Dans cette émission on va remonter le temps sur plus d'un million d'années grâce à de la glace extraite de l’Antarctique par des scientifiques grenoblois ; se projeter dans l'avenir avec la transformation de la station de Chamrousse en mode 4 saisons ; et faire une pause musicale pour découvrir les live de l'association café de nuit...
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00:00Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:31Bonjour à tous, bienvenue dans Si on parlait,
00:33l'émission qui vous donne la parole chaque jour pour savoir ce qui se passe près de chez nous.
00:38Et aujourd'hui, avec nos invités, on va remonter le temps sur plus d'un million d'années
00:42grâce à de la glace extraite de l'Antarctique,
00:46se projeter dans l'avenir avec la transformation de la station de Chamrousse en mode 4 saisons
00:51et faire une pause musicale pour découvrir les lives de l'association Café de Nuit.
00:57Et pour parler de ces sujets, j'ai à mes côtés Christopher Hardy,
01:00directeur de l'office du tourisme de Chamrousse. Bonjour.
01:03Bonjour Thibault.
01:04Bienvenue à Chamrousse Station Olympique qui se projette dans l'avenir en diversifiant son offre d'activités.
01:10À côté de Christopher, Léo Previtali. Bonjour Léo.
01:12Bonjour.
01:13Bienvenue créateur avec une bande de copains, on peut le dire,
01:17de live session pour mettre un coup de projecteur sur la scène grenobloise.
01:22On met un coup de projecteur aujourd'hui également sur des jeunes écoliers de CM1 et de CM2 de Bernins.
01:28Vous les avez entendu applaudir et ils ont eu la permission de leur maîtresse pour assister à cette émission.
01:32Donc voilà, ils vont nous accompagner dans ce sillon parlé.
01:36Et avant de réchauffer l'ambiance avec de la musique, on va partir au froid avec deux glaciologues grenoblois.
01:43Bonjour à tous les deux, Frédéric Parenin et Olivier Allémani.
01:46Bonjour.
01:47Vous avez participé à un projet de recherche international consistant à remonter le temps sur plus d'un million d'années.
01:53Alors vous travaillez tous les deux à Grenoble, à l'Institut des géosciences,
01:58qui est situé sur le campus universitaire des géosciences de l'environnement.
02:02Mais ce projet, Olivier, vous en emmenez un petit peu plus loin que les frontières iséroises.
02:07Légèrement, légèrement plus loin.
02:09Oui, on a récupéré cette glace en Antarctique, sur le plateau antarctique,
02:14sur un site qu'on appelle Little Domse, qui est à une cinquantaine de kilomètres de la station franco-italienne Concordia.
02:20Donc oui, un peu plus loin que l'Isère.
02:22Alors l'Antarctique, pour faire simple, c'est le pôle sud.
02:25Oui.
02:26Et c'est un continent assez hostile dans lequel les scientifiques ont créé, il y a déjà un petit bout de temps, une base scientifique.
02:34On la voit là, cette base franco-italienne, Concordia, au milieu de nulle part.
02:39On est dans un désert de glace là-bas.
02:41Oui, là, on est à peu près à 1000 kilomètres de la côte et à 1000 kilomètres de la première personne que vous pourrez rencontrer.
02:47Donc oui, on est assez isolé.
02:49Et je crois qu'on a commencé la construction de la station en 99 ou 98, quelque chose comme ça.
02:56Et la construction a pris quelque temps.
02:592005, quand on a eu le premier hivernage, je crois.
03:03Combien de scientifiques travaillent à cette station ?
03:06C'est variable.
03:07En été, on peut être entre 60 et 80.
03:10Ça va dépendre du taux d'occupation scientifique.
03:13Et puis en hiver, pendant la saison hivernale, où il y en a 14 ou 16 qui restent, isolés du monde pendant une dizaine de mois.
03:22C'est-à-dire que le dernier avion part de Concordia début février.
03:26Le premier, il retourne, je crois, début novembre ou fin octobre.
03:32Et donc entre début février et fin octobre, les 16 qui restent là-bas ne voient absolument personne.
03:38Ils sont obligés de vivre en autonomie, en autarcie ?
03:41Ils sont obligés de vivre entre eux sans pouvoir être évacués ou sans support quelconque depuis l'extérieur.
03:47Vous avez déjà vécu un hiver là-bas ?
03:49Ah non, non. Je ne sais pas. J'étais trop vieux.
03:53Quand j'ai commencé la glaciologie, je pense que j'étais déjà trop vieux pour faire ça.
03:57Juste pour préciser, l'été, là-bas, c'est moins 30 degrés.
04:00Et l'hiver, je crois qu'on est au-delà des moins 60 parfois.
04:02Je crois qu'ils ont eu un moins 79, quelque chose comme ça.
04:06C'est frais.
04:08C'est très frais.
04:09Cette station, Frédéric, elle n'a pas été choisie au hasard, l'emplacement en tout cas de cette base scientifique ?
04:16Non, elle a été choisie en fait…
04:18Quand on voit les photos, on a l'impression que c'est très plat.
04:20Mais en fait, il y a quand même des variations d'altitude.
04:23Et donc elle a été choisie à Dôme C.
04:25Donc il y a un dôme topographique quand on regarde des cartes satellites, par exemple.
04:31Donc elle a été placée au niveau du dôme.
04:34On le voit là, ce dôme sur ce schéma.
04:36Et en dessous de cette station, qui est finalement à plus de 3000 mètres d'altitude,
04:40il y a énormément de glace avant d'arriver sur la terre ferme, j'ai envie de dire.
04:44Voilà, il y a plusieurs kilomètres de glace.
04:46Alors en dessous de la station, il y en a à peu près 3270 mètres de glace.
04:51Et donc un peu plus de 3 kilomètres.
04:55Mais c'est variable en fait parce qu'il y a un continent sous-glacier évidemment.
04:58Et puis il y a des reliefs de ce continent sous-glacier.
05:02Donc au site de petit Dôme C, là où on est allé forer ces dernières saisons,
05:06il y a un petit peu moins de glace en fait.
05:08Il y a 2800 mètres de glace.
05:10Donc il y en a un petit peu moins qu'à la base Concordia.
05:13À quoi elle sert cette glace enfouie pour des scientifiques comme vous ?
05:18Alors cette glace, elle est très précieuse parce que c'est une archive des climats du passé en fait.
05:23Donc on peut reconstituer par exemple la température qu'il faisait en Antarctique
05:27quand la neige s'est déposée.
05:29Et puis on peut également, en fait cette glace elle emprisonne des petites bulles d'air.
05:32Et ces petites bulles d'air sont directement des échantillons des atmosphères passées.
05:36Donc on a juste à analyser, à extraire l'air de la glace, à l'analyser.
05:40Et on sait par exemple quelles étaient les concentrations en gaz à effet de serre comme le CO2 dans le passé.
05:45Alors la mise en place d'un forage dans un endroit aussi hostile que celui-là, Olivier, ça demande un petit peu de logistique.
