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L’association Ermonia fait revivre l’histoire et met à l’écran les valeurs françaises, le Beau. Après le film "Rémissio" regardé par des dizaines de téléspectateurs de TVL (Noël 2023), Joseph Boulangé et Louis Leblanc, respectivement président et vice-président de Ermonia présentent leur nouveau moyen-métrage : "Magnificat".
Au cœur du Morbihan, vit la famille Maguern. Tout jeune, Gildas Maguern a entendu l’appel de Dieu. Mais il n’a rien dit à ses parents, ni à Anna, sa cousine de l’Ile-aux-Moines dont il est épris. Sa vocation de prêtre tarde à se monter au grand jour, tout à la fois pour des raisons familiales et sentimentales, jusqu’au jour où l’appel aux armes les conduit sur le front où il fait la connaissance d’un prêtre qui discerne sa vocation.
En plein cœur de la Grande Guerre, "Magnificat", inspiré de l’oeuvre de René Bazin, suscite l’attachement et l’émotion du spectateur. Le projet est porté par 50 jeunes bénévoles et n’a accès à aucune aide publique du CNC, évidemment. La production a donc dû faire face à un défi financier auxquels se sont ajoutés les défis de reconstitution historique puis de diffusion du drame psychologique avec de nombreuses avant-premières à partir de fin janvier 2025.
Toutes les infos et réservations sur le site ermonia-productions.fr.

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Transcription
00:00Hermonia, c'est le nom d'une association qui fait vivre l'histoire et met à l'écran
00:11les valeurs françaises, le beau, tout simplement, le cinéma pour et par le beau.
00:16Après le film Rémissio, regardé par des dizaines de milliers de téléspectateurs
00:20sur TV Liberté, Hermonia nous présente son nouveau moyen-métrage, Magnificat.
00:24Et pour en parler, je suis heureux d'accueillir le président de l'association Hermonia,
00:29Joseph Boulanger, bonjour monsieur, et le vice-président de l'association, Louis Leblanc.
00:34Bonjour monsieur.
00:35Bonjour monsieur.
00:36Alors messieurs, tout ce que vous faites, que vous créez, que vous suscitez s'appuie
00:39sur une notion essentielle que vous rappelez sur les dossiers de presse et sur l'ensemble
00:43des éléments de l'association, le bénévolat.
00:46Ça c'est quelque chose qui me parle.
00:48Est-ce qu'on peut créer sur du bénévolat ?
00:51Alors justement oui, on mise sur une passion.
00:54Il y a de nombreux jeunes qui sortent du bac pendant 5-6 ans, font leurs études,
01:00et en fait il faut leur donner une passion.
01:03Globalement, la majorité de nos membres ont une passion commune, c'est le cinéma et l'histoire.
01:09Beaucoup sont historiens, ils veulent transmettre l'histoire.
01:14Et quoi de mieux que le cinéma, se retrouver pendant un tournage,
01:18faire la production, faire la distribution.
01:22Évidemment, le bénévolat a toute sa place ici.
01:25– Ce regroupement bénévole s'est inscrit dans la durée puisque vous vous êtes retrouvé,
01:30si j'ai bien compris, en août 2023 pour tourner cet ouvrage.
01:34Vous étiez 50 au moins et c'est votre cinquième film.
01:38Toujours cette notion de bénévolat ?
01:39– Exactement, on compte toujours sur le bénévolat.
01:42Et puis depuis notre dernier tournage, on est passé à 70 personnes.
01:47Donc voilà, c'est une cause qui est chère à beaucoup de jeunes étudiants.
01:52Ça leur permet de mettre en pratique ce qu'ils apprennent pendant leurs études,
01:56d'acquérir des expériences.
01:58Et donc voilà, à ce titre, ça attire beaucoup de jeunes.
02:01– Joseph et Louis, expliquez-moi comment on regroupe les 70 personnes.
