Dans ce documentaire signé Célia Kali, nous partageons un instant de pause sur la place Victor Hugo avec Mohamed Fofana, livreur pour Uber Eats. Au cours d’un repas, Mohamed et Célia échangent sur les conditions de travail des livreurs et découvrent des points communs.
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00:00Bonjour à tous, aujourd'hui nous vous accueillons Célia Calli, Célia Calli bienvenue, vous
00:13êtes étudiante en cinéma et vous avez réalisé le documentaire contre vents et marées que
00:17nous allons présenter aujourd'hui, est-ce que vous pouvez nous expliquer déjà en quelques
00:22mots ce que c'est ce documentaire ? Alors c'est un documentaire où je suis Mohamed
00:28qui est livreur Uber Eats et tout le long du documentaire, plus je passe du temps avec
00:36lui, plus je découvre qui est le personnage. Donc vous suivez Mohamed qui est livreur à
00:42Grenoble, pourquoi est-ce que vous avez voulu le suivre ?
00:46Parce qu'au départ je suis une grosse cliente de Uber Eats et je me suis rendu compte qu'il
00:52y avait beaucoup de gens qui ne considéraient pas ceux qui font ce métier comme ceux qui
00:58sont derrière un bureau. Donc moi c'était important pour moi déjà de comprendre ces
01:03personnes, ce qu'ils vivent, d'aussi montrer qu'ils sont autant ambitieux que nous, qu'ils
01:08n'ont pas raté leur vie et c'était important pour moi de faire ce documentaire.
01:13On vous entend dialoguer avec Mohamed et finalement il se livre aussi à vous, vous avez voulu
01:20aller un peu plus loin qu'une simple commande, là vous avez voulu discuter avec ce livreur.
01:24Oui, exactement. Et aussi ce qu'il faut savoir, Mohamed je ne le connaissais pas avant ce
01:28film, donc quand j'ai eu l'idée de faire ce film, j'ai demandé aux gens autour de
01:32moi est-ce que vous connaissez quelqu'un qui fait ce métier ? J'ai besoin d'un personnage,
01:38j'ai besoin de suivre sa vie, de voir ce qu'il fait, de voir qui il est quand il n'est pas
01:42livreur, ça aussi c'était important pour moi de comprendre. Et il y a donc mon oncle
01:47qui me dit je connais quelqu'un qui fait du théâtre et qui est livreur, c'est tout
01:53ce que je cherche en fait. Donc là je rencontre Mohamed, au départ c'était très distant
01:58entre nous, évidemment on ne se connaît pas, il m'a fallu du temps pour le mettre
02:02en confiance et pour dire à Mohamed j'ai juste envie de te comprendre, que tu me parles
02:09de toi, qu'on partage des choses en fait, parce qu'il y avait aussi un truc, un lien
02:15qui n'était pas forcément voulu, mais c'est le fait que moi j'ai quitté mon pays pour
02:20venir en France, Mohamed également a fait la même chose, mais on n'est pas venu pour
02:25les mêmes raisons, on n'a pas vécu les mêmes histoires, et moi je me suis dit que c'est
02:30important de voir lui ce qu'il a vécu en arrivant en France, ce qu'il devient aujourd'hui,
02:35ce qu'il fait, comment il est arrivé, et ça c'est quelque chose, j'étais vraiment
02:40attachée à ce lien là en fait.
02:42Donc le film parle de vos racines, de là où on est nés, finalement c'est important
02:51ça pour vous, de montrer encore ça, que même si on est ici en France, on vient de
02:56quelque part, il faut rester attaché à ça.
02:58C'est très important, bien que je sois en France, mais partout où je vais, dans tout
03:03ce que je fais, j'ai envie qu'il y ait une part de moi en fait, qu'on sache que je suis
03:09en France, je fais des études en France, mais que je suis attachée à une terre, je
03:13suis attachée à un continent, à des cultures aussi, que je chéris énormément, et j'aime
03:21pas quand je dois faire un truc par exemple où on m'oblige à me déconnecter, je préfère
03:26ne pas le faire parce que pour moi, j'existe parce qu'il y a chez moi en fait cette terre
03:33qui m'a vu naître, qui m'a vu grandir, qui m'a inculqué des valeurs, des cultures,
03:37donc c'est important pour moi qu'il y ait toujours un lien avec d'où je viens.
