• il y a 13 heures
Serge Papagalli paye sa tournée ! Le comédien, ambassadeur du Dauphiné par le rire, revient sur les planches et sous les projecteurs pour distiller son inspiration canaille et facétieuse.
Le combat pour la protection de la faune ne connaît pas de frontière et n'attend pas les années : un étudiant originaire du Vercors, Robin Comito, dédie sa vie à la sauvegarde des éléphants en Indonésie.
Le jazz lui non plus ne connaît pas de frontière, mais gagne les sommets les plus beaux pour déverser ses émotions, pour toutes les générations ! Le 9e Jazz'Alp approche à l'Alpe du Grand-Serre : avant-goût sur le plateau Karim Bonnardel, qui élargit l'univers sonore du Ukulélé...





Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:05Générique
00:08Générique
00:29Bienvenue à tous, très heureuse de vous faire partager notre enthousiasme
00:32avec nos ambassadeurs de ce territoire qui bouge, qui milite et qui sait aussi profiter de la douceur de la vie.
00:39La tendresse même qui guide le rire de notre dauphinois le plus réputé du monde
00:44qui revient sur les planches et sous les projecteurs pour distiller son inspiration canaille et facétieuse.
00:51Le combat pour la protection de la faune ne connaît pas de frontière et n'attend pas les années.
00:55Un étudiant originaire du Vercors dédie sa vie à la sauvegarde des éléphants en Indonésie.
01:01Le jazz, lui non plus, ne connaît pas de frontière mais connaît les sommets les plus beaux
01:06pour déverser ses émotions pour toutes les générations.
01:10À quatre cordes ou à six frappées pincées, vous y trouverez chaussures à votre pied.
01:16À la morte, théâtre paradoxal du très vivant Jazz Alpes Festival, le chef d'orchestre, c'est lui, Gérard Duchamp.
01:25Bienvenue, monsieur moustache numéro un, avec à ses côtés le maître, le roi du ukulélé,
01:32que dis-je, dont le talent réinvente l'instrument.
01:35Entre autres, Facette, Karim, Bonnardel, bienvenue.
01:38Salut Lucien.
01:39Salut, bienvenue de retour à l'affiche de ce Jazz Alpes Festival à l'Alpe du Grand-Serre.
01:44On va teaser ce festival.
01:46Si je me souviens bien, c'est du 7 au 15 mars.
01:48C'est du 7 au 15 mars.
01:49Plein oiseau, merci à vous.
01:512025.
01:522025, bien sûr.
01:54De l'ours de Villard de Lens aux éléphants de Sumatra.
01:57Il n'y a qu'un pas d'eau géant qu'a franchi un tout jeune étudiant, Robin Comito.
02:02Bienvenue.
02:03Merci.
02:04Et vous criez à l'urgence pour réagir pour la sauvegarde des espèces en Asie du Sud-Est
02:09avec l'association, je le dis sans l'accent, Harapan Digaja.
02:13C'est parfait.
02:14Super.
02:15On part sur des bonnes bases alors.
02:17C'est une association que vous avez fondée et vous allez tout nous dire
02:20avant la projection de votre film documentaire le 22 février à Grenoble.
02:24On y va ? Serge ?
02:26Ah oui, on y va.
02:27Attendez, tout de suite.
02:28Parce que j'ai bossé, attention.
02:29Faut que je chante ?
02:30Non, non.
02:31Mais alors, il faut que je parle.
02:32Ah, d'accord.
02:33Alors, on a beau dire, on n'est pas des Kermèmes.
02:34Bien sûr.
02:35On va tâcher moyen de parler dauphinois.
02:37Ne serait-ce que pour rendre hommage à l'un des nôtres.
02:39Notre harçouille le plus célèbre du pays qui ne s'en est jamais laissé pétaffiner.
02:44Oh, c'est joli.
02:45Elle a bossé, elle a bossé.
02:46C'est bien parce que vous gagnez votre salaire, vous savez.
02:49Non, mais je n'ai pas de mérite.
02:50Je suis née à Grenoble, moi, Serge, comme vous.
02:52Je sais, mais ça fait plaisir de voir des journalistes qui bossent.
02:54C'est bien.
02:55Regardez, on n'a que ça autour de nous, Serge.
02:57On a ici les premières années de bachelors de l'ISFJ,
03:00l'Institut supérieur de formation des journalistes qui est avec nous
03:05et qui ont nourri cette émission de leurs applaudissements.
03:07Merci.
03:08Tant qu'ils sont sages pendant toute l'émission, ça va.
03:10Ça va bien.
03:11Oui, on a un public de jeunes.
03:13Un public de jeunes.
03:14Comme disait mon grand-père.
03:15Oui, oui.
03:16Vous y rajoutez.
03:17On ne dit pas oui.
03:18On dit oui.
03:19Il y a un V avant, oui.
03:20Et il y a aussi dis, ou je crois qu'il faut...
03:22Dis-y, dis-y, le fameux Y.
03:25Dis-y, dis-y, bien sûr.
03:27Des fois, qu'ils n'y connaissent pas.
03:28Il y en a qui ne sont pas du coin.
03:29On y va.
03:30Alors, Serge Papagali est né à Grenoble au XXe siècle
03:36avec sa goye et son élocution semblable à aucune autre,
03:39comme sa moustache, d'ailleurs.
03:41Il cartonne à Paris, seul ou avec son complice Castaldo
03:44qu'on a vu dans l'émission Champs-Elysées,
03:47jusqu'au Théâtre 145 qu'il dirige.
03:50En passant par le grand écran, on a ressorti des vieilles choses.
03:54Son film à lui, Mais où va le monde ?
03:57qui met en scène les Maudrus,
03:59cette famille dauphinoise rurale rustique et caustique
04:02qu'on va voir dans un petit instant.
04:04Je ne sais pas vraiment ce que c'était.
04:05Voilà, ils sont là, les Maudrus sur planche.
04:07C'est ici.
04:09Sans oublier Truffaut, Jean-Marie Poiré,
04:12un grand réalisateur aussi,
04:14qui vous ont dirigé avant que vous ne dirigeiez vos acteurs préférés.
04:17Et là, attendez, on l'écoute.
04:29Je suis le seul qui double en animation un gars qui a la même gueule que moi.
04:33C'est très rare.
04:35Ça, il fallait le trouver.
04:36Alexandre Astier, la bande, la famille d'Alexandre Astier, d'ailleurs.
04:39Ça va, ça y est, ça vous parle, les jeunes, les jeunes.
04:41Pardon, les jeunes.
04:43Non, vraiment, véritablement.
04:44Une star, notre star à nous.
04:46C'est aussi pour ça qu'on vous aime vraiment, Serge.
04:48Vous êtes gentil, qui vraiment
04:51incarné le Dauphinois, les Dauphinois.
04:54On m'avait fait peur quand vous avez cité, mais bon,
04:56incarné, c'est bien.
04:57C'est très peu, c'est peu dire encore.
04:58C'est très, très peu dire.
05:00Donc, vous revenez, bien sûr, sur les planches.
05:02Mais évidemment, on a parlé de ce Kaamelott.
05:04On a parlé d'Abrara Coursix, que vous avez donc,
05:07que vous avez donc incarné.
05:09Si ça vous, ça vous parle encore un peu, les jeunes.
05:12On y va tout de suite.
05:13Parce que c'est un des rôles les plus chers, bien sûr, de Serge Papagali.
05:17C'est ce fameux, comment on prononce déjà ?
05:20Guettenoc.
05:21Guettenoc.
05:22Guettenoc, écoutez-le.
05:24On travaille 20 heures par jour.
05:26On passe notre vie à se jouer les molles.
05:28Les pieds dans la bouche du matin au soir.
05:30À force de trimballer des machins, on se retrouve à 25 ans, déjà à moitié déguingué.
05:33On y gagne quoi ?
05:34Vous n'avez rien à cirer.
05:35C'est une honte !
05:36Révolte !
05:37Révolte !
05:38Est-ce que vous préparez un sale coup ?
05:40Un sale coup comment, vous voulez dire ?
05:42Non.
05:43Mais non quoi ?
