Vincent Hervouët : «Le chef de l'État algérien relaie le délire de propagande de la presse algérienne», sur CNEWS
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00:00Ah oui, c'est un bon coup qu'a réussi Pascal Hérault, qui est un excellent confrère, qui travaille sur l'affaire africaine pour l'opinion.
00:07D'ailleurs, c'est les deux tiers du journal, c'est l'interview du Président Thiboune, c'est une interview où fleuve et je me suis levé tôt ce matin mais j'ai pas fini de la lire, pour tout dire.
00:17Il faut prendre son temps pour la savourer, paragraphe par paragraphe. Il ne vous épargne pas d'ailleurs.
00:23Il ne nous épargne pas, c'est-à-dire ?
00:26Vous pouvez donner un petit mot à Sylvain Chard sur les gens qui, dans cette chaîne, s'en prennent à l'Algérie, les malveillants ? Vous voulez que je vous le lise ?
00:35C'est encore une lecture, on peut faire comme on veut.
00:37Non, mais alors moi je ne l'ai pas lu entièrement, je n'ai même pas lu.
00:41Oui, oui, parce que c'est une interview où fleuve, où il ne nous lâche pas un centimètre. C'est une interview qui est très agressive dans le Moudon, il ne se répond de rien.
00:52Il répond à toutes les critiques qui ont pu être faites contre le régime algérien d'une manière absolument vindicative.
00:58On peut dire que le président Tebboune n'est pas dans une phase de grande tolérance, notamment le ministre de l'Intérieur, Retailleau, et visiblement sa tête de Turc.
01:07Mais juste après, il y a ces gens qui se disent journalistes, qui coupent la parole à des membres éminents de la droite française,
01:15ou des politiques qu'ils respectent comme Jean-Pierre Chevènement, Jean-Pierre Raffarin, Ségolène Royal, Dominique de Villepin.
01:21Et donc, il y a des gens qui se prétendent journalistes, qui les empêchent de s'exprimer, qui leur coupent la parole et les humilient,
01:29particulièrement dans les médias de Vincent Bolloré, dont la mission quotidienne est de détruire l'image de l'Algérie.
01:35C'est le président de la République algérienne qui dit ça. Ce n'est pas un homme politique en campagne électorale, c'est le chef de l'État.
01:44Alors, sur Bolloré, il a des propos qui sont à la fois incompréhensibles, parce qu'il explique effectivement qu'il sera jugé qu'il n'est pas question qu'il y ait une grâce, de toute façon.
01:58Ça, c'est la première chose. Je ne peux présager de rien. Quand on dit que c'est un homme qui a un certain âge, qui est malade, on pourrait peut-être envisager de le gracier.
02:06Non, non, pas du tout. Il sera jugé dans le temps judiciaire imparti. Et il explique qu'on ne comprend pas très bien. Il a eu un poste de direction.
02:20Je vous le lis parce que ça vaut la peine d'être pesé. Il explique que Bollème sans salle n'est pas un problème algérien, c'est un problème pour ceux qui l'ont créé.
02:32Ça veut dire qu'on ne sait pas très bien. Jusqu'à présent, il n'a pas livré tous ses secrets. Non seulement il est aux Oliettes, mais il doit être à la torture, parce qu'il faut qu'il livre tous ses secrets.
02:45C'est-à-dire c'est quoi ? C'est l'entité macrono-sioniste dont il faut révéler la réalité, l'existence, une espèce de lobby de fantasme total.
02:57Et on se rend compte que le chef de l'État algérien en fait relaie, exprime le délire de propagande qu'on lit dans la presse algérienne et dans les réseaux sociaux en France, manipulée par toutes sortes de trolls, si vous permettez.
03:14— C'est très dangereux. — Oui. — C'est très très dangereux. Et je m'étonne ce matin qu'effectivement, tout le monde ne prenne pas la mesure de cette interview.
03:22Alors je sais pas les réactions au plus haut niveau de l'État qui arriveront. — Alors il est assez détaillé sur un point, là où moi, j'ai appris des choses, notamment sur le fait qu'au moment où le président Macron
03:33a reconnu la marocanité du Sahara occidental, un mois et demi auparavant, ils en avaient parlé dans le cadre d'un G7 avec Théboune. Et Théboune l'avait mis en garde.
03:43Il lui avait dit « Si vous faites ça, ça se passera très mal avec nous ». Et qu'après, il avait envoyé des émissaires et que ça n'avait servi à rien. Donc il y avait véritablement de la part de l'Élysée
03:51un travail de préparation. Ils n'ont pas été pris au dépourvu. Ils le savaient déjà, dit Théboune, comme quoi... Il démontre d'ailleurs dans toute sa interview qu'il est très bien informé
04:00sur ce qui se passe à Paris. Ça laisse rêveur. Il le savait déjà. Et il n'a pas réussi à l'empêcher. Donc la vengeance, la vendetta algérienne est ainsi justifiée.