03:41Justement, expliquez-nous votre parcours.
03:44Aujourd'hui, vous êtes étudiante en cinéma, pourquoi est-ce que vous avez voulu faire
03:48du cinéma ?
03:49J'ai voulu faire du cinéma parce que j'ai grandi beaucoup avec des films qui venaient
03:55d'Asie, avec des films qui venaient de France, des films aussi qui venaient d'Amérique,
04:02mais j'ai rarement vu à l'image des personnes auxquelles je m'identifiais en fait, donc
04:09je ne retrouvais pas des histoires qui viennent de mon continent, je regardais des films que
04:15j'appréciais mais il y avait beaucoup d'absence, et donc je me suis dit, ce serait bien que
04:20maintenant que j'ai la possibilité de me former dans ces milieux-là, je vais commencer
04:25à faire des films qui vont raconter d'où je viens, qui vont parler du continent parce
04:30que le continent africain est très riche en histoire, riche en culture, qu'on ne voit
04:36quasiment pas, et je me suis dit, si je peux participer à mettre en lumière ce continent-là
04:41sous un autre format, parce que très souvent, ce qu'on nous montre, c'est que le continent
04:45de la pauvreté en fait, il ne se passe pas grand-chose à part la misère, à part la
04:50délimpance entre guillemets, je me suis dit, mais ce n'est pas ça l'Afrique, et donc
04:56il faut que moi je participe à mettre en lumière ce très beau continent qui a énormément
05:02de richesse, énormément d'histoire, qui mérite d'être écouté à l'échelle internationale
05:07et d'être vu par tout le monde.
05:08Merci beaucoup pour cet échange Célia, nous on va vous laisser regarder la richesse et
05:13le sourire de Mohamed dans ce documentaire, on vous souhaite un très bon visionnage,
05:18merci beaucoup Célia.
05:19Merci à vous de m'avoir reçu.
05:20Avec plaisir.
05:21A bientôt.
05:26Ok, et là ? Et là, ça recherche du cours, dès que ça sonne, je vais entendre, ça
05:38fait bling bling, et là je vais aller parler, là pour l'instant je suis en ligne, je n'ai
05:43pas de commande.
05:56Oui, allô, bonjour madame, c'est le livreur ibérique, je n'ai pas de commande, pouvez-vous
06:19descendre s'il vous plaît ? Ok.
06:27Alors, j'ouvre le sac, parce que sa commande est là, elle va venir chercher la commande,
06:34c'est comme ça le travail du quotidien, c'est les sacs qu'il faut tenir, il faut absolument
06:38que les sacs soient un peu isolants, ne pas que parce que c'est le froid, parce que s'il
06:45fait froid et la commande, la bouffe, ça va être rafraîchie, le client ne va pas aimer.
06:51Et là, on ferme, on ferme, je ferme tout doucement, le sac qu'il faut tenir, ça doit
06:58être totalement protégé, et là je l'attends avec mon application, qui est là, juste
07:06j'ouvre l'application, et elle est temps d'attendre sur l'application, une fois que
07:11je fais ça, je l'attends, une fois qu'elle est là, elle reçoit la commande, je dois
07:17Mais là pour l'instant, je l'attends, parce que normalement, sur cette chronométrie,
07:22il faut au moins une dizaine de minutes d'attente du client, après si elle ne vient pas, on
07:28prend la photo de la commande.
07:30Donc là pour l'instant, comme elle n'arrive pas, donc je commence, je lui mets en attente,
07:36et puis voilà, je repars, je prends le sac, je continue mon chemin.
07:44Le métier n'est pas un métier très facile, c'est normal, c'est le quotidien, c'est ce
07:49que je fais la journée, pour pouvoir survivre quand même, je repars avec le froid, même
07:56les équipements que je porte des fois, ce n'est pas terrible, et là, je vérifie bien
08:03aussi mon casque c'est bien mis, parce qu'il faut se protéger avant tout, et je repars,
08:08je prends mon vélo qui est à côté, parce que le vélo aussi, il ne faut pas l'oublier.