05:45Merci.
05:50On ne saura jamais.
05:51Ben non, on ne saura jamais.
05:52Je suis le seul acteur au monde, pratiquement,
05:54qui joue un paysan breton avec l'accent dauphinois.
05:56C'est très rare.
05:57C'est ce qui était le problème.
05:59À la demande d'Alexandre Astier, je crois.
06:01Qui est friand de cet accent.
06:02Il est lyonnais quand même.
06:03Il est lyonnais, bien sûr.
06:05C'est l'amitié franco-lyonnaise.
06:07Le plus, c'est l'amitié.
06:09Et oui, bien sûr.
06:10C'est à ça qu'on vous associe systématiquement, d'ailleurs.
06:12C'est à Guettenoc qui nous fait encore crever de rire,
06:15même plus de 15 ans après.
06:17Et qui fait que ça vous a rendu célèbre
06:20auprès d'une population un peu plus jeune aussi.
06:22Un peu plus jeune, oui, bien sûr.
06:23Forcément, j'ai commencé par l'Utage en 1970.
06:25La majorité n'était pas née.
06:27Mais c'est bien.
06:29Mais après, ça fait 20 ans que ça dure, qu'elle note.
06:31Qu'on m'assimile à ça.
06:33Vous êtes plus sans moustache.
06:34Alors ça, franchement.
06:35Oui, alors c'est un oui.
06:36Parce que je jouais, en fait, pour la petite histoire,
06:38je jouais d'abord la seule scène de bain que j'ai,
06:42dans toute ma vie de cinéma, c'est avec un autre mec.
06:43Déjà, c'est compliqué.
06:44Mais en plus, je jouais en fait le Soupé, la pièce de Briseville.
06:48Où je jouais Talleyrand.
06:49Talleyrand sans moustache.
06:50Et comme ça, ça a été tourné en deux fois.
06:52Et Alexandre, j'avais l'intention.
06:53Après, la semaine prochaine, j'aurais pu.
06:55Il m'a dit, il a rajouté un truc.
06:57Et ça, vous m'enlevez sous le nez.
06:59Vous me le brûlez, je ne veux plus le voir.
07:00Donc les gens ont cru que je m'étais rasé la moustache que pour la scène.
07:03La fameuse scène érotique du bain.
07:05Et en fait, non.
07:06Je jouais Talleyrand dans le Soupé, la pièce de Briseville.
07:09Et il a fallu s'adapter, justement.
07:11Oui, absolument.
07:12Mais qu'on m'assimile à ça, ça ne me dérange absolument pas.
07:14Absolument.
07:15Après, si je regarde tout ce que j'ai fait,
07:17le solo que je suis en train de jouer actuellement,
07:19n'a rien à voir avec le Dauphiné.
07:21Il y a un petit clin d'oeil, à un moment donné.
07:25Enfin, tout au moins, je l'espère.
07:26En tout cas, même un peu italien dans le nouveau spectacle, d'ailleurs.
07:29Mais qu'on s'assimile...
07:30L'important pour un acteur, c'est d'être assimilé au moins à quelque chose.
07:33Je veux dire, voilà.
07:34Être assimilé à rien du tout, c'est un peu nul.
07:36Mais c'est ça, justement.
07:37À Grenoble, on en a besoin aussi.
07:38Si on m'assimile à ça, c'est très bien.
07:39Mais bien sûr, un ambassadeur...
07:41Vous parlez justement de cet accent-là
07:43qu'on ne perçoit pas nécessairement dans la pièce qui arrive.
07:46Et ça, on va regarder dans le spectacle.
07:48Mais l'affirmer, à une époque, je ne sais pas,
07:50ça va peut-être parler un petit peu aux jeunes.
07:52Aujourd'hui, on a l'impression qu'un accent devient un petit peu national.
07:55On dit vendredi.
07:57Voilà, les gens.
07:58D'accord ?
07:59Vous l'avez ?
08:00D'autant plus que moi, j'ai souffert de l'accent dauphinois
08:03que j'avais constamment devant des gens
08:04qui n'étaient pas dauphinois toute ma vie.
08:05Et je vous remercie d'exister.
08:06Mais je t'en prie.
08:07You're welcome.
08:08Comment dire dauphiné ?
08:09You're welcome.
08:10Voilà.
08:11Et à une époque où on nous demande le tchiké ou autre, voilà.
08:13Garder un peu, revendiquer son accent nul.
08:15On me reproche.
08:16Voilà.
08:17Je pense qu'il peut y avoir un mépouille aussi de certaines, un peu,
08:19high society envers les accents.
08:21Ça peut apparaître comme des choses un peu populaires, comme ça,
08:23pas seulement populaires.
08:24Ça fait partie de la culture d'un pays.
08:25Et comme je le dis quand même,
08:26une bonne histoire d'un pays de France se raconte avec l'accent du pays.
08:29Imaginez Pagnol sans accent provençal.
08:31Bon.
08:32Alors, pourquoi nous, qui avons un accent un peu moins connu peut-être que le provençal,
08:35que le ch'ti, grâce à Niboune,
08:37on serait quoi ?
08:38On serait du caca ?
08:39Non.
08:40Donc, c'est bien également de présenter un petit peu d'autres accents.
08:42Bien sûr.
08:43Comment disait votre père ?
08:44Il disait Ménard ?
08:45Mon père disait Ora.
08:46Parce qu'il parlait italien.
08:47Bon.
08:48Mais mon grand-père disait Ménard.
08:49Mais non.
08:50Mais le dauphinois, il fait chanter Léon, Léon,
08:52puis il ferme les oies.
08:53C'est parce qu'il dit Ménard, Mésor, Lénoir.
08:55Ménard, Mésor, Lénoir.
08:57On travaillera après l'émission.
08:58Je ferai brosser un petit peu le truc.
09:00Mais bien sûr.
09:01Ce qu'ils disent aussi, Megdi.
09:02Megdi ?
09:03Megdi.
09:04Et on se retrouve Megdi.
09:05Ah oui, mais ça, c'est carrément du patois, ça.
09:06Moi, je parle pas patois.
09:07Je parle...
09:08On va tâcher moyen.
09:10C'est la façon de parler, quoi.
09:11Après, j'ai joué à Paris des fois.
09:13J'ai rempli des mots comme Chai, par exemple.
09:15Chai, c'est Chai.
09:16Après, les mecs, ils se marraient pas.
09:18On parlait des glaces.
09:20C'est mon régisseur qui avait le mire en jouant.
09:22Mais putain, mais qu'est-ce que ça veut dire Chai ?
09:23J'ai compris.
09:24C'est où ?
09:25On part à Chai.
09:26Ah ouais, il nageait complètement, quoi.
09:28À Paris, il faut traduire.
09:29Donc je reparle en français normal.
09:31Il y en a qui sont pas d'ici, justement ?
09:32Si vous vous levez la main.
09:33Non ?
09:34Vous êtes tous originaire d'ici, les jeunes ?
09:35Les jeunes.
09:36Vous parlez comme ça ?
09:37Vous parlez le Dauphino aussi ?
09:38Attention, va falloir le travailler.
09:40Parce que ça se préserve aussi.
09:42Et grâce à vous...
09:43La Biasse ?
09:44Oui, bien sûr.
09:45Je connaissais pas, ça.
09:46Comment ?
09:47Le Biasse.
09:48Le Biasse ?
09:49Oui, c'est le cartable.
09:50Ah, la Biasse, on disait.
09:51Ah non, la Biasse, c'était le moment.
09:52La Biasse, la Biasse, c'est le moment.
09:54La Biasse.
09:55D'ailleurs, moi, je parlais.
09:56Récemment, la Biasse.
09:57J'ai tâté la Biasse d'un âne.
09:58Et il y a une spectatrice qui n'était pas ronde en bosse
10:01qui m'a dit, pourquoi vous parlez de la prostate ?
10:03Elle avait compris la prostate.
10:05J'ai articulé à peu près bien.
10:06Je lui ai dit, non, ça n'a rien à voir.
10:07C'est un arc d'un paysan.
10:08Tu as la prostate de son âne.
