Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
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00:00Et voilà, vous avez suivi en direct, en intégralité, cette séance des questions au gouvernement.
00:05On va revenir évidemment avec Stéphanie Despierre et Marco Pommier sur ces moments de séance.
00:11Et puis nous retrouverons Hugo, Hugo Auperchoir pour ses questions et son top 3 aux députés.
00:17On va commencer par revenir sur cette séance avec Stéphanie Despierre.
00:24C'était il y a quelques instants dans l'hémicycle un échange plutôt tendu entre le gouvernement et les Insoumis.
00:29Oui, une fois n'est pas coutume, c'est la dernière question qui a été tendue dans cet hémicycle
00:33puisque c'est le moment où le député insoumis Aurélien Lecoq interrogeait le gouvernement.
00:37La France Insoumise accuse le gouvernement de ne pas débloquer les crédits,
00:41de les retenir en se servant, en s'appuyant de la loi spéciale,
00:45en se basant sur la loi spéciale qui avait été votée en décembre.
00:48Il accuse donc le gouvernement de ne pas ouvrir les cordons de la bourse.
00:53La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin lui a répondu non,
00:57c'est à cause de la censure que je ne peux rien faire.
01:00La loi spéciale ne permet pas de débloquer des crédits,
01:04ne permet pas d'ouvrir de nouvelles subventions,
01:06ne permet pas de débloquer de nouveaux investissements quels que soient les secteurs.
01:10Le gouvernement avait dit quelques minutes avant dans cet hémicycle
01:13que c'est la censure de décembre qui a mis le pays au ralenti,
01:17qui a mis le pays à l'arrêt et qu'il était donc important d'avoir un budget,
01:21manière aussi de faire pression sur les oppositions qui menacent, vous le savez,
01:24de voter une motion de censure demain.
01:27Merci beaucoup Stéphanie.
01:29On va revenir sur cet échange avec Frédéric Valtoux.
01:31Bonjour.
01:32Président horizon de la Commission des Affaires Sociales,
01:34Gabriel Catala, bonjour.
01:36Député de la France Insoumise du Val-d'Oise.
01:38Alors, les Insoumis accusent le gouvernement de quoi ?
01:41De grossir le trait sur la censure, sur les conséquences de la censure.
01:45Qui dit vrai, qui dit faux, Frédéric Valtoux ?
01:47Je comprends que le discours depuis cette censure de début décembre,
01:50c'est de dire que ça ne coûte rien au pays,
01:52ça ne coûte rien à l'économie, ça ne coûte rien aux Français.
01:55Ça ne l'empêche pas la France de fonctionner, l'État de fonctionner.
01:58Alors, on va être honnête, c'est en partie vrai,
02:00l'État ne s'arrête pas au 1er janvier,
02:02les salaires des fonctionnaires ont été payés,
02:04la loi spéciale a permis de faire fonctionner le pays.
02:06Mais c'est une chose entre faire fonctionner le pays
02:08et apporter ce que ces lois de finances
02:12pour l'État et pour la sécurité sociale portent en elles.
02:15Ce n'est pas des textes géniaux, franchement,
02:17on est dans des textes de compromis, je suis le premier à le dire.
02:19Mais néanmoins, c'est 7 milliards de plus, 5 milliards de plus pour l'hôpital.
02:225 milliards de plus, on prend pour l'hôpital aujourd'hui.
02:24C'est tout un tas de choses, et par la retraite des agriculteurs,
02:27des nouvelles règles dans le PLFSS,
02:29qui n'auraient pas pu être mises en oeuvre
02:31si on ne va pas jusqu'au bout de ce PLFSS.
02:33Donc, c'est des choses qui changent, qui bougent et qui sont positives.
02:35Il faut les prendre dans ces temps qui sont difficiles.
02:37Gabrielle Catalin, la loi spéciale,
02:39elle est, comme le dit le gouvernement, temporaire.
02:42Elle ne permet pas à l'État d'avoir forcément tous les budgets qu'il souhaite.
02:46Il faut être contraint, faire exactement comme l'année dernière.
02:49Le gouvernement a raison quand il dit cela aussi.
02:51Non, la loi spéciale est entrée en vigueur au 1er janvier.
02:53Elle permet de continuer à payer les fonctionnaires,
02:56à faire en sorte que l'État fonctionne.