08:26C'est bon ?
08:27Très bien, ça c'est la brume franchement, c'est très bon, et surtout il fait froid,
08:36ça réchauffe le corps.
08:38C'est vrai, ça réchauffe le corps.
08:40Voilà, tu as fait du bien, je ne sais pas, elle va mettre un peu pour toi, tu vas goûter.
08:47Oui, je vais goûter.
08:48Voilà.
08:51Tu comprends Lingala, tu parles.
08:53Tu comprends Lingala ?
08:55Viens.
08:56Non ?
08:57Moi-même.
08:58Ah non, elle aussi, elle ne comprend pas.
09:01Français ?
09:02Lingala, c'est tout.
09:03Lingala, c'est tout.
09:06Ouais.
09:10Ils sont censés avoir, quand même, de faire une bonne rémunération,
09:15d'appliquer les vraies conditions du travail.
09:17Ça a été, t'as appliqué ou pas ?
09:19Non, pas encore, parce qu'on a fait combien de grèves, combien de manifs,
09:23et toutes les grèves qu'on a pu faire, il n'y a pas eu de réaction.
09:27Voilà.
09:28Et moi je trouve que c'est très dommage.
09:33C'est très dommage dans la mesure où ces coursiers, ces livreurs,
09:38c'est des humains, et le droit, le code du travail n'est pas appliqué,
09:44et tout le monde maintenant se retrouve dans la misère.
09:48Où va le monde ? Où est-ce qu'on va ?
09:51Et voilà ce qui nous pousse aujourd'hui de sortir, de manifester,
09:57d'entendre nos voix, passer à la télé, la presse,
10:03pour nous faire entendre quelque chose qu'on est conscient,
10:08qu'on sait comment ils nous traitent.
10:11Donc voilà les problématiques qu'on rencontre tout le temps.
10:15Surtout à cette période, il n'y a pas assez de courses.
10:20Mais c'est dû à quoi ?
10:22Ça c'est dû à la conjoncture.
10:24Les gens ne mangent plus ?
10:26Les gens ne mangent plus, parce qu'il n'y a plus d'argent.
10:29Imagine-toi, il n'y a plus d'argent.
10:32Si il y a de l'argent, parce que pour eux ça coûte cher,
10:35la vie maintenant coûte très cher.
10:37À partir du moment où la vie coûte cher,
10:40donc même les clients qui commandent ne vont pas commander.
10:43Pour pouvoir que nous nous soyons renumérés,
10:46il faut que les clients commandent, qu'ils nous demandent.
10:48S'il n'y a pas de demande, on ne pourra pas.
10:51Du coup vous pouvez passer toute la soirée ici sans commande en fait.
10:56Carrément.
10:58C'est pénible ça.
11:00Parce que là, il sent que tu n'as pas de course.
11:04Mais tu veux faire quoi après ?
11:06Alors, tu n'as pas de choix.
11:08C'est la seule possibilité.
11:10Pour que tu puisses survivre, même pas vivre,
11:13c'est de survivre.
11:15Voilà toutes ces raisons aujourd'hui.
11:18Moi j'aimerais bien que ce boulot, ce travail,
11:21soit reconnu.
11:23Soit amélioré comme les autres travailleurs.
11:25Il y a une reconnaissance de ce métier.
11:27Parce qu'il n'y a pas un petit métier comme on dit.
11:29Donc c'est un métier.
11:31Quelqu'un qui fait 2h, 3h dehors sur son vélo,
11:35qui prend tous les risques,
11:39ne valorise pas ce métier.
11:41Dommage.
11:43Franchement le boulot est bon.
11:45Tu as bien aimé ?
11:46J'ai aimé.
11:47Je vais venir très souvent.
11:49Nous ici, quand tu viens, que des choses très bonnes.
11:52Parce que la boulette de ma femme, tu ne l'as pas goûtée.
