• avant-hier
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale est l'invitée du Face à Face d'Apolline de Malherbe ce mardi 28 janvier. Elle est revenu sur des propos de François Bayrou sur l'immigration. Le Premier ministre a parlé d'un "sentiment de submersion". 

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Vous interrogez sur des propos qui ont été tenus hier par François Bayrou sur la question de l'immigration, alors qu'il était interrogé par mes confrères
00:07d'LCI, il a parlé du risque d'un sentiment de submersion, c'est le mot qui est utilisé par le Premier ministre. Je pense que les apports
00:15étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu'il ne dépasse pas une proportion.
00:20La rencontre des cultures est positive, mais dès que vous avez l'impression d'une submersion,
00:25dès ce moment-là, vous avez rejet. En France, on s'approche, un certain nombre de villes ou de régions ont ce sentiment. Pour moi,
00:32c'est une notion de
00:33proportion. Comment vous réagissez ?
00:37Je n'aurais jamais tenu ses propos et il me gêne.
00:42On parle d'hommes et de femmes, on parle de notre pays, la France, qui de par son histoire, de par
00:49sa géographie, de par sa culture, a
00:53toujours
00:55accueilli et s'est construite avec
00:58cette tradition-là, et donc
01:02moi, je ne parle pas comme cela.
01:06J'ai l'impression que vous ne voulez même pas redire le mot.
01:08En fait, vous bloquez, vous ne voulez pas. Mais parce que c'est un mot qui ne fait pas partie de mon vocabulaire, et certainement pas
01:14pour parler d'hommes et de femmes qui, parfois, fuient les combats, qui, parfois, sont persécutés, qui, parfois,
01:21viennent en France parce que, pour eux, la France, c'est la patrie des droits de l'homme, ça représente
01:27quelque chose, et nous devrions être fiers que la France représente cela dans le monde. Et donc,
01:33évidemment qu'il ne faut pas être naïf, évidemment qu'il faut réguler l'immigration, évidemment qu'il faut être très ferme sur nos valeurs, sur
01:41les conditions et nos exigences
01:44d'intégration,
01:46d'adaptation à notre pays, à sa culture, à son histoire, justement. Mais
01:50je n'utilise pas ces mots, et je ne les utiliserai jamais, parce que je crois que c'est, voilà, contraire à ce que nous sommes
01:57profondément. – Ça vous inquiète ? – Eh bien, écoutez, moi, je n'aime pas
02:01qu'on place à nouveau le débat sur ces questions-là, de cette façon-là.
02:06Donc, en tout cas, moi, je continuerai à être fidèle à mes convictions, à mes valeurs, et
02:13je ne dévierai pas de ma route.

Recommandations