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  • 07/03/2025

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00:00Europe 1, 16h, 18h.
00:02On marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:05On marche sur la tête sur Europe 1 et ils ont ajouté cette taxe qui va coûter 6000 euros au boulanger,
00:116000 euros au boulanger par an. 6000 euros c'est les vacances d'une famille de boulangers,
00:16donc ils veulent enlever leurs vacances, tout simplement, tranquille.
00:19Je vais vous dire, il y a beaucoup de gens qui réagissent à ce que j'ai dit,
00:22parce que j'ai dit pourquoi ne pas, pour aider, ils veulent renflouer les caisses.
00:28Franchement, ils veulent renflouer les caisses,
00:30qu'ils demandent à 10 000 euros pour sauver les boulangeries,
00:33pour sauver les 100 000 familles les plus riches.
00:37C'est quoi 10 000 euros par an ? Non mais ça fait un milliard.
00:40Moi je préfère sauver les boulangeries, je préfère aider peut-être les agriculteurs,
00:45mais en fait le problème c'est que vous donnez de l'argent, vous ne savez pas où il va.
00:49Comme j'ai dit tout à l'heure, il va servir à l'AME,
00:51il va servir à un mec qui vit en France, qui va se faire recoller les oreilles,
00:54il va se faire mettre un anneau élastique, ils vont lui mettre des faux cheveux,
00:57ils vont lui faire des grèves de cheveux.
01:00Vous parlez de la même personne ?
01:01Oui bien sûr, le mec va repartir, il est mannequin le gars,
01:03non mais sans déconner, il est venu, il est venu.
01:06C'est fou, je vous dis franchement, ce pays, ils s'attaquent aux mauvaises personnes.
01:11Tous les gens qui travaillent, qui font tout bien, qui se lèvent le matin,
01:14qui travaillent, qui se battent pour leur famille, pour essayer de s'en sortir,
01:17ils leur mettent des bâtons dans les yeux.
01:19Alors vous avez vu ce qu'a annoncé le Premier ministre ce matin sur nos ondes,
01:22il a dit je veux mettre par exemple 50 artisans,
01:24les mettre devant la haute fonction publique,
01:27et qu'ils puissent dire très concrètement voilà ce qui nous pourrit la vie.
01:31Et le Premier ministre dit mais il va falloir le régler.
01:33C'est pas mal ça.
01:34Ah mais non c'est pas mal.
01:35Non mais tu as raison, mais le Premier ministre dit aussi il faut supprimer façon
01:38Elon Musk ou Monsieur Millet président argentin,
01:43tout ce qui ne sert à rien, toutes ces normes qui nous empêchent,
01:47il faudrait peut-être supprimer le commissariat au plan.
01:49Vous savez ce que vont me dire les gens ?
01:51Ils vont me dire faites-le déjà pour vous Cyril,
01:54enlevez tout ce qui ne sert à rien autour de vous.
02:03Voilà ce que vont dire les français, je les vois venir et ils auront raison.
02:06Et vous avez déjà des idées de là où faire les coupes ?
02:08Oh que oui.
02:09Jacques est avec nous, Jacques d'Île-de-France, bonjour Jacques.
02:12Bonjour Cyril.
02:14Comment vous vous appelez vos amis, Jackie, Jaco ?
02:17Non non, il m'appelle Jacques.
02:20Simplement.
02:22Non non, il m'appelle Jacques, vous n'embêtez pas avec ça.
02:25Merci d'être avec nous Jacques, vous faites quoi dans la vie ?
02:28Alors je suis boulanger en Île-de-France,
02:32et juste pour vous resituer le contexte, j'ai racheté une boulangerie il y a 3 ans,
02:36une petite boulangerie de quartier avec un seul salarié,
02:39j'ai embauché du monde parce que j'avais l'objectif de la développer,
02:41de vous embaucher 7 personnes.
02:43Je crée de l'emploi, je fais de toute manière artisanat,
02:46je bosse comme un malade, je bosse 6 jours sur 7,
02:49je me lève tous les matins à 1h,
02:51je pars de ma boutique il est 20h, j'arrive chez moi il est 21h,
02:55j'essaie de passer au moins 1h30 avec ma femme,
02:57pour dormir 3h, et on essaie de se battre,
03:00moi j'ai démarré il y a 3 ans, donc augmentation forcément des matières premières,
03:04bon ça ça a toujours été, mais là ça a été énorme,
03:06après on a eu l'EDF, et ensuite on a une multitude de taxes,
03:10qui s'agrègent même au niveau local, dans nos villes,
03:13vous avez des écriteurs sur votre boutique, on va vous taxer,
03:16vous avez des spots devant votre boutique, on va aussi taxer le niveau local,
03:19et on vous rajoute en plus cette taxe là,
03:22alors c'est pas une taxe, c'est une contribution qui est certes dérisoire,
03:25mais enfin comment elle va se calculer, parce qu'au final,
03:27on va nous taxer sur le nombre de clients en caisse,
03:30mais les gens qui font l'effort de venir avec leur sac,
03:33on va le décompter de la caisse ?