02:04On leur dit, il y a une colonie de vacances, il y aura de la bière.
02:07Et rejoignez-nous, où est-ce qu'il faut avoir fait des études ?
02:10Quel est le principe pour rejoindre votre équipe, pour rejoindre Harmonia ?
02:14– Eh bien, tout simplement, on communique sur nos réseaux sociaux,
02:18via différents canaux.
02:19Et puis après, c'est beaucoup de bouche à oreille.
02:21Les gens voient un peu les productions, voient ce qui sort.
02:25Et puis après, ça peut les intéresser.
02:28– 70 personnes, ça regroupe beaucoup de monde, des acteurs au réalisateur.
02:33Comment on fait la part des choses ?
02:35Par exemple, le réalisateur, c'est son métier.
02:38– Alors, le réalisateur est toujours bénévole, toujours une passion.
02:42Évidemment, il a des compétences que d'autres techniciens n'ont pas,
02:46que les acteurs n'ont pas, évidemment.
02:49Mais sur 70 membres, c'est extrêmement varié,
02:54puisque Louis pourra en parler postérieurement.
02:56Mais on ne veut pas se baser que sur le cinéma.
03:00On veut prendre tous les champs culturels,
03:03tout ce qui peut permettre de transmettre l'histoire.
03:06Donc on a ce qu'on appelle un pôle de production,
03:09avec classiquement les costumes, les accessoires,
03:12les responsables casting, logistique, technique.
03:15Après, on a aussi un pôle de distribution.
03:17Il faut bien évidemment distribuer ces films.
03:20Donc ça impliquera de rechercher les différents partenaires de distribution,
03:24de s'occuper de la communication.
03:26On a aussi un pôle de relations publiques,
03:30un pôle d'histoire, en fait, pour irriguer un peu toutes nos productions.
03:35Que la distribution ait aussi un sens historique,
03:38qu'on puisse réunir des historiens qui puissent en parler.
03:41Et enfin, un pôle qui irrigue tout, le pôle administratif,
03:44avec le secrétariat, le juridique et les finances,
03:47et l'ARH, tout particulièrement.
03:51Donc ça rend 70 personnes, bientôt 80.
03:53Ça regroupe tout ce monde-là qui a chacun un rôle particulier pour produire ces films.
03:59– Et pour entrer dans le vif du sujet, produire des films,
04:02on va parler du dernier en date évoquée, magnifique.
04:06C'est un court métrage, moyen métrage, pardon, de 45 minutes.
04:11Quand je dis moyen métrage, on se dit l'objectif, c'est toujours le long métrage.
04:16C'est ça l'objectif pour vous ?
04:17– Oui, à terme.
04:19– Mais la difficulté pour un long métrage, je suppose que c'est les coûts et le temps.
04:24– Le temps d'abord, oui, parce qu'en fait, globalement,
04:27sur une semaine de tournage, on arrive à faire 40-45 minutes.
04:32Pour faire un long métrage, on serait plutôt à 1h30.
04:35Donc il faudrait deux semaines de tournage.
04:37C'est toujours compliqué de réunir, mine de rien, toutes ces deux semaines.
04:40Puisque je parlais des jeunes étudiants qu'on a, certains sont déjà professionnels.
04:44Donc ça implique évidemment de poser des jours
04:47pour pouvoir bloquer ses vacances et venir au tournage.
04:50Donc tout d'abord, ce temps, temps long, c'est un an, un an et demi.
04:54On est sur un prochain long métrage, on va bientôt le produire.
04:59Ça durera un an, un an et demi, ça sortira dans deux ans.
05:03Donc c'est évidemment très long, évidemment, la question du budget.
05:06Puisque si on double les temps de tournage, mathématiquement…
05:11– On va parler de tout ça, on va parler y compris du budget.
05:13Alors on est toujours sur Avec Magnifique 4, c'est un voyage dans la Bretagne.
