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00:00Il est 7h45, vous écoutez ici Roussillon. Quatre policiers municipaux de Perpignan ont donc été placés en garde à vue hier,
00:07soupçonnés d'agressions sexuelles par un homme qu'ils venaient d'interpeller quartier Saint-Mathieu.
00:11Ces gardes à vue ont mis en colère votre invité Simon Colbeck.
00:15Bonjour à vous Stéphane Maroselli.
00:17Bonjour, merci.
00:17Vous êtes le secrétaire général du syndicat Force Ouvrière pour les Territoriaux à la mairie de Perpignan.
00:21Vous dénoncez une procédure injuste et biaisée. Vous allez nous expliquer pourquoi.
00:27D'abord, les quatre policiers municipaux ont été relâchés dans la soirée. Est-ce que vous avez pu leur parler ?
00:31Je ne les ai pas eus directement. J'ai eu mon délégué Ali Bellia, qui est chef de police, qui a pu discuter avec lui,
00:39et Philippe Rouch, le directeur de la police municipale, qui les ont accueillis, ainsi que le DRH et le maire de Perpignan.
00:45Ils ont été accueillis hier à la police municipale ?
00:48À la police municipale.
00:49Ça veut dire quoi « accueillis » ?
00:50Ça veut dire qu'en fait, on était content qu'ils soient libérés, que la garde à vue soit levée,
00:55et donc, à ce titre-là, je pense qu'il était de bon ton de les recevoir.
01:00Et il y avait de nombreux agents de la ville pour les accueillir ?
01:02Il y avait quelques agents de la ville, oui, pour les accueillir.
01:04Le directeur de la police municipale, Philippe Rouch, vous avez parlé présent de ces agents
01:08comme des agents spécialisés dans la lutte contre les trafics de stupéfiants au quartier Saint-Mathieu.
01:13Qui sont-ils, ces quatre policiers ? Est-ce que vous savez, par exemple, depuis combien de temps ils travaillent pour la ville ?
01:17Est-ce que ce sont des agents expérimentés ?
01:18Alors, pour la plupart, ce sont des agents expérimentés, mais pas forcément eux.
01:21Ce sont surtout des agents qui sont en reconversion de carrière,
01:26puisque la plupart du temps, ce sont des anciens militaires.
01:28C'est le cas pour les quatre policiers mis en place ?
01:31C'est le cas pour certains d'eux, en tout cas.
01:33Certains sont anciens militaires ?
01:34Voilà, certains anciens militaires, qui ont quand même une expérience de terrain assez conséquente,
01:38et pour qui on ne peut certainement pas mettre en doute leurs compétences.
01:41Ces policiers de la ville de Perpignan sont donc accusés d'agression sexuelle par un jeune homme de 23 ans.
01:46Ce jeune homme qui a été interpellé par ces policiers.
01:48C'était mardi, quartier Saint-Mathieu, dans le cadre d'une opération antidrogue.
01:51Immédiatement, lors de l'annonce de cette garde à vue, de ces quatre gardes à vue,
01:56vous avez parlé dans un communiqué, Stéphane Maroselli,
01:59vous avez parlé d'une procédure judiciaire injuste et biaisée.
02:01Pour quelles raisons ? Ce sont des mots forts, procédure injuste et biaisée.
02:04Ce sont des mots forts, mais au-delà de la procédure injuste, je voulais même rajouter disproportionnée.
02:09Les policiers sont donc des positaires de l'autorité,
02:12et à ce titre, il me semble qu'il y aurait eu des solutions alternatives,
02:14comme l'audition libre, par exemple.
02:16Ils ont été entendus dans un premier temps, c'était mardi,
02:20et ensuite, ils ont été de nouveau entendus, sous le régime de la garde à vue.
02:24C'est ce que nous dénonçons.
02:25Comme je vous disais, ce sont des agents qui sont des positaires de l'autorité.
02:28Bien évidemment, ils ne seraient pas en fuite de Perpignan.
02:30Donc, à mon sens, c'est une procédure disproportionnée.
02:35On aurait pu les mettre en attente, et pas forcément les mettre en garde à vue.
02:41Alors, ce qui a déclenché cette garde à vue, tout de même, c'est cet examen médico-légal,
02:45où des traces d'agression ont été constatées par un médecin.
02:49C'est le parquet qui a décidé ensuite de ces gardes à vue.
02:51Bien sûr, mais rien ne dit que l'agression a été faite par la police municipale.
02:54On ne connaît pas l'antériorité de la chose.
02:56Donc, à ce niveau-là, je ne peux pas me promenancer.