10:09En tout cas, ce n'est pas la même pratique.
10:12Non, pas vraiment.
10:13On en reparlera peut-être avec Robin,
10:14qui s'y connaît quelque chose en biodiversité.
10:20On a beaucoup parlé, évidemment,
10:21de ce pour quoi vous avez été reconnus.
10:23Mais c'est important,
10:24car on a besoin aussi de ces ambassadeurs du Dauphiné.
10:27Bien sûr, soyons fiers et soyons chauvins.
10:29Mais soyons aussi votre public.
10:31Et on retrouve d'ailleurs de toutes les générations
10:33dans vos spectacles.
10:34Absolument.
10:35On vous voit aussi, aussi bien des jeunes,
10:38aussi bien des anciens qui vous ont connus
10:39à l'époque de Champs-Elysées aussi.
10:41Lorsque vous écrivez pour un seul en scène,
10:43il faut dire aussi maintenant,
10:45c'est pour tous les publics, sans accent ?
10:47J'espère bien.
10:48J'espère rire.
10:49Oui, j'ai même la joie et le plaisir
10:51d'avoir ce qu'on appelle un public de cinéma.
10:52C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'étrangers,
10:54pas un public d'abonnés uniquement.
10:57Ça va effectivement de 15-16 balais.
11:00Il n'y a pas de limite.
11:01Ceux qui veulent venir à 100 ans, ils viennent.
11:03Il n'y a pas de souci.
11:04Je crois que c'est comme ça qu'il faut
11:06faire du théâtre dit populaire
11:08et non pas populiste, mais populaire.
11:10S'adresser à tout le monde.
11:11Je ne vois pas pourquoi ce serait des spectacles
11:13pour une tranche.
11:14En général, je parle de choses qui me font rire,
11:16qui m'intéressent.
11:17Et bizarrement, je me rends compte
11:18qu'étant un être humain moi-même,
11:19si je rencontre d'autres êtres humains,
11:21c'est les mêmes choses qui les intéressent,
11:23qui les font rire.
11:24Le temps qui passe, la solitude,
11:26la quête du bonheur,
11:27toutes ces choses-là,
11:28j'en parle d'une façon burlesque par contre.
11:29Ça, c'est mon côté rital.
11:30– Leurs préoccupations.
11:31Le quotidien.
11:32– Les choses graves,
11:33mais on en parle d'une façon drôle.
11:35C'est moins pratique à moi.
11:37– Comme ça, quand on vous écoute,
11:38on se dit qu'en fait, on a les mêmes.
11:39Regardez.
11:40– Mon comptable, quand il me répond,
11:42je ne comprends même plus la question
11:44que je lui ai posée.
11:45Il me parle comme un gamin.
11:47Écoute-moi !
11:48Les charges à payer font partie des comptes
11:51de régularisation en passif.
11:53Tu n'as pas de cession
11:54de l'aimant de l'actif immobilisé.
12:04Je n'ai rien sur moi,
12:05je n'ai rien sur moi,
12:06je n'ai rien sur moi.
12:08Mon avocat,
12:09alors maître,
12:10qu'est-ce qui s'est passé ?
12:11La cour, ayant vidé son délibéré,
12:13vient de juger que le plaignant
12:14était victime de trouble de jouissance.
12:15Je monte au greffe,
12:16levez la grosse,
12:17au fin d'exécution.
12:19Qu'est-ce qu'il a dit ?
12:20Il a dit quoi ?
12:21On va faire de la tôle,
12:22on va faire de la tôle,
12:23on va faire de la tôle,
12:24on va faire de la tôle.
12:27– Là, c'est un A.
12:28Bon, alors, il y a de la trompette qui sonne.
12:30C'est votre téléphone, bien sûr, Gérard.
12:32– Il fait du jazz, c'est normal.
12:33– Parce que c'est très joli,
12:34on l'accepte, et voilà.
12:36– C'est son côté Miles Davis,
12:37ça peut lui ressembler d'ailleurs.
12:38– C'est pas mal, hein ?
12:39– Oui, oui, oui.
12:40– Ça c'est sûr.
12:41Karim, qui a beaucoup souri sur le comptable,
12:43il y a du vécu là-dedans ?
12:45– Je travaille dans le notariat,
12:46donc automatiquement,
12:47c'est des termes que j'entends tout le temps
12:48et qui me font bien rigoler aussi.
12:50– Ah oui, c'est ça.
12:52– La compréhension par…
12:53Le langage administratif, en général,
12:55c'est quelque chose de sidérant, quoi.
12:58Enfin, administratif au sens large du terme.
13:00On me parle de…
13:01D'ailleurs, sur le net, actuellement,
13:02je veux dire, pas déconner,
13:03moi je pratique pas mal,
13:05mais il y a des fois qu'on voit les trucs…
13:07Des fois, j'ai dit,
13:09il y a une personne qui avait mis comme mot de code,
13:12il avait mis erroné,
13:13il avait choisi le mot erroné.
13:15– Ah bon ?
13:16– Oui.
13:17Comme ça, ça permet de se dire,
13:18votre code est erroné.
13:19Ben oui, effectivement, vous avez raison,
13:20c'est ça mon code, c'est erroné.
13:22On ne comprend plus rien aujourd'hui,
13:23si on veut vraiment…
13:24– Donc, finalement,
13:25la source d'inspiration,
13:26elle est absolument partout.
13:27– Ah oui, ça c'est clair.
13:28– Vous parlez de ces fameuses voyantes,
13:29non-voyantes ou malvoyantes.
13:30Alors, on peut préciser que vous écrivez tout le temps,
13:32ce n'est pas nécessairement ces extraits-là
13:34qu'on va retrouver, par exemple, au Sommum.
13:36Vous y êtes le 29 mars.
13:38– Le 29 mars au Sommum, oui.
13:39– Voilà, on va remplir le Sommum, bien évidemment,
13:41mais c'est vrai que cette écriture,
13:43elle vous est chère.
13:44Vous y tenez beaucoup.
13:45– Elle est sans arrêt.
13:46– Écrire est sans arrêt.
13:47– Avant de venir, j'ai écrit pendant une heure,
13:48un autre spectacle que je vais créer début 26,
13:50pour les émissions radio que je fais aussi,
13:52ici, Isère, qui est une radio non pas concurrente,
13:55mais absolument pas.
13:56– Non, non, ça nous a mis, on est complémentaires.
13:57– Donc, je veux dire, oui, j'arrête, ça fait 20, 30,
14:00je ne sais même plus, je ne veux même pas le savoir,
14:0140 ans, 50 ans, je ne sais plus,
14:03que j'écris tous les jours, au moins deux heures,
14:05c'est le principe.
14:07Et puis, il se trouve que les gens ont la gentillesse
14:09de venir écouter ce que j'écris.
14:10Donc, tant qu'à faire, je vais continuer encore
14:13une trentaine d'années, puis je vous laisse tranquille.
14:15La place au jeûne.
14:16– La place au jeûne, oui, bien sûr,
14:18et écrire, c'est vraiment votre nourriture spirituelle.
14:22– Je suis un artisan, je suis un pizzaiolo,
14:24je dis sans démagogie, c'est-à-dire, je fabrique ma pizza,
14:26je mets de la sauce, j'essaye de présenter,
14:28si des gens ont envie de la manger, ils la mangent.
14:30Il se trouve que les gens la mangent,
14:31puis un certain temps, je fais une métaphore exprès,
14:34un petit peu comme ça, un peu démagogique,
14:36mais ça ne nuit pas un peu de démagogie.
14:38– La pizza genovaise, d'ailleurs, parce que vous êtes originaire de Gênes.
14:41– Oui, genovaise.
14:43Salut autour de Déliane et de Grenoble, ciao.
14:46Mais je veux dire, je fabrique, je suis un artisan de ce que je fais.
14:50C'est mon contenu indépendant, toute ma vie, une de mes richesses,
14:54c'est que j'ai toujours joué avec des gens que j'aimais,
14:56qui m'aimaient faire des choses que j'avais envie de faire,
14:58et qui avaient envie de faire, ça c'est merveilleux,
14:59ça fait 55 ans que ça dure.
