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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h-21h, Pascal Delatour Dupin.
00:05On a choisi et j'ai choisi de parler des otages israéliens.
00:10Vous avez certainement vu les images, peut-être les avez-vous vues ces images.
00:14En tout cas, elles ont tourné sur les réseaux sociaux de la Libération ce matin,
00:18des trois otages israéliens.
00:24Aurélie Hassouline, présidente du collectif du 7 octobre, est avec nous dans ce studio.
00:28Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:31Bien sûr, on a beaucoup de questions à vous poser,
00:33parce que la mise en scène était absolument glaçante.
00:37On a vu ces images glaçantes.
00:38Et l'état des otages, évidemment, l'état physique, l'état moral, bien sûr,
00:44pose beaucoup de questions.
00:47Benjamin Netanyahou est monté au crayon ce soir quand il dit
00:49« Nous éliminerons le ramas et ramènerons nos otages ».
00:51Il en reste encore 73.
00:5376.
00:5576.
00:57Évidemment, d'abord peut-être première réaction sur cette mise en scène,
01:01c'est-à-dire qu'on a le sentiment que le ramas...
01:05Bon, il y a eu des alertes.
01:06Des alertes.
01:07Benjamin Netanyahou l'a déjà dit.
01:08Rendez-nous les otages, mais quand même dans des conditions acceptables.
01:12Visiblement, il n'y a rien, rien ne sert à rendre la remise des otages à la Croix-Rouge
01:20de façon neutre, sans ces mises en scène glaçantes.
01:24C'est... Comment dire ?
01:26Aujourd'hui, je suis très en colère, donc j'ai un peu du mal à...
01:29Mais vous avez le droit d'être en colère.
01:31Vous avez le droit d'être en colère.
01:33C'est absolument terrifique ce qu'on a vu aujourd'hui.
01:35On a l'impression que les otages sortent des camps de concentration.
01:38Mais c'est... Pardon, Aurélien Asselineau va se dire les choses.
01:40C'était fait exprès.
01:41Mais bien sûr.
01:42Les vêtements des otages, les pancartes, c'est fait exprès.
01:46Tout à fait, mais tout ça joue.
01:47Alors, ça fait des semaines qu'on participe à diffuser la propagande
01:51de leur mise en scène morbide, cynique.
01:53Je l'avais dit sur une autre chaîne.
01:55Moi, ça me fait penser aux camps de concentration de Terenstein
01:58qui avaient été mis en scène quand il fallait présenter
02:01les déportés à la Croix-Rouge.
02:02Ça me fait penser à ça.
02:03Vous savez, ce qui s'est passé aujourd'hui, il y a plusieurs choses.
02:05Déjà, il y a une arme de Tsaïl qui a été vue sur un combattant du Hamas
02:11qui a été prise sur un corps d'un mort de Tomer Nagar
02:14qui a été tué le 7 octobre.
02:16Il y a d'autres choses qui se sont passées.
02:18Vous savez, ils ont forcé les otages à prendre la parole.
02:22Vous savez ce qu'ils ont demandé de dire à Elie ?
02:25Non, dites-nous.
02:26Ils lui ont demandé de dire
02:27je suis heureux de retrouver ma femme et mes enfants.
02:29Où sont sa femme et ses enfants ?
02:31Ils ont été tués le 7 octobre.
02:32Ils le savent.
02:33Lui ne le savait pas.
02:34Il l'a appris aujourd'hui en sortant.
02:35Vous vous rendez compte du cynisme ?
02:37Mais c'est morbide.
02:38C'est morbide.
02:39À un moment donné, je me demande, moi, où est-ce qu'est le monde ?
02:42Où est-ce qu'il est ?
02:43Monsieur Macron, il est prompt à répondre à des TikTok.
02:47Mais il est où, son tweet, aujourd'hui ?
02:49On a encore un Français.
02:51Il ne s'inquiète pas de son état de santé ?
02:53Qu'est-ce que vaut la nationalité française, aujourd'hui ?
02:55Qu'est-ce qui se passe ?
02:56C'est terrible.
02:57À un moment donné, où est l'UNICEF ?
02:59Il y a encore deux enfants.
03:00Dans quel état on va les retrouver ?