02:58Elle permet de prélever l'impôt.
03:00Et si on voulait, par exemple, indexer l'impôt sur l'inflation,
03:03déjà, on avait déposé un amendement sur la loi spéciale
03:05qui avait été censurée par madame Brandepivet.
03:07Et là, on pourrait mettre en place ce qu'on appelle une loi
03:09des mesures d'ordre financier.
03:11C'était proposé par monsieur Coquerel et par monsieur Deconson.
03:13Cette loi spéciale, elle permet à l'État de financer toute l'année
03:16puisqu'elle reconduit le budget de 2024,
03:18qui est un budget, moi, qui ne me satisfait pas.
03:20C'était déjà un budget d'austérité,
03:22mais qui est moins pire que le budget de 2025.
03:24Donc là, avec la censure, on évite
03:26la continuation de la casse sociale
03:28qui est prévue dans le budget qui nous est soumis,
03:30qui est encore pire que celui de monsieur Bargues.
03:32Mais si aujourd'hui,
03:34certains chefs d'entreprise n'embauchent pas,
03:36attendent, s'il est près de la banque,
03:38on leur dit attention, on va voir comment ça se passe.
03:40Parce que monsieur Bayrou a autorisé, par circulaire,
03:43à décaisser uniquement 25%
03:45de ce que permettait cette loi spéciale.
03:47Or, il aurait pu déjà décaisser 70% ou plus.
03:50Et donc, le gouvernement, finalement,
03:52a octroyé les pouvoirs du Parlement.
03:55C'est-à-dire qu'il a décidé que le budget
03:57qu'il avait prévu passerait.
03:59Et donc, il a fait en sorte
04:01que l'austérité s'applique déjà avant même
04:03que le budget soit appliqué par le Parlement.
04:05Ce qui est catastrophique, normalement.
04:07La loi spéciale, déjà, je préfère le préciser,
04:09c'est la première fois dans notre pays que cela se produit.
04:11Et donc, il n'y a aucune jurisprudence,
04:13aucun précédent sur comment on pourrait s'appliquer
04:15à cette loi spéciale.
04:17Et donc, c'est un peu technique
04:19pour les gens qui nous regardent,
04:21mais il y a une loi qu'on appelle la LOLF,
04:23qui permet tout à fait de fonctionner
04:25sur l'ensemble de l'année
04:27avec la loi spéciale qui est entrée en vigueur
04:29au 1er janvier.
04:31Frédéric Walthou, on ne va pas revenir
04:33sur ce débat un peu technique,
04:35mais apparemment, cet argument a fonctionné
04:37chez certains électeurs,
04:39puisqu'ils ont poussé aussi les socialistes
04:41à ne pas vouloir de censure.
04:43Le RN dit qu'il ne faut pas d'instabilité.
04:45J'entends les arguments qui sont donnés.
04:47C'est le verre à moitié plein
04:49ou à moitié vide.
04:51L'État ne s'est pas arrêté au 1er janvier.
04:53Est-ce que les mesures nouvelles,
04:55qui ne sont pas faramineuses...
04:57C'est des coupes budgétaires drastiques.
04:59Coupes budgétaires...
05:01Là, on va passer d'un déficit
05:03sur la sécurité sociale,
05:05qui était à 16 milliards l'objectif...
05:07Dans le budget de l'État,
05:09pour la sécurité sociale,
05:11il manque 4 milliards.
05:13Je ne suis pas sûr que ce soit un budget d'austérité.
05:15Ces 8 milliards-là,
05:17on ne peut les verser,
05:19les servir,
05:21les mettre dans les politiques publiques concernées
05:23que si on vote
05:25le PLFSS pour 2025
05:27et pour les budgets de l'État.
05:29C'est un budget qui est
05:31moins dur que le budget Barnier
05:33parce que l'objectif de déficit...
05:35On peut en parler, car je trouve ça malheureux.
05:37Je ferme la parenthèse.
05:39L'objectif de baisse du déficit est moins fort.
05:41On remet même
05:43des dépenses, 6 milliards,
05:45pour le PLFSS, la sécurité sociale.
05:47Ne parlons pas de budget d'austérité.
05:49Tout ça ne peut s'appliquer que si
05:51il y a un vote du Parlement.