11:55Je vais goûter demain.
11:57Quand tu goûtes ça, tu viens demain,
11:59tu vas bien aimer ça aussi.
12:02C'est ça que je te dis.
12:04C'est depuis quand que c'est là ?
12:06Elle vend ça depuis quand ?
12:08Ça fait à peu près un an.
12:10Ah ouais ?
12:12Elle aime bien ça.
12:14C'est bien fait.
12:16Très bon.
12:18Au Congo, l'alimentation de base c'est quoi ?
12:21L'alimentation de base ?
12:23Oui, au Congo.
12:25Alors, on mange beaucoup de riz.
12:28Du riz, oui.
12:30On a un plat qu'on appelle Saka Saka.
12:34C'est avec des feuilles de manioc.
12:36Ah, Saka Saka.
12:37Vous avez ça ou pas les feuilles de manioc ?
12:39Oui, on a ça aussi.
12:40Saka Saka.
12:41Moi, j'essaie de préparer ça.
12:43Oui, j'essaie de préparer.
12:44Mais toi, tu sais tellement préparer tout
12:46que tu n'as pas besoin de te marier en fait.
12:48Tu n'as pas besoin de te marier.
12:50Mais si, je dois me marier quand même.
12:52Tu es un bon cuisinier.
12:54Tu es un bon cuisinier.
12:56Je dois me marier quand même.
12:57Tu n'as pas besoin de te marier.
12:58Reste célibataire aussi.
13:00Tu ne vois pas ça ?
13:02Ce n'est pas grave.
13:03Ce n'est pas grave.
13:04Le célibat ne tue pas.
13:08Le célibat ne tue pas.
13:09Ce n'est pas grave.
13:10Non, non, non.
13:11Si, si, si.
13:12On doit se marier pour plusieurs raisons.
13:14Quelles raisons ?
13:15Le mariage, avant tout, c'est un projet.
13:18Je suis d'accord.
13:19C'est un projet.
13:20N'est-ce pas ?
13:21D'accord.
13:22On ne se marie pas pour se marier.
13:24On se marie juste pour une conviction,
13:27c'est-à-dire un projet entre l'homme et la femme.
13:31D'accord.
13:32Si, du coup, au début,
13:35les signatures, vous n'avez pas...
13:37C'est un contrat.
13:38Le contrat n'est pas bon.
13:39Il ne faut pas signer.
13:41A mon avis.
13:42Tu veux signer quel genre de contrat, toi ?
13:45Non, moi...
13:46Un CDD ?
13:47Ou bien un CDI ?
13:52Un CDD ou un CDI ?
13:55Peu importe.
13:56Peu importe que ce soit un CDI ou un CDD.
13:59Il suffit seulement...
14:00Dans même les cours contrat, tu es preneur, en fait,
14:02pour les cours contrat de mariage.
14:03Hein ?
14:04Même pour les cours contrat de mariage, tu es preneur.
14:07Moi, je me lève...
14:08Tu sais, je me lève à quelle heure pour aller à l'école ?
14:10Je me lève à 7h du matin.
14:13Pour aller à l'école ?
14:14Pour aller à l'école.
14:15Je cours à 8h.
14:16Si c'est à l'entreprise, pareil.
14:18Ok.
14:19Donc, tout le temps, je me lève.
14:21Pourquoi je fais tout ça, là ?
14:22Pourquoi je ne veux pas aller...
14:24Rester avec des autres qui...
14:26Soit qui...
14:27Qui font du délinquant ou...
14:30Rester dans la rue, comme on dit.
14:32Pourquoi je ne fais pas comme les autres ?
14:34De me coucher jusqu'à...
14:37Supposons 12h, 13h, 14h.
14:40Mais...
14:41Qui...
14:43La personne...
14:45Qui peut être responsable de toi dans ta vie ?
14:48C'est toi-même.
14:49Toi-même, oui.
14:50Personne ne viendra t'aider.
14:52C'est toi-même.
14:53Il faut se lever.
14:55Il ne faut pas se poser beaucoup de questions.
