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00:00Avec Jean-Claude Dacier et avec Sébastien Ligné pour commenter l'actualité sur la CMP
00:10avec cette incertitude concernant le budget, il y a tellement de lignes rouges qu'à la fin on ne sait plus ce qui est rouge, ce qui est vert.
00:18Alors, puisqu'on vient d'entendre un député RN, peut-être entendons le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud.
00:26Tout à l'heure, il était en salle des 4 colonnes et il rappelle que pour le PS, seul compte l'intérêt du pays.
00:35Nous n'avons qu'une seule préoccupation, l'intérêt du pays, l'intérêt des Françaises et des Français.
00:40Dès le gouvernement de Michel Barnier, notre préoccupation était de réduire au maximum les efforts qui étaient demandés
00:48à celles et ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre et qui ne sont en rien responsables du dérapage budgétaire.
00:53Et c'est en cet état d'esprit que nous allons aujourd'hui travailler.
00:57Comme vous le voyez, nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons évidemment avec beaucoup de détermination.
01:04Alors, d'après les informations que m'envoie Alexis de La Fontaine du service politique d'Europe 1 qui est à l'Assemblée,
01:10augmentation de 0,5% de la taxe sur les transactions financières, ils ne l'ont pas eue.
01:15Pérennisation de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, ils ne l'ont pas eue, sur les grandes entreprises non plus.
01:20L'augmentation du SMIC, ils ne l'ont pas eue.
01:22On a fait une tonne sur l'augmentation du SMIC, les échos sortaient ça en disant qu'il y avait 1% en plus.
01:29Non, il ne manque plus que ça.
01:31Et l'impôt sur la fortune non productive non plus.
01:34Sur l'AME également, les LR devraient gagner l'arbitrage qu'on fit un participant de la CMP.
01:41Donc, sans surprise, les socialistes devraient voter contre les conclusions de la CMP.
01:48D'accord, ils se sont fait avoir.
01:50Mais il n'empêche que, in fine, ça reste un budget socialisant, voire socialiste.
01:55Et qu'il y a encore une nouvelle fois un grand absent dans ce grand jeu, c'est où est la droite républicaine ?
02:02La fameuse droite qui est censée être la droite de la rigueur budgétaire, la droite du sérieux, la droite de la coupe dans les finances publiques.
02:10Et on n'entend pas cette droite-là, même pire que l'on n'entend pas.
02:13Parce qu'elle participe activement à un gouvernement qui est en train de pactiser avec la gauche dans un gouvernement socialisant.
02:19Alors, vous voulez l'entendre ? On va écouter Philippe Juvin, puisque vous parlez de la droite républicaine.
02:22Député LR, interrogé, là aussi, tout à l'heure, aux quatre colonnes par Alexis.
02:27On est dans une situation politique inédite où il n'y a pas de majorité claire à l'Assemblée nationale.
02:33Par définition, toutes les décisions qui sont prises pour l'avenir du pays sont des décisions de compromis.
02:38Donc, il est légitime de parler avec toutes les forces politiques qui sont autour de la table,
02:42même si les socialistes, évidemment, ne participent pas à la majorité.
02:45Donc, nous essayons de travailler en bonne intelligence, dans le respect des uns et des autres, avec quelques principes.
02:50Le premier, c'est que nous voulons donner un budget à la France.
02:53Ne pas avoir de budget serait, je crois, une faute.
02:56Et il faut que nous veillions à ce que le déficit soit contenu.
03:01Donc, il n'est pas non plus question d'accepter tout et n'importe quoi.
03:06Nous essayons de trouver une voie de sagesse qui est étroite, qui est complexe, mais qui est indispensable à l'avenir du pays.
03:12Jean-Claude Dacier, on a dit que c'était complexe.
03:15Alors, comme c'est complexe, ce n'est pas possible.
03:17Prudence, attendons demain pour savoir exactement.
03:20Mais oui, bien sûr, parce que pour le moment, il semble que M. Berrou et ses équipes tiennent bon.
03:25Et que l'essentiel des exigences du Parti socialiste,
03:29bon, après ce qui s'est passé déjà il y a 48 heures, ça suffisait comme slum, semble-t-il.
03:34Mais là, il semble que le gouvernement tienne bon.
03:37Je vous rappelle que l'objectif tout de même de ce budget 2025, c'est 5,4% de déficit.
03:44C'est déjà énorme, mais ce serait déjà, si on réussit à tenir 5,4%, ce serait déjà, disons, un premier résultat.
03:53Je vais vous dire, je pense que nous aurons un budget la semaine prochaine.
03:57Je pense que les socialistes vont finir par le voter, même s'il y a une explosion.
04:02Ce n'est pas totalement exclu du Parti.
04:05Une partie des députés socialistes vont le voter, d'autres ne le feront peut-être pas.
04:10Je pense que le Rassemblement national ne votera pas la censure.
04:13Et je pense que M. Barnier, M. Berrou va continuer.
04:18Il restait encore à Barnier.
04:20Oui, Barnier, il avait des qualités, mais bon, M. Berrou a fait des efforts qu'il fallait.
04:25J'ai peur qu'on cherche, mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
04:28On n'a pas de majorité, on bricole.
04:32Jean-Claude, on vous a connu plus rebelle, plus révolutionnaire.
04:35Oui, mais ça ne sert à rien d'être rebelle.