05:53Alors on a vu la base, le forage dont on va parler, il se situe à quelques kilomètres de cette base permanente ?
06:00Oui, c'est à une quarantaine de kilomètres, 40-50 kilomètres.
06:04Et la préparation logistique de l'opération commence très tôt.
06:09La première saison où on a commencé à mettre en place la tente et puis le plancher, la tente de forage et le plancher,
06:15c'était en 2019-2020, juste avant le Covid.
06:21Mais on a commencé à préparer le matériel et à en expédier depuis l'Europe en 2016-2017.
06:28C'est-à-dire qu'on a commencé très en amont à concevoir les instruments de forage, à concevoir l'infrastructure dont on aura besoin.
06:35La faire parvenir d'abord en Australie, en Tasmanie, puis sur la côte, puis sur le plateau, puis du plateau vers la Little Domsée.
06:42Donc tout ça, c'est assez compliqué à organiser au niveau logistique, effectivement.
06:46On voit les images de la base de forage. Vous vivez là pendant plusieurs semaines. C'est un peu précaire comme situation ?
06:53Entre deux et trois mois.
06:54Deux et trois mois ?
06:55Plutôt deux mois. Ça va dépendre un peu du temps qu'on va mettre pour y arriver.
07:00Oui, c'est assez précaire, mais je ne dirais pas tant que ça.
07:04On a connu plus précaire sur d'autres opérations.
07:06Celle-ci, on a encore un endroit où manger chaud, à l'abri du vent.
07:12On a potentiellement une douche et des toilettes, ce qui n'est pas toujours le cas.
07:17Je dirais que c'est assez précaire, mais que ça pourrait être pire.
07:22Comment on fait techniquement pour aller sonder à plusieurs kilomètres sous les pieds une glace aussi ancienne ?
07:30On procède par passes successives.
07:32On a un instrument qu'on appelle un carottier qui est un long cylindre qui fait à peu près 15-16 mètres de long, avec une partie tournante à l'intérieur.
07:40La partie tournante, en tournant, va usiner de la glace.
07:43Cette glace va se loger dans un tube.
07:45On va tirer sur un câble, ramener l'ensemble à la surface, sortir nos 4 mètres de carotte.
07:49Là, c'était le cas, à peu près 4 mètres 50.
07:52Et puis derrière, on va retourner, redescendre l'engin de forage avec son câble et refaire 4 mètres 50 de carotte.
07:59Et puis ainsi de suite, jour après jour, semaine après semaine et mois après mois.
08:04Il y a un gros boulot technique, d'ingénierie, avant d'arriver à l'étude de cette glace.
08:09Il faut quand même concevoir ce système d'extraction.
08:13Oui, l'ensemble est conçu.
08:15C'est pour ça que je vous dis, on a commencé à peu près en 2016 à dessiner le carottier, à commencer à le fabriquer en fonction des moyens.
08:21On conçoit toujours nos engins de forage en fonction des moyens logistiques dont on va dépendre.
08:25Et tout est dimensionné en fonction des pièces les plus lourdes qui peuvent être transportées et des pièces les plus longues qui peuvent être transportées.
08:33Cette conception du camp et de l'ensemble de forage est faite en concertation avec les agences logistiques
08:40qui vont nous transporter aussi bien nous que les instruments qu'on va concevoir.
08:45Donc ça prend un peu de temps.
08:46Il y a 3-4 ans de conception, de préparation en amont avant d'envoyer les premières pièces.
08:52C'est à peu près 10 ans de travail quand on va dire qu'on va pour un forage jusqu'à 2800 mètres à peu près.
08:59Vous diriez que vous n'avez pas encore eu la chance ou la malchance, je ne sais pas, d'aller sur place ?
09:04Alors moi je suis allé en Antarctique mais pas à Little Domsay ni à Concordia.
09:07J'étais pour un autre projet de forage qui s'appelait Talos Dome, un projet franco-italien.
09:12Ça fait bientôt une vingtaine d'années en fait.
09:14Je ne suis pas retourné depuis parce que j'ai une vie de famille et c'est quand même assez compliqué à gérer.
09:20Mais peut-être dans les années à venir je retournerai.
09:24Comment on fait pour dater l'âge de la glace ?
09:26Est-ce que c'est comme pour les arbres, on compte le nombre d'anneaux et puis on est à peu près bon pour la glace ?
09:31On fait comment pour être sûr qu'on ressort des glaces de 100, 200, 500, 800 000 années ?
09:37Alors dans certains sites où il y a un fort taux d'accumulation de neige, par exemple c'est le cas au Groenland,
09:42on arrive à avoir des couches annuelles, on voit des variations saisonnières.
09:46Mais là où on va forer au centre de l'Antarctique de l'Est, ce n'est pas possible parce qu'il tombe assez peu de neige.
09:52En fait il tombe l'équivalent de 2-3 centimètres de glace par an.
09:56Et puis en plus cette neige est rebrassée en surface par le vent, donc du coup on perd les variations saisonnières.
10:02Donc là, pour dater, on se compare à d'autres enregistrements connus.
10:09Alors là par exemple, le forage de Little Domsay, on s'est comparé au forage de Domsay à Concordia,
10:15qui a été fait il y a une quinzaine d'années, 15-20 ans.
10:19Donc on retrouve les mêmes variations, du coup on a pu jusqu'à 800 000 ans se recaler sur le forage Concordia.
10:25Et après on peut se recaler sur des carottes marines qui elles vont beaucoup plus loin dans le temps.
10:30Les carottes marines peuvent vraiment monter jusqu'à plusieurs millions, voire dizaines de millions d'années.
10:34Donc c'est comme ça qu'on fait.
10:36Et puis comment elles sont datées ces carottes marines ?
10:39C'est une méthode qu'on peut appliquer aux carottes de glace aussi.
10:41En fait on voit des variations dans les paramètres qu'on mesure dans la glace,
10:46qui sont corrélées aux variations des paramètres astronomiques de la Terre.
10:50Par exemple, l'orbite de la Terre, elle change au cours du temps,
10:52et ça a un impact sur la quantité d'énergie reçue par la Terre du Soleil.
10:57Donc ces variations orbitales, elles sont très bien connues par des calculs de mécanique.
11:03Et donc on peut se comparer aux variations orbitales et c'est comme ça qu'on arrive à dater ces enregistrements.
11:09Alors jusqu'à maintenant, la glace la plus ancienne qui a été extraite de l'Antarctique,
11:13elle était datée de 800 000 ans, c'est déjà très vieux, depuis le mois de janvier.
11:18Avec la collaboration notamment des chercheurs français,
11:22c'est une glace de plus d'un million d'années qui est sortie de ces carottes.
11:27Vous étiez sur place, Olivier, à ce moment-là ?
11:31Non, non, moi je n'étais pas sur place.
11:32Ils ont fait ça en janvier, moi j'étais là-bas la saison dernière.
11:35Mais j'ai suivi les aventures des collègues,
11:39puisqu'on a des échanges assez réguliers entre foreurs.