05:18On est au début du XXème siècle, en plein cœur de la Grande Guerre.
05:22Est-ce que c'est suffisant pour résumer le film ?
05:26– Alors là, vous avez posé le décor.
05:28Effectivement, c'est la Grande Guerre, mais on va rentrer dans la Bretagne rurale.
05:36On va suivre un dénommé Gildas, un jeune breton, un jeune agriculteur
05:42qui rentre à la guerre évidemment, mais qui ne sait pas
05:47s'il épousera sa cousine Anna, qu'il aime vraisemblablement,
05:52mais il ressent l'appel de Dieu.
05:54Donc c'est l'histoire d'une vocation avec comme décor
05:57la Grande Guerre, cette Bretagne rurale qui n'est pas au front.
06:01Et ça c'est très intéressant, c'est la force de René Bazin qui a inspiré cette œuvre.
06:06C'est de présenter la Bretagne en temps de guerre alors que le front est à 500 km.
06:12C'est une grande force.
06:13– Et si je vous demandais, à quel genre le film peut être rattaché ?
06:16Parce que ça on aime bien, vous savez, mettre dans des cases.
06:17On a bien cru que ce n'était pas un western, mais comment on pourrait le qualifier ?
06:21– Un drame psychologique.
06:24Voilà, on se souvient de Rémissio, les téléspectateurs l'ont sûrement déjà vu.
06:29Rémissio est aussi un drame psychologique, là pareil, un drame psychologique chrétien
06:35avec toujours en fond la guerre et puis ce doute en fait sur la vocation de Gildas.
06:43– Joseph Boulanger, vous l'avez dit,
06:43Magnificat c'est l'adaptation d'un roman de René Bazin,
06:47inspiré donc de faits réels.
06:49Qui était René Bazin ?
06:50Un remarquable auteur, malheureusement quelque peu oublié aujourd'hui.
06:54– Tout à fait, quelque peu oublié.
06:56René Bazin c'est un académicien, il faut le dire,
06:59un professeur de droit à la Cato d'Angers.
07:03Il est né en 1853, mort en 1932.
07:07Et on le connaît notamment, certains le connaissent, par La Terre qui meurt,
07:10Le blé qui lève, c'est des romans qui l'ont hissé en fait à l'académie française.
07:14Et il a voulu signer son dernier roman par Magnificat.
07:19Donc c'est vraiment…
07:20Certains disent que René Bazin pourrait être canonisé,
07:24un dossier d'ailleurs est en cours.
07:25Mais il faudrait que…
07:27Mais son œuvre finale est Magnificat.
07:30C'est la raison pour laquelle notre réalisateur, Ambroise Boulanger,
07:34qui a lu l'œuvre, s'est dit évidemment,
07:36il va falloir présenter à l'écran cette œuvre.
07:40– On le confond souvent avec Hervé Bazin.
07:41– Surtout pas le confond avec Hervé Bazin qui est le petit neveu.
07:47C'est pas du tout le même type.
07:51Hervé Bazin a respecté évidemment son grand-oncle.
07:55Mais on n'est pas du tout dans le même registre,
07:58que ce soit notamment politique,
08:00si René Bazin était très conservateur, catholique,
08:03ce qui n'était pas le cas de Hervé Bazin.
08:05– C'est clair.
08:06À quelle œuvre on pourrait aussi faire référence en termes de genre,
08:11ou de style, ou de ton ?
08:14J'ai pensé au dialogue des Carmelites ou à la gloire de mon père, Pagnol.
08:19– Voilà, c'est ça, le dialogue des Carmelites et la gloire de mon père
08:22qui reste des drames psychologiques qui émeuvent.
08:26Et le réalisateur a vraiment voulu s'inspirer de ces œuvres
08:29pour faire cette réalisation qui soit puissante en fait.
08:35On ne sort pas Magnificat de notre chapeau,
08:37on essaie de se baser sur les choses qui ont marché et qui ont plu.
