Alors que l'église Saint-Édouard de Lens est à vendre, le père Michel Viot, prêtre au diocèse de Blois, est scandalisé :«On perd notre histoire et ses racines. [...] Voir une église devenir un bar ou une salle de sport, c'est abominable»
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00:00On perd aussi notre histoire et on perd ses racines et cette Église n'est pas la première, vous avez raison de le dire,
00:06malheureusement elle n'est pas non plus la dernière. Il va y en avoir d'autres, beaucoup d'autres, parce qu'on ne prend pas assez garde
00:13avant d'aller accuser les pouvoirs publics ou que sais-je encore. Il faut regarder sur soi-même et nous églises catholiques,
00:19nous avons à faire un examen de conscience. Est-ce que nous faisons tout ce qu'il faut pour garder nos églises ?
00:24Et en particulier, je vais vous dire une chose très simple, c'est le nombre de messes qu'il y a dans les églises.
00:28Plus vous diminuez les messes, plus vous accentuez la non-pratique. Et quand les églises ne sont plus fréquentées, il arrive ce qu'il arrive là.
00:38Donc quand je vois qu'on diminue les nombres de messes dans des endroits où on pourrait les maintenir ou du moins,
00:44même peut-être quelques fois les agrandir en utilisant des prêtres à la retraite, qu'on irait chercher et que ça aiderait,
00:53même dans leur maison de retraite, ils pourraient encore célébrer la messe. Bon, eh bien, parce que nous avons une crise des vocations, c'est vrai.
00:59Mais tout de même, je pense qu'on ne fait pas les efforts suffisants et que c'est vraiment dommage.
01:05Nous avons, nous, catholiques français, une part de responsabilité dans la destruction de ces églises.
01:12Pour moi, c'est une destruction. Et voir ça devenir un loft ou un bar ou une salle de sport, pour moi, c'est abominable.
01:22Sous-titrage Société Radio-Canada