11:43Donc j'ai suivi leurs progressions.
11:46Elles sortent de ce petit bout de métal ?
11:49Elles sortent de ce tube, voilà.
11:51On sort des morceaux de glace qui font 4,50 m de ce tube,
11:54qui sont plutôt en bon état.
11:57Le carottier a plutôt bien fonctionné.
11:59Alors je dis ça, c'est un carottier allemand, donc je peux le dire, ce n'est pas par farfenterie.
12:03Mais ça a plutôt bien marché.
12:07Et non, je n'y étais pas, mais j'ai suivi leurs progressions spectaculaires cette année.
12:13On estime à 1,2 million d'années la glace, on la voit là, qui est sortie la plus profonde.
12:19On ne peut pas aller plus loin, Frédéric ?
12:23Alors, on s'est comparé aux enregistrements marins, comme je vous disais,
12:27et on a vu qu'on avait un enregistrement très comparable jusqu'à 1,2 million d'années.
12:33Donc on est assez confiant qu'effectivement, on a un enregistrement continu jusqu'à 1,2 million d'années.
12:38Mais 1,2 million d'années se trouve à 2500 m, à peu près,
12:42et le forage va jusqu'à 2800 m.
12:44Ça veut dire qu'il y a encore 300 m de glace qui est sans aucun doute plus vieille qu'1,2 million d'années,
12:49alors qui sera peut-être un petit peu mélangée,
12:52c'est-à-dire que l'enregistrement ne sera peut-être pas continu,
12:54il y aura peut-être des parties manquantes ou des parties à l'envers ou dupliquées.
12:59Donc on ne sait pas encore exactement,
13:01mais potentiellement, on pourra remonter très très loin dans le temps, effectivement.
13:04Là, sur ce site-là en particulier, Olivier, on est arrivé pratiquement au socle, à la terre.
13:09C'est bien l'impression que j'ai.
13:11En tout cas, la dernière carotte qui a été extraite semble indiquer qu'on a la fin de la glace
13:20et puis le début du rocher qu'on peut trouver sous la glace,
13:23que les collègues ont essayé de commencer à caroter cette année
13:27et qu'on pourra peut-être potentiellement essayer de caroter encore un peu l'année prochaine.
13:31Qu'est-ce qu'elles vont devenir, ces carottes de glace, Frédéric ?
13:35Ça va être un objet d'étude, j'imagine, dans les années qui viennent ?
13:38Oui, dans les mois et dans les années qui viennent, on va les étudier, ces carottes de glace.
13:42Alors là, en fait, en ce moment, elles sont sur un bateau italien, le Lora Bassi,
13:46dans des containers à moins 50.
13:49Donc elles vont revenir dans les semaines qui viennent jusqu'en Italie
13:54et puis après de l'Italie, elles vont remonter en camion,
13:58les containers vont remonter en camion jusqu'à Bramerhaven.
14:00Donc c'est à Bramerhaven qu'elles seront stockées en Allemagne.
14:03Donc là, il y aura un découpage en échantillons des carottes.
14:06On va tous s'y mettre ensemble, on va découper les carottes en échantillons.
14:09Puis les échantillons vont être dispatchés dans les différents labos européens pour être analysés.
14:15Alors, à quoi ça va servir ?
14:17Cette étude, c'est déjà beau de sortir de la glace d'un million d'années,
14:20mais à quoi ça peut servir pour notre quotidien ou notre avenir, par exemple ?
14:25Alors, vous avez peut-être entendu parler des cycles glaciaires interglaciaires, du Quaternaire.
14:29Donc, par exemple, il y a 20 000 ans, on était dans une période glaciaire.
14:32Il y avait des glaciers sur toutes les Alpes.
14:35Dans la vallée du Grésil-Volant.
14:36Voilà, exactement.
14:37Les glaciers allaient même jusqu'à Lyon puisqu'on a retrouvé des blocs de rochers
14:41qui ont été transportés par les glaciers jusqu'à Lyon.
14:43Il y avait aussi une très grosse calotte sur toute l'Amérique du Nord,
14:46enfin le nord de l'Amérique du Nord, donc le Canada, le nord des États-Unis.
14:49Il y avait aussi une calotte sur la Scandinavie, le nord de la Russie.
14:55Le niveau des mers était 120 mètres plus bas qu'à l'actuel.
14:58C'est pour vous donner une idée parce qu'il y avait toute cette quantité de glace
15:01qui était stockée sur des continents.
15:03Et donc, ces cycles glaciaires interglaciaires du dernier million d'années,
15:07ils ont une très grande amplitude.
15:09Et puis, ils ont aussi une période d'à peu près 100 000 ans,
15:12c'est-à-dire qu'ils se produisaient tous les 100 000 ans.
15:14Et en fait, quand on remonte au-delà de un million d'années,
15:17on a tous des cycles qui avaient une amplitude plus faible
15:20et puis qui avaient une période de seulement 40 000 ans.
15:23Donc, on voudrait aller il y a un million d'années pour comprendre ce qui s'est passé
15:26pour que ces grands cycles glaciaires apparaissent en fait.
15:29Est-ce que ça peut avoir des répercussions sur la compréhension
15:32de ce qui va se passer plus tard ?
15:34Parce que là, on est plutôt dans un schéma un peu différent.
15:36Les glaciers reculent et le niveau de la mer remonte.
15:38Oui, alors toute la problématique, c'est de comprendre quelle est l'influence,
15:41par exemple, du CO2 sur le climat.
15:44On pense que cette transition qu'on appelle la transition du myplystocène
15:47il y a un million d'années, elle a peut-être été produite
15:50par des variations de CO2, justement.
15:52Donc, on veut comprendre quel est le rôle du CO2 sur le climat.
15:55On ne peut pas faire d'expérience sur le climat.
15:57Donc, ces expériences, on les trouve dans le passé, en fait.
15:59Et j'ajoute aussi qu'actuellement, le CO2 est à un peu près à 425 ppm.
16:05C'est des parties par million.
16:07Au cours des 800 000 dernières années, pour vous donner un ordre de grandeur,
16:10il a varié entre 180 et 300 ppm.
16:12Et là, on est à 425 actuellement.
16:14Et quand on remonte sur plusieurs millions d'années,
16:16par exemple, il y a 3 millions d'années, on trouve des concentrations en CO2
16:19qui étaient comparables à ce qu'on a actuellement.
16:21Donc, ça pourrait être intéressant d'étudier quel était le climat
16:24avec des concentrations de CO2 comparables à l'actuel.
16:27Bon, vous avez un peu de boulot dans les mois et les années à venir.
16:31Les carottes vont arriver à Grenoble dans ce laps de temps
16:34ou vous irez en Allemagne les étudier ?
16:37Eh bien, on va aller en Allemagne les découper.
16:40Et puis après, effectivement, ça n'a pas encore été décidé.
16:43Ça va se décider dans les semaines qui viennent.
16:45Mais on espère qu'il y aura des échantillons à analyser
16:47qui vont revenir à Grenoble, effectivement.
