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00:00J'aimerais qu'on parle de Grenoble, c'était l'objet du sommaire que j'ai fait tout à l'heure,
00:03puisqu'il y a eu une attaque à la Grenade.
00:05Ça, vraiment, je crois que ça faisait long de pas...
00:08De mémoire de policier, peut-être que vous en aviez vu en France ?
00:10Franchement, il me semble pas.
00:12Vraiment. Donc une attaque à la Grenade dans un bar de Grenoble,
00:16avec un bilan extrêmement lourd, le plan blanc déclenché.
00:19On fait le point avec Juliette Sadat et on partira sur place rejoindre nos envoyés spéciaux.
00:23Au lendemain des faits, l'incompréhension subsiste à Grenoble.
00:27Hier, vers 20h, une grenade a explosé dans un bar de l'un des quartiers sensibles de la ville.
00:32Ce matin, Yannick Nedeur s'est rendu au centre hospitalier de Grenoble.
00:36Le ministre de la Santé a apporté son soutien aux victimes et au personnel médical.
00:40On parle de 15 blessés, avec 6 qui étaient en urgence absolue.
00:463 blessés ont été opérés cette nuit, et parmi ces 3 blessés,
00:53au moins 2 sont encore, avec un pronostic vital, engagés au moment où je vous en parle.
00:58Et un blessé sera opéré ce matin, du fait de la violence de cette agression.
01:04A ce stade, plusieurs pistes sont étudiées par les enquêteurs.
01:08Celle d'un règlement de compte lié au narcotrafic,
01:10mais aussi celle d'un différent autour de la vente illégale de tabac.
01:14En janvier dernier, 7 établissements et 4 autres bars associatifs
01:18avaient été contrôlés par la police et les douanes.
01:2025 kilos de cigarettes de contrebande avaient été saisis.
01:23Pour autant, malgré ces informations, le procureur adjoint de la République de Grenoble
01:28préfère rester prudent.
01:30Pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée.
01:32On peut exclure l'attentat purement terroriste,
01:36puisqu'il n'y a rien qui nous permet de penser que c'est lié à du terrorisme.
01:40L'auteur des faits est toujours en fuite.
01:42Aucune interpellation n'a été effectuée pour le moment.
01:45Voilà pour ce sujet de Michael Dos Santos.
01:47Juliette Sadat, vous vous trouvez sur place avec Sacha Robin,
01:50juste devant le bar qui a été attaqué.
01:52Vous avez pu vous entretenir avec des riverains.
01:54Les grenoblois sont évidemment encore sous le choc.
02:00Oui, le calme est revenu dans ce quartier sensible du sud de Grenoble.
02:04L'attaque d'hier soir était encore dans toutes les bouches.
02:07Aujourd'hui, les riverains ont défilé devant ce bar.
02:11Enfin, ceux qui l'en restent.
02:13Ils ont constaté les importants dégâts.
02:16Une vitrine explosée.
02:18Des débris de verre qui jonchent le sol.
02:21Il y a des affiches qui ont été collées,
02:25indiquant aux riverains qu'une cellule d'écoute sera mise en place.
02:29Une aide psychologique pour des témoins éventuels.
02:33Car ce qu'il s'est passé hier soir, c'est du jamais vu.
02:36Les habitants du quartier se disent choqués par le degré de violence de cette attaque.
02:43On parle d'une grenade.
02:45Même si certains habitants reconnaissent que la situation de ce quartier s'est dégradée.
02:50Que depuis des années, il y a du trafic, il y a de la violence.
02:54Cette attaque a eu lieu dans un quartier d'habitation, où je vous le dis,
02:57où résident des familles qui nous ont confié leur peur, leur ras-le-bol,
03:02après cette explosion, à la grenade.
03:05Et ce, en pleine semaine.
03:07Juliette, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, est attendu demain sur place.
03:12Oui, effectivement, c'est un hasard du calendrier.
03:15Bruno Retailleau est attendu demain à Grenoble,
03:18pour justement évoquer les questions de sécurité du quotidien dans cette ville sensible.
03:24Pas d'informations sur un éventuel déplacement du ministre de l'Intérieur,
03:27ici, sur les lieux de cette attaque.
03:29Mais les événements d'hier soir seront sans nul doute placés au cœur des discussions
03:34avec les élus locaux, notamment avec Éric Piolle, le maire écologiste de Grenoble.
03:38Merci, Juliette Sadat et Sacha Robin.
03:41Grégory Juron, on apprend cette attaque à la grenade...