15:01Je ne me suis jamais forcé à faire un truc que je n'aimais pas.
15:03Donc ça, c'est merveilleux.
15:04– Et on vous aime aussi, vous êtes en tournée.
15:06– Mangez-moi, mangez-moi.
15:08– Tout à fait, on va vous manger le 18 février peut-être au foyer rural des Rieux,
15:12puisque vous êtes toujours encore proche de la terre.
15:14– Oui, il y a un festival, un petit festival de théâtre là-bas.
15:16– Oui, le 18 vous êtes au Manège à Vienne, le 8 mars au Grand Lens,
15:21vous êtes le 14 mars à la salle du Jeu de Paume à Vizil.
15:24– Vous le savez maintenant, donc je sais pas.
15:26– Salle du Jeu de Paume à Vizil, une belle salle aussi,
15:28et le 29 mars donc au Sommum.
15:30– Au Sommum, oui, au Sommum.
15:31– Avec donc le public que vous avez conquis ici, sur ce plateau,
15:36et rien que pour faire encore un petit…
15:38Ah oui, si, vous avez tourné dans Kaamelott, attention,
15:40le 2 qui sort là en…
15:42– Oui, il sort en octobre, il va sortir en octobre…
15:44– Octobre 2025, 2025.
15:46– Oui, bien sûr, et puis il y a un autre qui sortira en 26,
15:48mais bon, serons-nous encore là, je ne sais pas,
15:50Trump et Poutine en décident.
15:52– Oui, exactement, avec…
15:54On l'écoute encore parce que je ne m'en lasse pas,
15:56j'ai le truc qui vrille, c'est quoi les nerfs qui vrillent ?
15:59Attendez, écoutez.
16:00J'ai les nerfs qui commencent à vriller, je vous montre.
16:03Moi, je bondis comme ça, après je s'arrive dessus en piquet diagonal,
16:07et là c'est l'hymne à la cruauté, attention,
16:09un hôtel dressé au culte de la barbarie.
16:12– J'ai les nerfs qui vrillent.
16:14– Il faut quand même savoir un peu plus de l'histoire,
16:16que HMC aussi, comme on dit, qu'on se maquille,
16:19l'Alexandre que j'adore, s'il nous écoute, je l'embrasse.
16:22– Alexandre Astier, nous on l'adore, on l'embrasse très fort aussi.
16:24– Oui, mais il nous filait les textes à 8h,
16:26il fallait les savoir par cœur à 10h quand même.
16:28Donc là, ça combat l'Alzheimer sévère.
16:30Je veux dire un truc, on a 2h pour apprendre des textes comme ça,
16:33c'est un peu, mais c'est goulayant, mais c'est complexe.
16:36– Et c'est lui qu'on va retrouver encore ? Là, dans le 2 ?
16:38Parce que ça sort en octobre, on veut le voir déjà.
16:40– Dans le 2, on a une séquence un peu,
16:42Tonton Flingueur nous a écrit, qui est pas mal.
16:45– On vous y voit bien dedans ?
16:47– On ne voit pas tout le film, je voulais le rôle de Roi Arthur,
16:49mais il l'a déjà pris.
16:50– Ah ben voilà, c'était déjà pris.
16:52– Donc on va nous voir bien sûr.
16:54– Eh ben très bien, donc on vous retrouve sur scène,
16:56et notamment encore une fois le 29 mars au summum,
16:58et en octobre sur le grand écran pour la sortie du film.
17:01– Absolument.
17:02– Bien sûr, merci cher Serge.
17:04Je me suis entraîné toute la journée pour dire ça.
17:06Merci cher Serge.
17:07– J'ai toujours voulu en dire ça.
17:08– Voilà.
17:09– Appelez-moi David, on n'en parle plus.
17:10– Non, on appelle Robin, tout de suite, Robin.
17:13– D'accord, ok.
17:15– Robin Comito, vous êtes originaire du Vercors.
17:26Qu'est-ce qui vous a conduit aux forêts indonésiennes ?
17:29– Longue histoire.
17:30Moi j'ai d'abord eu des liens très tôt en fait avec la nature,
17:34avec les forêts du Vercors.
17:36Et ce qui m'a conduit en Indonésie, c'est qu'aujourd'hui on entend partout
17:39que tout est foutu en termes de protection de la biodiversité.
17:42Et un jour j'ai découvert le combat d'une association,
17:45l'association Kalawait, qui oeuvre en Indonésie depuis plus de 25 ans.
17:48Et ils agissent de manière extrêmement concrète,
17:50enfin ils sont sur le terrain en fait,
17:52et ils ont des résultats avec des effets, des impacts immédiats
17:55et qui sont présents sur le long terme.
17:57– Et qu'est-ce qui vous y a sensibilisé à ça ?
17:59C'était la sauvegarde de l'environnement en général,
18:01puisque vous êtes originaire de Villard-de-Land.
18:03– Oui, oui, j'ai de ça.
18:04– De Villard-de-Land, comme dit Serge justement aussi,
18:06et très attaché à votre Vercors aussi.
18:08– Oui, exactement, moi c'était de la biodiversité de Villard-de-Land,
18:12mais aussi de mes parents, j'ai de ça de mes parents.
18:14Et comme je disais, après moi j'ai découvert cette association
18:17et je me suis pris une sorte de claque d'espoir,
18:19c'est-à-dire qu'on peut encore agir pour la biodiversité.
18:21– Ici, on peut agir ici pour la biodiversité, ici et là-bas ?
18:25– Oui, c'est ça, de partout en fait.
18:26Si on veut vraiment agir concrètement et sur le terrain,
18:29on peut agir de partout pour la biodiversité.
18:30Donc du coup ça a fait une sorte d'élan d'espoir
18:33dans un monde où on nous dit qu'on ne peut plus rien faire.
18:35Et je me suis pris de passion pour Callaway,
18:37et de fil en aiguille je me suis pris de passion pour l'Indonésie.
18:40Et c'est comme ça qu'après je suis allé m'intéresser vraiment sur ce pays,
18:46sur sa biodiversité qui est exceptionnelle.
18:48Et là-bas j'ai fait le constat qu'il y a beaucoup d'espèces.
18:52L'Indonésie c'est 27% de la biodiversité mondiale.
18:55Énormément d'espèces endémiques qui sont toutes plus ou moins menacées.
18:59Et par exemple on connaît bien le orang-outan.
19:01– Oui, et toute la sauvagerie qui gouverne l'exploitation
19:05de l'habitant des orang-outans aussi, les singes en général.
19:09– C'est ça, donc l'orang-outan c'est l'espèce phare de l'Indonésie.
19:12Et heureusement pour lui, il y a plein de projets de conservation
19:15qui lui sont dédiés.
19:16C'est un peu la même chose pour le tigre, c'est la même chose pour l'ours.
19:19– Le tigre, oui.
19:20– Le tigre de Sumatra.
19:21– Le tigre de Sumatra.
19:22– Le calaouète dont je parlais, œuvre pour le gibbon.
19:24Par contre l'éléphant, lui il n'y a quasiment rien qui est fait concrètement.
19:27Et pourtant c'est l'une des espèces les plus menacées au monde.
19:29Il y a 1000 individus seulement sur l'ensemble de Sumatra.
19:32Et on est en train de le regarder disparaître en croisant les bras,
19:35tout au plus en documentant son extinction.
19:37Mais donc on ne fait rien.
19:38Et c'est de là qu'est né le projet Harapan Digaja,
19:42de l'espoir pour les éléphants, c'est le nom de l'association,
19:44pour justement agir et inverser les tendances
19:46et sauver les derniers éléphants de Sumatra.
19:48– Il est menacé pourquoi ?
19:49Parce qu'il est pour braconnage ?
19:51Parce que son habitat est menacé lui aussi ?
19:53– Oui.
19:54– Qu'est-ce que vous avez découvert ?
19:55– Il y a plusieurs menaces en fait.
19:56Et elles ont tout en commun évidemment la déforestation, la perte de l'habitat.
19:59Aujourd'hui on perd les éléphants de Sumatra et les éléphants d'Asie
20:02à cause des conflits avec les humains.