03:01Vous vous rendez compte ?
03:02Vous avez tous vu les photos avant, après,
03:04pas essayé d'ailleurs, à mon sens, aujourd'hui.
03:06Vraiment, je suis désolée.
03:07Normalement, je suis très calme.
03:08Mais là, aujourd'hui, c'est plus qu'inadmissible.
03:12Je ne comprends pas où est l'UNICEF,
03:15où sont Médecins du Monde,
03:16la Croix-Rouge avec leur rôle de taxime.
03:18Vous savez qui est-ce qui a signé, aujourd'hui ?
03:20Parce qu'ils participent à cette propagande.
03:21Ils signent des papiers,
03:22on leur donne des diplômes,
03:23comme quoi ils ont été pris en otage, retenus.
03:26Qu'est-ce que ça veut dire ?
03:27C'est de l'humiliation.
03:28Mais vous vous rendez compte ?
03:31Je vais me calmer un petit peu.
03:33Le monsieur Nour Kadam
03:36est l'homme qui a signé
03:38et qui a raccompagné les otages
03:40avec le Hamas.
03:41Ce monsieur est un Suisse
03:43d'origine syrienne,
03:45militant de la soi-disant cause palestinienne.
03:47Est-ce que c'est normal ?
03:48Qu'est-ce que fait la Croix-Rouge ?
03:50Effectivement, il y a des tweets
03:51qui ont été exhumés de cet homme.
03:53C'est un pro militant du Hamas,
03:56vous avez raison.
03:57Aurélie Hassouline,
03:58de le préciser,
03:59ça a un peu buzzé sur les réseaux sociaux
04:01en se demandant ce que cet homme
04:02faisait là au titre de la Croix-Rouge.
04:03Où est la neutralité de la Croix-Rouge ?
04:05Où est la neutralité de la Croix-Rouge ?
04:07On n'arrive pas à avoir des informations
04:09sur les otages depuis un an et demi.
04:10On demande à tout le monde,
04:12à toutes les structures humanitaires
04:15de se bouger.
04:16Il ne se passe rien.
04:17Et aujourd'hui, on voit un militant
04:18de la cause palestinienne
04:19qui va chercher les otages.
04:20Il est partout en photo avec des keffiers.
04:22Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
04:24Qu'est-ce qu'il se passe ?
04:25Où est le monde ?
04:26Vous posez des questions ?
04:27Est-ce que vous avez interpellé peut-être ?
04:29Vous dites que le chef de l'État
04:30répond à des influenceurs
04:33qui ont des problèmes d'autoroute,
04:36de péage.
04:37Effectivement, il n'y a pas de mots
04:38d'Emmanuel Macron.
04:39Et on pense effectivement
04:40à nos compatriotes.
04:43Mais vous les interpellez ?
04:44Vous interpellez les autorités françaises ?
04:45On n'arrête pas.
04:46Je suis moi-même élue de la République.
04:47Il y a évidemment beaucoup d'élus
04:48qui se bougent.
04:49Et ça, heureusement,
04:51enfin heureusement,
04:52mais à un moment donné,
04:53c'est le chef de l'État
04:54qui doit se bouger
04:55pour aller récupérer
04:56les concitoyens français.
04:57Il en reste un.
04:59Il en reste un.
05:00Moi, demain, je suis prise en otage
05:01dans un autre pays.
05:02Mais qu'est-ce qu'on fait de moi ?
05:03Qu'est-ce que vaut
05:04ma nationalité française ?
05:06Dans quel État on va le retrouver ?
05:09Enfin, on sait très bien
05:10que le Hamas joue
05:11sur la terreur psychologique, etc.
05:14On en a conscience.
05:15On le sait depuis le départ.
05:16On essaye de faire attention
05:17à ne pas trop diffuser
05:18leurs images, etc.
05:19Mais on le dit.
05:20Des personnes sont restées
05:21400 jours dans des tunnels,
05:22seules,
05:23avec une personne
05:24qui venait les voir
05:25pour leur donner
05:26à peine à manger,
05:27parfois leur donner
05:28et leur reprendre.
05:29Mais qu'est-ce qu'on fait ?
05:30Mais qu'est-ce qu'on fait pour eux ?
