• il y a 19 heures
L'inquiétude des Ukrainiens face aux déclarations de Donald Trump, qui minimise le rôle de Volodymyr Zelensky dans les négociations de paix.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Justement, on va partir en direct d'Ukraine, on va retrouver Nicolas Kouadou qui nous attend à Kiev.
00:05Nicolas, les tout derniers développements autour de l'Ukraine, alors que le pays se bat pour que son sort ne se décide pas sans lui.
00:12Donald Trump a affirmé aujourd'hui que la présence de Volodymyr Zelensky, pour parler, n'est, je le cite,
00:17« pas très importante ». Nicolas Kouadou, et il ajoute, Zelensky n'a aucune carte en main.
00:24Comment réagit-on du côté de Kiev ?
00:26Assez mal, finalement, parce que ça fait maintenant plusieurs jours que les Ukrainiens commencent à comprendre
00:32qu'à cette table des négociations présidée par la Russie, présidée par les États-Unis de Donald Trump,
00:39l'Ukraine est désespérément absente. Ils l'ont déjà vu lors de la première réunion qui s'est tenue il y a quelques jours
00:44à Riyad, entre émissaires américains et russes, et forcément, comme vous l'avez évoqué,
00:48les récents propos extrêmement insultants de Donald Trump à l'encontre du président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:54n'ont rien à ranger. L'effet inverse que ça a chez la population ukrainienne, c'est même un regain de popularité
00:59pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Donald Trump avait annoncé que celui qu'il qualifie de
01:06« président dictateur sans élection », fin de citation, n'avait que 4% de taux de popularité.
01:11Un sondage a été fait très récemment en Ukraine, justement après les déclarations de Donald Trump,
01:16qui donne 57% de taux de popularité à Volodymyr Zelensky, soit légèrement plus que
01:22ceux de Donald Trump aux États-Unis. Voilà pour les réactions des Ukrainiens qui, bien évidemment,
01:28passé cela, sont extrêmement inquiets pour l'avenir de leur pays. Il y a eu aussi cette visite de l'émissaire Kellogg
01:35qui a un petit peu arrondi les angles, l'émissaire américain envoyé par Donald Trump, proche du président américain,
01:40qui a tenté de rassurer Volodymyr Zelensky en rappelant sa légitimité en tant que président.
01:47Les Ukrainiens, ils se sentent un petit peu abandonnés. Il y a déjà l'arrêt des livraisons d'armes
01:52qui commence à se faire ressentir sur le front, en termes de munitions, en termes d'armes également.
01:58Et ces Ukrainiens qui aimeraient bien participer aux négociations, tous ici veulent la paix, veulent la fin de cette guerre.
02:05Il y a une certaine lassitude avec bientôt 3 ans d'un conflit qu'ils ont subi, mais évidemment,
02:11ils sentent bien qu'ils s'éloignent chaque jour de la table des négociations du fait de Donald Trump.
02:17Il y a aussi le rôle des Européens qui est pris très à cœur ici par les Ukrainiens que nous avons pu rencontrer.
02:22Cette visite d'Emmanuel Macron à Washington lundi pour prêcher la parole de l'Ukraine, dit-on, est certes vue d'un bon oeil,
02:31même si les Ukrainiens ne se font pas franchement d'illusions. Je vous propose d'écouter certaines de leurs réactions.
02:36C'était un petit peu plus tôt dans la journée au micro de Philippine David.
02:41Je pense que c'est bien qu'il essaye de communiquer et d'apporter son aide. Merci à lui, mais je ne suis pas sûre que ça aide.
02:53Non, il ne fera rien, Macron. Trump peut avoir un accord avec Poutine, mais pas avec Macron.
03:01Mais ce n'est pas que Macron qui communique avec Trump. Il y a aussi d'autres présidents, mais Trump n'écoute personne. Il n'écoute que lui-même.
03:11Pour ce qui est de la dernière déclaration de Donald Trump, comme quoi Zelensky n'avait désormais plus les cartes en main pour négocier.
03:17C'est vrai que, d'une certaine manière, l'Ukraine n'est pas en position de force. Elle est en recul sur le champ de bataille.
03:23Pour autant, elle a encore certains arguments. Déjà, elle arrive toujours, malgré tout, à tenir tête à l'armée russe sur ce front de près de 1 200 km.
03:31La Russie n'a finalement conquis que quelques dizaines de kilomètres carrés, quelques centaines tout au plus en un an,
03:37au prix de dizaines de milliers de soldats morts. Et il y a aussi un autre avantage de poids qui pourrait peser dans d'éventuelles négociations,
03:44car l'Ukraine occupe toujours quelques centaines de kilomètres carrés dans la région de Kursk, en Russie.

Recommandations