08:42– Comment s'est déroulé le tournage ?
08:43Magnificat parce que, j'ai bien compris, on est en août 2023,
08:46on est en Bretagne avec un temps,
08:49je parle en connaissance de cause, légèrement breton.
08:52À ce moment-là, les conséquences de tout ça, c'est que c'est difficile.
08:57– Oui, alors une semaine de tournage très dense.
09:02J'aime à dire qu'on a toujours un budget Red Bull
09:04pour le réalisateur et pour les techniciens
09:08parce qu'évidemment on doit suivre ces séquences.
09:12Une séquence a mobilisé 50-70 personnes,
09:15notamment des figurants dans une église.
09:18On était basé à Yvignac-la-Tour en Bretagne,
09:22donc on reste vraiment dans le thème,
09:23on n'est pas allé dans les Landes pour faire un film breton.
09:26Et vraiment, tout s'est basé sur un même lieu
09:30et dans l'église du village
09:34pour réunir 50 personnes en moyenne sur le tournage.
09:38Évidemment, une très bonne ambiance,
09:41ce qui fait aussi la force du bénévolat et de notre association,
09:45c'est que les gens, au sein même du tournage,
09:47peuvent vivre des amitiés, mais pour le bien commun.
09:51Donc ça a tout son sens.
09:53– Normalement, l'histoire se déroule en Bretagne, à Muséac, c'est ça ?
09:55– Oui. – C'est-à-dire dans le Morbihan ?
09:58– L'histoire se déroule à Muséac, on l'a tournée,
10:02c'est des questions de production.
10:05À Yvignac-la-Tour, on avait les lieux, on avait la maison et l'église.
10:09Donc ça s'est déroulé là, mais c'est ressemblant, évidemment, à Muséac.
10:14– Du réalisateur au monteur,
10:16donc du scénariste au musicien pour la bande originale,
10:19alors comment s'organise le travail ?
10:21– Le travail, c'est une préparation.
10:23Pour la petite histoire magnifique, on n'a eu que 6 mois de préparation
10:27puisqu'à la fin du tournage de notre dernier film, Rémissio,
10:30on s'est dit qu'il faudrait commencer à produire.
10:34Évidemment, il faut que le réalisateur soit à fond dedans.
10:36Pourquoi je dis ça ?
10:37Parce qu'on a mis quand même 2 mois à trouver le sujet.
10:38On était partis sur l'assassinat du Duc de Guise, qui est un très beau sujet,
10:42mais visiblement, qui n'inspirait pas tellement Ambroise, le réalisateur.
10:46Il avait lu le livre avant, et donc il a dit qu'on allait le produire.
10:51Et en 4 mois, on a réussi à réunir, tant bien que mal,
10:55parce que c'est toujours un peu compliqué, les acteurs, les techniciens,
10:59et puis faire toute cette production.
11:02Et puis après, le jour J, tout se met en branle,
11:05que ce soit les costumes, les accessoires, la logistique,
11:09la direction des acteurs, évidemment.
11:13Donc, une semaine très, très dense.
11:15Et puis après, un mois et demi de montage, entre faire l'ours,
11:21donc le début du montage, le présenter à ceux qui vont vérifier,
11:26le plus de monde possible, évidemment, pour que le montage soit optimal.
11:30Et puis la musique, la bande originale, qui a été faite par Olivier Kiel,
11:35donc qui a bien voulu faire cette musique.
11:38Et après, le mixage du son, qui pareil, qui a pris 6 mois, en fait.
11:43– Alors, le réalisateur, je vois bien comment on le trouve,
11:47c'est Ambroise Boulanger, il avait déjà fait cela,
11:50et il est votre jeune frère. – Tout à fait.
11:52– Donc, ça veut dire qu'il est vraiment très jeune.
11:53Il est à quel âge ? – 20 ans.
11:55– 20 ans, voilà.