05:53On va passer à un autre thème des questions au gouvernement.
05:55Vous en avez peut-être croisé sur votre route
05:57vers l'Assemblée nationale.
05:59Beaucoup de policiers du syndicat Alliance ont manifesté.
06:01Une question a été posée par un député de la droite républicaine.
06:03Je vous propose d'écouter
06:05François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur,
06:07Bruno Retailleau.
06:09La LUPMI sera respectée
06:11et que l'objectif des 15 milliards d'euros
06:13pour 2027
06:15sera également respecté.
06:17Pour 2025,
06:19nous sommes aussi dans le respect
06:21des engagements qui avaient été pris.
06:23J'ai rappelé tout à l'heure
06:25l'engagement des 800 millions d'euros supplémentaires
06:27sur le budget 2025
06:29qui maintient à la fois les capacités
06:31opérationnelles de l'ensemble des personnels
06:33et celui de l'immobilier.
06:35Nous n'avons pas de difficultés.
06:37Un point particulier peut-être,
06:39c'est qu'il n'y a pas de difficultés
06:41à tenir les engagements qui ont été pris.
06:43Il y a des difficultés
06:45à tenir les engagements qui ont été pris.
06:47Je vous ai parlé du rassemblement
06:49d'un important syndicat de police tout à l'heure.
06:51La police nationale, son budget
06:53sera en hausse de 250 millions d'euros
06:55par rapport à l'année dernière,
06:57grâce à cette loi de finances
06:59dont nous attendons l'approbation
07:01par votre Assemblée
07:03le plus tôt possible.
07:05Sans l'approbation de ce budget,
07:07nous n'aurions pas pu
07:09atteindre nos objectifs.
07:11On va retrouver
07:13Stéphanie Despierres
07:15en compagnie du député Lepers
07:17qui a interpellé le gouvernement
07:19sur cette question.
07:21Est-ce que vous avez été satisfait
07:23de la réponse du ministre?
07:25J'ai été rassuré sur le fait
07:27de respecter les objectifs
07:29de la loi d'orientation.
07:31Cela ne répond pas à toutes les questions
07:33en termes d'effectifs
07:35On a l'argent
07:37mais on a du mal à déployer
07:39les forces de l'ordre.
07:41On a l'air d'être rassuré sur l'argent
07:43mais il faut qu'on arrive à déployer
07:45ce que j'appelle du bleu sur le territoire
07:47mais pas que des effectifs.
07:49On nous a parlé ce matin
07:51de matériel à refaire.
07:53J'ai confiance dans la politique
07:55de Bruno Rotailleux.
07:57On sait qu'il veut bien faire
07:59mais je pense qu'il faut
08:01qu'on lui en donne les moyens
08:03et qu'il n'y ait pas de déconcentration
08:05dans les grandes villes.
08:07Merci.
08:09L'enveloppe de la police
08:11est plus conséquente dans le budget
08:13et il faut que le budget soit adopté
08:15et que le gouvernement ne soit pas renversé.
08:17L'enveloppe est conséquente
08:19mais il faut regarder comment
08:21cette enveloppe est dépensée
08:23et surtout si ça prend en compte l'inflation.
08:25Ce que je remarque dans le budget
08:27pour la police,
08:29c'est que comme dans le budget de M. Barnier,
08:31il y a environ 5000 postes de police judiciaire
08:33dans le budget de M. Bayrou.
08:35J'aimerais savoir, par exemple,
08:37quand le gouvernement dit qu'il va mieux poursuivre
08:39et mieux faire des enquêtes
08:41pour aider les femmes victimes de violences
08:43quand on va mieux lutter contre le narcotrafic,
08:45comment on peut faire ça
08:47avec 5000 postes de police judiciaire qui disparaissent.
08:49Ensuite, je sais que les policiers manifestent
08:51devant l'Assemblée nationale à l'appel du syndicat d'Alliance
08:53qui est un syndicat qui ne me plaît pas du tout
08:55puisque c'est un syndicat d'extrême droite.
08:57Le syndicat Alliance défend mal les policiers
08:59parce que les policiers ont tout intérêt
09:01à la censure du budget. Pourquoi ?