04:37Il y a, à l'heure actuelle, la volonté d'essayer de sortir un budget qui ne soit pas trop dépensier.
04:45J'espère qu'il y aura quelques économies et j'espère surtout que la fiscalité,
04:49notamment la fiscalité en direction des entreprises, restera plus que raisonnable.
04:54J'approuve totalement les déclarations de M. le Président de LVMH et quelques-uns de ses amis.
05:00Évidemment que l'entreprise, on a l'habitude, on tape dessus.
05:03Le profit, chez nous, est considéré comme suspect toujours.
05:08Les chefs d'entreprise sont potentiellement des bandits de grand chemin
05:11et les entreprises ne servent pas à grand-chose.
05:13Tant qu'on restera dans ce schéma-là, on aura du mal à arrêter ce pays.
05:18Jean-Claude, il n'empêche que ça va faire plus d'un an et demi qu'on parle de budget
05:22comme on n'a jamais autant parlé dans l'histoire de la Ve République
05:25et que depuis un an et demi, on ne parle pas des deux éléphants au milieu de la pièce,
05:29c'est-à-dire l'assurance santé et le chômage.
05:32On n'en parle pas. Aucun débat de fond sur les retraites,
05:35aucun débat de fond sur la dépense publique dans les secteurs de santé
05:39qui représentent quand même plus de 40% du PIB dans les dépenses sociales.
05:43On n'en parle jamais. Moi, je veux bien qu'on continue à fermer les yeux.
05:46On en a parlé beaucoup, nous, en début de semaine,
05:49puisqu'on a appris que le chômage remonte.
05:52Il remonte de 4% et il remonte de 8,5% chez les jeunes.
05:56Très préoccupante, situation très préoccupante,
05:59et je pense que chacun en est conscient au sein de cette CMP,
06:03cette commission paritaire. Je veux encore espérer
06:07que le budget qu'on nous présentera demain sera raisonnable,
06:11mais il ne faut pas s'attendre avec une absence totale de majorité
06:15et tout le monde reclamant la protection des Français,
06:18alors qu'il faudrait les rendre, au contraire, responsables.
06:21La protection des Français. Tant qu'on restera sur ce schéma-là,
06:24on n'arrivera à rien, parce que toutes les réformes qu'il faut faire,
06:27réformes structures, notamment au détriment de l'État,
06:31enfin, détriment, ce n'est peut-être pas le mot,
06:33mais il faut économiser, économiser et économiser.
06:36L'heure n'est pas, hélas, aux économies.
06:39L'heure n'est pas aux économies. Écoutons Patrick Martin,
06:42le président du MEDEF, qui a exposé son point de vue
06:45sur la question de la délocalisation, puisque c'est dans l'ère du temps.
06:48Ça nous a été rapporté des États-Unis par M. Arnault.
06:53On écoute Patrick Martin.
06:54Je sens la colère monter. L'incompréhension tourne à la colère.
06:57Ce ne sont pas des humeurs.
06:59Ça se traduit dans des comportements d'achat, d'investissement,
07:02d'embauche ou de débauche.
07:04Les conséquences, c'est que ceux qui peuvent partir partent.
07:08Et ils ont raison. Il y a une rationalité économique.
07:11Nous, on est là, les entrepreneurs, pour faire de la croissance,
07:14pour investir, pour innover, pour embaucher.
07:16Quand vous avez un pays qui a de la croissance,
07:19qui a des conditions attractives en termes de prix de l'énergie,
07:22en termes de fiscalité,
07:24si vous voulez vous y aller, c'est normal.
07:26Vous vous rendez compte ? Un président du MEDEF ?
07:28En France, c'est inédit, ça.
07:30Ils se barrent, ils ont raison.
07:32Et ce qui est encore plus terrible, c'est que quand on regarde
07:34les faits et les chiffres, on ne peut être que d'accord avec lui.
07:37Alors qu'en théorie, il n'y a rien de pire que la délocalisation.
07:40Il faut être masochiste pour perdre de l'argent,
07:43pour faire couler sa boîte.
07:45Les défaillances d'entreprise sont en augmentation absolument sidérante.
07:50Mettre en danger les employés, c'est une responsabilité d'engager quelqu'un.
07:55Vous avez été patron de chaîne, vous savez ce que c'est.
07:57Mais bien sûr, Michelin produit à perte en ce moment en France.
08:00On veut s'en rendre compte ?
08:01Ils ont hélas été obligés de fermer une usine ou deux.
08:04Michelin produit à perte et gagne de l'argent ailleurs.
08:07Est-ce qu'on va mettre un terme à un moment ou à un autre ?
08:09Moi, je ne suis pas un radical absolu.
08:11Je sais bien qu'il faudra un peu de temps.
08:13Mais néanmoins, il faut se mettre dans la bonne direction.
08:15Mais pour ça, il faudrait déjà convaincre la majorité des Français.
08:19Ce n'est pas tout à fait mur, me semble-t-il.
08:22Merci beaucoup Jean-Claude Dessier et Sébastien Lignier.
08:25On lit bien sûr Valeurs Actuelles.
08:26Nouvelle formule depuis sept semaines après le journal de 20h.
08:31On parle du cessez-le-feu au Proche-Orient,
08:33le jeu sadique du Hamas,
08:37les relations entre Europe et Israël.
08:40Boaz Bismuth sera notre invité.
08:42Il est député israélien et membre de la commission des affaires étrangères et de la Défense.

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