11:57La qualité n'attend pas le nombre des années, la preuve.
11:59Le choix des acteurs, alors comment on fait le choix des acteurs ?
12:02Est-ce que tout le monde veut être acteur ?
12:03Je ne sais pas si vous me demandez de venir,
12:04je vais vous dire que je veux être le jeune premier,
12:07un petit peu moins jeune, mais le premier.
12:09– Oui, non, alors on organise des castings,
12:13avec justement un service casting qui est dédié à ça.
12:17Et donc, ils appellent des candidatures via nos réseaux sociaux, encore une fois,
12:23et puis via différents moyens, pour venir chercher des acteurs bénévoles,
12:28pour ce qui est de magnificat.
12:31Et puis, on organise donc ces castings, et puis ensuite, après une étude,
12:34on choisit ceux qui vont tourner dans notre film.
12:38– Celui qui joue le rôle de Gilda, pardon, en Bretagne,
12:40Maguerne, comment elle a été choisie ?
12:44Sa bonne tête, ou c'est parce qu'il y a quelqu'un qui vous accompagnait déjà ?
12:47– Alors, c'était des connaissances, donc on a fait évidemment un appel.
12:52Il s'est trouvé que c'était le bon profil, qu'il avait une bonne élocution,
12:57en sachant que le plus gros défi à terme sur nos productions,
13:01ça sera vraiment le jeu d'acteur, qu'il soit le plus professionnel possible.
13:06Et on se rend compte qu'en fait, c'est un métier.
13:07Logisticien, accessoiriste, est aussi un métier,
13:10mais beaucoup plus… qui peut s'apprendre en autant autodidacte.
13:13Certaines personnes ne le savent pas, mais ils sont bons en acteur.
13:17Gilda, c'était Thomas Darras, et Camille Repincet, qui joue Anna.
13:22On avait les qualités, disponibles aussi évidemment,
13:25puisque comme je l'ai dit, une préparation de 4 mois,
13:28il va falloir trouver les acteurs assez rapidement.
13:30Et donc, il a bien joué son rôle, évidemment.
13:33– Et ils arrivent à transmettre l'émotion,
13:36et ça, cette émotion, c'est un aspect quand même important,
13:38notamment dans l'œuvre de Bazin.
13:40– Tout à fait, alors c'est difficile au cinéma, on ne se rend pas compte
13:44que pour faire un film, une séquence,
13:47on peut recommencer 10 fois la même séquence, selon des angles différents.
13:51Donc, il faut à chaque fois retransmettre la même émotion que la séquence d'avant.
13:55C'est toujours très compliqué.
13:59En général, il y a le talent de l'acteur,
14:00mais il y a surtout le talent de direction du réalisateur
14:04qui sait exactement comment faire subir cette émotion.
14:07Par exemple, couper la caméra, lui faire faire une émotion qui est spontanée.
14:12Mais en fait, on avait déjà mis une caméra derrière
14:15pour que l'émotion soit filmée.
14:18Donc, il y a différentes techniques pour faire sortir l'acteur de ses gonds
14:24et qu'il soit vraiment le plus naturel possible.
14:25– Autre défi, la reconstitution historique.
14:27Ça, ça reste un moment compliqué aussi
14:29parce qu'on est vraiment au début du XXe siècle.
14:31Donc, il faut des costumes,
14:33il faut éviter bien évidemment les montres électroniques, etc.
14:37Voilà, ça reste là aussi une petite performance.
14:40– Un vrai défi, alors ça fait vraiment partie de l'identité de notre association,
14:44de faire que des films historiques.
14:47Donc, le pôle costume a vraiment un grand rôle là-dessus.
14:50Et puis, la reconstitution fidèle.
14:53Pour Magnificat, on s'est tourné auprès de notre partenaire principal,
14:56l'association des amis de René Bazin,
14:59qui sont venus lire le scénario, qui nous ont soutenus évidemment sur l'œuvre.