09:03Parce que dans ce budget, l'indemnisation
09:05des arrêts maladie de tous les fonctionnaires,
09:07donc des policiers, des pompiers, des militaires,
09:09ne sera plus indemnisée qu'à 90%
09:11au lieu de 100%.
09:13Pareil, c'est de la même manière que les policiers
09:15comme tous les Français
09:17vont payer leur facture d'électricité plus chère
09:19puisque ça va coûter,
09:21ça va arriver cette année,
09:23à toucher 10 millions de Français
09:25avant de toucher l'ensemble des Français l'année prochaine.
09:27Donc, s'ils étaient défendus correctement
09:29par leurs syndicats, les syndicats devraient appeler à la censure.
09:31Frédéric Valtoux,
09:33qu'est-ce que vous dites à Gabriel Quetala
09:35sur les policiers ?
09:37Finalement, ils devraient regarder à deux fois
09:39ce budget censuré ou non.
09:41Et qu'est-ce que vous dites de votre partenaire de droite,
09:43Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
09:45était auprès des policiers.
09:47Lui, vous le savez, il va vouloir
09:49augmenter le budget, plus de police.
09:51Est-ce que vous êtes tout à fait à l'aise avec ces demandes de la droite ?
09:53Bruno Retailleau,
09:55il est dans une perspective, c'est mettre en œuvre
09:57la loi pure annuelle
09:59sur les moyens
10:01de la sécurité intérieure.
10:03Et donc, cette loi-là,
10:05cette loi d'orientation va être
10:07mise en œuvre, comme d'ailleurs sur les forces armées.
10:09De la même manière, on a voté
10:11dans la précédente législature
10:13une loi d'orientation
10:15dont maintenant, on doit dérouler la mise en œuvre.
10:17Bon, ça, c'est la première chose.
10:19Et il y a des moyens supplémentaires. Dans ma circonscription,
10:21moi, c'est une brigade de gendarmerie en plus.
10:23Alors, c'est pas la mer à boire,
10:25mais c'est quand même 15 postes de gendarmes qui doivent arriver
10:27sur un territoire rural. Et moi, je suis très preneur
10:29et j'ai vraiment hâte qu'elle arrive.
10:31Au-delà du... Je vous entends,
10:33mais j'entends les arguments de dire
10:35sur le plan technique, etc.
10:37Pardon, mais je pense qu'aujourd'hui,
10:39il y a un réveil qui est douloureux.
10:41C'est-à-dire que vous vous rendez compte
10:43que les Français,
10:45ils ne vous suivent pas dans cette idée
10:47de dire que c'est mieux
10:49sans budget, c'est mieux grâce à la censure.
10:51La situation, je pense que...
10:53Ce qu'on voit dans les scrutins électoraux intermédiaires
10:57qui se déroulent depuis début décembre...
10:59Plusieurs élections partielles
11:01qui montrent que, depuis du Boyard
11:03la semaine... Dimanche dernier,
11:05si on remonte jusqu'à même l'élection
11:07dans l'Isère il y a quelques semaines,
11:09on voit bien que les scores
11:11qui sont ceux de vos candidats
11:13ne sont pas à la hauteur de ce que vous attendez à chaque fois.
11:15Et que quelque part, c'est aussi l'expression
11:17des Français qui vous disent
11:19qu'ils sont dans une aventure qui est une impasse
11:21et je pense que ça, il faut le reconnaître.
11:23Je connais les éléments de langage qu'on m'a répété hier
11:25sur les élections partielles qui ne veulent rien dire
11:27sur les élections qui ont fait le parti.
11:29Oui, allez, ça arrange tout le monde
11:31de voir les résultats qu'il veut voir dans des élections partielles.
11:33Mais quand on cumule les mêmes résultats,
11:35ça veut dire quelque chose.
11:37Allons voir ce que les Français pensent,
11:39que la communauté sur Twitch d'Hugo Perchoir
11:41a pensé de la séance des questions au gouvernement.
11:43Bonjour Hugo, dites-nous quel est le top 3
11:45des sujets que vous avez retenus.
11:47Le premier, c'est les questions d'assurance
11:49et les dérèglements climatiques
11:51avec ce qui s'est passé en Ile-et-Vilaine.
11:53En deuxième position,
11:55c'est les sujets de passe culture.