03:35C'est n'importe quoi, c'est n'importe quoi.
03:38Donc en fait on va dire, il y a une petite dame qui vient avec son sac,
03:41on va lui dire, bon bah ok, sinon tous les boulangers vont dire,
03:43ah non ils sont tous venus avec des sacs,
03:45et sinon on va nous décompter sur nos sacs que l'on achète,
03:48mais on est déjà taxé sur la TVA, on a déjà les taxes d'importation,
03:51parce qu'évidemment nos emballages viennent de l'étranger, voire d'Asie,
03:55et après on a nos institutions,
03:59qui sont peut-être aussi le syndicat,
04:01qui sont là aussi pour peut-être nous défendre,
04:03avec un président qui nous dit,
04:05bon c'est pas grave, augmenter un petit peu le flan,
04:07augmenter un petit peu la tarte aux pommes,
04:09mais c'est ce qu'il nous a déjà dit pour l'EDF,
04:11quand des mecs se prenaient 10 000 d'augmentation,
04:13augmenter un peu la tradition,
04:15je pars du principe que le croissant et le pain au chocolat,
04:17ça doit être des produits accessibles à tous,
04:19moi je n'ai jamais augmenté depuis que j'ai ouvert,
04:21parce que ça doit être accessible à tous,
04:23je fais du pain à la con, pour que ça soit accessible à tous les budgets,
04:25et donc quand on nous dit ça, c'est juste pas possible,
04:27et derrière, moi je pose la question,
04:29notre président de syndicat,
04:33il a une boulangerie lui ?
04:35Est-ce qu'il a une boulangerie en activité ?
04:37Donc c'est des gens qui sont là pour nous soutenir,
04:39et qui n'ont même pas en activité une boulangerie,
04:41donc voilà,
04:43il parle de choses,
04:45c'était pendant la crise de l'EDF,
04:47de l'Energie, c'était pareil,
04:49augmenter la baguette, augmenter la tradition,
04:51mais quand il faut absorber 10 000 balles par mois d'augmentation,
04:53c'est pas en augmentant une tradition,
04:55à part si t'en vends 10 000 par jour ou par mois,
04:57ça ne change rien,
04:59et au contraire, on perd des clients,
05:01parce que moi si j'augmente de plus en plus ma baguette,
05:03ma tradition, le client va le voir,
05:05et ça ne me rapportera pas plus d'argent,
05:07sur une petite affaire comme la mienne,
05:09on peut faire 150 traditions par jour,
05:11s'il s'augmente le dissensing,
05:13ça ne te rapporte rien,
05:15c'est avec ça que tu vas payer l'EDF,
05:17donc au final quand on nous dit,
05:19augmenter un petit peu la part du gâteau,
05:21ça va passer, et bien non, ça ne passera pas,
05:23parce qu'il y a déjà tout le reste,
05:25et on bosse comme des malades,
05:27on paye nos impôts,
05:29moi ça fait 3 ans, j'ai attendu 2 ans et demi avant de me verser un salaire,
05:31vous voyez la gueule du salaire,
05:33autant que j'y passe, c'est pas lourd,
05:35et on crée de l'emploi,
05:37c'est pas juste, et il y a des gens comme nous qui arrêteront d'être patron,
05:39qui arrêteront d'embaucher pour revenir salarié,
05:41et qui partiront sans doute à l'étranger,
05:43parce que là-bas le salariat est mieux rémunéré,
05:45et peut-être
05:47d'être patron,
05:49j'ai travaillé aux Etats-Unis pendant 5 ans,
05:51c'est beaucoup plus simple de monter sa boîte,
05:53c'est beaucoup plus simple de générer une entreprise là-bas,
05:55contrairement à ici.
05:57C'est juste dommage.
