Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, est revenu sur ses propos concernant la surtaxe sur les grandes entreprises prévue par le gouvernement, qu'il accusait de "pousser à la délocalisation", en précisant qu'il n'avait "jamais dit" qu'il souhaitait "délocaliser le groupe LVMH". De son côté, Michel-Édouard Leclerc a déploré le "chantage" de l'homme le plus riche de France.
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00:00– Je trouve que c'est un peu ridicule, on a vraiment d'autres sujets aujourd'hui.
00:03Les propos de Bernard Arnault n'ont pas été ceux que…
00:08il n'a pas dit exactement « je vais délocaliser mes entreprises ».
00:12Il a dit « c'est le meilleur moyen pour que les entreprises en général se délocalisent ».
00:17Donc je ne comprends pas aujourd'hui la réaction de Michel-Édouard Leclerc
00:22parce qu'aujourd'hui des gens comme Bernard Arnault qui ont monté des empires
00:26et qui rayonnent à travers le monde, c'est des gens à respecter.
00:29Au même titre que Michel-Édouard Leclerc qui a constitué également un empire dans la grande distribution.
00:35Je ne comprends pas pourquoi Michel-Édouard Leclerc a réagi comme ça.
00:38À aucun moment, quand on analyse les propos de Bernard Arnault,
00:42il a mis en avant une menace de délocaliser les salariés de son entreprise.
00:48– Mais est-ce que vous aussi, vous êtes inquiet aujourd'hui ?
00:52– Ah bah oui, je suis très très inquiet.
00:54Aujourd'hui, ce qui m'exaspère et ce qui me met en colère,
00:58c'est les politiques.
01:01On ne sait pas où on va.
01:03Je suis à la tête d'une société que j'ai créée depuis 30 ans
01:06qui s'appelle Amplitude Communication.
01:08J'ai 25 coursiers, nous travaillons essentiellement pour des cabinets d'avocats,
01:13des fonds d'investissement et d'autres entreprises.
01:16Et ces entreprises, aujourd'hui, elles sont à l'arrêt.
01:18Pourquoi elles sont à l'arrêt ?
01:19Parce qu'il y a une incertitude.
01:21Qu'est-ce qui va se passer ?
01:22Est-ce qu'on va avoir encore un nouveau gouvernement ?
01:24Est-ce qu'il va y avoir une censure qui va être encore votée ?
01:26Moi, j'appelle les clients, je leur dis mais je ne comprends pas là,
01:29on n'est plus du tout sollicités, c'est très calme.
01:31Vous nous avez fait des incivilités, vous avez changé de prestataire.
01:34Ils me disent non Frédéric, on n'a pas changé de prestataire
01:37mais aujourd'hui, les dossiers, ils sont gelés
01:39parce qu'on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé.
01:42Et moi, c'est pareil, je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangé.
01:442025, j'avais prévu de changer un certain nombre de mes véhicules
01:48mais si demain matin, on m'annonce que les impôts vont augmenter
01:51et je ne vais pas avoir les moyens, il va falloir que je fasse encore des économies.
01:54Donc vous dites qu'il est temps de sortir de cette instabilité politique.