11:57Twitch, c'est une population qui est plutôt jeune
11:59donc le passe culture est un sujet
12:01qui les touche, mais ce qui est arrivé
12:03très largement en tête, c'est évidemment
12:05les questions sur le budget
12:07qui va être adopté si la motion de censure
12:09n'est pas adoptée demain.
12:11Evidemment, ça n'a pas manqué de faire réagir le chat.
12:13Et ça va faire agir
12:15notre plateau également, les questions du budget.
12:17Votre question, Hugo, pour Gabrielle Cattala.
12:19Oui, bonjour madame la députée.
12:21C'est une question de ma communauté justement
12:23qui dit « LFI propose d'augmenter
12:25massivement les dépenses publiques
12:27sur la santé, la retraite, etc.
12:29Comment allez-vous y arriver
12:31sans creuser davantage
12:33un déficit déjà alarmant ? »
12:35Alors ça, nous y répondons
12:37depuis 2017, grâce à
12:39plus de justice fiscale.
12:41C'est assez facile. Moi, j'assume
12:43totalement de dire qu'il faut dépenser plus.
12:45Par exemple, vous parliez de la question de ma collègue
12:47sur les assurances, sur les inondations,
12:49les méga-feux, etc., sur le dérèglement climatique.
12:51Pour lutter
12:53contre le dérèglement climatique et pour
12:55mettre en œuvre une politique de bifurcation écologique,
12:57il faudrait investir
12:59plus de 50 milliards par an.
13:01C'est le résultat de divers rapports.
13:03Comment peut-on se dire que là,
13:05le budget qui nous est présenté
13:07coupe les dépenses de l'écologie
13:09de 2,5 milliards.
13:11C'est plus d'impôts.
13:13Évidemment. On l'a répété assez de fois,
13:15l'ISF rapporte 15 milliards, la taxation des super-profits
13:17peut rapporter jusqu'à 20 milliards.
13:19L'impôt que nous avions présenté,
13:21l'impôt Zucman, qui taxait
13:23les 142 plus grandes fortunes françaises
13:25sur leur patrimoine, rapportait
13:2717 milliards. Et tout ça correspond au chiffrage
13:29que nous avions présenté lors de notre campagne présidentielle
13:31de 2022 et encore une fois
13:33à l'automne, qui était notre contre-budget
13:35Nouveau Front Populaire. Tout ça permet
13:37de mettre en œuvre une politique totalement différente
13:39sur la bifurcation écologique
13:41et sur les services publics en général.
13:43Un autre sujet pour la question à Frédéric Valthou.
13:45On ne parle pas de budget, on parle scrutin, Hugo.
13:47Oui, tout à fait. Bonjour
13:49monsieur Valthou, monsieur le Président même, j'ai envie de dire.
13:51François Bayrou veut réformer
13:53le mode de scrutin Paris-Lyon-Marseille
13:55dans une manœuvre que certains
13:57interprètent comme une manière de sauver la face
13:59des parties présidentielles
14:01pour le scrutin de 2026.
14:03Est-ce que c'est vraiment ça la priorité
14:05des Français et du pays, de réformer
14:07un scrutin pour des fins
14:09électorales, selon certains ?
14:13Je ne suis pas complètement emballé par cette idée
14:15de réforme du scrutin, effectivement,
14:17de ces trois grandes villes.
14:19Pourquoi pas le sujet...
14:21Pour autant,
14:23il y a un sujet qui est posé, et d'ailleurs qui est posé
14:25autant par le maire de Marseille
14:27que par le maire de Lyon,
14:29que par les élus de Paris.
14:31Peut-être pas la maire de Paris, c'est vrai, mais en tout cas
14:33par les élus de Paris, et depuis toujours
14:35ce scrutin Paris-Lyon-Marseille pose des problèmes
14:37de clarté, de lisibilité,
14:39de représentation démocratique,
14:41et puis pose aussi un problème
14:43à un moment où les
14:45agglomérations ont pris un poids
14:47majeur, à Lyon on le voit, à Marseille
14:49de plus en plus, et à Paris,
14:51autour de ce Grand Paris, on voit bien que les articulations
14:53se font mal entre
14:55l'échelon local, l'arrondissement,
14:57l'échelon de la mairie centrale,
14:59et puis l'articulation avec l'intercommunalité.