16:49Est-ce que l'Antarctique a connu une période sans glace ?
16:52Enfin, le globe sans glace du tout dans l'histoire de notre Terre ?
16:57Alors, l'Antarctique n'était pas déglacé.
17:00Donc, la glaciation de l'Antarctique s'est produite
17:03il y a à peu près 34 millions d'années.
17:05Donc, potentiellement, on pourrait retrouver des glaces
17:10de plusieurs dizaines de millions d'années en Antarctique, effectivement.
17:14Olivier, prêt à repartir pour une autre expédition là-bas ?
17:19Oui, peut-être l'année prochaine ou dans deux ans.
17:22Les plannings ne sont pas encore complètement figés.
17:24Comment vous passez le temps quand vous travaillez
17:26dans des conditions de solitude aussi extrêmes ?
17:30On passe assez peu le temps, finalement.
17:32On travaille tous les jours.
17:34Et puis, le soir, on mange et on va se coucher.
17:37Donc, il y a assez peu de temps dédié au loisir
17:40parce que, de toute façon, il n'y a pas vraiment de possibilité de loisir.
17:43Même le ski ? Parce qu'il y a de la neige.
17:46C'est plat.
17:47C'est plat.
17:48Sur la piste, le ski de piste, ce n'est pas possible.
17:51Puis, le ski de fond à moins 30 degrés avec le vent,
17:53ce n'est peut-être pas idéal.
17:54La neige est particulière.
17:55Ça colle un petit peu quand même.
17:56Ce n'est pas la même chose que celle que vous trouvez ici.
18:00Il y a une activité peut-être qu'on aurait pu vous suggérer.
18:03C'est la plongée sous glace.
18:04Mais il n'y a pas besoin d'aller jusqu'au Pôle Sud pour la pratiquer.
18:07Vous allez voir.
18:16On est maintenant avec Christophe Ardi,
18:18le directeur de la station de Chamrousse,
18:20de l'Office du tourisme.
18:21Et la plongée sous glace,
18:22c'est une des activités qu'on peut pratiquer à Chamrousse.
18:24Il n'y a pas besoin d'aller en Antarctique pour ça.
18:26Carrément.
18:27En plus, c'est assez rare en France.
18:28Il doit y avoir trois sites pour en faire.
18:31Et on a le site le plus naturel.
18:33Parce que pour les coups, c'est sur les lacs Robert là-haut.
18:36Et c'est chouette.
18:37Ils ont doublé ça avec du bivouac.
18:39Maintenant, on peut dormir la nuit.
18:41Donc, ils font plonger la nuit.
18:43C'est des sensations de lumière qui sont assez incroyables.
18:46On voit un peu le site.
18:48Est-ce que le directeur de l'Office du tourisme a testé l'activité ?
18:50Non.
18:51Sa responsable comme, oui.
18:53D'ailleurs, elle y avait laissé…
18:54Ce n'est pas ma question.
18:55Le directeur, non.
18:56Mais regarde la lumière.
18:57Elle y avait laissé un gore à l'intérieur.
18:58Alors, c'est des sensations incroyables.
19:00On n'a pas froid du tout.
19:01Ils se changent dans un petit chalet d'alpage qu'on a à côté.
19:05Ils sont deux à s'occuper de ça.
19:07Et c'est vraiment quelque chose de…
19:09Là, on a eu dernièrement des plongeurs du SDIS
19:13qui se sont mis en mode entraînement à l'intérieur du lac.
19:17Olivier, la plongée sous glace, non ?
19:20Déjà, la plongée sous glace, normal.
19:22Ce n'est pas ma tasse de thé.
19:23La plongée sous glace, encore moins.
19:25Au niveau MPM, là, on doit être à 400.
19:28Ah oui, c'est vrai.
19:29Là, la mesure des bulles d'air, elle est peut-être un petit peu faussée.
19:34En tout cas, c'est une des activités hors ski que la station propose
19:39puisqu'elle diversifie depuis quelques années ces activités.
19:42On rappelle quand même que Chamrousse, c'est presque le berceau mondial du ski alpin,
19:46du ski de descente.
19:47Complètement. Henri Duhamel.
19:48Alors, ça ne remonte pas à un million d'années,
19:50mais ça remonte quand même aux fins du 19e siècle.
19:52C'est ça, les années 1855.
19:54On doit être dans ces eaux-là.
19:56Les premières descentes, on va dire, en ski.
19:59Et donc, pour nous, un gros ambassadeur.
20:01Ça fait partie de l'historique de la station de Chamrousse.
20:04Aujourd'hui, dans les traces d'Henri Duhamel,
20:06combien de skieurs dévalent les pistes de Chamrousse chaque hiver ?
20:09On y va pour à peu près 530, 540 000 skieurs.
20:13Ah oui, quand même.
20:14Oui, sur la concentration de la saison.
20:16On fait des pics.
20:17On a battu notre record l'année dernière à 14 800 skieurs.
20:21On fait des pics réguliers sur une journée.
20:23On fait des pics réguliers à les 12 000.
20:26Ça, c'est pour les gros week-ends d'affluence avec Grenoble.
20:30C'est une station qui est quand même assez atypique.
20:32Elle a toute l'accidentelle grenobloise qui monte.
20:34Mais voilà, ça se gère bien.
20:36De toute façon, ça a évolué, tout ça.
20:38C'est moins intime que l'ambiance au Pôle Sud.
20:42Voilà, ce n'est pas la même chose.
20:43Un peu plus de loisirs à faire, par contre.
20:45Probablement.
20:46C'est vrai.
20:47On l'a vu sur les images, il y a la mer de nuages
20:49qui donne un cachet particulier à la station
20:51quand on a la chance d'être au-dessus.
20:53Elle est folle, cette station.
20:54Moi, je suis originaire du Vercors.
20:55Je suis tombé amoureux complètement de Chamrousse.
20:58C'est vraiment une station panoramique.
21:00Puis, on en reparlera après.
21:01Parce que c'est ce qui fait aussi que,
21:03dans son développement, on joue là-dessus.
21:05C'est important.
21:06On a les yeux sur les quatre massifs qui nous entourent
21:08et sur cette mer de nuages qui devient un océan
21:11jusqu'au-dessus de Lyon.
21:13C'est vrai qu'il y a un panorama à 360 degrés
21:17qui donne une bonne raison à beaucoup de grenoblois
21:21et d'habitants de la région de monter
21:23jusqu'à la croix de Chamrousse.
21:25C'est un atout que vous avez valorisé,
21:27notamment ces dernières années.
21:28Oui, il y a eu tout un aménagement du sommital,
21:31le sommet de la croix, avec trois belvédères.
21:34Il y a un belvédère qui donne sur le massif de Loisan
21:36avec des œilletons.
21:38On peut regarder un petit peu au loin le panorama.
21:40Là, on tombe sur la Grave, l'Alpe d'Huez, les deux Alpes.
21:43Ça fait aussi une bonne étude pour les jeunes
21:45de la neige, de ce qu'on pourra avoir dans le futur.