20:04Parce que la forêt se réduit,
20:06les éléphants sont dans des écosystèmes qui sont devenus trop petits.
20:09Donc dès qu'ils en sortent, ils tombent inévitablement sur les terres humaines,
20:13dans les villages, dans les terres agricoles.
20:16Ils génèrent de graves dégâts, de violents dégâts.
20:19Et forcément ça énerve les gens sur place, ce qui est légitime.
20:22Le problème c'est que cette colère,
20:24elle mène à tout un tas de moyens mis en place pour éliminer les éléphants.
20:31Donc à Sumatra on met des clôtures électriques,
20:34mais elles sont raccordées au système électrique central du village.
20:37Donc elles sont beaucoup trop chargées électriquement.
20:40Donc elles tuent les éléphants au moindre contact.
20:43On a des cas d'empoisonnement.
20:45On peut aller tout simplement mettre une balle dans la tête de l'éléphant.
20:49Au Sri Lanka, c'est encore plus violent.
20:51On va mettre des bombes autour des terres et voire même dans les légumes.
20:54Donc il y a des scènes d'horreur qu'on voit régulièrement.
20:56On mine ?
20:57Oui, c'est ça.
20:58C'est exactement ça, pour éliminer les éléphants.
21:00Donc les conflits éléphants-humains, c'est vraiment une menace majeure
21:04qui en plus est extrêmement violente.
21:06Il faut savoir qu'en Afrique, on perd les éléphants à cause du braconnage.
21:09En Asie, on perd les éléphants à cause des conflits.
21:11Donc l'objectif de Harapan, c'est de répondre à ça.
21:13Et qu'est-ce que vous avez ?
21:14Alors, vous avez entamé comme démarche de voyager, d'y aller, de constater aussi.
21:20C'est coûteux.
21:21Vous êtes un jeune étudiant.
21:22Oui, exactement.
21:23En fait, là en 2024, j'ai réalisé les repérages sur place
21:26pour me confronter à la réalité de terrain et poser les bases du projet.
21:30Et pour ça, j'ai pu compter sur le soutien du département de l'Isère, par exemple,
21:33qui m'a accordé une bourse, celui de la ville de Vienne aussi.
21:37Et puis, j'ai pu fédérer beaucoup de soutiens et de donateurs autour de ce projet.
21:41Donc, j'ai réussi à lever 2000 euros en quelques mois.
21:44Dans le but de rencontrer là-bas les acteurs, les acteurs locaux aussi,
21:48de les mettre en lien avec notre territoire aussi.
21:50C'est-à-dire que ce que vous vouliez aussi, c'était agir ici pour là-bas.
21:54C'était aussi le sens de votre démarche.
21:57C'est ça, en fait.
21:58Il y a cette volonté d'agir sur tous les fronts.
22:01Parce que d'un côté, il faut être sur place pour sauver les éléphants.
22:04De l'autre côté, il faut aussi pouvoir sensibiliser les gens ici.
22:07Parce que ce sont nos pratiques, par exemple,
22:09qui impactent aussi la biodiversité à l'autre bout du monde.
22:13C'est notre mode de vie.
22:15Oui, c'est ça.
22:16Quand on va consommer de l'huile de palme, par exemple,
22:18on sait très bien qu'on a un impact en Indonésie.
22:20Donc, en fait, toutes ces causes-là sont liées et se recoupent.
22:23Et les actions ont été déjà nombreuses aussi.
22:25On en parle depuis une bonne quinzaine d'années.
22:27Est-ce que, selon vous, ça a reculé, vous, qui êtes allé sur place ?
22:31C'est une grande question.
22:34Il y a eu beaucoup d'actions.
22:35En fait, ça dépend à quelle échelle on se pose.
22:38Si on est au niveau politique, par exemple,
22:40oui, il y a eu beaucoup d'avancées, il y a eu beaucoup de lois.
22:42Par contre, si on est au niveau local, il y a encore beaucoup de travail.
22:45C'est pour ça que moi, je mène ce projet pour l'Indonésie et pour Sumatra.
22:48Parce qu'à Sumatra, il n'y a quasiment rien sur place, sur le terrain.
22:51Moi, j'ai rencontré des gens.
22:53J'ai été dans des villages qui me disent, mais on se sent abandonnés.
22:56Personne n'est là pour nous.
22:58Et en fait, ils sont désespérés, ces gens-là.
23:01Comme on parlait des conflits, vous vivez dans le stress constant
23:04d'avoir un éléphant qui va venir détruire votre maison,
23:06qui va venir détruire vos récoltes.
23:09Donc, bien sûr, c'est dramatique.
23:12Et les populations sont sensibles à votre action aussi.
23:14Donc, vous avez décidé de faire un film documentaire
23:17pour sensibiliser ici, sur ce territoire,
23:20et pour suivre l'action de cette association.
23:22Donc, Harapan Digaja, qui veut dire...
23:24De l'espoir pour les éléphants.
23:26De l'espoir pour les éléphants en indonésien.
23:29Ce film documentaire que vous avez réalisé
23:33est projeté à Grenoble, à la Maison du Tourisme,
23:36le 22 février prochain.
23:38C'est une projection libre et gratuite, pour tout le monde.
23:41Que peut faire votre association, aujourd'hui ?
23:44Que peut faire Harapan Digaja ?
23:46Ici, avec ce film ?
23:48On a compris que c'était le point de départ,
23:50et que c'est déjà bien en route.
23:52Vous demandez des financements, il faut vous aider,
23:54ces voyages sont coûteux, il vous faut du matériel aussi
23:56pour réaliser votre mission.
23:58Qu'est-ce que vous pouvez faire, par le biais de cette association ?
24:00Où voulez-vous aller ?
24:02On va lancer nos premières actions en Indonésie, en juillet prochain.
24:04Parce que, comme je l'ai dit, l'objectif, c'est de répondre concrètement
24:06aux problématiques tout aussi concrètes,
24:08que sont les conflits, la déforestation,
24:10la dégradation de l'habitat.
24:12Donc, notre projet, c'est de travailler avec les gens sur place,
24:14parce que c'est eux qui sont impliqués dans les conflits,
24:17et les aider à repousser les éléphants hors des terres entropisées,
24:20les terres agricoles, les villages,
24:22sans nuire aux éléphants, sans les faire stresser,
24:24tout en garantissant leur sécurité.
24:26Parce que c'est le seul moyen, aujourd'hui, de gérer activement
24:28la problématique des conflits éléphants-humains.
24:30Mais c'est possible, ça ?
24:32Bien sûr.
24:34Vous avez des pistes, vous avez du soutien, tiens là-bas,
24:36parce que pour limiter, voire anéantir les conflits,
24:38ce sont des conflits qui sont installés.
24:40En fait, c'est extrêmement complexe.
24:42Déjà, parce que l'éléphant, c'est un animal extrêmement intelligent.
24:44Donc, vous avez de grandes ONG qui vous disent,
24:46chaque année, on a un nouveau système,
24:48on va mettre des clôtures
24:50qui fonctionnent avec l'énergie solaire, c'est super,
24:52c'est hyper développé. Mais ça, vous êtes au cœur de la jungle.
24:54Votre système est hyper complexe.
24:56Il faut l'entretenir. Vous êtes au cœur de la jungle.
24:58Vous avez des composants qui viennent des quatre coins du monde,
25:00ça ne marche pas. En plus, ce qu'ils nous ont sorti,
25:02au bout de trois jours, ça ne marchait plus, avec l'humidité.
25:04Donc, c'est totalement déconnecté, en fait,
25:06des enjeux et de la réalité de terrain.
25:08Il faut être pragmatique, donner aux gens sur place
25:10des outils qui soient faciles à fabriquer,
25:12qui soient faciles à entretenir et qui soient efficaces.
25:14Les éléphants, c'est un animal qui est...
25:16Enfin, c'est un colosse, quoi.
25:18Mais on peut le repousser et le faire fuir,
25:20parce que c'est l'objectif,
25:22le maintenir dans son habitat.
25:24On peut le repousser avec des outils extrêmement simples,
25:26en allant jouer sur la vue, sur l'ouïe, sur l'odorat.