15:04On a eu une démarche assez franche avec eux.
15:07On leur a dit, est-ce que le scénario qu'on vous propose
15:09est conforme à l'œuvre de René Bazin ?
15:12Ils ont évidemment été enthousiastes, ils ont répondu oui.
15:15Donc, à ce niveau-là, on ne peut pas dire que René Bazin a été bafoué.
15:19– Alors, Louis Delandre, on reste abasourdis par les sommes mises en jeu.
15:23C'est vraiment un défi auquel la production doit faire face.
15:25Au fait, est-ce que n'importe quel nanar français,
15:30considéré comme une homone, ou considéré comme une homone de la part du CNC,
15:35Rénisso a fait plus de téléspectateurs que des boulets français
15:38à plusieurs millions d'euros ?
15:39Alors que pour vous, on parle non pas de millions d'euros,
15:42mais de milliers d'euros.
15:45– Exactement, oui.
15:46– Ça, c'est aussi un énorme défi.
15:48– Oui, tout à fait.
15:49Eh bien, ça passe par une budgétisation bien ordonnée au tout début.
15:54Et puis ensuite, on essaie d'optimiser les charges, etc.
15:58afin de pouvoir tourner notre film dans les meilleures conditions.
16:03– Quand vous regardez qu'il suffit de taper à la porte du CNC
16:05quand on a des copains et qu'on touche le pactole,
16:10qu'est-ce que ça vous crée, une injustice, un ressentiment ?
16:13Ou vous n'êtes pas sur ce chemin-là et donc vous n'allez pas les croiser ?
16:18– Pour l'instant, on ne peut pas forcément avoir de ressentiment
16:22puisqu'on reste un cinéma associatif qui va croître au fur et à mesure des années.
16:26Force, c'est de constater évidemment qu'il faut avoir ses entrées,
16:29des amis au CNC ou pour d'autres sources de financement.
16:34Là, on reste, comme on produit des films assez rapidement,
16:38mine de rien, 5-6 mois de préparation, il faut trouver les fonds.
16:43Comme dit Louis, on optimise au plus les charges.
16:46Je donne juste un petit chiffre, les budgets des grosses productions,
16:51c'est 55% en masse salariale, ce qui évidemment,
16:54comme on participe de toutes ces jeunes avec passion, du bénévolat,
17:00on n'a pas à occuper ce poste de défense, donc c'est aussi un avantage.
17:04Mais de l'autre, évidemment, on aimerait avoir plus d'assistance publique interne.
17:10Alors, en l'espèce, on a eu effectivement la mairie d'Ivignac
17:14qui a pu subventionner le film.
17:18– Pour expliquer ça, Bernard-Henri Lévy trouve 3 millions pour faire ses films,
17:21expliquez-lui que 55% de la masse salariale,
17:23ça nous ferait des économies puisque c'est nous qui payons.
17:25Le défi financier, je l'ai dit, n'est pas le seul,
17:28mais j'ai bien y parlé de la constitution historique,
17:32il y a bien évidemment la retransmission ou la transmission de l'émotion.
17:37Et puis après, il y a un autre souci qui n'est pas des moindres,
17:40eh bien, c'est une fois qu'on l'a fait, faire connaître.
17:44Et là, c'est encore une autre réalité parce qu'une fois que le produit,
17:48l'œuvre, bien évidemment, a été créée, il faut la faire connaître.
17:52Et pour ça, vous avez décidé, j'ai vu ça, de faire une grosse série d'avant-premières.
17:56– Oui, tout à fait.
17:57Notre pôle distribution a donc organisé une dizaine d'avant-premières
18:01dans une dizaine de villes, notamment sur Paris et dans les grandes villes de France.
18:06Donc, voilà, ils ont développé tout ce système d'avant-premières.
18:09Et puis, il y aura aussi les DVD, évidemment,
18:12que nous comptons vendre à l'issue de ces avant-premières.