14:57Moi, c'est ce que j'ai trouvé.
14:59Tous ceux qui ont reçu les chefs d'entreprise...
15:01Les chefs de l'État, les présidents...
15:04Ils se sont battus, ils ont lutté.
15:06Ce n'est pas des génies.
15:08Ce n'est pas parce que...
15:10Ils ont des choses magiques, des mystères.
15:12Oui.
15:13Mystériques.
15:14Donc, des magies ou des choses très impressionnantes.
15:17C'est le travail.
15:19C'est l'investissement.
15:21C'est le courage.
15:22Ils ont osé.
15:23Ils ont travaillé.
15:24Ils se sont mis au fond.
15:25Après, ça a donné un résultat.
15:27Tu n'as pas de course là ?
15:28Non, pour l'instant, je n'ai pas de course.
15:30Du coup, quand tu as une course, ça vibre...
15:32Si j'ai une course là, tu vas voir...
15:35Ici, là...
15:36Tout de suite.
15:37Tu vas voir sur le téléphone, ça va sonner.
15:39Et là...
15:40Tu vas aller te dire comment...
15:42Livrer.
15:43Ah non, tu vas d'abord prendre la commande.
15:44Au restaurant.
15:45Oui.
15:46Je valide.
15:47Ok.
15:48Puis, tu vas livrer.
15:49Au client.
15:50Et direct, on vous paye direct sur l'appli ?
15:52Tu vas voir directement que le montant est marqué.
15:55Si c'est 5 kilomètres.
15:58Tu vas voir, ici, ça va s'afficher.
16:00Peut-être quelque chose de...
16:02De 3, de 4 euros.
16:03Ah, seulement ?
16:06De 4 euros.
16:07Ok, ok.
16:12Quand j'étais enfant, on venait.
16:14Oui.
16:15On jouait la nuit.
16:17Ok.
16:18Pour faire des courses.
16:20Entre gamins, en ce temps-là...
16:23J'imagine, j'avais quelque chose de...
16:26De 5 à 6 ans.
16:285 à 6 ans.
16:30Donc, quand il y a la lune, on est très content.
16:36Donc là, je vois la lune.
16:38Et tu es content, en fait ?
16:39Oui, je suis content.
16:41C'est la lumière.
16:43C'est la lumière soi.
16:44Voilà.
16:46Tu vois, chacun a son enfance.
16:50Oui.
16:51Mais ça dépend du modèle que tu as traversé dans ton enfance.
16:56Chez nous, quand il y avait...
16:58Par exemple, pour les chants, les dimanches,
17:00les gens ne vont pas faire les chants.
17:02Et l'anecdote est que...
17:04Quand tu vas dimanche au chant,
17:06Dieu n'est pas content.
17:08Et il disait qu'il y a une femme
17:10qui est perchée dans la lune avec son fils au dos
17:13et un chien.
17:17Elle a subi la colère de Dieu
17:19et s'est retrouvée là-bas avec son chien
17:21et le bébé au dos.
17:23Mais ce qui est bizarre, c'est qu'à l'époque,
17:25on voyait vraiment la femme
17:27sur la lune.
17:28C'est vrai ?
17:29Avec un bébé au dos et un chien à côté.
17:31Mais vraiment, je te dis.
17:33Oui, ça me parle.
17:35Je ne sais pas si c'est l'image.
17:37C'était à côté ?
17:40Oui, il y a un truc comme ça.
17:42Mais je ne sais pas si c'était un truc
17:44dans tous les pays d'Afrique.
17:46Mais vraiment, chez nous, c'était...
17:48Et quand on nous dit
17:49« Faites attention, regardez vraiment la lune »,
17:51on regardait, on voyait bien.
17:52Il y avait une...
17:55Et là, tu te dis
17:56« Ok, aujourd'hui, je ne veux pas risquer
17:59d'aller au chant.
18:01Sinon, je vais me retrouver
18:03perchée sur la lune
18:05avec mon panier de manioc,
18:07de tubercule. »
18:08Non, non.
18:14Ça ne fait pas froid ?
18:15Non, ça va.