05:32Ça fait 16 mois
05:33qu'on colle des affiches,
05:34qu'on montre à tout le monde
05:35et dans le monde entier.
05:36Mais qu'est-ce qu'on fait pour eux ?
05:38À un moment donné,
05:39ça suffit.
05:40Aujourd'hui, on ne peut pas
05:41avec ce qu'on a vu aujourd'hui.
05:43On demande une commission
05:44d'enquête parlementaire.
05:45Aussi bien auprès
05:46de l'Union européenne
05:47qu'en France,
05:48au Parlement français,
05:49parce que nous finançons
05:51avec nos impôts,
05:52nous finançons l'UNRWA.
05:54C'est l'agence de la honte
05:55de l'ONU.
05:56Je voudrais vraiment...
05:57Je voudrais vous expliquer
05:58que vous êtes l'éditeur d'Europe 1
05:59parce qu'effectivement,
06:00il y a des autres à en parler
06:01qui ont raconté
06:02qu'ils avaient été retenus,
06:03vous avez raison,
06:04dans des locaux de l'ONU
06:05et notamment de l'UNRWA.
06:06De l'UNRWA, tout à fait.
06:07Qui est l'agence palestinienne
06:09pour les réfugiés palestiniens,
06:11qui est la seule agence au monde
06:13à avoir fait du statut
06:14de réfugié palestinien
06:15un héritage de père en fils.
06:17C'est la seule.
06:18Donc nous, nous finançons,
06:19nous finançons avec nos impôts.
06:21Le meilleur ami de mon cousin
06:22est mort au Nova Festival.
06:24On paye des impôts en France.
06:26Ces impôts vont financer l'UNRWA,
06:28vont financer l'Europe
06:30qui va elle-même
06:31financer aussi l'UNRWA.
06:32L'UNRWA...
06:33Je paye des impôts
06:34pour aller tuer
06:35le meilleur ami de mon cousin ?
06:36Non, ça, c'est pas possible.
06:37Un moment, il faut arrêter.
06:38Les otages, on a des témoignages,
06:40ont été dans des tunnels,
06:41dans des locaux de l'UNRWA.
06:42On sait qu'on a retrouvé
06:43des quantités d'armement
06:45dans les locaux de l'UNRWA.
06:46Tout ça, il faut l'arrêter.
06:48L'UNRWA, et on a les livres scolaires.
06:50On finance des livres scolaires
06:51pour expliquer,
06:52et on les maintient
06:53dans cette pseudo-volonté au retour,
06:55et c'est tout le problème.
06:57On maintient les Gazaouis
06:58dans une pseudo-volonté de retour
07:01sur la terre d'Israël, etc.
07:03en leur inculquant,
07:04depuis le plus jeune âge,
07:05qu'il faut tuer les Gazaouis.
07:06Qu'il faut tuer les Gazaouis
07:07depuis le plus jeune âge,
07:08qu'il faut tuer les Juifs,
07:09les Israéliens,
07:10et tous ceux qui s'y trouvent.
07:11Mais dans les livres scolaires
07:12qui sont donnés par l'UNRWA
07:13et financés par nos impôts.
07:15Donc à un moment donné,
07:16le problème...
07:19Mais comment vous expliquez ?
07:20Vous avez bien une interprétation.
07:21Comment se fait-il
07:22qu'Emmanuel Macron ne réagisse pas
07:24et qu'il n'a pas, par exemple,
07:25réagi à la libération
07:26de notre compatriote,
07:27c'était le week-end dernier ?
07:28Il a réagi avec un tweet simple.
07:31Mais est-ce qu'on a un diplomate français
07:33qui a été accueillir au HAD
07:34la semaine dernière ?
07:35Mais pourquoi ?
07:36Offert, pardon.
07:37Mais je n'en sais rien.
07:38Vraiment, je le demande
07:39sur ce plateau maintenant.
07:40Qu'il nous réponde.
07:41Qu'est-ce qu'il fait ?
07:43Est-ce que c'est plus intéressant
07:44d'aller répondre à des TikTokers
07:45que de s'occuper
07:46de ses compatriotes français
07:47qui sont aujourd'hui dans des tunnels ?