03:44À la grenade !
03:46En fait, on est tellement habitués à la violence,
03:48que maintenant, ça prend des proportions absolument hallucinantes.
03:51L'homme était cagoulé et armé d'un fusil d'assaut.
03:55Ce sont des scènes de guerre, là.
03:56Clairement. Après, il y a énormément de réseaux criminels
04:00qui amènent à avoir ce genre de matériel.
04:02On est d'accord.
04:03Malheureusement, c'est soit en effet terroriste, soit en effet le narcotrafic.
04:07Vu que le procureur adjoint semble écarter la piste terroriste,
04:10il nous reste le narcotrafic.
04:12Donc, ça sera évidemment à suivre.
04:14Je souhaite surtout bon courage à mes collègues enquêteurs
04:16pour essayer de remonter cette piste-là.
04:18Je ne suis pas sûr qu'ils puissent s'appuyer sur la petite centaine de caméras vidéo
04:23pour essayer de suivre à la trace l'individu extrêmement dangereux
04:29qui a fui, premièrement.
04:34Donc, il va falloir faire jouer tous les talents des enquêteurs
04:37avec les tontons, le terrain, les techniques d'enquête
04:41pour essayer de très rapidement retrouver cet individu.
04:44Mais bon, Grenoble qui continue, malheureusement.
04:47Ça a toujours été une ville gangrénée par la criminalité organisée.
04:50Le quai des 100 pizzas avec la mafia italienne, c'est connu, très connu.
04:54Et ça a toujours été très ancré.
04:56Là, pour le coup, on est aussi, malheureusement,
04:59avec une ville qui a sombré réellement par le narcotrafic,
05:03avec des fours, des points de deal qui génèrent 80 000 euros par jour.
05:08Des points de deal où on fait des journées de la femme
05:11où pour 50 euros achetés, on offre 30 euros de cam.
05:14Enfin, on en est là.
05:16Et surtout, pour le coup, des policiers qui sont assez démunis en surface
05:21parce qu'ils sont extrêmement bien organisés.
05:24Et puis, ils font ça en toute impunité.
05:27Dans votre édito, Laurence, vous parliez des administrés d'Éric Piolle
05:32qui s'en souviendront sûrement.
05:34Lui ne sera plus candidat, comme vous le savez,
05:36à un nouveau mandat aux prochaines municipales à Grenoble.
05:39Et je note que cette circonscription,
05:41qui a été soumise à une législative partielle très récemment,
05:44a vu la France insoumise perdre la circonscription au profit des macronistes.
05:49Donc peut-être qu'il y a un réveil de ce côté-là.
05:51Ensuite, sur la vidéosurveillance,
05:53on a vu comme ça pouvait être déterminant
05:55dans le meurtre de la toute petite Louise.
05:57Et la vidéosurveillance a participé à confondre son meurtrier.
06:01Je rappelle que M. Piolle disait
06:02qu'il n'en voulait pas, la vidéosurveillance.
06:04Et celle que mon prédécesseur Alain Carignan a installée,
06:07je peux les démonter et les offrir à Christian Lestrosy
06:09pour sa ville de Nice, puisqu'il veut en mettre partout.
06:11Et récemment, il y a un agent municipal de la ville de Grenoble
06:15qui a été tué.
06:17Et le fait de ne pas avoir de vidéosurveillance suffisamment déployée
06:20n'a pas permis d'aller vite et de résoudre rapidement ce qui s'était passé.
06:25Et enfin, vous l'avez aussi, Laurence, rappelé dans votre édito,
06:27les propos du maire de Grenoble
06:29qui tombe le matin de cette attaque à la grenade,
06:32où il dit à Libération, les fusillades, je m'en fous, il y en a partout.
06:36Il ne dit pas que je m'en fous des fusillades,
06:38il dit que je m'en fous de ceux qui m'attaquent sur mon bilan sécuritaire.
06:41Parce qu'il y en a partout ?
06:43Il dit quand il ne reste que des attaques sur la sécurité et la propreté,
06:48ça veut dire qu'on a gagné quelques batailles.
06:50C'est ça que ça veut dire.
06:52C'est incroyable de dire ça, surtout le matin même.
06:56Alors que le procureur de Grenoble,
06:58et on verra bien si l'enquête établie que ça a un lien ou pas,
07:01mais le procureur de la ville de Grenoble
07:03expliquait quand même qu'on était face à un phénomène
07:05d'implantation de véritables mafias.
