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00:1618h21 de retour dans PUNCHLINE, CNews et Europe 1. Louis de Ragnel, des nouvelles du pseudo-influenceur d'Ouallem
00:23dont on vient d'apprendre que le tribunal administratif de Melun a décidé d'annuler l'obligation de quitter le territoire français.
00:31Absolument, alors c'est un énième rebondissement.
00:33Expliquez-nous.
00:34Alors on va revenir un tout petit peu en arrière.
00:35Une toute petite marche arrière.
00:36Décision, je crois que c'était à peu près il y a 15 jours, Bruno Retailleau décide de l'expulser en Algérie.
00:40Parce qu'il appelle dans une vidéo TikTok à infliger une correction sévère à un opposant au régime algérien.
00:45Exactement, donc tout est ficelé, il y a le laisser-passer consulaire, l'obligation de quitter le territoire français,
00:50la procédure d'expulsion a été bétonnée, il est expulsé en Algérie.
00:54Les Algériens refusent sa présence sur le territoire algérien et même prononcent une décision d'interdiction du territoire algérien.
01:02Il retourne en France, ensuite il saisit le tribunal administratif de Paris.
01:07Le tribunal administratif de Paris décide de casser la procédure d'expulsion.
01:11Et donc aujourd'hui, dernière nouvelle, on apprend que le tribunal administratif de Melun casse en plus l'obligation de quitter le territoire français.
01:19Donc il est libre là, il était dans un centre de rétention administrative, il va sortir.
01:22Le ministère de l'Intérieur a annoncé vouloir faire appel de cette décision.
01:26Il était placé dans un centre de rétention administrative et donc il va être libéré.
01:30Catherine, qu'est-ce qu'on peut faire dans un tel pays ?
01:32On peut faire comme l'imam Ikyusen, là, qui avait fui en Belgique, qui avait été attrapé par les Belges et qui le gardait,
01:37et qui ont pu, eux, l'envoyer, alors qu'il a refusé.
01:42Et le préfet de l'Hérault est contraint par la justice à délivrer une carte de séjour à cette personne
01:48pour qu'elle soit en règle et à l'indemniser à hauteur de 1200 euros.
01:51Les procédures sont inimaginablement difficiles.
01:55Les préfets ont du mal à les mettre en œuvre, c'est trop compliqué.
01:58Et ces personnes-là ont des avocats très compétents qui, à chaque fois, font casser les procédures.
02:04Et donc, effectivement, la police, dans ces cas-là, parce que c'est une décision administrative,
02:09est complètement démunie et se trouve devant des avocats et parfois des juges qui décident de dire stop.
02:15C'est quand même tout le sujet.
02:17Il y a le droit, effectivement, et le droit visant les étrangers,
02:21qui est beaucoup trop complexe dans les procédures d'expulsion, notamment.
02:25Et il y a la sociologie de la magistrature.
02:27Mais si on ne se préoccupe jamais des nominations qui sont faites au sommet,
02:31si on ne se préoccupe jamais des nominations qui sont faites au Conseil constitutionnel, au Conseil d'État,
02:34le président de la section régalienne du Conseil d'État est quelqu'un qui défend le multiculturalisme.
02:38Mais oui, mais ces choses-là produisent des effets.
02:41C'est-à-dire que si le Parlement ne s'oppose jamais, si tout le monde laisse faire Mme Macron ou Mme Brune-Pivet,
02:47qui même peut-être pensait à Mme Taubira pour le Conseil constitutionnel,
02:50mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
02:51De toute façon, ça produit mécaniquement des effets.
02:53Et on ne s'en préoccupe jamais.
02:55La justice, et vous parliez du syndicat de la magistrature Gauthier tout à l'heure sur la juge de Mayotte,
03:01mais elle a investi un certain nombre de domaines en particulier,
03:05notamment les juges des libertés, notamment.
03:08Mais on n'en tire jamais de conclusion.
03:11Ça ne sert à rien de pleurer sur les causes.
03:13Déjà à l'Algérie qui doit rigoler de nous, se moquer de nous.
03:19Gauthier, mais la justice française qui en rajoute de plus.
03:22Là, c'est rideau, c'est foutu.
03:23On a un ministre de l'Intérieur qui fait tout ce qu'il peut,
03:26qui a une vraie volonté politique de faire bouger les lignes,
03:30sur un homme, un influenceur.
03:32Il l'envoie en Algérie, avec un passeport algérien.
03:35L'Algérie le refuse, on ne peut rien faire, on le reprend.
