[#Reportage] Gabon : Stéphane Iloko réagi aux événements de Mitzic et Oyem
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00:00Pour en parler, justement, nous avons au téléphone l'un des protagonistes et membres fondateurs de la plateforme Ensemble pour le Gabon, Stéphane Germain Iloko, qui faisait justement partie de la délégation.
00:13Bonsoir, Dr Iloko, et merci de nous accorder de votre temps.
00:18Alors, vous avez été obligé d'annuler votre tournée dans la province du Holentem. Quelles en sont les raisons ?
00:27Bonjour, merci pour l'occasion que vous nous donnez de réagir à chaud sur les événements que nous pouvons appeler événements de Minsik.
00:37Nous sommes partis de Minsik cet après-midi aux environs de 13h parce que le procureur du tribunal de première instance d'OIEM nous a fait comprendre que notre sécurité n'était pas garantie.
00:58Et donc, pour éviter le pire, elle nous a conseillé de repartir sur des libres villes, en tout cas d'arrêter.
01:08C'est ce que nous avons fait. Nous avons nos représentants à OIEM qui ont essuyé plusieurs intimidations, plusieurs violences verbales et physiques d'ailleurs.
01:24Donc, nous avons fini par comprendre qu'il y avait une main noire derrière cette affaire.
01:30Pour tout dire, ces manifestants reviennent d'OIEM. Pour tout dire, ces manifestants sont de Simane. Pour tout dire, ces manifestants sont de la famille du président.
01:42Donc, nous n'affirmons pas des choses en l'air. Les raisons, c'est que Billy Binze ne doit pas aller à OIEM parce que ce n'est pas chez lui. Il n'est pas d'OIEM.
01:54Il n'avait qu'à faire tout ce qu'il a à faire à Makoko, dans le Kohibindo, mais OIEM n'est pas chez lui.
02:01À OIEM, le délégué spécial indiquait mercredi que votre demande d'autorisation des tenues d'une réunion en public ne répondait pas à certains critères prescrits par la loi. Qu'avez-vous à lui répondre ?
02:14Nous avons un seul gabon. Nous dénonçons ce genre de pratiques. Vous savez, nous avons dit que ce régime n'est pas bon. Nous avons dit que ce système, il faut le mettre hors d'état de nuire.
02:28Nous avons dit que le président Brice Clotaire Oligigema, président de la transition, ne tenait pas sa parole. Et nous avons dit que le président Brice Clotaire Oligigema nous a promis, bien sûr, la restauration des institutions, ce qu'il n'a pas fait.
02:44Il nous a promis la restauration de la dignité des Gabonais, il ne l'a pas fait. Il nous a promis des élections libres et transparentes, il ne l'a pas fait.
02:52Il nous a promis de restituer le pouvoir au civil, il ne l'a pas fait. Donc, c'est peut-être ce qu'il ne veut pas que ses parents du Wellington entendent, mais ils l'entendront sous d'autres formes, à la télé, à la radio et dans les réseaux sociaux.
03:08Et nous sommes heureux de savoir que la journée d'aujourd'hui, cette journée de jeudi, représente une journée noire pour la cohésion nationale, représente une journée noire pour l'unité nationale, représente une journée noire pour les droits garantis par notre Constitution,
03:31la liberté d'aller et de venir sur le territoire national, la liberté d'avoir des opinions, la liberté d'avoir, de pratiquer une religion de son choix. Et tout ça, avec le setterie, est banni, est bafoué.
03:47Vous avez finalement pris l'initiative de regagner Libreville, je le disais. Quelles actions entendez-vous mener dans les prochains jours ?
03:55Bien sûr, nous continuerons notre marche vers le Gabon profond, là où on pourra, bien sûr, nous donner la possibilité de nous arrêter pour échanger avec nos frères gabonais, nous le ferons.
04:12Là où nous allons être interdits, comme c'est le cas du well-and-temps avec Haussiman, mais écoutez, nous respecterons l'avis des propriétaires, puisque certaines parties du Gabon appartiennent à des familles ou des clans ou des tribus, mais alors nous allons laisser ces clans-là, ces tribus-là, marcher sur la liberté des Gabonais et des Gabonais.
04:40Donc nous n'avons pas avant une réunion qui doit nous permettre de relancer nos activités. Nous n'avons pas à jouer les victimes. Nous pensons que nous avons un rôle à jouer dans ce pays.
05:03C'était le Dr Stéphane Germain-Iloko, membre fondateur de la plateforme Ensemble pour le Gabon.