07:07C'est-à-dire qu'en France, il n'y a très peu de phénomènes mafieux
07:10comme ce que l'Italie, par exemple, a pu connaître.
07:13Mais de phénomènes de mafias,
07:14c'est que les entreprises ne peuvent plus travailler
07:16ou un certain nombre de commerces ne peuvent plus travailler
07:18sans être rackettés.
07:19Comment M. Piolle peut-il considérer qu'il a un bon bilan ?
07:22Et en disant qu'il s'en fout finalement que dans sa ville,
07:25si on veut avoir un restaurant, si on veut avoir une boutique,
07:27on est obligé de payer une mafia.
07:29Sérieusement, comment est-il possible
07:31qu'il considère qu'il a un bon bilan
07:33et qu'il se fiche éperdument ?
07:35Il attend une discussion franche avec Bruno Rotailleau
07:37qui doit venir demain,
07:38malgré les échanges tendus entre les deux hommes.
07:41Là où il est quand même sacrément gonflé,
07:43sa ville est devenue Chicago,
07:45alors que c'était lui qui était maire.
07:47C'est une des villes les plus dangereuses de France
07:49dans les classements annuels.
07:50Et aujourd'hui, ce qu'il réclame,
07:52c'est plus d'effectifs de police nationale.
07:54Alors on a quand même envie de le dire.
07:56Écoutez M. Piolle, il suffit déjà
07:58de commencer par armer la police municipale.
08:00Vous pouvez commencer par mettre
08:02des caméras de vidéosurveillance.
08:03Puis c'est vrai que quand on se plonge
08:05dans les chiffres de Grenoble,
08:07plus 72% de l'augmentation en une année
08:09pour le trafic de stupéfiants,
08:11plus 12,6% de violences sexuelles,
08:13homicides, plus 33%.
08:15Enfin, son bilan parle pour lui-même.
08:18Après quand on regarde le détail
08:20de ce qui s'est passé,
08:21ce bar est connu de la police
08:23comme étant un lieu de contrebande
08:24de cigarettes et de produits stupéfiants.
08:26Donc il y a fort à parier que c'est
08:28un règlement de comptes.
08:30Ensuite, l'enquête expliquera un peu.
08:32J'espère que l'enquête permettra.
08:34On lance des grenades d'égoutillage dans les bars, Catherine.
08:36On est à un niveau...
08:38Et ça passe.
08:40Ce que je trouve extraordinaire,
08:42il y a ce soir la télévision,
08:44qui fait une enquête sur la drogue.
08:46Et parce que, justement,
08:48le maire de Grenoble avait dit
08:50ce qui serait plus intéressant,
08:52c'est d'aller voir si les parlementaires
08:54ne sont pas eux-mêmes drogués.
08:56Et elle est arrivée à l'Assemblée
08:58avec des tests,
09:00suivant les députés,
09:02pour leur dire, vous savez,
09:04ces habitudes un peu policières.
09:06Certains ont été assez complaisants avec elle
09:08et d'autres assez choqués.
09:10Et Mme Braune-Pivet lui a fait dire
09:12que ce n'était pas un lieu d'enquête
09:14de cirque.
09:16Mais enfin, choisir,
09:18prendre les conseils de quelqu'un
09:20qui a ce bilan en sécurité
09:22pour elle-même,
09:24ramener une opération ce soir
09:26sur la drogue,
09:28c'est quand même...
09:30Et en plus, M. Piolle, quelle conclusion en tire-t-il ?
09:32Quand bien même on ferait des tests,
09:34pour le cas où il n'y a aucun doute,
09:36il y a un député de la France Insoumise,
09:38qui est toujours député, qui témoigne d'ailleurs,
09:40je crois, dans l'émission,
09:42de sa mère.
09:44Pour faire l'œil de sa mère, il fallait quand même oser.
09:46Mais en plus, quelle conclusion
09:48en tire M. Piolle ?
09:50Puisque oui, il y a un député,
09:52chacun sait qu'il a été défoncé, il est toujours député.
09:54Je vais juste passer la parole à Grégory Jorot.
09:56Edoui Boyard, qui dit qu'il a...
09:58Je vous vois absolument navré,
10:00Grégory Jorot. Vous êtes policier, vous dites
10:02mais vraiment, on marche sur la tête dans ce pays.
10:04Oui, oui, c'est des scènes
10:06quand même hallucinantes.
10:08Je ne veux pas faire de mauvais mots, mais je pense que des fois,
10:10oui, que des tests
10:12pour la drogue, pour le coup,
10:14même malheureusement, à l'Assemblée nationale
10:16aujourd'hui, c'est un peu le sujet.
