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00:00Vous restez avec nous autour de la table de La France Bouge. La France Bouge c'est une grande famille donc on prend des nouvelles des
00:05uns des autres. On va rester dans cette France Bouge dédiée à l'intelligence artificielle et aux maths avec
00:11Thierry de Vulpillière, le cofondateur d'Evidence B.
00:15La France Bouge,
00:17que sont-ils devenus ?
00:19Benjamin, rappelle-nous ce qu'est Evidence B.
00:22Alors c'est une start-up qui développe des logiciels pédagogiques pour apprendre le français et les mathématiques. En clair c'est de
00:29l'intelligence artificielle qui va aider les élèves, alors ça va de la maternelle jusqu'à la terminale, en les assistant dans plus de 20 000
00:36exercices. Et donc les élèves peuvent par exemple utiliser un chatbot qui va évaluer leurs compétences
00:43pour adapter les exercices à leur niveau. Bonsoir Thierry de Vulpillière.
00:48Vous allez bien, vous êtes le président, le cofondateur d'Evidence B.
00:52De ce que je comprends, vous étiez venu donc dans l'émission il y a un peu plus de deux ans.
00:57Comment se porte l'entreprise ?
01:00Alors l'entreprise se porte
01:03parfaitement en croissance parce que malheureusement les
01:07systèmes éducatifs ont toujours besoin d'amélioration et les
01:13intelligences artificielles, les algorithmes qu'on utilise
01:15sont particulièrement adaptés aux défis des systèmes. Et un des défis du système français, c'est ce qui a été évoqué dans l'échange précédent.
01:23C'est le fait qu'en maths, la France est mauvaise. La dernière enquête bizarre, on avait baissé 15 points.
01:28Mais c'est encore plus délicat pour les filles. Dès le CP, les filles décrochent. Donc c'est ma petite pierre au débat.
01:35Et il se trouve qu'avec les algorithmes qu'on utilise, notamment ceux d'avantage par renforcement, on a une capacité
01:42à traiter une partie de ce problème. Une partie de ce problème, c'est l'absence de confiance en soi
01:46des jeunes filles, plus fort que les garçons. Et c'est des algorithmes qui vont créer
01:50de la tension de succès dans le parcours d'exercice qu'on propose. Donc voilà, je plonge dans votre conversation.
01:56Donc, on est complètement dans le thème. Les filles, la confiance, les maths. Plus concrètement,
02:02vous mettez par exemple des plusieurs milliers d'exercices qui vont s'ajuster aux besoins de chaque élève
02:09pour qu'il soit toujours en train de vouloir progresser un petit peu plus.
02:13Voilà, donc on était venu pour un logiciel qui s'appelait AdaptiveMath, qui avait gagné un marché pour l'université de l'éducation.
02:17Et depuis la dernière enquête PISA, le ministre de l'éducation,
02:21en décembre 23, a annoncé MiaSeconde, une solution de 20 000 exercices. Il y a plus de 50 000 exercices chez l'université de l'éducation.
02:26Et un des algorithmes qu'on utilise, qui est fait avec l'INRIA, encore une fois, c'est de l'apprentissage par renforcement,
02:30ce qu'il va faire, c'est qu'il va calculer pour chaque élève quel est le prochain exercice qui lui permet
02:38à la fois d'être un peu challengé, mais pas trop pour ne pas être découragé, parce qu'un 4 en maths vous décourage la vie,
02:43et néanmoins pas trop simple, parce que vous ennuyez.
02:47MiaSeconde, ça a été déployé, une étude d'Empaq qui a été mise en place par l'économie pécanique Paris.
02:51Il y a 500 lycées qui l'ont utilisé depuis la rentrée. On a 2 millions d'exercices qui ont été faits en novembre-décembre.
02:56Et sur ces 2 millions d'exercices, ce qu'on voit, c'est que les élèves ont toujours entre 70 % et 90 % de réussite.
03:02Parce que les algos sont réglés comme ça, mais c'est ça qui crée de la confiance.
03:06Donc voilà, on a les mains dans les doigts.
03:08Donc là, vos clients, ce sont les établissements ?
03:11Alors, nous, on est une petite start-up d'une vingtaine de personnes,
03:14et on fait du transfert de recherche d'abord en neurosciences et en sciences cognitives.
03:17Donc on est curriculum agnostique, et en fait, on vend nos lycées partout dans le monde.
03:21AdaptiveMath, c'est au school district de New York et c'est à Singapour.
03:24Donc on est trop petit pour faire tous les établissements.
03:26Donc on vend soit aux éditeurs scolaires, soit au gouvernement.
03:29Donc, MiaSeconde, c'est un marché d'un lycée d'éducation pour 800 000 élèves, AdaptiveMath, c'était pareil.
03:33Et sinon, pour les pays du Sud, c'est la Banque mondiale, mais on vend ce qu'on appelle du B2G dans notre modèle économique.
03:40Laura Chobard, vous êtes la directrice générale de Polytechnique.
03:42Vous connaissez Evidence-B, je vous voyais approuver.
03:44Je connais mieux maintenant.
03:47Je serais ravi de vous le présenter plus en détail.
03:49Ben, faisons ça.
03:51Non, mais j'inquiétais surtout au fait que l'intelligence artificielle peut aider à maintenir les élèves dans un parcours personnalisé
04:00où ils sont à la fois en confiance et dans une démarche de progression.
04:05Ça peut aussi aider à varier les modes cognitifs ou les médias qu'on leur propose,
04:11à leur proposer des contenus multimédia, audio, images, texte,
04:15parce qu'on sait qu'on apprend mieux avec des contenus qui varient les médias.
04:20Donc, il y a de belles opportunités pour personnaliser l'apprentissage des maths
04:25et peut-être le présenter sous un angle plus créatif.
04:29Peut-être plus ludique et moins scolaire.
04:31Laura Chobard, vous aimez toujours autant les maths ?
04:34Oui, même si j'en fais beaucoup moins.
04:36Mais quand même, c'est...
04:38Oui, pour moi, les mathématiques ont été la science de l'imaginaire.
04:43Vraiment, un espace refuge où je pouvais inventer des objets, des mondes, jouer avec.
04:50Certains, c'est avec des Playmobil.
04:53C'est formidable, vous devriez l'enseigner dans toutes les écoles pour ceux qui n'aiment pas les mathématiques.
04:58Ce monde imaginaire.
04:59Je regrette que ce soit trop peu présenté sur ce jour-là.
05:02Merci à vous, merci d'être venu ce soir sur Europe 1.
05:04Laura Chobard, directrice générale de Polytechnique.
05:06Merci à vous.
05:07Merci à Basile Goussard.
05:09Bonne chance pour NetCarbone.
05:10Merci beaucoup.
05:11Vous faites avancer le monde, vous aussi.
05:12Merci à Fabrice Marcella, directeur de la banque des start-up LCL.
05:15Merci, Elizabeth.
05:16Et Benjamin Lévesque.
05:17On se retrouve demain.
05:18Allez, à demain.
05:19A demain pour une prochaine France Bouche.
05:20Dans un instant, vous retrouvez Mel et Sany pour le journal de 22h.

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