07:48Il y en a un.
07:49Et puis, indépendamment
07:51de la nationalité française,
07:52c'est des êtres humains.
07:53C'est tous des civils.
07:55Et on peut dire ce qu'on veut
07:56parce qu'ils les mettent en scène
07:57dans des tenues comme il a été fait
07:59pour Or.
08:00Or qui a perdu sa compagne
08:03le 7 octobre
08:04et qui retrouve son petit garçon
08:06de 3 ans aujourd'hui.
08:07Il a été mis dans une tenue militaire.
08:09Mais il était au Nova Festival
08:11pour faire croire
08:12que c'est un prisonnier de guerre.
08:14Mais c'est exactement ce qu'ils ont fait
08:16avec les observatrices.
08:17Et je rappelle que les observatrices,
08:19quand elles ont été enlevées,
08:20elles ont été enlevées en pyjama,
08:22non armées,
08:23et qu'elles faisaient
08:24leur service militaire.
08:25Elles ont 18 à 20 ans.
08:26Elles faisaient leur service militaire
08:28qui est un service obligatoire en Israël.
08:29Ce ne sont pas des militaires de carrière.
08:32Tous les enfants,
08:33il faudrait expliquer aux auditeurs d'Europe 1
08:34que tous les jeunes,
08:35une fois qu'ils ont eu leur bac
08:36ou l'équivalent,
08:37ils partent 3 ans à l'armée,
08:38garçons et filles.
08:393 ans pour les garçons,
08:402 ans pour les filles,
08:41quoi qu'il arrive.
08:42Donc ce n'est pas un choix
08:43de s'engager
08:44quand on a leur âge.
08:45Je voudrais Aurélie Assouline,
08:47présidente du collectif du 7 octobre,
08:48vous rester évidemment dans ce studio,
08:50Emmanuelle Allioua,
08:51docteure en santé mentale
08:52et représentante officielle en France
08:53du protocole israélien.
08:54Si c'est avec nous en ligne.
08:56Bonsoir Emmanuelle Allioua.
08:59Bonsoir Pascal.
09:00Merci.
09:01Je crois qu'Aurélie vous a...
09:02Je vous en prie Aurélie vous a...
09:04Elle est bouleversée et elle a raison.
09:05Mais oui, absolument.
09:06On peut confondre.
09:07C'est ce que j'allais vous dire.
09:08Il y a deux choses
09:09dans ce que vient de dire Aurélie.
09:11Il y a la colère.
09:12Il y a la colère d'une nation.
09:13Il y a la colère d'un peuple.
09:14Il y a le colère simplement
09:15d'êtres humains normaux
09:16qui s'indignent des conditions
09:18de prise d'otages
09:19et de libération.
09:21Et il y a le panorama
09:24qu'elle vous a fait
09:25qui est extrêmement complet
09:27de toutes les injustices
09:29couche après couche
09:31que subissent les Israéliens
09:33et le traitement de l'information
09:35sur ce qui se passe en Israël
09:36depuis 16 mois, ni plus ni moins.
09:38Donc tout est parfaitement
09:40visité par Aurélie.
09:41Emmanuelle Allioua,
09:42je voudrais juste vous poser une question.
09:44On a vu ces otages
09:45rentrer dans un état
09:47terrible ce matin.
09:49Amégris, choqués, agares,
09:52maltraités jusqu'à la dernière minute.
09:54Effectivement, on dit à l'un d'entre eux
09:57qu'il va retrouver sa femme et ses enfants
09:59alors qu'ils savent pertinemment
10:01que sa famille est décédée.
10:02C'est de la torture jusqu'au bout.
10:04Comment ces otages
10:06sont-ils pris en charge ?
10:08Comment supporter ça, ce choc ?
10:10Parce que c'est un double choc, j'imagine,
10:12quand on lui apprend
10:13que sa famille est décédée le 7 octobre.
10:15On ne sait pas encore
10:17comment il va réagir.
10:20Or, ce qu'on sait,
10:21c'est que quand il a été libéré,
10:23sa première parole libérée,
10:25c'était de dire
10:26« Je suis impatiente de retrouver ma femme
10:28et mes trois fils. »
10:29Donc, imaginez, il arrive dans un monde
10:31qu'il imagine être le même
10:33que celui d'avant.