25:28Aujourd'hui, par exemple, en Thaïlande,
25:30il y a une ONG qui fait ça très bien,
25:32qui s'appelle Nature and Wildlife Association,
25:34avec laquelle je travaille.
25:36Et quand ils vont voir les locaux,
25:38ils leur donnent tout un tas d'outils.
25:40Et puis, ils leur donnent notamment des techniques,
25:42par exemple, vous pouvez fabriquer des galons.
25:44Vous pouvez fabriquer des pierres,
25:46des clous ou des brides verts.
25:48Vous allez secouer ça, et l'éléphant déteste ce son.
25:50Vous pouvez changer le contenant.
25:52Donc, ça change le son.
25:54Donc, l'éléphant ne peut pas s'habituer.
25:56Et comme ça, vous arrivez à repousser les éléphants.
25:58Donc, l'idée, c'est d'arriver avec ces outils-là.
26:00Non, pas avec des tranchées,
26:02parce que vous montez des tranchées dans votre document,
26:04et les éléphants eux-mêmes vont tenter
26:06de combler ces tranchées pour pouvoir traverser.
26:08C'est ça. Aujourd'hui, par exemple,
26:10à Karangampa, là où je travaille avec mon association,
26:12on n'a pas sauté, mais on a vu des éléphants
26:14qui venaient combler les trous et ferrer un passage.
26:16En fait, ils savent très bien faire.
26:18Les clôtures, c'est pareil, ils savent les faire tomber.
26:20En fait, ils ont toujours peur d'un seul élément,
26:22c'est la présence humaine.
26:24Donc, outre les outils dont je parlais,
26:26l'idée, c'est surtout de pouvoir déployer des patrouilles
26:28autour des terres et maintenir une présence humaine
26:30de sorte à ce que les éléphants restent dans leur habitat
26:32et que les humains restent dans le leur.
26:34C'est que comme ça qu'on peut assurer une vraie coexistence
26:36entre les éléphants et les humains.
26:38Et ça, c'est urgent aujourd'hui à mettre en place,
26:40vous n'avez que 20 ans aujourd'hui,
26:42vous êtes étudiant.
26:44De quoi est-ce que vous rêvez, Robin ?
26:46Moi, personnellement, c'est déjà de vivre sur place,
26:48dans la jungle, avec les gens,
26:50sur place, avec les éléphants.
26:52Et puis, de manière plus générale,
26:54c'est surtout de faire réussir ce projet-là.
26:56Parce qu'il y a de vraies problématiques,
26:58il y a de vrais enjeux,
27:00et on peut y répondre.
27:02Moi, comme je le disais, je n'invente rien.
27:04Je regarde un peu ce qui se fait ailleurs,
27:06en termes de gestion des conflits,
27:08et l'idée, c'est de déployer la même chose à Sumatra.
27:10Donc maintenant,
27:12dans 5, 10, 20 ans, j'espère au moins
27:14que dans une certaine région de Sumatra, parce que c'est vaste,
27:16on aura réussi à gérer les conflits
27:18de manière très concrète, et qu'on pourra vivre en paix
27:20avec les éléphants.
27:22C'est ça, l'espoir. D'ailleurs, c'est le mot de votre association, hein Serge ?
27:24Ah oui, moi, je suis très touché par ça.
27:26Alors, très sérieusement, je suis très, très touché
27:28par les problèmes animaux,
27:30les animaux en général, c'est la psychanalytique,
27:32presque à la limite.
27:34Et les éléphants particulièrement,
27:36bon, je trouve ça assez émouvant,
27:38et il a 20 ans, à mon avis, tu vas aller loin,
27:40parce que l'énergie que tu mets déjà à 20 balles,
27:42au moins tu la mets quelque part, c'est vraiment bien.
27:44Et je dirais, c'est vrai que les éléphants,
27:46c'est un animal qui me fascine complètement,
27:48et les voir massacrer, c'est une horreur.
27:50Il faut qu'on apprenne à vivre ensemble,
27:52de même que les êtres humains devraient apprendre
27:54à vivre ensemble, hein, parce qu'actuellement,
27:56ils ne le savent pas tous, vraiment,
27:58ben, on devrait apprendre à vivre avec les animaux également,
28:00et surtout, entre autres les éléphants,
28:02tous les animaux. Mais les éléphants, ça me touche
28:04énormément, même s'ils sont des animaux,
28:06on a l'impression qu'ils ont un slip trop large derrière,
28:08toujours, un petit peu.
28:10C'est plus que sympa, mais est-ce qu'on peut
28:12aider financièrement ta...
28:14Oui, bien sûr, alors aujourd'hui, de toute façon,
28:16c'est ce qui va nous aider, parce que...
28:18Mais je le dis !
28:20Sur la plateforme Eloasso,
28:22est-ce qu'il y a un financement ?
28:24Oui, voilà, on peut nous aider,
28:26faire des dons, ça, c'est ce qui va
28:28nous aider, enfin, ça va énormément nous aider,
28:30donc les dons, les gens, les particuliers,
28:32comme nous tous autour de cette table,
28:34les fondations aussi, si elles sont
28:36aptes à nous aider, ben, on reçoit aussi.
28:38Chaque euro, en fait, est un pas de plus vers la réussite
28:40de notre projet, donc, évidemment,
28:42on peut nous aider comme ça, puis, bien sûr, venir à
28:44cette projection le 22 février,
28:46là aussi, il y aura beaucoup de choses à découvrir.
28:48Parfait, merci beaucoup,
28:50Romain Comito, bravo !
28:52Robin, Robin, pardon, Robin, voilà.
28:54Et...
28:56Et tout de suite, parce que la musique
28:58adoucit les moeurs aussi, hein, le rire,
29:00la musique aussi, on y va tout de suite.
29:10Alors, et si on allait à la morte,
29:12hein, pour faire vivre
29:14les rythmes, les sons,
29:16on a dit pas de blague. Oui, je me retiens.
29:18Voilà. Faire vivre
29:20le jazz, les jazz, et toute la station
29:22de l'Alpe du Grand Cercle qui, au moment du dégel,
29:24va réchauffer les cœurs, au
29:269e Jazz Alpes Festival.
29:28Voilà, avec vous,
29:30Gérard Duchamp, c'est la 9e édition.
29:32Déjà... 9e édition, oui.
29:34Vous m'émettez un jazzman invétéré ?
29:36Pardon ? Vous m'émettez un jazz...
29:38Vous êtes un jazzman, Gérard ? Invétéré, je sais pas,
29:40mais je joue de la contrebasse, oui, mais enfin,
29:42c'est pas... c'est pas majeur. Vous nous avez pas apporté
29:44votre contrebasse, ici. Non, c'est plus facile,
29:46son instrument. Il est où, l'instrument, Karim ?
29:48On veut le voir tout de suite, parce que moi...
29:50Voilà, vous, la contrebasse
29:52de Gérard et le ukulélé
29:54de Karim. En fait, voilà, ça va de ça
29:56à ça, le jazz, et c'est parfaitement représentatif.
29:58Et c'est inversement proportionnel à nos tailles.
30:00Tout à fait, exactement.
30:02Et donc, c'est du 7 au 15
30:04mars prochain, donc
30:06un festival
30:08qui veut rendre hommage à cette musique
30:10qui est infinie,
30:12finalement, qui n'est pas un genre,
30:14mais il y en a beaucoup. Justement,
30:16c'est pour ça qu'on a créé ce festival de jazz,
30:18entre autres, c'est pour
30:20faire découvrir les gens, quand on leur demande
30:22t'aimes le jazz ? Ils savent pas
30:24ce que c'est. Ils disent non, parce que
30:26s'ils ont une image un peu compliquée,
30:28de la musique compliquée, etc. Donc, notre
30:30objectif, c'était de présenter
30:32ces cliquetismes,
30:34de faire œuvre,
30:36entre guillemets, pédagogique,
30:38en faisant aimer tous ces types de musiques.
30:40Et qu'est-ce qui rassemble le jazz, tous les jazz ?
30:42C'est l'improvisation.
30:44Mais l'improvisation, c'est pas du code jazz.