18:15– Et ça, ces avant-premières, ça reste une tradition,
18:17ça a son importance de rencontrer quand même son public, entre guillemets,
18:20c'est-à-dire les amis, mais aussi ceux qui soutiennent.
18:23Ça reste une chose importante ou c'est un passage obligé ?
18:27– Alors, c'est en soi un passage de moins en moins obligé
18:30puisqu'effectivement, on a Netflix, on a toutes ces choses-là
18:33où les films ne passent plus par ce qu'on appelle la chronologie des médias,
18:36donc l'avant-première, les projections en salle, la VAD et puis la télévision.
18:43Nous, on a tout intérêt à passer par aller voir notre public
18:46puisque c'est les premières personnes qui vont nous soutenir sur nos autres projets,
18:51que ce soit pour rencontrer de nouveaux jeunes qui veulent participer à l'aventure,
18:54mais que ce soit pour rencontrer notamment des mécènes,
18:57des personnes qui croient en notre projet, donc on a tout intérêt.
19:02Louis parlait d'une dizaine de villes à aller voir.
19:05Certaines villes nous connaissent déjà, d'autres ne nous connaissent pas
19:08comme Bordeaux, Poitiers, Toulouse et on a tout intérêt à aller les voir.
19:15– Cette tournée-là, elle est toujours sur la base de bénévolat ?
19:18– Oui.
19:18– C'est-à-dire que vous vous déplacez toujours sur votre temps de travail,
19:21entre guillemets, en prenant vos jours, etc.
19:23– C'est ça, donc c'est des ambassadeurs, on a une petite dizaine d'ambassadeurs
19:27qui vont ponctuellement présenter le film pour une, deux, trois projections par ville,
19:33sur un espace de deux mois, de février à février-mars.
19:38Vraiment, une dizaine de villes.
19:42– C'est plaisant tout ça.
19:43Vous avez des projets, des projets futurs.
19:45J'ai un peu spoilé, diriez-vous, j'ai un peu indiqué déjà cela,
19:50parce que j'ai parlé d'un long-métrage,
19:52c'est quand même ça l'objectif que vous vous êtes fixé à court terme ou à moyen terme ?
19:56Est-ce qu'il y aura donc une suite de rémissions et de magnificates
20:00avant ce long-métrage ?
20:03Qui répond ? Ben Louis, j'ai l'impression que c'est vous.
20:06– Eh bien, on a tourné un film, donc un moyen-métrage sur Staline,
20:11au cours de l'année dernière, à l'été dernier,
20:14qui permettra de sortir normalement l'année prochaine,
20:17et puis comme ça, ça se permet de faire un calassement de sortie.
20:19– Un hymne ou… ?
20:21– Non, pas un hymne à Staline.
20:23– Pas un hymne à Staline, vous vous rassurez ?
20:25– Non, non, non.
20:26– Qu'est-ce qu'on peut raconter de Staline en 45 minutes ?
20:28Toute sa vie ou un passage de sa vie, un moment de sa vie ?
20:31Vous m'avez parlé, bien évidemment, ça m'intéresse, donc…
20:34– Oui, alors si ça vous intéresse, on ne va pas tout spoiler, évidemment,
20:37mais il s'agira de présenter le procès et mort de Staline,
20:40de l'adaptation d'une pièce de théâtre d'Eugénio Corti.
20:44Vraiment, c'est évidemment une interprétation libre,
20:46est-ce que Staline a été assassiné par les membres du Politburo ?
20:50C'est très intéressant parce qu'il y a une condamnation du communisme.
20:54Voilà, on se rendra compte dans le film,
20:56je ne veux pas, encore une fois, trop spoiler,
20:58que ceux qui vont juger Staline, ce sont les membres du Politburo,
21:04et en fait, on se rend compte que le communisme n'est pas viable
21:07parce qu'ils essaient de juger par les principes du communisme,
21:10ils n'y arrivent pas et finalement, voilà.