05:59C'est franchement, Jacques,
06:01je vous jure, je vous ai entendu,
06:03c'est le résumé de la France,
06:05c'est le résumé de ce qui se passe,
06:07c'est-à-dire qu'on aide tout le monde,
06:09sauf les gens qui travaillent,
06:11sauf les gens qui veulent travailler,
06:13sauf les gens qui veulent se battre,
06:15sauf les gens qui font tout bien,
06:17on aide tout le monde,
06:19sauf les gens qui se saignent,
06:21et ça me rend fou.
06:23Moi, Jacques, quand vous me dites
06:25j'ai réussi à me payer au bout de 2 ans,
06:27en plus vous m'avez dit que ça va être un salaire
06:29très très minime.
06:31Forcément, on essaye de faire attention,
06:33on est assimilé salarié,
06:35donc on paye des cotisations.
06:37Si je me verse 2000 balles, ça va m'en coûter 4.
06:39Je ne supporte pas forcément la trésor,
06:41et je préfère mieux rémunérer mes salariés
06:43pour les garder auprès de moi
06:45que de me verser un gros salaire.
06:47Je n'ai même pas le temps de le dépenser.
06:49J'ai une question intéressante,
06:51j'avais un ministre de l'économie qui a été chef d'entreprise.
06:53Thierry Breton.
06:55Ça ne s'est pas forcément bien passé dans son entreprise.
06:57Oui, mais bon.
06:59Ça me rend fou, je vous jure.
07:01Tout est fait à l'envers, Jacques.
07:03Tout est fait à l'envers.
07:05La réalité des entreprises,
07:07nos ministres,
07:09et pourtant j'avais de la famille,
07:11j'avais un grand-père qui était député sénateur,
07:13donc je ne travaille pas du tout dans la soupe,
07:15mais on avait des représentants
07:17qui travaillaient et qui avaient des vrais métiers.
07:19Le mien, il était médecin de campagne,
07:21donc il connaissait la réalité des gens.
07:23Aujourd'hui, la plupart ne connaissent plus la réalité des gens.
07:25Ils ne croisent plus les gens.
07:27Ils vont serrer des paluces sur un marché
07:29le dimanche avant les élections,
07:31mais ils ne sont plus au contact des Français.
07:33Et nous, on est les...
07:35Maud Bréjon,
07:37c'est quelqu'un
07:39qui est au contact
07:41des Français.
07:43Mais je vais vous dire,
07:45au-delà de ça,
07:47le président,
07:49excusez-moi, je pense qu'il n'a jamais
07:51été au contact des Français.
07:53Je pense qu'il n'a jamais été au contact des Français, le président.
07:55Il ne connaît pas les Français.
07:57Ça va fatiguer beaucoup d'entrepreneurs.
07:59Et surtout, ça ne va pas motiver les gens
08:01à s'installer.
08:03Aujourd'hui, les salariés, les jeunes,
08:05quand ils commencent dans notre métier,
08:07on leur dit derrière,
08:09je souhaite plus tard vendre mon entreprise
08:11à peut-être un de mes salariés, un apprenti qu'on prend,
08:13qu'on forme et qui grandit avec nous.
08:15C'est mon parcours. J'ai vu mon patron se développer
08:17et ça m'a donné envie d'être comme lui,
08:19de réussir et aussi de gagner de l'argent.
08:21On fait ça par la passion,
08:23mais il faut quand même un petit peu en gagner pour vivre et se faire plaisir.
08:25Aujourd'hui, les jeunes me disent
08:27je ne veux pas vivre comme ça.
08:29Tu bosses plus que nous,
08:31tu arrives avant, tu repars après.
08:33Non, je préfère être salarié.
08:35J'ai mon samedi, mon dimanche.
08:37Les grosses entreprises en plus,
08:39aujourd'hui, s'ils le clairent,
08:41créent leur propre boulangerie.
08:43Comme ils ont des volumes d'achats plus importants,
08:45ils peuvent dépenser sur les prix
08:47et ils offrent quand même des conditions de travail
08:49qui sont plus avantageuses que les petites artisans
08:51parce qu'ils ont plus de masse.
08:53Les salariés, comme chez les bouchers,
08:55ils préfèrent partir dans les grands groupes
08:57s'ils le clairent ou non.
08:59C'est pareil pour les boulangers.
09:01Au final, on ne retrouve plus personne
09:03qui n'est pas vraiment très motivé
09:05et quand on en trouve des motivés,
09:07on les garde et on les chérit avec amour.
09:11Il y a un ami qui m'écrit
09:13qui me dit que les Français doivent regarder ça
09:15quand ils votent. C'est plus important
09:17que l'étiquette politique.
09:19Aujourd'hui,
09:21je pense que le prochain président doit dire
09:23qu'on va privilégier les Français
09:25qui travaillent et ceux qui veulent travailler.