30:46Ceux qui aiment la musique baroque,
30:48tout à l'heure, on parlait de la musique baroque avec Serge,
30:50la musique baroque, c'était plein d'improvisations.
30:52Bach, c'est l'improvisation.
30:54Donc, c'est la musique.
30:56Et pourquoi on a fait ce festival de jazz,
30:58il y a 9 ans, 10 ans ?
31:00Parce qu'il y a une dizaine d'années,
31:02j'étais là, dans la station, en train de me dire
31:04il manque un événement culturel fort.
31:06Vous qui êtes un artiste,
31:08on le rappelle, vous êtes un artiste.
31:10Vous portez le nom d'un artiste, d'ailleurs, monsieur Duchamp.
31:12Non, c'est pas...
31:14Vous êtes pas Marcel, exactement.
31:16Non, non. Mais plus sérieusement,
31:18je me suis dit, il faut avoir
31:20un événement culturel fort.
31:22Et pourquoi on peut faire du jazz ?
31:24C'est une niche, on va voir.
31:26Et puis, il n'y avait pas de jazz sur la Mathésie,
31:28sur tout ce coin. Il y a pas mal de musiciens,
31:30il y a beaucoup de musiciens, mais on ne les retrouve pas,
31:32ils ne jouent pas ensemble.
31:34Donc, on s'est dit, on va créer un événement culturel.
31:36Et le on, parce que ça, c'est pas moi tout seul,
31:38je me suis dit, il faut,
31:40avec moi, deux personnes.
31:42On va voir qui ? Un qui sache bien compter,
31:44parce que là-dessus, il ne faut pas compter sur moi.
31:46Et il y a un cadre
31:48du trésor public
31:50qui nous a rejoints, donc là, c'est garantie.
31:52Et un deuxième qui soit dans le monde du...
31:54C'est Daniel Plan, pour ne pas le nommer.
31:56Et un deuxième qui soit dans le monde du spectacle,
31:58mais notamment du côté de la régie.
32:00Ça, c'est Henri Guettaz,
32:02qui a créé entre autres Choucard,
32:04et qui a été producteur de Gnawa Diffusion,
32:06pour ceux qui connaissent.
32:08Ils sont du coin, ils habitent là-haut,
32:10ils sont résidents là-haut. Ils ont dit, allez, on y va.
32:12Et on y a été.
32:14Ça fait 9 ans que ça dure. On a pris des risques.
32:16Il y a plein de gens qui nous ont dit,
32:18notamment dans la presse spécialisée,
32:20c'est le festival improbable,
32:22du jazz, à 1300 mètres,
32:24dans un petit bled où il y a 150 habitants,
32:26avec une salle qui n'a que 150 places.
32:28Eh bien, ça a marché.
32:30Et regardez qui vous fait venir.
32:32C'est extraordinaire.
32:34C'est génial. C'est pour le 8 mars.
32:36C'est Marte Pilani Boubou.
32:38C'est ça. L'Afrique du Sud.
32:40C'est une poétesse, une militante.
32:42Elle est là le 8 mars,
32:44parce que c'est la Journée internationale de la femme.
32:46Et Pilani Boubou est accompagnée
32:48par des Grenoblois.
32:50C'est extraordinaire. Le groupe Marte,
32:52par des Grenoblois.
32:54On a Camille Touvneau aussi,
32:56avec Karim Bonnardel,
32:58d'ailleurs,
33:00sur ce même soir.
33:02Ça, c'est Le Constant,
33:04qui accompagne Camille Touvneau.
33:06Et là, Andy Barone,
33:08qui est un merveilleux
33:10batteur anglais.
33:12Ça, c'est Holy Bones Orchestra.
33:14Le swing des années 30-40.
33:16Ça, c'est bon, ça.
33:18C'est le 12 mars.
33:20Il y en a pour tout le monde. Il faut danser, il faut chanter,
33:22bien sûr. On a aussi Skartet,
33:24qu'on va voir dans un petit instant. C'est un mélange de jazz et de ska.
33:26Et ça sera le 13 mars.
33:28C'est des Grenoblois.
33:30C'est le seul groupe Grenoblois.
33:32Le Skartet.
33:34Il y a des premières parties, des deuxièmes parties.
33:36Karim, ça sera le...
33:38Avec Camille Touvneau.
33:40L'originalité de ce festival,
33:42il y en a plusieurs, mais une des originalités,
33:44c'est que les premières parties
33:46sont consacrées aux amateurs.
33:48Donc, c'est l'école de...
33:50C'est notamment des écoles de musique.
33:52Celle de Saint-Égrève, La Mure, etc.
33:54Et puis, il y a des professionnels
33:56qui ont dit, moi, j'y vais quand même.
33:58Tu sais, c'est amateur.
34:00Il n'y a pas de guiseaux.
34:02Eh bien, j'y vais.
34:04Il y a Karim Bernardel, musicien professionnel,
34:06qui a dit, moi, avec mon petit ukulélé,
34:08j'assure une première partie.
34:10Eh bien, vas-y, garçon.
34:12Et quel ukulélé, Karim.
34:14Parce que le ukulélé, on pense tous à Gling Gling.
34:16On est à Hawaï, c'est super, c'est chouette,
34:18et ça fait Gling Gling.
34:20Oui, d'ailleurs, celui-ci, il est beau, il est moderne.
34:22Celui-là, il est tout nouveau.
34:24Il sort des mains de Richard Baudry.
34:26C'est un luthier fantastique du Nord,
34:28qui est à côté de l'île.
34:30Plus blanc que blanc, comme la neige de l'Alpe du Grand-Serre.
34:32Il s'appelle Edelweiss.
34:34Le ukulélé de base était trop gros
34:36et trop Gling Gling pour moi.
34:38J'avais besoin d'avoir quelque chose vraiment plus jazz.
34:40Avec des cordes un petit peu plus éloignées
34:42que celles qu'on a l'habitude de voir sur les petits ukulélés.
34:44Oui, un petit peu, mais il n'empêche qu'on peut jouer
34:46des trucs complètement normaux avec ce genre de trucs.
34:48C'est incassable, ça vient du Nord.
34:50Oui, quand même, je ne voudrais pas porter la responsabilité
34:52pour justement refaire aussi la vie.
34:54Les jeunes, vous aimez le ukulélé ?
34:56Vous connaissez ?
34:58Oui, ça marche.
35:00Oui, Gérard.
35:02Juste avant son intervention, parce qu'il y a quand même
35:04ceux qui ne sont que des bénévoles.
35:06Oui, on va y revenir, Gérard, bien sûr.
35:08On va y revenir, parce que ça c'est important.
35:10Oui, on va y revenir, mais tout à fait.
35:12Là, on fait une petite parenthèse sur Gérard.
35:14Il ne nous reste que quelques minutes.
35:16Voilà comment Karim Bonnardel
35:18est capable de réinventer le ukulélé.
35:34On n'a même pas envie de vous interrompre ici, Karim.
35:36Le ukulélé, peut-être oriental,
35:38il est interplanétaire.
35:40C'est ce que je dis même,
35:42et sur ma chaîne,
35:44et à chaque fois que je viens ici
35:46ou que je vais de partout,
35:48c'est compresser toute la possibilité musicale
35:50dans, pour moi,
35:52le windzip, le plus petit,
35:54le plus simple,
35:56le plus simple,
35:58le plus simple,
36:00le plus simple,
36:02le windzip, le plus petit.
36:04C'est-à-dire que ça ne pourrait pas être plus petit,
36:06ça me dérangerait, et plus gros, ça me dérangerait.
36:08C'est-à-dire que c'est l'exact minimum.
36:10Et c'est un petit peu,
36:12beaucoup de gens de mon âge qui commencent à faire du minimalisme.
36:14On rejoint sur le fait, on parlait que les gens consommaient trop.
36:16Moi, c'est mon acte militant à travers la musique.
36:18Qui c'est qui pourrait faire jouer de la musique maintenant ?
36:20Tout seul, il n'y a que moi.
36:22Toi, ta contrebasse.
36:24Non.
36:26Moi, je peux.
36:28Un guitariste, ça serait la guerre aussi.