10:34Ils sont accompagnés, les otages ?
10:36Comment peut-on accompagner ces otages
10:38qui ont passé peut-être 400 jours dans des tunnels ?
10:40Mais oui, mais très honnêtement,
10:42comme on peut,
10:43la psychiatrie sur place
10:45va s'adapter au cas par cas
10:46parce que personne au monde
10:48n'a jamais vu des retours d'otages
10:50sous ces modalités-là,
10:52des captivités aussi longues,
10:54des modalités aussi cruelles et perverses.
10:57Et on voit bien que le maintien
10:59de la souffrance psychologique
11:01et de la transmission de la contamination
11:03aux Israéliens,
11:04comme l'évoquait tout à l'heure Assouline,
11:06en prenant exprès,
11:07pendant la libération,
11:09l'arme d'un héros.
11:12Parce que ce Tomer,
11:14il a tiré,
11:16lorsque les terroristes ont passé la frontière,
11:18toutes ces balles,
11:20pertinemment qu'il allait être éliminé
11:22par les terroristes du Hamas
11:24juste pour donner des chances
11:26à ses compagnons de se préparer un petit peu plus.
11:28Il s'agissait juste de gagner quelques minutes.
11:30Donc ils savent très bien
11:32que ces messagers-là, les Israéliens, les voient
11:34et que ça ajoute de la souffrance à leur souffrance.
11:36C'est très bien pensé de toutes les façons
11:38depuis le départ, depuis le 7 octobre.
11:40Et je pense, je le redis encore,
11:43qu'une équipe
11:45de psychiatres et d'historiens,
11:47puisqu'on retrouve les mêmes modes opératoires
11:49que ceux qui sont dans Mein Kampf,
11:51qui est quand même le lit de chevet qu'on a retrouvé.
11:53C'était des images de la joie ce matin !
11:55Cette mise en scène !
11:57C'était des images de la joie !
11:59Du fond des archives nazies,
12:01on a revu ces visages avec lesquels on a tous grandi.
12:03Et qui nous révèlent
12:05combien finalement l'histoire n'apprend rien
12:07aux hommes.
12:09Parce qu'elle ne fait que se renouveler.
12:11Et puis aussi,
12:13Aurélie disait très justement,
12:15elle faisait référence à la Croix-Rouge,
12:17le CICR
12:19qui serre la main
12:21d'un des terroristes.
12:23C'est juste une scène qui détasse
12:25l'entendement, au-delà
12:27du travail incroyablement
12:29assidu, et je le dis évidemment avec ironie,
12:31de la Croix-Rouge, qui pendant 16 mois,
12:33à l'instar de ce qu'elle avait fait
12:35dans les camps de déportation, qu'elle a fait
12:37semblant de découvrir, elle n'a
12:39jamais rendu visite aux otages pendant 16 mois.
12:41Dont les enfants,
12:43les grands-pères, les grands-mères...
12:45Ils n'ont même pas communiqué sur leur site internet
12:47qu'ils essayaient.
12:49Absolument, mais même lorsque Benjamin Netanyahou,
12:51Premier ministre, a demandé en face à face
12:53à cette fameuse représentante,
12:55qui est aussi extrêmement proche
12:57du Hamas
12:59et du combat palestinien,
13:01mais pas le bon combat, celui du terrorisme,
13:03celui par le terrorisme,
13:05elle lui a dit qu'elle ne voyait pas
13:07de raison
13:09d'intervenir.
13:11Pas même pour donner les médicaments.
13:13Donc effectivement, il y a
13:15énormément de dysfonctionnements.
13:17Il arrive à un moment donné où
13:19je pense que l'État d'Israël va se retourner
13:21au ciel contre la CPI
13:23et tout ça est tellement bien documenté
13:25maintenant qu'il y a matière
13:27à convoquer
13:29et la Croix-Rouge
13:31et l'UNRWA
13:33et l'ONU
13:35parce qu'on ne peut pas faire semblant
13:37éternellement de regarder ailleurs.
13:39Voilà à quoi ressemble un véritable crime
13:41contre l'humanité.