09:27C'est la règle d'or.
09:29Aujourd'hui, on ne peut plus se permettre...
09:31On doit privilégier
09:33les Français qui travaillent.
09:35Les Français qui travaillent aujourd'hui
09:37ne sont pas privilégiés, ce sont les seuls qu'on n'aide pas.
09:39Ce sont les seuls à qui on met la tête sous l'eau.
09:41Ceux qui veulent travailler,
09:43ceux qui ont des difficultés à trouver.
09:45Si on les aide,
09:47ils vont trouver parce qu'il faut les aider.
09:49C'est très dur. J'ai encore eu un témoignage
09:51pour les seniors.
09:53Ils s'en voient beaucoup.
09:55Pourquoi aussi ? Parce que ça coûte
09:57très cher au patron.
09:59Le coût du travail.
10:01Ce n'est pas possible.
10:03Si demain, tu réduis le coût du travail,
10:05même les seniors
10:07vont trouver du travail.
10:09Je peux vous donner deux exemples
10:11qui prouvent qu'on fait n'importe quoi
10:13avec l'argent public et avec l'argent des Français.
10:15On va taxer ses boulangers
10:17et ensuite, où va notre argent ?
10:19Il y a deux dépenses de l'État
10:21qui font énormément polémique aujourd'hui.
10:23On va changer tous les panneaux presse
10:25des vendeurs de journaux.
10:27Avant, on avait l'icône
10:29classique.
10:31Maintenant, on a fait un concours pour changer
10:33les icônes.
10:35Pour rien. C'est évidemment subventionné
10:37largement. On va changer tous les écriteaux
10:39des vendeurs de journaux dans le pays
10:41avec l'argent
10:43ou une partie de l'argent des Français.
10:45Deuxième dépense
10:47mais totalement inutile,
10:49c'est les prisons.
10:51Paul Sujit du Figaro révèle
10:53que l'administration pénitentiaire a installé
10:55une tablette numérique dans chaque cellule
10:57et des détenus ont réussi à s'en servir pour regarder
10:59des films ou jouer à des jeux
11:01qui coûtent 125 millions d'euros
11:03le prix de 400 nouvelles places de prison.
11:05Vous voyez ce qu'on fait avec l'argent public dans ce pays ?
11:07Oui, je sais.
11:09Après, on va prendre 6000 euros par an
11:11à des boulangers. 6000 euros par an à un boulanger,
11:13c'est ses vacances. C'est ce qu'il a essayé de mettre de côté
11:15pour partir en vacances avec toute sa famille.
11:17Il va prendre des vacances une fois dans l'année.
11:19On lui enlève ses vacances.
11:21Est-ce que vous vous rendez compte ?
11:23Vous vous rendez compte du pays dans lequel on vit ?
11:25C'est un scandale. Ces gens sont scandaleux.
11:27C'est un scandale ce qui arrive ici.
11:29C'est un scandale. Parce que les boulangers,
11:31il y avait la guerre en Ukraine à un moment.
11:33L'électricité, il faudra vendre
11:35200 000 baguettes par jour.
11:37Les matières premières.
11:39Bravo Olivier Dardigolle.
11:41Maintenant, il rajoute un truc sur l'emballage.
11:43Mais comment vous voulez que les mecs s'en sortent ?
11:45Comment vous voulez qu'un mec dire rien ?
11:47Il dise, moi je veux être boulanger.
11:49Franchement, c'est catastrophique.
11:51Vous voulez juste dire
11:53qu'on nous fait
11:55faire le sale boulot ?
11:57Parce qu'au final, cette augmentation-là,
11:59on va être forcément obligé
12:01d'augmenter.
12:03C'est nous qui allons ramasser.
12:05Les clients vont dire, vous allez encore augmenter ?
12:07C'est pour l'histoire de l'emballage.
12:09Vous relayez l'information.
12:11C'est vachement bien, les Français vont l'entendre.
12:13Mais les clients qui n'ont pas entendu cette information-là,
12:15ils vont dire, le boulanger il est sympa,
12:17il se gave encore un petit peu au passage.
12:19C'est nous qui allons faire le mauvais flic
12:21pour ensuite profiler ça à l'État.
12:23Alors que,
12:25il y aurait d'autres méthodes.
12:27Et en fait, c'est nous qui allons
12:29faire le sale boulot, encore une fois.
12:31Je suis d'accord.
12:33Merci Jacques d'avoir été avec nous.
12:35Merci.

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