10:18Et oui, c'est un spectacle assez
10:20catastrophique d'élitement
10:22de nos élites, parce que logiquement,
10:24ils sont censés donner la voix, prendre les lois
10:26et quand on voit comment ça se passe,
10:28je reste policier, syndicaliste,
10:30mais aussi citoyen et souvent,
10:32je ne suis pas très rassuré sur l'avenir,
10:34pour tout vous dire.
10:36Non, non, parce que l'anti-parlementarisme,
10:38en ce moment, quand on voit ce qui se passe
10:40dans l'hémicycle, avec ce bruit, cette fureur
10:42qui vient d'ailleurs beaucoup des LFI,
10:44non, mais rajouter, aller faire des tests
10:46Mme Élise Lucet, pour montrer en plus
10:48que c'est une bande de drogués,
10:50je trouve qu'elle ajoute à l'anti-parlementarisme
10:52et que franchement,
10:54je trouve que c'est, quelqu'un l'a
10:56pleinée là, mais enfin, je le dis, on est entre
10:58nous, je ne le dirai pas à la télévision.
11:00Mais jamais, mais enfin, voilà, elle a
11:02une façon brutale de faire
11:04ces enquêtes.
11:06C'est ça.
11:08Il est l'exemple
11:10parfait de ce qu'est
11:12l'extrême-gauche et du projet
11:14idéologique qu'elle porte, c'est-à-dire l'anomie,
11:16l'absence de règles,
11:18l'absence de structures, l'absence de repères.
11:20Il y a quelques jours, Gauthier le rappelait,
11:22vous aviez rappelé
11:24l'histoire des caméras, mais il avait également
11:26refusé d'armer ses policiers municipaux.
11:28Et il y a quelques jours, il a carrément dit
11:30il faudrait un MOTUS au Pérendie
11:32pour essayer de discuter.
11:34MOTUS Vivendi.
11:36Il n'a pas échappé à l'Inca Réunion.
11:38Il avait financé une association
11:40dont une pièce de théâtre devait
11:42se jouer les copains d'en bas pour
11:44montrer comment la mixité sociale s'organise
11:46avec les dealers,
11:48donc il n'y a absolument rien de surprenant
11:50dans les réactions de M. Piolle.
11:52Et il veut un référendum sur
11:54la légalisation du cannabis.
11:56C'est un pourfendeur de l'islamisme puisqu'il soutient
11:58les femmes en burkini dans les piscines de Grenoble.
12:00Alors, Gauthier, le mot de la fin.
12:02Vivendi, oui, c'est vrai que celui qui sort
12:04de chez lui sans saluer le dealer en bas de chez lui
12:06qui terrorise tout son niveau n'est pas quelqu'un de
12:08sympathique. Il faut demander à son dealer s'il a passé
12:10une bonne nuit, pourquoi pas lui offrir un petit café
12:12ou un sandwich, l'inviter à monter.
12:14Eric Cuelles pourrait les recevoir chez lui tant qu'il y est.
12:16Et puis simplement sur Louis Boyard,
12:18récemment, je rappelle que Louis Boyard a dit
12:20juste après sa défaite à Villeneuve-Saint-Georges
12:22que s'il avait été dealer, c'est parce qu'il n'avait pas
12:24le choix. Il n'avait pas eu le choix
12:26que de dealer parce qu'il manquait d'argent
12:28quand il était étudiant et que
12:30la seule façon de se faire de l'argent et de financer
12:32ses études, c'était d'être dealer. Et moi, je pense
12:34à tous les étudiants de France qui travaillent
12:36tout le matin ou tard le soir pour financer
12:38leurs études et qui sont
12:40absolument honnêtes, dans la restauration notamment,
12:42et qui n'ont jamais pensé
12:44à être dealer.
12:48Rappelons quand même M. Deloglu,
12:50le célèbre... Delogu, pardon, oui.
12:52Vous ne souffrez jamais, il n'y a pas de...
12:54Qui veut être maire de Marseille.
12:56Qui, lui, s'inquiète de ce que deviennent
12:58les trafiquants de drogue lorsqu'ils sortent de prison.
13:00Que vont-ils faire ? Qu'est-ce qu'elle est leur avis ?
13:02Et il suggère qu'ils pourraient vendre de la drogue
13:04mais avec l'accord de l'État.
13:06Ils seraient rémunérés parce qu'au fond, c'est la seule chose qu'ils savent faire.

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