21:12Il ne faut pas que j'en dise trop parce que c'est…
21:13– Non, ne dis pas trop, sinon par contre, c'est ça, la mort de Staline,
21:17ça va peut-être être votre jeune acteur d'Arras qui va s'en occuper.
21:21– Ah non, non, non.
21:22– Donc cette fois-ci, ce sont…
21:22– Ça sera des acteurs professionnels qui sont venus,
21:25parce qu'on a déjà tourné 80% du film,
21:28des acteurs entre 40 et 60, 70 ans, donc ça va nous changer un peu,
21:35évidemment, on a mis le paquet sur l'acting, vraiment spécialisé,
21:39parce qu'on tend à se professionnaliser.
21:41– L'acting, c'est ?
21:42– Les acteurs, par exemple.
21:45– C'est la télévision française, je suis désolé,
21:47j'avais déjà spoilé, vous avez vu, je l'ai mis entre guillemets,
21:50je ne voulais pas poursuivre, sinon les spectateurs criaient
21:52et ils ont raison.
21:53– Et ce long-métrage, alors, dites-moi ce long-métrage.
21:56– Ce long-métrage est prévu pour l'été,
21:59il va aborder des héros de l'Ouest qui sont des anciens oeuvres pontificaux,
22:04qui sont venus se battre en France pendant la guerre de 1970.
22:09– Alors si on est bien d'accord sur le timing, sur le temps,
22:15si c'est enregistré en août 2025,
22:17on peut considérer qu'on a la possibilité de le voir en 2026,
22:22qu'on le verra en 2026.
22:23– D'ici un an et demi, oui.
22:25– Oui, parce qu'il y a deux séries de tournage,
22:27en août 2025 et en février 2026.
22:30– Donc ce sera pour Noël 2026 au mieux.
22:33– Voilà, ça pourrait être bien.
22:34– Alors maintenant, la dernière question, et après je vous délivre,
22:37c'est tout simplement magnifique, donc où est-ce qu'on va le voir ?
22:42Je suis un téléspectateur, je veux savoir où je peux le regarder,
22:45maintenant j'ai envie de le voir, ça m'intéresse,
22:49je n'ai pas très bien compris où je vais pour le voir, qu'est-ce que je fais ?
22:52Donc on reprend ça très clairement.
22:55– Eh bien on peut le voir à Paris, le 31 et puis le 15 également, le 15 mars.
23:00– Et on va sur un site… – Février, pardon.
23:02– On va sur un site particulier.
23:03– Oui, tout à fait, sur le site d'Hermonia lui-même,
23:07voilà, il y a tout un onglet, avec la billetterie, etc.
23:11Et puis voilà, donc il y a ses avant-premières à Paris
23:14et après dans plusieurs villes de France, notamment dans l'Ouest et dans le Sud.
23:19– On avait vu une émission sur TVL, dans un partenariat,
23:22d'achat à une société de production d'un film,
23:26c'était un cadeau de Noël pour les téléspectateurs TVL,
23:29ils avaient répondu présent,
23:30est-ce qu'on peut penser qu'un jour Unificat puisse repasser aussi sur TVL ?
23:34– Ce serait l'idéal, à Pâques ce serait le mieux.
23:37– Pâques ? – Évidemment.
23:38– Ben écoutez, moi je note Pâques, vos idées sont mes ordres, tranquille.
23:43Ben écoutez, on fait ça, on fait ça,
23:44et puis je souhaite que les téléspectateurs soient le plus nombreux possible,
23:47vraiment pour ce soutien, à la fois au beau, au culturel,
23:50avec vraiment le bénévolat, la jeunesse,
23:52on est vraiment au cœur de la renaissance, du redressement,
23:55de l'optimisme, des belles choses qui se font,
23:57c'est vraiment plaisant, merci à vous messieurs.
23:59– Merci beaucoup.

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