Xavier Driencourt sur l'Algérie : «C'est un régime qui a été formé par l'URSS Stalinienne», sur CNEWS.
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00:00Je voudrais faire deux remarques là-dessus.
00:02D'abord, rebondir sur la question que vous aviez posée ce matin à Éric Ciotti.
00:06Je crois qu'il faut bien distinguer le peuple algérien des dirigeants algériens
00:11du système politico-militaire, comme disait le président de la République.
00:16Le système politico-militaire qui est un régime oppresseur
00:20et qui, en ce moment, est en train d'organiser cette sorte de déstabilisation du pays.
00:26Deuxième remarque, je crois qu'il y a une situation très paradoxale aujourd'hui.
00:30Parce que d'un côté, il y a eu tous ces événements des derniers jours,
00:34Mulhouse, mais aussi Robert Ménard, les influenceurs, Boilem Sansal, évidemment.
00:41Et face à cela, nous avons l'impression, vous l'avez dit,
00:44que le gouvernement ne fait rien ou appuie sur le bouton, mais ça ne répond pas.
00:51Et en même temps, il mène une politique, je dirais, contradictoire,
00:55parce qu'au même moment, on envoie Mme Rachida Dati au Sahara occidental,
01:00ce qui est vu comme une provocation majeure par l'Algérie.
01:03Donc d'un côté, nous ne réagissons pas aux provocations de l'Algérie.
01:09Et d'un autre, on fait nous-mêmes une provocation.
01:12Et aujourd'hui, c'est Gérard Larcher, président du Sénat,
01:15troisième personnage de l'État dans l'ordre protocolaire,
01:18qui est lui-même au Sahara occidental.
01:21Alors voilà, on est dans une impasse.
01:24– Mais est-ce que, M. Larcher, est-ce que, véritablement,
01:27on connaît, ils connaissent, surtout ceux qui sont au pouvoir dans notre pays,
01:29le régime algérien et son fonctionnement ?
01:31– Je pense qu'il y a peu de gens qui le connaissent,
01:34ou ceux qui le connaissent se font des illusions.
01:37– Tout est dit, c'est-à-dire que seul le rapport de force fonctionne.
01:41– C'est-à-dire que ce n'est pas un régime comme le nôtre,
01:44ce n'est pas un régime démocratique comme le nôtre,
01:46avec les mêmes codes que les nôtres que nous avons.
01:49C'est un régime qui a été formé par l'URSS brejnévienne, stalinienne,
01:57plus que par les 132 années de la colonisation française.
02:02– Vous êtes pour des mesures immédiates, Xavier Driancourt,
02:05et on va susciter le débat, avec notamment, c'est important,
02:08et vous me l'avez dit déjà depuis quelques semaines,
02:10la fermeture de certains consulats algériens, et il y en a.
02:14Parce que pour le reste, et disons-le à nos téléspectateurs,
02:17pour les fameux accords dérogatoires de 68, ça prendrait du temps.
02:20Même une suspension ne pourrait pas se faire d'ici à quelques jours.
02:25– Non, ça pourrait se faire assez rapidement si le Président de la République était d'accord,
02:29puisque c'est un traité international.
02:32Et donc c'est le Président de la République qui est le signataire,
02:35et donc par définition…
02:37– Ah oui, donc on peut, comme une feuille, prendre, déchirer…
02:39– Donc ça pourrait être fait, mais dans l'immédiat,
02:40il y a toute une panoplie de mesures qui peuvent être faites.
02:45Sur le traité de 68, il suffirait d'une décision du Président de la République,
02:51et ensuite d'une notification à l'Algérie, par note diplomatique,
02:56par note verbale, comme on dit, qui serait communiquée à l'Algérie.
03:00On dirait qu'à partir du 1er juin ou du 1er mars,
03:05les dispositions de l'annexe de tels accords de 1968…
03:12– Seraient suspendues, voire abrogées, voire effacées.
03:15– Immédiates, effectivement, qui peuvent être prises.
03:17La fermeture du consulat de Strasbourg,
03:19si le consulat de Strasbourg ne fait pas pourquoi il est payé,
03:24c'est-à-dire délivrer notamment des OQTF,
03:27des laissés-passer consulaires pour répondre aux OQTF,
03:30ben il ne sert à rien, donc on peut le fermer.