02:59Au-delà de ça, ce qui me dérange, c'est le signal qu'on envoie à la délinquance perpignanaise,
03:06en disant, voilà, racontez certaines choses,
03:09et en fait, les gens qui vous interpellent seront peut-être mis en garde à vue.
03:13Donc, c'est un peu cette défiance.
03:14Pour vous, on est allé trop vite ?
03:15Le parquet, la police nationale ?
03:17Je pense qu'on est allé trop vite.
03:18Et si le message envoyé à la jeunesse de Perpignan, c'était personne n'est au-dessus des lois ?
03:22Complètement, je suis tout à fait d'accord avec vous.
03:24Si l'enquête prouve que les agents, effectivement, ont fait des agressions,
03:27dans ce cas-là, il y a des procédures qui seront mises en place.
03:30Mais ce n'est pas le cas actuellement.
03:31Et la présomption d'innocence, elle quand même pèse.
03:34Que savez-vous, justement, de ces conditions, de cette interpellation de ce jeune homme ?
03:38Je n'ai pas forcément les détails de l'interpellation.
03:41J'ai été interpellé, moi, par mon délégué à Libélia, comme je le disais,
03:45notre délégué de force ouvrière, puisque nous sommes majoritaires,
03:49si vous voulez, sur la police municipale et sur la ville de Perpignan.
03:51Donc, effectivement, j'ai eu une levée de bouclier de beaucoup d'agents de l'APM.
03:55Donc, ça s'est fait un peu dans la précipitation avec certains éléments.
03:58Comme je vous disais, à mon sens, plus de l'injustifier,
04:01c'est une procédure disproportionnée qu'il fallait lire.
04:06Voilà, c'est tout ce que je pouvais vous dire.
04:08Les brebis galeuses, ça n'existe pas dans la police municipale ?
04:11Je ne sais pas. C'est une molle question.
04:14Je ne sais pas, mais je pense que c'est dans toute la société, peut-être.
04:17Pas forcément la police municipale.
04:18Ça peut être dans tout corps de métier, même chez les journalistes.
04:21Évidemment que ça peut arriver aussi chez les journalistes.
04:22Je vous pose la question parce qu'il y a un policier municipal aussi qui a été condamné l'été dernier.
04:26Six mois de prison avec sursis pour deux interpellations violentes.
04:30C'était déjà quartier Saint-Mathieu.
04:32Je pense qu'il faut prendre le contexte dans la globalité.
04:35C'est un métier qui n'est pas facile, évidemment.
04:37Bien sûr qu'il faut se maîtriser, il n'y a pas de soucis.
04:39Mais je pense qu'il faut prendre l'interpellation du début jusqu'à la fin,
04:43suivre un peu le cheminement de cette interpellation et voir l'aboutissement.
04:46Effectivement, peut-être que les gestes étaient déplacés,
04:48mais c'est un peu compliqué à analyser sur le point.
04:50Il est 7h50, vous écoutez ici Roussillon.
04:52On parle de ces quatre policiers municipaux placés en garde à vue,
04:56soupçonnés d'agressions sexuelles.
04:58Stéphane Marosellis, secrétaire général syndicat Force Ouvrière des Pyrénées-Orientales,
05:02des territoriaux de la mairie de Perpignan précisément.
05:06Ces quatre policiers mis en cause lors de l'interpellation de mardi de ce jeune homme de 23 ans,
05:11il portait une caméra piéton.
05:12Tous avaient une caméra piéton.
05:14C'est ces petits boîtiers qu'on installe sur les torses des policiers.
05:17Est-ce que vous savez si les images de ces caméras ont pu être visionnées ?
05:21Je pense qu'elles l'ont été et j'ai entendu dans votre communiqué qu'elles l'avaient été.
05:24Juste avant de rentrer dans le studio.
05:27Effectivement, c'est un dispositif qui permet de sécuriser les démarches des policiers municipaux
05:31contre les incivilités.
05:32C'est une très bonne chose.
05:33Ça permet de pouvoir appuyer la parole du policier municipal
05:38qui dit s'être fait agresser ou avoir subi des insultes.
05:41Aujourd'hui, tous les policiers municipaux en sont équipés ?
05:44De la ville de Perpignan, oui.
05:46La ville de Perpignan a mis en place des dispositifs de sécurité.
05:50C'est une police municipale qui est très bien équipée, il faut le reconnaître.
05:53Effectivement, l'une des mieux équipées de France.
05:55C'est ce que dit souvent la mairie de Perpignan.
05:57Vous êtes d'accord avec ce constat ?
06:00Ces caméras piétons qui sont là pour filmer les interpellations
06:03qui vont d'ailleurs être étendues aux contrôleurs de la SNCF.
06:07Ça a été voté par les députés pas plus tard qu'en début de semaine.