21:48On a un autre belvédère sur Loisan, pardon, Beldone,
21:52et un superbe belvédère sur Chartres, Vercors
21:56et au-dessus de Grenoble, avec table d'orientation
21:59pour expliquer, géologie, puisqu'on a un ophiolite
22:02sur Chamrousse.
22:04Et au milieu de tout ça, une passerelle himalayenne,
22:06une zone de pique-nique où on a plein de champs,
22:08l'accès libre.
22:09C'est vraiment une découverte de profiter du sommet,
22:13même pour la mobilité réduite.
22:15C'est assez pratique.
22:16On voit la passerelle au-dessus du couloir de Casserousse,
22:19un couloir de légende.
22:20Elle fait 130 mètres de long.
22:22Elle a à peu près une trentaine de mètres
22:24et elle donne accès sur le belvédère Beldone
22:27où là, on a carrément la vue au-dessus des lacs Robert.
22:30C'est une passerelle qui permet aussi d'accéder
22:32à une nouvelle piste de ski.
22:33Pour ceux qui connaissent bien le domaine,
22:35il y a une petite nouveauté grâce à cette passerelle.
22:37En fait, on s'est dit que les gens allaient beaucoup
22:39avec les skis plutôt que les faire revenir.
22:41On a créé Anthracite d'un côté.
22:44Ça, c'était rapport à la série qu'on a reçue de Netflix.
22:49Et puis, une autre piste de l'autre côté.
22:51Ce sont des pistes qui sont sécurisées mais non damées.
22:54Une part du côté du couloir de Casserousse,
22:56on plonge et l'autre va amener autour sur les lacs Robert.
22:59Pour ceux qui ont envie de profiter de ce panorama
23:02mais qui ne sont pas très à l'aise sur des skis,
23:05on peut redescendre depuis l'hiver dernier en tyrolienne.
23:08Complètement.
23:09Alors ça, c'est un produit qui cartonne.
23:11C'est la plus longue tyrolienne du monde à pylône.
23:13Je n'exagère pas.
23:15Elle fait 1968 mètres, les gilots de 68.
23:19On se régale.
23:21On a une vitesse qui monte d'entre 60 et 80 km heure.
23:25Et surtout, position assise,
23:27ce qui permet de profiter complètement du panorama.
23:31Ça, c'est ce qu'on appelle les activités pour sortir du tout-ski
23:34parce que la montagne évolue
23:36et les gens veulent vraiment passer de bons moments en famille.
23:39C'est important.
23:40Là, on a des enfants de 9 et 10 ans aujourd'hui sur ce plateau.
23:43À partir de quel âge on peut tester la tyrolienne ?
23:45On est dans 9-10 ans.
23:47Après, il y a une question de taille, de poids,
23:49si on veut la faire à deux.
23:51On est dans ces eaux-là.
23:53Et puis, il ne faut pas dépasser 130 kg.
23:55Mais on est pesé au départ.
23:56Donc, à 9 ans, 10 ans, ça va.
23:58Normalement.
23:59Après, on a une différence de poids entre deux
24:01si on est avec papa ou maman.
24:04C'est plutôt une tyrolienne contemplative
24:07plutôt qu'une tyrolienne à sensation forte ?
24:10Tibo, je te garantis que le P1, tu as des petites sensations.
24:14Alors oui, elle est quand même très contemplative.
24:16On aurait pu l'appeler Eagle Park.
24:18On l'a appelé Adrenaline Park.
24:19Mais quand même, le P1.
24:21Et puis après, c'est pareil.
24:22Une tyrolienne, si tu as un peu le vertige à la base,
24:25ça reste tout de suite Adrenaline.
24:27Mais voilà, on ne l'a pas fait en mode sky allongé
24:31parce que ça aurait été dommage
24:32de ne pas profiter du panorama qui est autour de nous.
24:35En fait, pour les gens qui auraient peur de le faire,
24:37c'est comme un grand vol en parapente,
24:39en beaucoup plus rapide.
24:41La descente se déguste grâce au panorama.
24:44Et puis, l'avantage de ces activités,
24:46la passerelle, la tyrolienne et autres,
24:48c'est que ça se pratique tout au long de l'année.
24:50Elle est aussi opérationnelle pendant la saison estivale, notamment.
24:53Oui, hiver-été, parce que ça change.
24:55Les gens, maintenant, on en parlait.
24:57Le matériel s'est amélioré.
25:00La mâche est améliorée.
25:01Maintenant, les gens, ils veulent faire 3-4 heures de ski.
25:03Après, manger.
25:05Une autre activité en famille, comme la tyrolienne,
25:07comme des raquettes,
25:09diversifier la montagne,
25:11passer de bons moments et surtout se créer des souvenirs.
25:13Ça fonctionne mieux l'été que l'hiver, ce type d'activité ?
25:16Elle est plus facile à gérer l'été que l'hiver,
25:19parce que l'hiver, c'est très météo-dépendant.
25:21Il y a le phénomène gel,
25:23mais bon, ça gère quand même très, très bien.
25:25Par contre, cet été, elle a fait un gros carton.
25:28Ça nous a permis d'augmenter les 50%,
25:31on va dire, le flux touristique sur Chambrousse.
25:35Chambrousse qui mise aussi sur la Luge.
25:38Je ne sais pas si vous le savez,
25:39mais la station a été la capitale mondiale de la Luge Pelle
25:42il y a quelques années.
25:44C'est un Chambroussien qui détient le record du monde
25:47homologué à plus de 114 km heure.
25:49Il s'appelle Stéphane Masson.
25:51J'ai retrouvé des images d'archives de Télégrenoble 2009.
25:53On assistait, nous aussi, à ces records,
25:55à ces tentatives de record du monde de Luge Pelle,
25:58sur le bas de la station.
25:59Il fallait aller le plus vite possible.
26:01Alors, ce n'était pas réservé aux enfants.
26:02Là, c'était plutôt les adultes qui se lançaient dans la pente
26:06parce que là, on peut frôler la catastrophe.
26:10Non, parce que c'était des grands adultes.
26:12Mais il y avait l'arrêt qui n'était encore pas forcément
26:16très bien testé à l'époque.
26:19Mais bon, ils savaient ce qu'ils faisaient,
26:21nos amis Luge Pelleurs.
26:23On n'en fait plus, ça, aujourd'hui.
26:25Ça me donne envie d'y retourner, là.
26:27Mais déjà, je pensais que c'était des pelles en dur.
26:30Donc Luge Pelle, OK, j'ai compris.
26:32Non, on fait un peu plus attention à la sécurité, quand même.
26:35C'est plus...
26:37Mais ça m'attire.
26:38Ça me donne envie.
26:39Maintenant, il y a des parcours un peu plus sophistiqués.
26:41On peut monter en télésiège et descendre en luge classique,
26:44ce qu'on appelle des bobs, le long des gaboureaux.
26:47Ce sont les images qu'on voit.
26:49Le snook, le bob, tout.