36:30C'est exactement ça, l'avoir constamment avec,
36:32et surtout chercher à travers
36:34un endroit aussi serré,
36:36comment est-ce qu'on peut faire tout.
36:38Avec un petit instrument
36:40qui rejoint aussi les grands espaces.
36:42Vous composez aussi dans la nature,
36:44en pleine rivière, d'ailleurs.
36:46Oui.
36:48C'est la rivière qui est juste au-dessus de chez moi.
36:50Et que vous avez complètement intégré
36:52dans cette production-là.
36:54L'eau est un son,
36:56l'eau est un instrument aussi pour vous.
36:58On parlait d'impro avec Gérard ici tout à l'heure.
37:00C'est de l'impro, ça ?
37:02Pas cet extrait-là, mais la plupart du temps,
37:04à chaque fois que je fais des trucs, oui, c'est de l'impro.
37:06Je ne sais pas apprendre des trucs par cœur,
37:08je n'y arrive plus à mon âge.
37:10Maintenant, je sais que je vais avoir une base
37:12pour jouer quelque chose.
37:14C'est exactement ce qui va se passer à Jazzalp.
37:16J'ai une base en gros, mais je n'ai aucune idée
37:18de ce que ça va donner exactement quand je serai in situ.
37:20Pourquoi est-ce que vous avez craqué sur Karim ?
37:22Gérard, expliquez-moi.
37:24Pourquoi est-ce que vous aimez dans son approche de la musique ?
37:26Justement, c'est cette approche.
37:28C'est cette approche minimaliste.
37:30Très souvent, le son...
37:32Souvent, j'entends dire, lui, il ne fait pas beaucoup de notes.
37:34J'ai l'impression de dire, il est trop bien payé
37:36pour le peu de notes qu'il fait.
37:38Et la musique,
37:40c'est un chant extraordinaire.
37:42Mais là où on sent, c'est ce qu'on transmet.
37:44Quand ça vient de là,
37:46c'est comme son métier, c'est pareil.
37:48Quand ça vient de là,
37:50on le sent, le public le sent.
37:52Alors qu'on soit 1, 15 ou 4,
37:54ça ne change rien.
37:56C'est la qualité du son que l'on donne.
37:58C'est surtout la qualité de ce qu'on a envie d'exprimer.
38:00Et c'est valable pour tous les arts.
38:02Et ce que l'on veut faire à Jazzalp,
38:04c'est justement faire aimer ça.
38:06Faire aimer,
38:08pas forcément ce type de musique,
38:10mais cette implication de l'artiste
38:12dans ce qu'il fait, dans ce qu'il propose.
38:14Et les gens, on s'aperçoit, au fil du temps,
38:16ils ont un grand respect de ça.
38:18Et là, on le voit, et en jazz, c'est particulier.
38:20On ne peut pas faire ça en musique classique.
38:22Et dès qu'il y a un chorus, c'est-à-dire un petit solo
38:24de l'artiste, il y a des applaudissements.
38:26Et maintenant, au début, les gens sont là
38:28pourquoi ils applaudissent ?
38:30Ils se croyaient comme à l'opéra, ou à la grande salle.
38:32Non, là, on applaudit après chaque chorus.
38:34Et les gens, on voit la qualité.
38:36Et les artistes, on le sent
38:38quand ça accroche,
38:40quand on a envie de donner.
38:42Avec son petit instrument.
38:44La personne qui t'a dit de payer le nombre de notes qu'il fait,
38:46il va falloir me la présenter,
38:48il va falloir qu'elle se fasse soigner.
38:50C'est une note, exactement.
38:52Mozart, il y en aurait, je ne sais pas combien,
38:54mais certainement quand même.
38:56Ibach, qu'est-ce qu'il serait ?
38:58Miles Davis, il y en aurait presque aucun.
39:00Il en fait deux, c'est tout.
39:02C'est sûr.
39:04Et Dizzy Gillespie.
39:06Dizzy Gillespie.
39:08On fait plein de petits jeux de mots ici.
39:10Le son est très surprenant.
39:12C'est magnifique.
39:14C'est pas que Ukulele, c'est autre chose.
39:16Il est modifié pour le petit anecdote.
39:18Il y a une corde réentrante ici qui est plus aiguë
39:20et qui, pour moi, ne servait absolument à rien.
39:22Il manquait...
39:24Celle-là, normalement, elle est octave.
39:28C'est le seul truc qui manquait.
39:30Et je suis en train de changer tout le ukulele en France
39:32parce que tout le monde de ma chaîne YouTube
39:34est en train justement de changer pour cette corde magique.
39:36Regardez, elle est là, la chaîne YouTube.
39:38Donc, des tutos,
39:40des réinventés, vraiment, le ukulele aussi.
39:42C'est ce qu'on peut voir sur la chaîne YouTube.
39:44C'est facile.
39:46Karim Ukulele, vous tombez dessus direct.
39:48Et on se marre toujours bien
39:50aussi avec Karim.
39:52C'est ça qui fait du bien et ça vous donnerait l'envivant.
39:54C'est le petit instrument que vous voulez
39:56vraiment transporter partout.
39:58Et oui, Gérard...
40:00Non, non, c'était pour répondre à votre question.
40:02C'est pour toutes les raisons que vous évoquez
40:04qu'on a fait venir Karim.
40:06C'est un challenge.
40:08C'est à Paris.
40:10Oui, tout à fait.
40:12J'habite à côté, je ne coûterai pas cher.
40:14Et là,
40:16je lance un appel au peuple.
40:18Il y a une trentaine
40:20de bénévoles qui sont
40:22dans le jazz hall.
40:24Et ça, c'est extraordinaire. Tous des gens du coin.
40:26Tous. Et il y a des bénévoles pour
40:28la communication, la finance et tout ça.
40:30Et à la programmation,
40:32je me trouve un peu seul. Et j'aimerais que
40:34ceux qui aiment le jazz,
40:36qui aiment la morte,
40:38nous rejoignent pour
40:40participer à cette programmation.
40:42Par contre, vu de mon grand âge,
40:44ça ne va pas durer bien longtemps.
40:46Mais si, mais si.
40:48L'alcool conserve les fruits.
40:50Allez,
40:52on n'a pas le temps de faire le petit tour des bons plans.
40:54Dites-le nous,
40:56c'était quoi ? Parce que vous m'aviez fait découvrir.
40:58C'est chez Sonia.
41:00Qu'est-ce qu'on y trouve chez Sonia ?
41:02Elle fait des desserts absolument extraordinaires.
41:04Des parfaits à la chartreuse.
41:06De quoi mourir raide. Il y a vraiment de la chartreuse dedans.
41:08Alors qu'au quart du temps, il dit chartreuse.
41:10Il n'y a que dalle.
41:12Super. Et c'est juste à côté de notre studio.
41:14Merci encore Serge.
41:16Juste un petit...
41:18On a le temps ?
41:20Donc en gros, on a une minute.
41:22On a le temps, je ne sais pas.
41:24Je me ferai taper dessus pour le timing.
41:26Mais on peut vraiment écouter.
41:28J'ai écrit cette chanson il y a cinq minutes.
41:40Je t'avais dit 30 secondes.
41:42Somewhere over the rainbow.
41:44En version jazz.
41:46C'est une version beaucoup plus longue
41:48qui sera jouée d'environ 4 minutes
41:50le 9 mars.
41:52Sur laquelle je travaille beaucoup.
41:54Ce qui va être super sympa.
41:56Quelque part par-delà,
41:58l'arc-en-ciel de l'Alpe du Grand Serre.
42:00Merci beaucoup Serge.
42:02Merci à vous.
42:04Merci à vous.
42:06Merci à vous.
42:08Merci à vous de nous avoir accompagnés
42:10sur cette émission.
42:12Bonne chance pour vos études.
42:14Les futurs journalistes qui
42:16prendront bientôt notre place.
42:18Et oui Serge.
42:20Bravo Robin et Merci encore à vous tous
42:22de votre fidélité.
42:24À très bientôt.
42:38Vous avez profité de S'y on parlait avec Gilles Trignan Résidence.

Recommandations