03:38Il a un parti politique, la France Insoumise,
03:41qui reprend tous les arguments d'Alger et qui déstabilise la France,
03:44et qui vote même une résolution au Parlement européen
03:47pour que Boilem Sansal reste dans sa joule.
03:49Tribunal administratif de Paris, on casse sa décision d'expulsion,
03:54tout en disant que cet homme est dangereux et qu'il faut l'expulser.
03:57Alors là, c'est magnifique, mais vous comprenez, il faut l'expulser,
04:00mais pas par la procédure d'urgence, par l'autre procédure.
04:03Très bien, donc ça, c'était la semaine dernière.
04:05Et maintenant, tribunal administratif de Melun,
04:08on vous casse le QTF et on vous dit qu'il faut le régulariser.
04:11Bon ben, voilà, terminé.
04:13Rideau, on est foutus.
04:15L'Algérie doit bien se douter, mais je pense qu'en effet,
04:18Théboune est en train d'être plié en deux de rire,
04:20parce que dans son interview à l'Opinion au début de semaine,
04:22il a appelé la France à respecter l'état de droit,
04:24alors que lui, qu'est-ce qu'il fait en Algérie ?
04:2620 000 migrants du Niger ont été mis dans des camions,
04:31femmes et enfants, et renvoyés au Niger.
04:3430 000 dans le désert.
04:3630 000 dans le désert, et parfois abandonnés dans le désert,
04:38où certains sont morts de faim.
04:40Et le gars vient de nous donner des leçons de droit de l'homme,
04:42il doit bien rigoler.
04:44Mais la question qui se pose,
04:46et la question qui se pose aujourd'hui,
04:48c'est est-ce que Bruno Retailleau doit démissionner ?
04:50Est-ce qu'il doit mettre en scène sa démission en disant
04:52écoutez, moi, j'essaie d'agir, je ne peux pas,
04:54l'état de droit me lie les mains, je n'arrive pas à agir.
04:57Dans ces conditions-là, il n'est pas possible d'agir.
05:00Et mettre en scène sa démission comme un aveu d'impuissance
05:06face à l'état de droit de l'homme.
05:08C'est une vraie question qui se pose pour Bruno Retailleau.
05:10Son impuissance, là, il n'y peut rien, mais c'est simple.
05:13Il n'y peut rien avec les textes actuels.
05:16La solution pour lui, c'est de dire il faut changer ses textes.
05:19Mais il ne peut pas, il n'y a pas de majorité.
05:21Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
05:23J'ai eu le cas, c'était l'imam de Sarcelles,
05:26celui qui s'est retrouvé plus ou moins impliqué
05:28dans l'attentat de la préfecture de police.
05:30Faire expulser quelqu'un, ça n'a pas été prouvé.
05:35Faire expulser quelqu'un avec un OQTF,
05:40c'est une procédure, c'est insupportable.
05:42C'est les commissariats locaux qui gomment le terrain.
05:45Ça, ça peut changer.
05:49Quand on voit Marine Le Fred,
05:51lorsqu'elle dit, elle attaque évidemment,
05:54comme en ce moment l'homme qui est à la mode,
05:56à cause de son discours,
05:58qui est impuissant, c'est Bruno Retailleau.
06:00Donc, elle a dit l'autre soir à Darius Rogevin,
06:03mais il ne fait rien, rien, rien.
06:05Il n'a aucun résultat.
06:07Elle voudrait qu'il s'en aille.
06:09Elle n'en aurait sûrement pas plus, d'ailleurs sûrement moins.
06:15Avec l'administration telle qu'elle est,
06:17politisée telle qu'elle est.
06:18Et donc, c'est vrai que là, pour l'instant,
06:20le bonheur du Rassemblement national,
06:23c'est ce qu'a dit M. Bardet chez Sonia,
06:27c'est qu'il fallait absolument vite que Retailleau démissionne.
06:30Alors, c'est vrai qu'il est impuissant,
06:33mais on lui dit, mais surtout restez,
06:34essayez quand même de faire quelque chose.
06:36Pour eux, je pense que c'est bon si Retailleau reste.
06:39Pour le RN, plus Retailleau reste,
06:41meilleur c'est pour eux.
06:42Au contraire, moi je suis genre,
06:44M. Bardet là et M. Le Pen,
06:45je n'ai pas envie qu'il démissionne.
06:46Mais il le demande sans arrêt.
06:47Parce que s'il démissionne,
06:48ce n'est pas de sa faute s'il n'y arrive pas.
06:50Alors que plus longtemps il restera à Beauvau,
06:53plus on lui dira que c'est de sa responsabilité.
06:55Et Gauthier, on a eu la publication
06:56des chiffres de l'immigration cette semaine,
06:58qui sont terribles,
06:59parce que ça veut dire l'impuissance du politique.