26:50Mais alors ça, par contre, c'est un produit qui est magnifique.
26:52C'est le Snow Luge.
26:54C'est deux kilomètres sans piste.
26:56Là, si on est entre amis, en famille,
26:58et puis celle-là, c'est la dernière nouveauté.
27:00Évidemment, la luge sur rail et tout ça, ça compose Luge Park.
27:04Mais c'est deux produits qui sont super sympas.
27:07C'est des sensations fortes.
27:08Alors cette luge sur rail, c'est la grande nouveauté,
27:11puisqu'elle a été construite à l'automne.
27:13C'est sa première saison.
27:15On peut même la découvrir en version nocturne,
27:18avec les lumières de Grenoble au fond.
27:20Tout à fait.
27:21Les jeudis et les samedis en période de vacances.
27:23Les samedis en dehors des périodes de vacances.
27:25Ça aussi, on a fait le retour des nocturnes.
27:28C'est hyper important.
27:29Regardez, on est la seule station qui voit ça.
27:31On voit les lumières.
27:32En fait, pour Grenoble, on est un phare.
27:34Et pour nous, on est un belvédère de Grenoble.
27:37Donc il faut en profiter de ça.
27:39Et oui, ça cartonne bien.
27:40On a eu à peu près 450 passages jour pendant l'ouverture.
27:44On a ouvert le 22 décembre.
27:46Voilà, c'est le petit produit en plus que les gens aiment,
27:48les familles, ils veulent.
27:49On a la patinoire aussi.
27:50On a encore plein d'autres choses plus naturelles.
27:52Là, on parle un peu des choses à sensation.
27:54Mais maintenant, les gens veulent ça en vacances.
27:57Et cette diversification, elle est voulue par les gens.
27:59Elle est aussi un peu contrainte par le réchauffement climatique.
28:02Alors peut-être qu'on souffre moins à Chamrousse que dans le Vercors ou en Chartreuse.
28:05Mais j'imagine qu'on y pense à cette raréfaction de la neige
28:08et à l'offre ski qui forcément diminue.
28:10Alors on y pense.
28:11Nous, on a un plan d'enneigement qui va nous amener jusqu'en 2050.
28:13Mais bon, entre aujourd'hui et 2050,
28:16petit à petit, je pense que le décor va souffrir réellement.
28:19Après, ça ne veut pas dire qu'on aura de la neige tous les ans jusqu'en 2050.
28:23C'est chaotique.
28:24Après, on ne fait pas de bashing.
28:26On voit qu'il y a beaucoup, beaucoup de demandes.
28:2850% de notre domaine est sécurisé,
28:30surtout les retours des trois pôles station.
28:34Et surtout, l'avantage de Chamrousse par rapport à d'autres stations,
28:37c'est que les fronts de neige sont à 1 700 m.
28:40Pour l'instant, ça passe.
28:42On va dire que là, c'est surtout les stations en dessous de 1 500 qui sont en danger.
28:46Après, ça ne nous fera pas rire quand les stations autour de nous fermeront.
28:48Parce que si on se retrouve à trois stations dans l'isère,
28:51le flux...
28:52Alors, ça sera bien pour les jeunes grenoblois,
28:54mais le flux partira peut-être plus tôt,
28:56parenthèse...
28:58Ailleurs.
28:59Les Savoies, les grosses stations.
29:01Mais voilà, en tout cas, on prend soin de notre montagne.
29:04On essaye de proposer d'autres choses.
29:06Là, on a vu des choses un peu sensationnelles,
29:09mais on n'est pas des constructeurs de parcs d'attraction.
29:12On fait aussi très attention à notre écosystème,
29:15la faune, la flore.
29:17On développe des programmes de sensibilisation,
29:19de protection de nos lacs.
29:21Voilà.
29:22Nos retenues collinaires sont propres.
29:24Faisons en sorte que la montagne vive très longtemps.
29:26Alors, la station en mode hiver est ouverte jusqu'au 13 avril.
29:29Mais vous allez...
29:30Voilà.
29:31Vous allez prolonger les choses.
29:34Complètement.
29:35Alors, Madame le maire aimerait qu'on aille vers une station...
29:38Enfin, vers une zone un peu à l'année.
29:41Donc, on ouvrira,
29:42vu qu'on a quand même pas mal de ponts cette année au mois de mai,
29:45tous les week-ends de mai.
29:46Donc, 1, 2, 3, 4, 8, 9, 10, 11,
29:4928, 29, 30 et 1er juin.
29:51Ensuite, 7, 8, 9 juin.
29:53Et ensuite, on enchaîne avec l'ouverture de la station officielle.
29:56Alors, ce n'est pas l'ouverture de la station.
29:58C'est l'ouverture du domaine,
29:59parce que la station, elle est ouverte presque à l'année.
30:02Il y a des travaux, il y a un peu tout.
30:04Donc, là, si vous avez envie de passer des beaux week-ends de mois de mai,
30:07on aura la tyrolienne ouverte,
30:08on aura la luge sur rail,
30:10l'acrobranche normalement,
30:11peut-être encore d'autres activités, le spa.
30:14Il y avait du dévalcarte ?
30:16Le dévalcarte, alors lui, il arrivera,
30:18on verra selon l'état de la neige,
30:20parce que le dévalcarte, par contre, ça aussi, c'est pareil.
30:23C'est naturel, il n'y a pas de moteur à ça.
30:25On s'est éclaté quand on a tourné le chip.
30:29On n'avait plus envie d'arrêter.
30:30Voilà, c'est des produits.
30:31Moi, je suis des années, je suis de 71.
30:34La montagne, avant, quand on était gamin,
30:36elle était super dynamique.
30:37À un moment donné, on a perdu un peu ça
30:39et là, on redevient une montagne très dynamique.
30:42On pourra skier s'il y a de la neige au mois de mai, par exemple ?
30:45Non.
30:46Non ?
30:47Non.
30:48Non, enfin, c'est fini.
30:50On sent qu'en novembre, on a envie.
30:52On sent qu'en mai, on a envie de se passer à autre chose.
30:55Ou alors, il faudrait vraiment qu'il y ait 4 mètres.
30:58Un dernier mot, Chanroux, c'est la station olympique, mais de 68.
31:01Ça ne le sera pas pour 2030 ?
31:03Il n'y aura pas de compétition en Isère ?
31:05Non, mais on développe un projet.
31:07On est un peu déçus que l'Isère ne fasse pas partie du projet des Jeux de 2030.
31:11Même s'il y a un peu des débats là-dessus.
31:13Nous, on va proposer de devenir terrain d'entraînement.
31:16C'est-à-dire qu'on a toutes les qualités pour être en hauteur
31:19et d'avoir l'enneigement nécessaire.
31:21Sur les parties techniques en ski alpin, géant et slalom,
31:24on aimerait accueillir des équipes nationales
31:26pour qu'elles viennent s'entraîner un peu à l'abri des gros sites.
