Ce jeudi 13 février, les rues de Bruxelles se sont à nouveau teintées de vert, rouge et bleu ce jeudi à l’occasion d’une manifestation nationale organisée en front commun. Selon la police, environ 60.000 personnes étaient présentes dans les rues de Bruxelles. Voici quelques unes de leurs revendications.
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00:00Je vais faire comment ? 67 ans, debout, à faire des rondes de plusieurs heures, je vais faire comment ? Avec des béquilles !
00:18Je suis militaire, je m'appelle William et je suis là pour revendiquer que les mesures que le gouvernement prend sont complètement sans concertation
00:26et complètement rien à voir avec la réalité du boulot de militaire. On ne peut pas considérer qu'on continue à travailler jusqu'à 67 ans.
00:34Déjà en tant que militaire, ce n'est pas réalisable. Mais en plus, à la fin, en perdant carrément 500 euros par mois, dans mon cas, il y a des gens qui en perdent encore beaucoup plus.
00:43Être militaire plus loin que 56 ans, ce n'est pas envisageable. Si on veut rester opérationnel, si on veut continuer à pouvoir fournir le service qu'on fournit,
00:51que ce soit en Belgique ou à l'étranger, au-delà de 56 ans, je ne comprends pas comment on peut envisager ça.
00:57Mais s'il y a encore des attentats, quand j'aurai 62 ans et que je serai encore à l'armée, j'aimerais bien qu'on me voit dans les rues,
01:04en train de faire le travail et de courir après tous les petits connards qui foutent la merde.
01:08Je travaille pour l'ONG Le Monde Selon les Femmes. On est ici parce que ça nous semble vraiment essentiel d'être là, à la fois pour le secteur des ONG
01:16et à la fois aussi pour les femmes et le féminisme, parce que le gouvernement Arizona, clairement, toutes les mesures qui sont mises en place
01:24ont vraiment pénalisé les femmes de façon massive. Et par ailleurs, le secteur des ONG aussi, même si les mesures et ce qui est dans la note n'est pas encore hyper clair,
01:32il y a quand même beaucoup de choses qui laissent présager des choses pas faciles pour notre secteur.
01:36Et donc, ça nous semble essentiel d'être là avec nos deux grandes casquettes.
01:40La question d'avoir une carrière complète pour les femmes, c'est extrêmement compliqué. Sur des questions de chômage aussi, je pense que les femmes vont clairement aussi être pénalisées.
01:50Je travaille dans le secteur de la sécurité. Oui, on a peur. On a peur pour beaucoup de choses.
01:56J'ai 55 ans. J'ai regardé effectivement, il y a une semaine, mon premier jour pour la pré-pension, c'était 63 ans.
02:05Donc, j'avais le droit de partir vers ma pension en perdant à peu près 100 euros par mois.
02:11Là, maintenant, M. De Wever et ses petits amis, c'est 67 points bas. Ce qu'ils proposent n'est pas acceptable.
02:20Je suis institutrice maternelle depuis 37 ans. J'ai 25 élèves en classe. Quand il y a des enseignants malades, on n'est pas remplacé.
02:28Donc, je suis là pour ça. Je suis bientôt pensionnée. Je suis pour ma première pension aussi, pour la pension de mes enfants, pour la pension de mes petits-enfants aussi.
02:35Toutes les réformes qui se sont adoptées et qui nous sont imposées sont vraiment trop lourdes.
02:40Alors, on voudrait faire du pédagogique et on n'a plus le temps parce qu'on fait plutôt des paperasses qu'autre chose.
02:45Mais ça, c'est vraiment très pénible. Et pour l'instant, on a besoin d'enseignants sur place, maintenant.
02:50Je suis accueillant et assistant social en maison médicale. Et je suis là aujourd'hui parce que les mesures du gouvernement, ça va aussi impacter le secteur de la santé.
02:59On n'en parle pas beaucoup, mais il va y avoir une économie de 500 millions d'euros dans la santé.
03:04Et donc, nous, on est inquiets par rapport à la profession. Dans tout le secteur des soins de santé, la pression qui va être mise, aussi les conséquences des mesures sur les travailleurs.
03:15Ça va retomber sur nous, forcément, sur les médecins généralistes, les maisons médicales.
03:20On a besoin d'investir dans les soins de santé. On a besoin de plus de personnel et pas des économies parce que ce n'est pas tenable pour la profession de continuer comme ça.
03:28Alors, je suis directrice générale de la Ligue des familles. La Ligue des familles, c'est une association qui défend les droits et les intérêts des parents.
03:34On est là aujourd'hui parce que les mesures du gouvernement Arizona vont mettre encore plus en difficulté les parents.
03:39Que les parents travaillent, qu'ils soient au chômage, qu'ils soient malades, qu'ils soient dans des trajectoires de migration.
03:43En fait, les parents vont être vraiment en difficulté financière et aussi en termes de conciliation des temps pour garder leurs enfants.
03:50On a la question des congés familiaux qui sont regroupés dans un sac à dos où on n'a aucune garantie en termes de maintien de la durée,
03:57de maintien de la rémunération pour les congés qui existent encore actuellement, comme le congé de maternité, congé de paternité, congé parental.
04:04Par rapport aux femmes, de manière plus précise, on se retrouve premièrement avec une méconsidération complète de la question des familles monoparentales
04:11qui sont en général 85% des femmes à la tête de ces ménages.
04:15On se retrouve avec des mesures par rapport aux pensions qui vont pénaliser les femmes qui ont dû interrompre leur carrière pour s'occuper de leurs enfants.
04:22Et donc, on est vraiment dans une méconsidération complète des femmes qui se sont occupées des enfants pendant toute leur vie.
04:29Voilà, parce que c'était la manière de faire à l'époque. Et là, on enlève tout à fait cette pension et donc ça les pénalise financièrement.
04:36Je travaille à l'ILO qui est une organisation qui travaille avec les personnes sans-abri à Bruxelles et en Wallonie.
04:41Et on est aujourd'hui parce qu'on est très inquiets sur ce que réserve l'accord de gouvernement concernant les personnes les plus précaires et les plus pauvres.
04:50Et en premier lieu, évidemment, notre public à nous qui sont les personnes sans-abri, la réduction du chômage, la réduction des allocations sociales,
04:57la limitation aussi de qui peut les recevoir. Mais en fait, ça va provoquer plus de pauvreté et donc plus de personnes en rue.
05:02Donc aujourd'hui, nous, on manifeste parce qu'on est très inquiets.
05:04Il faut un vrai plan justement de lutte contre la pauvreté et c'est ce qui manque largement dans ce d'accord de gouvernement.
05:10Et donc, ne pas appauvrir la population parce qu'appauvrir la population, ça contribue à créer encore plus de précarité, plus de sans-abris, etc.
05:18Et donc, c'est ça qu'il faut revoir dans cet accord, c'est qu'il n'est pas fait pour éviter la pauvreté.
05:22C'est pas ça qui est à la base du bazar. Et donc, forcément, les conséquences, elles sont terribles.