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00:00Bonjour, bienvenue à la Cordonnerie Saint-Élie. Moi, c'est Jeannis Dion et voici ma boutique.
00:06Je ne me voyais pas faire un métier dans un bureau assis toute la journée et j'avais un attrait
00:16pour les chaussures. J'ai découvert ce métier un peu par hasard, mais c'est vrai que je me suis
00:20lancée dans l'aventure et oui, ça me plaît et j'aime ce métier. Je fais ce métier depuis l'âge
00:26de 18 ans à peu près, parce que j'ai fait un apprentissage en alternance entre le CFA de Jolet
00:32Tour et une cordonnerie qui était située à Cherbourg. Suite à l'obtention du diplôme du
00:39PTM, j'ai pu participer au programme Erasmus+, qui est pour les apprentis en fin de parcours
00:45scolaire. J'ai pu partir six mois en Irlande, à Dublin, pour exercer le métier et apprendre
00:52de nouvelles techniques et voir le métier différemment. J'aime bien tout ce qui va être
01:00avant et après, voir la chaussure en « mauvais état » et faire en sorte de la rendre en état
01:10à neuf. Tout le processus qui va être par exemple faire un patin sur la semelle ou changer le talon,
01:16c'est vraiment agréable à faire tous les jours et de voir le résultat fini. Il va y avoir tout
01:24ce qui va être pose de patin, tout ce qui va être couture, collage, pose de pièce, même aussi de la
01:31fabrication. Je peux faire des ceintures, des choses, tout ce qui touche au cuir, généralement,
01:36on peut faire. Le cuir est vraiment un matériau très agréable, on peut faire plein de choses avec,
01:42on peut s'amuser. J'ai été salariée pendant trois, quatre ans ici. J'ai mon ancien patron
01:51qui m'a proposé de reprendre la boutique. C'est une belle opportunité, ça m'a permis de ne pas
01:57partir de zéro et d'avoir une base quand même assez solide. J'étais déjà connue dans le quartier
02:04Saint-Elié, les clients étaient habitués. C'est vrai que c'est une certaine sécurité.
02:10Pendant mon apprentissage, ma maître d'apprentissage était une femme, j'ai moins eu
02:15problème, mais c'est vrai que par la suite, que ce soit à Dublin ou même en arrivant sur Rennes,
02:23donc là où je suis maintenant, on a pu me dire que soit j'étais la femme du patron ou la fille du
02:29patron. C'est vrai que c'est toujours un peu désagréable quand on n'est pas forcément considéré
02:35comme cordonnière. La plupart des cordonniers sont ouverts à partager le métier qui peut être
02:44intriguant et un peu vu comme un vieux métier, mais du coup, on s'adopte vraiment aux nouvelles
02:51matières. On est capable maintenant de réparer des baskets par exemple, donc ça peut être un
02:56métier jeune, accessible en tout cas aux jeunes et qui peut donner envie puisque c'est important
03:03quand même de nos jours de réparer et de mieux consommer.