13:43C'est ce qu'a dit le président israélien Isaac Herzog
13:45aujourd'hui en commentant
13:47ces images. Parce que franchement,
13:49Aurélie Hassouline, présidente du collectif du 7 octobre,
13:51jusque-là, il y a toujours eu des mises en scène.
13:53On est bien d'accord. Depuis le début,
13:55Benjamin Netanyahou a demandé
13:57d'arrêter ces mises en scène.
13:59Là, on a
14:01atteint un sommet. C'est-à-dire qu'on ne sait pas
14:03à quoi s'atteindre. Là, on a atteint...
14:05C'est une provocation. Ils cherchent quoi ?
14:07Ils cherchent à nous rendre tous...
14:09En fait, ils cherchent à ce que les israéliens,
14:11tous les juifs du monde,
14:13regardent ces images. Je pense que c'est ça, en fait.
14:15C'est pour choquer. Ils veulent
14:17choquer, ils veulent terroriser.
14:19Et ce sont des terroristes au même titre que ceux que nous avons eu
14:21au Bataclan, à Charlie Hebdo, à Nice,
14:23à Copernic. Ce sont les mêmes. C'est le même
14:25combat. C'est un combat universel qu'on doit tous mener.
14:27Ce n'est pas un combat qui concerne les juifs.
14:29C'est pour ça que c'est...
14:31Je trouve ça lunaire qu'on soit
14:33si peu quand il y a des manifestations qui sont organisées.
14:35Alors, évidemment, dans le collectif
14:377 octobre, heureusement, il n'y a pas que des juifs.
14:39Mais nous sommes majoritairement des juifs à s'intéresser
14:41à ce sujet-là. Ce n'est pas normal.
14:43Ce n'est pas normal. Ce qui se passe
14:45là-bas va arriver ici, que ce soit
14:47dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans,
14:49sous la même forme, sous une autre forme. C'est déjà
14:51arrivé. Il y a déjà eu des attentats terroristes en France.
14:53Je vais même aller plus loin. Les terroristes
14:55qui sont libérés aujourd'hui,
14:57en échange, parce qu'on libère entre 30
14:59à 50 prisonniers
15:01palestiniens qui ont, pour la plupart,
15:03du sang sur les mains, parfois des peines à partir
15:05de l'hospitalité, qui ont tué
15:07y compris des Français. Je pense à
15:09Marianne Lehmann, qui a été tuée dans un attentat
15:11à Nathania il y a une vingtaine d'années.
15:13Le terroriste a été relâché la semaine dernière.
15:15Je pense à David Gritz, qui a été
15:17étudiant à Sciences Po et qui a été tué dans un
15:19attentat à Jérusalem. Ce sont
15:21des Français. Le terroriste a été relâché.
15:23Est-ce que vous vous rendez compte que
15:25tous ces terroristes ne vont pas
15:27rester que sur
15:29la zone du Moyen-Orient ?
15:31Ils vont bouger.
15:33Et puis, comme je l'ai déjà dit, on n'a pas
15:35besoin d'être sur le territoire,
15:37sur le terrain, pour organiser
15:39un attentat. On le sait.
15:41Il y en aura.
15:43Et Israël, aujourd'hui, est la seule digue, c'est le seul
15:45rempart, c'est le seul qui est en train de se battre
15:47réellement contre le terrorisme. On ne parle pas
15:49de guerre de territoire. Si c'était une guerre de territoire
15:51telle que tous les idiots utiles
15:53du Hamas, ici en France, veulent nous faire croire,
15:55si c'était une guerre de territoire,
15:57les trois premiers jours, ils seraient restés du côté
15:59des kiboutes. Non, non. Ils sont rentrés,
16:01ils ont tué, ils ont massacré, ils ont
16:03violé, ils ont
16:05brûlé, et puis ils sont retournés.
16:07Ils se sont repliés
16:09dans Gaza.
16:11Alors qu'ils avaient la main.
16:13Ils n'avaient pas l'intention de garder le territoire. Ce n'est pas une guerre de territoire.
16:15Juste,
16:17un dernier mot,
16:19parce que j'en parle de, évidemment,
16:21tous les week-ends, les enfants
16:23Bibas et leur mère.