31:30Et ça nous permettrait de raccorder l'Isère dans ce projet olympique,
31:34de rallumer un peu l'étincelle dans les yeux des enfants.
31:37Parce que c'est important, les JO.
31:38On a vu le succès des JO de Paris.
31:41Et en plus, c'est vraiment cohérent parce que, par exemple,
31:44une athlète comme Mikaela Schifrin, aux championnats du monde de 2023,
31:47a été s'entraîner à Orcières-Merlet,
31:49loin de Courchevel-Méribel, pour pouvoir être à l'abri.
31:53Donc, on peut prétendre avoir de très belles équipes sur notre territoire.
31:57D'autant qu'il y a un jeune chanroussien qui pourrait bien être un des acteurs des JO de 2030.
32:02Il s'appelle Alban Enesi Kanafarina.
32:05Il a été champion du monde junior en 2023.
32:07Il fait un top 30 en Coupe du Monde cette saison à Val d'Isère.
32:11Il aura 26 ans en 2030.
32:13La succession de Florence Masnada est presque assurée avec lui.
32:18Oui, c'est l'épique.
32:19C'est ça, c'est l'épique.
32:20Il peut prétendre à péter, à exploser dès maintenant, dès 2026.
32:24Après, on peut voir aussi, on a Jules Faye-Austrèche,
32:29qui est un petit jeune en sport adapté,
32:31qui est déjà multiple champion de France.
32:33Là, ça a l'air de bouger.
32:34Les sports adaptés devraient rentrer dans les paralympiques.
32:38On verra.
32:39Ça fait beaucoup de médailles possibles pour Chamrousse.
32:41On suivra ça avec plaisir.
32:44Est-ce qu'on tourne des clips de musique à Chamrousse ?
32:47Oui, en ce moment, cette année, c'était les scènes musicales à l'honneur.
32:50Donc, on a fait des captations.
32:52Mais je vais prendre contact.
32:54Il y a eu un clip célèbre, un clip musical publicitaire célèbre à Chamrousse.
32:59Vous n'étiez pas né, Christopher, c'est celui-là.
33:02En 1986, la pub Caprice des Dieux, qui a marqué une génération,
33:05c'était dans le téléphérique de Chamrousse.
33:08On voit Philippe Allaud dedans, un des pisteurs de Chamrousse.
33:11Caprice à deux.
33:15Ça, on ne peut plus le faire.
33:16Alors, on a vu la danse crawl derrière.
33:18Voilà, c'était un petit clin d'œil.
33:19C'était une pub réalisée par Patrice Lecomte,
33:21le réalisateur des Bronzés font du ski,
33:24qui aimait bien tourner en montagne.
33:26Et ça me permet de faire la transition avec la dernière partie de cette émission.
33:33On va parler musique avec Léo Prévitalic.
33:36On l'a déjà reçu dans cette émission pour d'autres projets,
33:38notamment autour de l'agriculture urbaine.
33:40Oui, ça date.
33:41Oui, ça date.
33:42Mais cette fois, on ne fait que des trucs,
33:43des retours en arrière entre un million d'euros, un million d'années.
33:47Un million d'euros, je pense.
33:48Un million d'euros aussi.
33:49Cette fois, on va parler musique avec Léo
33:54pour parler des live sessions de l'association Café de Nuit.
33:58Pour parler des live sessions de l'association Café de Nuit,
34:02qui est une association, je présente ça comme une bande de copains.
34:04Est-ce que c'est la réalité ?
34:05Oui, tout à fait.
34:06On peut clairement présenter ça comme ça.
34:08Donc, c'est avant tout une bande de potes.
34:10On est tous du milieu de l'audiovisuel
34:12et ou du spectacle vivant, en fait.
34:15Et on s'est rendu compte qu'en fait, de nos jours,
34:18la vidéo, c'est devenu un médium un peu incontournable
34:20pour les jeunes artistes qui ont envie de se produire
34:24et de montrer ce qu'ils sont capables de faire
34:26aux programmateurs et aux programmatrices des festivals.
34:28Et du coup, on a créé Café de Nuit,
34:30qui leur offre des captations de live sessions.
34:33C'est très souvent des services qui sont plutôt,
34:37on va dire, difficilement accessibles
34:39pour des jeunes groupes émergents.
34:41Et du coup, pour nous, on a à cœur de faire rayonner
34:44cette culture locale qui est hyper...
34:47Enfin, on a un vivier quand même hyper fort
34:50de talents musicaux dans la région Auvergne-Rhône-Alpes en général.
34:54Et du coup, en fait, on leur offre la possibilité
34:56de montrer ça au monde entier.
34:58Ça fait plusieurs années déjà que le projet a démarré.
35:01Ça fait quatre ans.
35:02On a créé ça à un moment un petit peu spécial
35:04qu'on appelait le Covid.
35:06Je ne sais pas si ça vous rappelle des trucs.
35:08Je ne sais pas si les enfants se souviennent de cette période.
35:10On n'allait pas à l'école. C'était sympa.
35:12On n'allait pas à l'école et nous non plus,
35:13on n'allait pas à l'école.
35:14Et on était un petit peu, on va dire, en manque de live
35:17parce qu'on est vraiment des amoureux de la musique live.
35:19Et du coup, les concerts nous manquaient un petit peu.
35:21Donc, on a décidé de créer nos propres live sessions
35:25dans notre studio Agir,
35:28qui est en réalité le salon de la maman de notre ingé son
35:32que l'on embrasse.
35:34Et on a, en fait, aménagé ce studio
35:37avec, du coup, de plus en plus de matériel professionnel,
35:39de lumière, de son, etc.
35:41Et on a décidé de continuer le projet.
35:43Alors là, on voit les images de votre première vidéo.
35:47Comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même,
35:49c'est vous qu'on retrouve au micro.
35:51Oui, tout à fait.
35:52Alors là, c'est mon groupe de musique Wayne
35:55que j'embrasse aussi.
35:56On a servi de crash test.
35:57Clairement, c'est un groupe qu'on partage
35:59avec deux autres amis de l'association.
36:02On a servi un peu de crash test
36:03et puis les retours ont été bons.
36:04Donc, on s'est dit, continuons et appelons d'autres musiciens
36:08à venir derrière le micro.
36:10Et on a continué à les filmer.
36:13Studio d'enregistrement maison,
36:14on n'a pas l'impression sur ces images
36:16qu'on est dans la cuisine d'une maison traditionnelle.
36:19Alors, ça demande un petit peu d'installation,
36:21un peu d'organisation à chaque fois.
36:23Donc, on loue des lumières,
36:24on loue pas mal de matos backline
36:26pour brancher les instruments, etc.
36:28Donc, l'espace d'un week-end,
36:31disons que le salon est un petit peu transformé.
36:34Donc, on a un peu l'impression d'être des ménageurs à ce moment-là.
36:38On doit bouger des canapés,
36:39remettre des canapés, etc.
36:40Donc, c'est des week-ends assez fatigants.
36:42Mais très souvent, on ressort de là avec un énorme smile.
36:45Et les artistes aussi pour l'instant.
