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A 50 ans, le cinéaste est frappé d'une épilepsie foudroyante, conséquence d'un dysfonctionnement de son hippocampe, l'organe qui façonne les souvenirs. C'est l'occasion pour lui de revenir sur la mémoire collective et alternative que lui et ses acolytes fabriquent depuis 25 ans au sein d'une télévision de rue. Quand ces deux récits se croisent, il est question de choix et d'oublis...
Transcription
00:00Bienvenue à toi téléspectateurs.
00:02Tu es en train d'assister à la première intrusion de Pirata TV sur le réseau hercien.
00:05Pirata TV ne diffuse que des programmes libres.
00:07Alors ouvre tes yeux et prends garde.
00:18Magnifique inquisition.
00:23Dénonciation mal passée.
00:26C'est ce qu'elle m'a dit, la mémoire de la mémoire du premier.
00:28J'avais fait comme si c'était normal.
00:40Quand on a une crise d'épilepsie, c'est une décharge des cellules neuronales.
00:45On est vraiment sur le circuit de la mémoire.
00:47Ça peut jouer sur le phénomène de souvenirs.
00:50On peut avoir une espèce de sensation de faux souvenirs, de rêves.
00:54Tu te rappelles ton premier baiser ?
00:56Imagine, on t'enlève.
00:58Si tu ne sais plus qui tu es, pourquoi tu es là ?
01:00C'est une horreur.
01:02Tu es un zombie en fait.
01:07Chaque brique de souvenirs que tu constitues va modifier ton comportement,
01:11donc modifier ta personnalité.
01:16En parallèle de chaque souvenir,
01:18tu as une mémoire qui émerge, qui est collective.
01:22De l'interaction entre les individus,
01:24émerge quelque chose qui est supérieur à la somme des individus.

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