16:25Le père a été libéré,
16:27le Hamas ne dit rien. Ils avaient dit qu'ils libéraient
16:29en premier les femmes et les enfants. On est bien d'accord ?
16:31Aucune information.
16:33Absolument aucune information.
16:35Et le père, lui, est rentré.
16:37Le père est rentré la semaine dernière. Ils utilisent,
16:39ils les utilisent. Tout à fait.
16:41Le papa, hier, est sorti d'un
16:43enfer pour entrer dans un autre enfer. Aujourd'hui,
16:45il n'a aucune information sur ses enfants, sa femme.
16:47Nous n'en avons
16:49aucune. Le gouvernement israélien
16:51a exigé plusieurs fois d'avoir des informations
16:53sur ses enfants. Ce sont des bébés.
16:55Kfir a été enlevé à neuf mois.
16:57Aujourd'hui, il a deux ans. Alors,
16:59j'ose espérer, parce que tout le monde
17:01nous dit, oui, vous faites augmenter leurs prix en en parlant.
17:03Oui, mais j'ose espérer qu'en faisant augmenter
17:05leurs prix, on les maintient aussi en vie.
17:07Et je pense, et j'espère,
17:09qu'ils les gardent pour la fin des négociations.
17:11Là, il reste 17 otages
17:13dans cette première phase à libérer, dont neuf sont morts.
17:15On ne sait pas lesquels.
17:17On n'a aucune information.
17:19Mais est-ce que vous vous rendez compte que l'UNICEF
17:21ne s'est à aucun moment
17:23levé pour dire, il y a un
17:25enfant de cinq ans et un enfant de deux ans
17:27qui sont retenus dans des tunnels, et on
17:29n'a aucune information ?
17:31C'est vrai, c'est factuel ce que vous dites.
17:33C'est factuel ce que vous dites.
17:35Sur les 17.
17:37Et c'est vrai qu'on a vu d'abord les soldats,
17:39les premières qui sont sorties sont les
17:41soldats qui ont vécu
17:43l'enfer absolu.
17:45Mais qui physiquement
17:47paraissaient, en tout cas...
17:49Elles ont été droguées. C'est certain.
17:51On n'a pas encore les rapports médicaux, mais au mois de novembre 2023,
17:53il y a eu des sorties d'otages. Les rapports médicaux
17:55indiquent qu'ils ont été drogués
17:57avec l'équivalent
17:59du Valium là-bas en Israël.
18:01Bien entendu,
18:03comment est-ce que vous voulez sortir
18:05d'Oron qui est sorti il y a deux semaines
18:07et rester dans
18:09les tunnels de l'UNRWA justement
18:11pendant des jours toutes seules ?
18:13Comment est-ce qu'on sort du noir,
18:15terrorisé,
18:17violé ? Parce qu'elle ne le dit pas encore, mais
18:19c'est forcément arrivé. D'abord,
18:21Amine Soussana, qui a été libérée au mois de novembre,
18:23a commencé à parler. Elle a dit qu'elle a été
18:25violée avec une arme sur la tente,
18:27qu'elle a été, parce qu'il pensait que c'était une militaire,
18:29qu'elle a été attachée par les pieds,
18:31frappée avec du scotch sur le visage. Elle commence
18:33à parler. Ça va prendre du temps pour ceux qui vont commencer
18:35à parler. Mais comment est-ce que
18:37vous voulez qu'ils sortent et qu'ils sourient
18:39et qu'ils fassent des signes de cœur ?
18:41Évidemment qu'elles sont droguées. C'est pour donner bonne figure.
18:43Et puis là, ils ont sorti
18:45les premiers otages plus ou moins
18:47encore acceptables et ils savaient
18:49qu'on allait de toute façon rentrer dans une colère noire.
18:51Ça fait 16 mois
18:53maintenant.
18:55Merci infiniment, Aurélie Assoulineux,
18:57présidente du collectif du 7 octobre, d'être venue sur le plateau
18:59d'Europe 1 ce soir. Merci à vous
19:01et on comprend évidemment votre émotion.
19:03Merci beaucoup. Il est 20h31.
19:05On est un peu en retard sur Europe 1.

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