07:01Bien sûr.
07:02Et pas depuis M. Retailleau,
07:03mais depuis Darmanin, depuis 10 ans.
07:06500 000 personnes sont entrées l'année dernière en France
07:08de manière légale.
07:09Si vous ajoutez l'estimation du ministère de l'Intérieur,
07:12700 000 entrées illégales,
07:141 million d'eux.
07:15Et pendant ce temps,
07:16c'est le comparatif fait brièvement par Eugénie Bastier
07:18hier matin sur Europe 1,
07:20pendant ce temps, la France n'a jamais fait aussi peu d'enfants.
07:22Donc depuis 1945, vous prenez la même borne de temps.
07:25Il n'y a jamais autant d'immigrés
07:26qui sont entrés sur le sol français,
07:27de manière légale.
07:28Et depuis 1945,
07:29les Français n'ont jamais fait aussi peu d'enfants.
07:31Ça y est, on apprend que M. Doux à l'aime
07:33sort de rétention.
07:35C'est ce qu'on disait au début.
07:37Il laisse l'îlet dehors.
07:38Au-delà de la politique,
07:39ce qui est absolument terrifiant et désespérant,
07:41c'est que vous savez,
07:42le droit administratif est fortement jurisprudentiel.
07:44Nous, on a récupéré le jugement du tribunal administratif de Melin
07:48et toutes les mesures qui sont dans ce jugement
07:50vont pouvoir servir à d'autres personnes
07:52qui contestent leur obligation au détectoratoire français.
07:55Donc ils vont s'en servir.
07:56Et je pense que ça va faire des petits.
07:58C'est ça qui est désespérant.
07:59Et les avocats de M. Doux à l'aime disent
08:01« Voilà, c'était un acharnement féroce, aveugle,
08:03aujourd'hui sanctionné,
08:04le ministère a joué son bateau, a perdu.
08:05Nous dénonçons une rétention illégale. »
08:07C'est une humiliation.
08:08Pour Brunon-Tagnol, c'est une humiliation
08:10parce qu'il avait quand même salué les forces de police
08:12qui avaient fait ce qu'il fallait.
08:13Là, c'est une humiliation.
08:14C'est pour la France.
08:15Ça veut dire que même l'appel,
08:17et donc pour la France, bien sûr,
08:18l'appel n'est pas suspensif.
08:19Non.
08:20Donc c'est-à-dire que là, il est en liberté.
08:22Alors que la justice a dit que c'était quelqu'un de dangereux.
08:24Exactement.
08:25Et on le retrouve dehors.
08:26Et pour le rattraper maintenant et pour le mettre dehors,
08:29bon courage.
08:30Oui, ça va être très compliqué, Louis de Raguenel.
08:31Mais enfin, c'est terminé.
08:32C'est terminé.
08:37Le fait est que l'obligation de quitter le territoire français est cassée.
08:39Ce sont à peu près les mêmes.
08:41Sauf qu'il a fallu signifier une OQTF régulière.
08:45Oui, mais vous savez,
08:46malheureusement, il y a plein de gens qui ont 2, 3, voire 4 OQTF
08:49et qui vivent très bien sur le territoire national.
08:51C'est un peu la même humiliation que Darmanin
08:53avec l'affaire Ikéosène.
08:54En réalité, c'est un peu le même.
08:56Sauf qu'il avait réussi.
08:57À la fin, il était parti quand même.
08:58Non, mais parce qu'il s'était enfui.
09:00Il s'était enfui en Belgique.
09:02Oui, mais la Belgique nous l'avait rendu
09:04et après, on l'avait expulsé.
09:05De toute façon, on a un vrai problème.
09:07Quand des présidents de région, par exemple,
09:09décident de suspendre des subventions
09:11à des associations d'aide aux migrants
09:13ou à des associations environnementales
09:15qui ne cèdent pas à faire des recours
09:17contre des industriels ou contre des agriculteurs.
09:21Que se passe-t-il ?
09:22Vous avez des magistrats qui arrivent
09:23et qui imposent aux régions concernées
09:26de reprendre les subventions.
09:28De toute façon, on a une question démocratique fondamentale.
09:30Certains magistrats français
09:33ont de toute façon,
09:34mais aussi par la complexité du droit,
09:36ce n'est pas que par intention politique,
09:37mais quand on cumule ces intentions politiques
09:39et la complexité du droit,
09:41nous ne sommes plus dans un État
09:42où le peuple est souverain.
09:43On est d'accord.
09:44Ça fait longtemps qu'on a perdu notre souveraineté.