15:01Donc poser la question du scrutin,
15:03sur le fond, c'est une vraie question.
15:05Est-ce que maintenant c'est l'urgence du moment ?
15:07Je suis comme vous, je me pose la question.
15:09Je n'ai pas été complètement convaincu par la notion d'urgence.
15:11Mais en tout cas, il y a un vrai sujet.
15:13Vous avez les réponses à vos questions, Hugo.
15:15Merci beaucoup. On se retrouve la semaine prochaine
15:17pour votre top 3 et vos questions aux députés.
15:19On va passer sur un autre sujet.
15:21Est-ce qu'après tout ça, après le budget,
15:23on va pouvoir réformer la réponse du Premier ministre ?
15:25Cette étape n'est que le début
15:27du travail
15:29que nous avons à accomplir.
15:31J'ai utilisé l'image,
15:33peut-être un peu forcée,
15:35de l'Himalaya,
15:37chaîne de montagne de 2000 kilomètres,
15:39sur laquelle il y a
15:41huit, si je ne me trompe pas,
15:43sommets de plus de 8000 mètres.
15:45Et il y a des crevasses,
15:47vous avez raison, monsieur le député.
15:49Et donc, il y a
15:51un immense travail
15:53à accomplir
15:55pour retrouver
15:57le climat de confiance
15:59que vous avez indiqué.
16:01Ce climat ne sera pas retrouvé
16:03si nous ne sommes pas capables,
16:05les ayant identifiés,
16:07de proposer une stratégie
16:09sur ces très grands sujets,
16:11je ne veux pas les lister exhaustivement,
16:13de l'éducation nationale
16:15à la santé,
16:17en passant, et je commencerai par cela,
16:19par la réforme de l'Etat.
16:21C'était aussi votre président,
16:23Edouard Philippe,
16:25qui avait l'air de suggérer
16:27que pendant les deux prochaines années,
16:29on ne fera rien, ici, à l'Assemblée.
16:31Non, il n'a pas dit qu'on ne fera rien,
16:33il a dit qu'on ne ferait pas de grande réforme.
16:35Et il faut être honnête.
16:37Et quand on parle entre députés,
16:39c'est ce qu'on se dit.
16:41C'est-à-dire que dans le contexte
16:43d'éclatements politiques,
16:45et de difficultés déjà sur le budget
16:47à trouver des voies de passage,
16:49on voit bien que ce n'est pas le moment
16:51de faire passer une grande réforme
16:53sur les institutions,
16:55une grande réforme de modernisation de l'économie,
16:57une grande réforme...
16:59On voit bien qu'on est contraints
17:01par la situation politique,
17:03et je pense qu'il faut avoir l'honnêteté
17:05de dire qu'on peut faire sur la santé,
17:07avancer le sujet de la santé,
17:09sans faire voter des grandes réformes.
17:11C'est une question de volonté, de volontarisme politique.
17:13En un mot, est-ce que cette Assemblée
17:15est condamnée à faire du sur place
17:17pendant les prochains mois, les prochaines années ?
17:19On voit le blabla de monsieur Bayrou,
17:21qui a réalisé qu'il n'y a pas grand-chose à proposer
17:23pour avoir le retour du cumul des mandats
17:25ou quelques sujets de niche
17:27qui ne sont pas la priorité des Français actuellement.
17:29Là, il va passer en force
17:31un budget de la Sécurité Sociale,
17:33un budget de l'État.
17:35Je ne serais peut-être pas aussi serein
17:37d'être toujours là dans deux semaines,
17:39puisqu'il y a quatre motions de censure
17:41dans les dix jours qui viennent,
17:43une sur le budget et trois sur le budget
17:45de la Sécurité Sociale.
17:47Ce qu'il va faire, c'est proposer
17:49des mesures d'extrême droite.
17:51Après, il y aura la limitation du droit du sol à Mayotte
17:53et après, le gouvernement a proposé
17:55une loi immigration pour tenir grâce
17:57aux lois du renseignement national.
17:59Merci.
18:01Merci, Frédéric Valtout.
18:03Vous le voyez à côté du président de la commission des finances,
18:05Gabriel Attal, l'ancien Premier ministre,
18:07interrogé sur la variation
18:09des prévisions budgétaires.
18:11On suit ça ensemble.