Burkina Faso : Séduite par la pisciculture

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Enseignante de formation, Djéneba PILABRÉ a tout abandonné pour se consacrer à son projet entrepreneurial : la pisciculture. Ce projet, nourri depuis longtemps en collaboration avec son père, prend une dimension particulière après le décès de ce dernier. Djéneba prit la décision de perpétuer sa mémoire en réalisant ce projet.

Aujourd'hui, Djéneba PILABRÉ est à la tête de « Wendinkonte Consortium », une entreprise qui intègre à la fois la pisciculture, l’agriculture et à l'aviculture. L'entreprise se distingue par ses activité variées, allant de la transformation de poisson et de poulets, au recyclage et à la collecte de déchets.

Fière de son parcours et de ses réalisations, Djéneba PILABRÉ a l'ambition de transformer « Wendinkonte Consortium » en un centre agro-aquacole, dans lequel pourront se former, toutes les personnes désireuses d'entreprendre dans la pisciculture ou dans l'agriculture.

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00:00La pisciculture, on va dire déjà, c'est passionnant.

00:02Quand je viens, même malgré mon humeur, je viens, je vois mes poissons qui sont en train de sauter comme ça,

00:07ça me donne une certaine humeur, là, que j'oublie tout.

00:21L'entreprise, même quand elle est consortium, est une entreprise verte

00:25parce que tout ce que nous faisons, nous prenons en compte l'environnement.

00:28Donc, nous évoluons dans la pisciculture, une pisciculture intégrée à l'agriculture et à l'agriculture.

00:34Et au-delà de cela, nous faisons le recyclage et la collecte des déchets.

00:38Et nos produits que nous avons aussi, nous essayons de leur donner une valeur ajoutée en faisant la transformation.

00:46Donc, chez nous, vous pouvez trouver du poisson frais, du poisson fumé, du poisson séché, du poulet fumé.

00:53Au tout début, ce n'était vraiment pas simple parce que je n'avais que trois bacs hors sol.

00:57J'avais pris des aliments de 300. Malheureusement, pour moi, il y a eu des mortalités.

01:02Et au fini, je n'avais que 100, comme ça, de poissons.

01:15Du parcours académique, je me suis limitée au secondaire, à la classe de première.

01:22Et après cela, nous avons fait l'ENEP, l'enseignement primaire.

01:26Nous avons travaillé dans un lycée de la place pendant six ans.

01:30Et c'est vraiment après ces six ans que je me suis dit, non, on s'est vraiment consacrée à la pisciculture.

01:36C'est vrai que j'aime l'enseignement, mais ce n'était pas ce que je voulais offrir.

01:39J'aime la terre, j'aime l'élevage, pourquoi ne pas ?

01:43J'ai eu la chance, j'ai été d'un terrain.

01:46C'était un projet de mon papa, Feu de Feu, qui n'est plus là.

01:50Et on avait ficellé le projet ensemble. Je me suis dit, pourquoi ne pas le mettre en place ?

01:55Et on s'est lancé dans la pisciculture.

02:25Quand mon contrat finissait au lycée que je voulais laisser, il y a un de mes collègues qui vient et qui dit « madame, calme-toi, les gens cherchent travail avec torches, torches aiguilles, et tu dis que tu veux laisser pour aller faire pisciculture, c'est pas vrai ? »

02:49« Calme-toi, les gens cherchent travail avec torches, torches aiguilles, et tu dis que tu veux laisser pour aller faire pisciculture, poissons même qui ne dépassent pas 100. »

02:57J'ai dit, c'est ce que je veux faire, c'est mon ambition, c'est ce que je veux.

03:08Au vu de tout ce que j'ai traversé, je peux dire qu'aujourd'hui je suis chère.

03:12C'est comme on le dit, tout de suite, il n'est pas simple.

03:14Quand on n'a pas cette mental-là, quand on n'a pas cette conscience en soi, on va se décourager.

03:19Je veux que ce ferme-là soit vraiment un centre, un centre agro-aquacol, que toute personne qui aspire, amoureuse de la pisciculture, amoureuse de l'agriculture,

03:29vienne s'imprégner, vienne prendre les connaissances nécessaires pour aller se lancer.