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00:00Pour préserver la chanson d'expression francophone, les radios doivent
00:04programmer en moyenne 40%
00:06de chansons d'expression francophone à des heures d'écoute significatives.
00:11Mais il ne faut pas les planquer la nuit.
00:12On ne va pas les mettre à 3h du matin.
00:14On avait donc les quotas et aujourd'hui l'objet n'est pas du tout
00:16de remettre en cause ces quotas, ce n'est pas le sujet.
00:19On est heureux de défendre l'expression française.
00:22Et nous, de toute façon, nous les radios, nous avons intérêt à avoir
00:25une production francophone riche et variée
00:28parce que ça plaît à nos auditeurs et que finalement nous, nous sommes là
00:31pour servir et satisfaire le goût de nos auditeurs.
00:33Nous sommes là pour parler d'une spécialité franco-française
00:37puisque j'ai vérifié partout, elle n'existe nulle part.
00:40Alors on appelle ça, dans le jargon un peu plus technique,
00:43le plafonnement des rotations.
00:44Mais moi, je l'appelle les surquotas, c'est-à-dire le quota qui se rajoute au surquota.
00:48Pour faire clair, c'est que vous n'avez pas le droit de passer
00:49autant de fois que vous le souhaitez le même disque pendant la journée, c'est ça ?
00:52Alors pour faire clair, et si on a des mathématiciens dans la salle,
00:56c'était pas mal, en gros, voilà ce à quoi se livrent nos programmateurs musicaux.
01:02Sur un mois donné, si 10 titres francophones
01:06représentent plus de 50% de la programmation des titres francophones sur le mois,
01:12la partie qui excède ces 50% n'est pas comptabilisée
01:17au titre de vos obligations sur les quotas.
01:19On dirait une question 100% logique avec Cyril Ferrand.
01:21Voilà, donc ce qui veut dire que nos programmateurs musicaux,
01:25au lieu de découvrir des talents francophones, au lieu de nous ouvrir des nouveautés,
01:29au lieu de continuer à satisfaire nos auditeurs quand ils aiment une chanson,
01:33ils sont obligés de remplir des tableaux Excel.
01:34Et pourquoi ils remplissent des tableaux Excel ?
01:36Parce qu'ils sont contrôlés par un organisme tiers.
01:38À la fin, on peut avoir des sanctions.
01:40Alors que parallèlement, vous avez les plateformes.
01:42Vous avez des plateformes qui, elles, ne sont pas du tout soumises aux mêmes contraintes que vous.
01:46Imaginez que les radios qui sont en France,
01:48qui emploient des centaines et des centaines et des milliers de personnes,
01:53qui payent leurs impôts en France,
01:54qui donc ont un intérêt économique aussi pour le pays,
01:58eh bien, sont infiniment plus contraintes que des plateformes qui sont installées à l'étranger,
02:03qui ne payent pas leurs impôts en France, qui emploient des gens surtout à l'étranger.
02:06Enfin, on se tire une balle dans le pied.
02:08Ça n'a pas de sens, en fait.