire, les forces de l'ordre ont bien fait, parce que ça aurait pu être très grave.
01:08– Ça aurait pu être très grave, elles étaient clairement menacées, clairement.
01:11Il faut imaginer quelques centaines de personnes, quelques centaines de femmes, avec des slogans féministes, avec des pancartes féministes,
01:19qui ne peuvent pas rejoindre une grande manifestation qui est censée être la grande manifestation pour les femmes.
01:25Et donc, il y avait une escorte policière devant, derrière et sur les côtés.
01:30Et ces collectifs-là n'ont pas pu avancer pendant trois heures.
01:32Et c'est seulement au bout de trois heures qu'elles ont pu commencer à avancer.
01:35Et je note, parce que c'est important, elles n'ont pas pu aller jusqu'à la Place de la Nation.
01:39Elles ont fait à pleine deux arrêts de métro et ensuite, on leur a demandé de se dissoudre.
01:43Donc, elles n'ont même pas pu faire la marche qu'elles auraient dû faire, simplement pour défendre les femmes.
01:48Et les femmes victimes de l'islamisme, parce que c'est peut-être ça qu'il y a en commun avec Nemesis, dont vous allez sûrement parler,
01:53ce sont des femmes qui dénoncent les dangers de l'islamisme sur les autres femmes.
01:58Et c'est les femmes qu'on ne veut pas entendre.
02:00C'est pour ça que c'est très important aujourd'hui qu'on parle d'elles, parce qu'effectivement, malheureusement,
02:04dans de nombreux médias, on fait comme s'il ne s'était rien passé, parce qu'on ne veut pas entendre leurs paroles.

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