06:11Ces policiers relâchés hier soir, est-ce que ça veut dire qu'ils sont totalement mis hors de cause à votre connaissance ?
06:15Non, à ma connaissance, non.
06:17Je pense que l'enquête va se poursuivre.
06:18Je n'ai pas d'éléments complémentaires là-dessus.
06:21Moi, l'intérêt, c'était de pouvoir faire lever cette garde à vue
06:24au-delà de cette expérience qui est très compliquée pour un policier municipal.
06:32Derrière, parce qu'il y a les familles, il y a plein de choses qui vont entrer en jeu.
06:35Il va falloir expliquer à ses enfants pourquoi on n'est pas rentrés et autres.
06:37C'était au-delà de ça.
06:39Je n'ai pas la prétention de dire que notre communiqué a pu faire réagir,
06:42mais en tout cas, il y a participé.
06:44Philippe Rouch, le directeur de la police municipale, explique que justement,
06:47à l'inverse, les policiers sont maintenant très connus,
06:49des dealers et des trafiquants de drogue,
06:52et que ces trafiquants peuvent aussi mettre en cause des policiers avec de fausses accusations.
06:57C'est quelque chose qui pourrait devenir commun selon vous ?
07:01C'est un risque ? En tout cas, c'est un danger ?
07:03C'est possible.
07:04Je ne connais pas particulièrement l'organisation interne de la police municipale,
07:09du moins le maillage de terrain.
07:10Mais bon, à mon sens, il y a peut-être des rotations du secteur à faire,
07:14comme on le fait dans d'autres secteurs,
07:16par exemple à la propreté de Perpignan,
07:17où au final, derrière moi, quatre agents de la propreté se sont fait menacer par un individu.
07:23Récemment ?
07:24Récemment, il y a une semaine.
07:26Ils ont été menacés par un individu sur place.
07:30On a dû les sortir du dispositif.
07:33Qu'est-ce qu'il va se passer ?
07:34On fera peut-être des rotations du secteur,
07:36puisque derrière, il y a des menaces.
07:38Les agents ne sont peut-être pas en sécurité.
07:40Est-ce qu'il y aura des patrouilles de policiers municipaux aujourd'hui à Perpignan ?
07:43Hier soir, pendant la garde à vue des quatre agents en question,
07:46vous disiez qu'en guise de solidarité,
07:48il ne fallait plus qu'un seul agent aille sur le terrain.
07:50Maintenant que les gardes à vue sont levés,
07:51est-ce que les patrouilles vont reprendre ?
07:53Personnellement, le syndicat fours-sur-mer lève cette demande
07:56de rester sur le site de la police municipale.
07:59J'ai cru comprendre que M. Rouche allait certainement aussi
08:04revenir sur son appel de faire rentrer la police.
08:08Je ne peux pas m'avancer, mais je pense...
08:10Vous le demandez en tout cas ?
08:11En tout cas, je demande oui à ce que les policiers municipaux reviennent sur le terrain aujourd'hui.
08:14Stéphane Maroselli, vous êtes le secrétaire général du syndicat force ouvrière
08:17pour les territoriaux à la mairie de Perpignan.
08:19Vous étiez l'invité d'ici Roussillon ce vendredi matin.
08:22Bonne journée à vous.
08:23Merci, bonne journée, au revoir.
08:307h54, parlons météo avec vos messages WhatsApp
08:33au 04 68 35 5000.
08:35Jacqueline est là, qui a né avec 10 degrés ce matin.
08:38Et un ciel quand même assez nuageux pour l'instant.
08:40Il y a la photo de Jacqueline que nous découvrons à l'instant.
08:43Merci beaucoup.
08:44Et puis des photos aussi, il y en a sur notre page Facebook.
08:47Des messages météo également.
08:48Ici Roussillon, c'est tout simplement le nom de cette page Facebook.
08:51Avec Patrick à Saint-Cyprien et 11 degrés face à la mer sur son balcon.
08:55On est à Canet avec poule, 10 degrés.
08:57Vous voyez que c'est un petit peu différent selon les destinations.
08:59Et François qui est à Cahiers avec 7 ce matin.
09:04La musique, c'est M, qui de nous deux ?
09:10M.
09:11M.
09:12M.
09:13M.
09:14M.
09:15M.
09:16M.
09:17M.
09:18M.
09:19M.
09:20M.
09:21M.
09:22M.
09:23M.
09:24M.
09:25M.
09:26M.
09:27M.
09:28M.
09:29M.
09:30M.
09:31M.
09:32M.
09:33M.
09:34M.
09:35M.
09:36M.
09:37M.
09:38M.
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09:40M.
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09:42M.