36:46Donc, on est content.
36:47Depuis le début du projet,
36:48il y a une vingtaine de groupes qui se sont produits
36:50dans le salon de l'association Café de Nuiques.
36:53Une programmation très éclectique.
37:15Je pense qu'il n'est pas, j'y m'aime pas
37:20Check, t'es pas à l'abri, comprends-tu ce breakbeat
37:22Qu'on racle les frites
37:23Et qu'à huit, ta maillot prenne vite
37:25Respire, si t'es pas à l'abri, comment pas l'aise
37:28S'il te rend pareil, je dis, t'en seras pas l'aise
37:33Un dernier moustache parasol
37:38Vodka paracetamol
37:46Le gars qui peut voir la putain de scène
37:58Le gars qui peut voir la putain de scène
38:02Bon, vous prévenez les voisins quand vous enregistrez
38:04Ou comment ça se passe ?
38:05Alors, on a de la chance, on est dans la compte de JR
38:07Les voisins, ça va, on n'est pas trop proches d'eux
38:10Par contre, c'est assez marrant du coup
38:11Quand les parents à côté ont des invités, etc.
38:13Donc là, vous voyez, le salon se transforme vraiment
38:15À chaque genre musical, là, dans l'ordre
38:17On a eu La Musgueule, on a eu Milena
38:19On a eu le groupe de rappeurs Opus Crew
38:23On a eu As a New Revolt
38:25Donc là, c'est vraiment du gros métal vénère
38:27Donc voilà, on aime tous les genres musicaux
38:30Et tous les genres musicaux sont les bienvenus dans le salon
38:32Comment vous choisissez les groupes ?
38:33C'est eux qui vous sollicitent ?
38:34C'est vous qui allez sur des coups de cœur ?
38:36Alors, il y a un peu de tout ça
38:38On reçoit énormément de mails
38:40Comme tu te doutes, les gens aiment vraiment beaucoup
38:42L'idée de se faire filmer gratuitement
38:44Pour pouvoir diffuser leur musique
38:46Donc on reçoit énormément de mails
38:48J'en profite pour remercier tout le monde pour leur patience
38:50On répond avec du retard
38:52Mais en fait, on essaie de créer des comités de sélection
38:54Assez réguliers pour écouter ce qui nous plaît
38:58Et du coup, faire venir les gens
39:00Mais le plus souvent, j'avoue que c'est vraiment
39:02Beaucoup plus à l'improviste et beaucoup plus improvisé
39:05Je pense notamment à Seb, qu'on a vu tout à la fin
39:08On l'a vu sur scène en première partie de MPL
39:11Et on est allé le voir, on lui a dit
39:13Seb, c'est celui qui chante en tongs ?
39:15Ouais, absolument, on lui a dit
39:17Mais mec, c'est génial ce que tu fais
39:19Viens, on te filme, quoi, et il est venu
39:21Et ça arrive assez régulièrement comme ça
39:23En fait, on a un coup de cœur
39:25Et on va récupérer ces artistes-là
39:27Sans du tout regarder ce qu'ils sont connus, pas connus
39:29Est-ce que ça va nous apporter des vues, etc
39:31Nous, vraiment, on s'en fiche de ça
39:33On veut au contraire donner l'opportunité
39:35À des groupes qui nous plaisent
39:37De pouvoir faire leur preuve, en fait
39:39Est-ce qu'on a besoin d'un peu d'argent
39:41Pour faire tourner ce concept ?
39:43Tu mets le doigt sur le...
39:45On parlait d'un million d'euros par erreur tout à l'heure
39:48Pour l'instant, on est 100% bénévoles
39:51Et c'est comme ça qu'on tourne
39:53Là, dans l'idée, on a envie de proposer plus de sessions
39:58On est en train de développer, notamment
40:00On en reparlera, mais des sessions hors les murs
40:03Qui se passent hors du studio
40:05On a plein d'envie, plein de projets
40:07Du coup, on a quand même envie de faire en sorte
40:10Qu'on puisse se faire des cachets avec ça
40:13Donc on va essayer, là, cette année
40:15De faire une grosse campagne
40:17D'essayer de trouver des subventions, des mécènes
40:19Si il y a des gens de l'économie sociale et solidaire
40:22Ou du monde de la musique qui ont envie
40:24De venir participer à ce projet
40:26Vous êtes les bienvenus pour qu'on discute de ça
40:28Là, c'est la dernière vidéo
40:29Puisque la nouvelle saison vient de démarrer
40:31Desert Street, c'est un groupe world music
40:35Comme on dit, qui a mis aussi de l'ambiance, j'imagine, dans la cuisine
40:38Oui, carrément
40:39On les remercie beaucoup
40:40Ils font du blues du désert
40:41C'est absolument génial, ce qu'ils font
40:43Donc allez écouter Desert Street
40:45Là, on voit bien sur ce plan-là
40:46Qu'on est dans une maison
40:47On a vu le radiateur
40:50On commence à essayer, justement
40:52De mettre des plans un petit peu backstage
40:56Donc on essaye de montrer, en fait
40:58Que c'est à la bonne franquette
40:59En fait, ça fait partie de l'identité du projet
41:01Et on le défend, et on l'aime comme ça
41:03Dernier petit coup de cœur pour finir cette émission
41:05Parce que vous faites des sessions hors les murs
41:07C'est nouveau, ça ?
41:08Tout à fait
41:09En fait, on a envie de sortir un petit peu du studio
41:11Donc ça ne va pas du tout mettre fin
41:13A notre playlist habituelle qui se passe dans le studio Agillerre
41:16Mais on a des envies d'aller à l'extérieur
41:19Donc là, on a notre première session hors les murs
41:21Joy, une artiste parisienne et grenobloise à la fois
41:26Qui fait du rap et que je vous invite à suivre
41:29Donc on a tourné cette session-là au ciel
41:31Et on s'est vraiment régalé à faire cette session là-bas
41:34Donc on va essayer d'en faire d'autres
41:36Et on vous tiendra informés, évidemment
41:38Bon, il suffit d'aller de toute façon sur la chaîne YouTube
41:40Des live sessions au café de nuit
41:42Pour avoir toute la collection
41:43On les diffuse aussi avec plaisir nous sur Télégrama
41:45Parce que vous faites du travail de qualité
41:47Et c'est notre ingé son qui est très sensible à ça
41:50Qui me l'a dit
41:51Cool
41:52Voilà
41:53Il y a un son digne de professionnel
41:57Merci beaucoup de diffuser ça
41:58Et on vous enverra du coup la prochaine live session
42:00À la base de Columbia en Antarctique
42:02Ça peut animer les soirées du Pôle Sud
42:08Bon, merci en tout cas à tous les quatre
42:10Merci aussi pour leur patience
42:11Ils ont été très sages
42:12C'est CMA et CM2 de l'école de Bernard
42:15Et puis nous, on se retrouve très vite pour d'autres aventures
42:29Vous avez profité de Si on parlait avec Gilles Trignan Résidence