Le président français Emmanuel Macron a rejoint lundi son homologue américain Donald Trump à la Maison Blanche afin de participer à un appel avec les membres du G7.
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00:00Emmanuel Macron est arrivé à Washington, le Président de la République va s'entretenir avec Donald Trump, il sera question d'Ukraine aujourd'hui, Patrick.
00:09Nous sommes trois ans après le début de l'invasion russe en Ukraine. Voilà l'image de l'arrivée du Président de la République à la Maison-Blanche.
00:16— Alors pas forcément, pardon, Alshley, pas forcément l'arrivée totalement protocolaire. Pour être tout à fait transparent, là, il s'agit d'assister à la visioconférence du G7.
00:27Mais il le fait depuis la Maison-Blanche. C'est un premier signal. On va aller voir les deux présidents l'un à côté de l'autre dans la visio.
00:35Maintenant, on s'attend à ce qu'il y ait quand même un vrai accueil protocolaire, comme cela est prévu. Un peu plus tard, si ce n'est pas le cas, eh bien ce sera compliqué.
00:42Juste un petit mot. Mais le président Duda, le président polonais, a eu droit à 11 minutes d'entretien la semaine dernière, avec une heure de retard.
00:49L'entretien entre Emmanuel Macron et Donald Trump doit avoir lieu à 18 heures, heure française, dans le bureau Oval. Donc là, on aura les images officielles.
00:59Le président de la République a toujours dit qu'il emploierait un ton très ferme face à Donald Trump. Est-ce qu'il peut vraiment convaincre l'imprévisible président américain sur les questions d'Ukraine ?
01:08— Là, c'est difficile. C'est vrai qu'on a été marqué par ces mots. « Ce n'est pas ta marque », « C'est pas toi ». Ce qui est pratique, c'est qu'en anglais, « you », ça veut dire « vous » et « toi ».
01:18C'est ce qui peut permettre d'avoir une espèce de familiarité. Mais vraiment, déjà, le fait d'avoir une image tout à fait protocolaire qui soit différente de celle-ci, ça va un peu plus marquer les esprits.
01:29Encore une fois, le président polonais, lui, a été totalement humilié. 11 minutes d'entretien, une heure de retard. Il a été quasiment mis dans un placard.
01:38C'est pour ça que je m'arrête quand même un petit peu sur le côté pas si anecdotique de vraiment la première image, celle du bureau ovale où vous avez les deux présidents qui font des déclarations
01:48sans doute très courtoises et une poignée de bain qui devient presque légendaire maintenant entre Emmanuel Macron et Donald Trump. Vous le faites très bien, Ashley.
01:56C'est devenu assez comique. Pour le reste, oui, il va essayer de le convaincre, mais avec des arguments qui sont du donnant-donnant, c'est-à-dire chercher à ne pas voir s'éloigner
02:07le parapluie américain, peut-être pas au-dessus de la France, mais au-dessus d'une partie de l'Europe et de l'Ukraine, et dans le même temps dire s'il faut des forces européennes
02:16pour assurer le maintien de la paix après le cessez-le-feu, nous en ferons partie. Les Anglais sont partie prenante là aussi. On parle d'une trentaine de milliers de soldats.
02:25Chiffre qui est sorti dans les médias, mais ce n'est pas tout à fait anecdotique non plus. Et puis dire qu'une bonne partie des pays européens sont prêts à mettre la main au portefeuille.
02:34C'est ce que veut Donald Trump, c'est-à-dire payer plus, partager mieux le fardeau de l'OTAN, et donc c'est essayer de jouer sur les sentiments, c'est-à-dire sur l'argent
02:44et la masse de soldats, et dire quelque part, nous l'Europe, nous pouvons nous défendre nous-mêmes. En revanche, il y a une partie des pays européens qui ont encore besoin
02:52du parapluie américain, et quand je dis une partie des pays européens, ils considèrent, Emmanuel Macron, que l'Ukraine fait partie de l'Europe.