Mathias Leboeuf, journaliste et docteur en philosophie, revient sur le profil d’Owen L., meurtrier de la jeune Louise : «Il y a un effondrement de l’autorité parentale dans les familles».
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00:00— À l'aide, excusez-moi, ou alors vous n'êtes pas parent. Excusez-moi. — Je suis d'accord avec vous, mais si j'étais... — Merci, Laura Lebarre. Pardon. Je remercie Laura Lebarre.
00:08— Il y a beaucoup de parents. — Je suis d'accord avec vous, mais si j'étais Bruno Pomart, je dirais tout ça, c'est des mots. C'est-à-dire que...
00:13— Non, c'est pas des mots. Non, justement, je vous parle de faits. Quand je vous dis que vous n'êtes pas à l'aide, c'est des faits.
00:17— Parce que de la même façon que, comme le disait Bruno, il y a un continuum de sécurité, il y a un continuum éducatif et qu'il y a... Encore une fois...
00:25— Ça, c'est des mots. Continuum éducatif. Moi, je vous parle de faits que vous créez. Vous parlez de continuum éducatif.
00:30— Non, c'est pas des mots. Le même Bruno est d'accord avec moi. — Alors, Bruno, excusez-moi, c'est pas Dieu le Père.
00:34J'ai tout le respect que j'ai pour lui. — Jean-Marc, il a raison. Il a raison. Moi, je vais vous dire...
00:38— Je peux dire... Finir mon idée. C'est-à-dire qu'effectivement, il y a un effondrement de l'autorité parentale dans bien des familles.
00:45Non, mais on est d'accord là-dessus. Moi, je me vois pas à la face. Il y a des gens qui se sont dépassés, qui n'arrivent pas à éduquer leur enfant
00:52et qui se sont confrontés à des situations. Après, le problème... Ça, c'est une situation de fête. C'est une situation de terrain.
00:58Comment souhaitent-ils que les institutions, l'école, les services sociaux, la police ne corrigent... L'État ne corrige pas ça ?
01:09— Mais parce qu'on ne les appelle pas. Il va savoir l'État, une fois que la porte est fermée. Comment vous voulez que l'État
01:14sache ce qui se passe ? C'est pour ça que vous dites que c'est aux parents d'appeler à l'aide.
01:17— On est d'accord. Mais quand ils ne le font pas, il faut qu'il arrête ça. D'accord avec vous ?
01:21— Juste un mot, quand même. Pourquoi on parle d'ensauvagement de la société ? C'est parce que des gens deviennent des sauvages.
01:25C'est-à-dire qu'on passe du statut d'homme, d'être humain, au statut animal. Qu'est-ce qui fait la différence ?
01:30Pourquoi on n'est pas des animaux comme les autres ? C'est d'abord parce qu'il y a l'éducation et qu'ensuite, il y a les lois.
01:34Et sur les deux, on a baissé les bras. L'éducation, il faut que par exemple les parents de mineurs qui commettent des crimes et des délits
01:41soient responsabilisés et que leurs allocations soient terminées. Vous me direz, dans ce cas-là, ça ne s'appliquait pas.
01:45— Mais ça ne servira à rien, Laurent. — Et deuxièmement, une justice beaucoup plus réactive.
01:52Dès qu'un gamin commet un crime, un délit, une peine courte sans délai.