Rosa s'est toujours laissée entrainer dans les fêtes des mecs qu'elle kiffait...
Retrouvez « La chronique de Rosa Bursztein » dans Zoom zoom zen sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rosa-bursztein-moi-ce-que-j-en-dis
Retrouvez « La chronique de Rosa Bursztein » dans Zoom zoom zen sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rosa-bursztein-moi-ce-que-j-en-dis
Catégorie
😹
AmusantTranscription
00:00Rosa, Burstein, vous c'est pas trop votre truc les rave parties, on vous imagine plus
00:04dans des soirées type rallye parisien ? Non mais je rave Mathieu, je rave ! J'ai jamais
00:09fait de soirée rallye ! Dommage, j'aurais pu y rencontrer mon futur époux qui ne serait
00:13pas SDF, intermittent du spectacle comme l'actuel ! Par contre oui, au lycée, je me suis retrouvée
00:18à des fêtes de gosses de riches, à Vavin, avec en fond, ça prenait de la coke, tu pouvais
00:26croiser Juan Branco et Gabriel Attal, Vince Kini, se jeter des flûtes en verre, et toutes
00:31les meufs qui faisaient sur Louis, qui ressemblaient à Ryan Phillippe dans Sextension et disaient
00:34tout le temps « ça passe crème ». Ils sortaient avec Morgane, ils s'étaient pécho après
00:39le catéchisme, pour une fois les deux étaient mineurs et consentants. Moi, à 17 ans, j'étais
00:44amoureuse d'un gars qui faisait des graffitis Gare de Lyon, je mettais mini jupe résille
00:47et me trémoussais sur… En fait je me suis toujours laissée entraîner dans les fêtes
00:55des mecs que je kiffais, donc ça a pu passer par… Quand je chantais avec mon redskin
00:59qui finirait flic. Quand j'étais en cours de théâtre, il faut savoir que les théâtreux
01:08sont en général les plus gros ringards, d'adrénaline, ils longuent sur scène, donc
01:12pas de sortie en club, ils te récitent bourré du Racine sur la table de la cuisine, puis
01:16la soirée finit en débat sur Pasolini, parce que le divertissement, c'est pas de l'art.
01:21T'as intérêt à t'être bien murgé la gueule. L'une de mes dernières grosses fêtes correspond
01:26à l'un de mes derniers gros crushs. Pendant les confinements, je suis tombée amoureuse
01:29de Seb, hacker anarchiste, passant sa vie entre Paris et Berlin. Enfin, il était souvent
01:34derrière son écran, ça se trouve, c'était juste à Massy-Palaiso. Je ne comprenais pas
01:37bien ce qu'il faisait, mais ça avait l'air d'être un génie du web. Déjà parce qu'il
01:41avait les cheveux très gras, tu les pressais, t'avais de l'huile de geek. Et puis il
01:45était parano, incompris, un peu comme mon chat minou, à la fois doux et bipolaire.
01:49Il était anticapitaliste, mais voulait devenir youtubeur. Il avait réussi à hacker Instagram,
01:54puis passer sur Konbini pour alerter sur les risques du paiement sans contact. Moi, je
01:57voulais un contact. Qui laque mon cul, ouais. On avait fini par se voir. Seb m'avait invité
02:03à une soirée électro à la station Gare des Mines. Mais on s'était retrouvé avant
02:06chez lui pour prendre de l'AMD avec deux de ses potes que je ne connaissais pas. Une
02:10petite blonde chétive et un grand brin sûr de lui. Le grand brin, après avoir bossé
02:14dans le tourisme, s'était reconverti dans la menuiserie et pouvait même faire des tapis
02:17avec des motifs gaming. Ou avec le ying et le yang. Il nous avait montré des photos,
02:22on était là « wouaaah ». L'AMD commençait à faire effet. Direction la teuf, je danse
02:29devant Seb, en lui faisant les yeux doux, prête à lui promettre que je pourrais désormais
02:32faire tous mes spectacles en direct sur Twitch s'il trouve ça plus cool. Quand d'un coup,
02:36il se met à rouler des pelles à la petite blonde. Je les fixe dépité, ils gueulent
02:40sur la musique « c'est ma copine ! ». Je vais vomir dans les toilettes. Je veux faire
02:45des câlins aux inconnus. Le grand brin arrive à ma rescousse et me sort cette phrase de
02:49connard « j'ai une meuf, mais je t'offre mes bras ». En vrai, il était prêt aussi
02:52à m'offrir sa bite dans le package. Mais je suis déjà complètement bad. J'ai l'impression
02:59que tous les gens qui dansent me jugent et savent que j'écoute en boucle Joe Dassin
03:02chez moi. Que je veux changer ça, par ça.
03:06Il n'y a pas de honte à être mendiante de l'amour. Moi, je chante souvent aux fenêtres
03:11chaque jour. N'oublie de les donner. Mendiante de l'amour pour sûr, mais reconnaissante
03:17à la fête pour les souvenirs de l'ouse ou de joie qu'elle nous laisse. Soyons tous
03:21libres et heureux. Voici mon rave.
03:23Il y avait deux chansons que je connaissais dans cette chronique. Effectivement, les comédiens
03:27et Enrico Macias. Merci Rosa.
03:30On l'embrasse.
03:31Réalité sur le concert.
03:32Je rappelle votre spectacle dédoublé au Théâtre de l'œuvre à Paris ainsi qu'un
03:35tournée partout en France.
03:36Merci Rosa Burstein.