invités cette semaine :
- Gaëtan Dussausaye député RN des Vosges,
- Guillaume Gontard (Président du groupe écologiste au Sénat, sénateur de l'Isère).
Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.
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#LCP #assembleenationale #Politique
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- Guillaume Gontard (Président du groupe écologiste au Sénat, sénateur de l'Isère).
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NewsTranscription
00:00– Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Parlement Hebdo,
00:13l'émission qui vous fait vivre les temps forts de la semaine au Parlement.
00:17– Et comme chaque semaine, nous vous proposons un débat entre un député et un sénateur
00:21et cette semaine, nous accueillons sur ce plateau Gaëtan Dussosey, bonjour.
00:25– Bonjour.
00:25– Vous êtes député Rassemblement National des Vosges et face à vous, Guillaume Gontard, bonjour.
00:29– Bonjour.
00:30– Vous êtes président du groupe écologiste au Sénat et sénateur de l'ISER.
00:33– C'est ça.
00:34– Et à la une du Parlement, le budget 2025, il a été adopté par le Sénat
00:39avec les voix de la majorité sénatoriale de droite et du centre.
00:42Cette version du budget prévoit 30 milliards d'euros de coupes,
00:45c'est un premier obstacle franchi pour le gouvernement Bayrou
00:48mais le plus dur est à venir puisque députés et sénateurs vont tenter de trouver un compromis,
00:53ils se réuniront à huis clos le 30 janvier.
00:57– Autre vote, autre texte, l'adoption du projet de loi d'urgence pour Mayotte,
01:01il doit permettre une reconstruction rapide de l'archipel dévasté par le cyclone Chido.
01:06Le texte ne contient pas de mesures en tant que telles sur l'immigration clandestine
01:10mais cette question très sensible s'est invitée dans le débat, on va le voir.
01:15– Mais d'abord, le budget 2025 qui passe l'étape du Sénat, Adrien Pin.
01:19– Générique
01:23– C'est une première étape franchie par le gouvernement,
01:26sans grande surprise, le Sénat approuve largement le budget,
01:29trois mois après son dépôt au Parlement.
01:30– Pour l'adoption 217 contre 105, le Sénat a donc adopté.
01:37– Avec ce texte, le gouvernement espère réduire le déficit public,
01:406,3 milliards de dépenses en moins prévues pour cette année,
01:44alors l'exécutif multiplie les coûts de rabot dans plusieurs secteurs.
01:47Première concernée par ces coupes budgétaires,
01:50l'aide au développement avec près de 3 milliards d'euros en moins en 2025.
01:54Le texte prévoit aussi une coupe d'un milliard pour l'écologie
01:57ou de 630 millions pour l'enseignement supérieur et la recherche.
02:01Les sénateurs ont même ajouté quelques mesures symboliques,
02:04ils mettent fin aux avantages des anciens présidents et premiers ministres
02:07et le haut commissariat au plan est supprimé.
02:09Pour faire passer son texte, le gouvernement a pu compter
02:12sur les voix de la droite et du centre.
02:14– C'est un budget d'élan et d'effort collectif,
02:17on est dans un contexte tout à fait nouveau.
02:20Jamais la France n'a connu, hors temps de crise,
02:24ce type de difficultés budgétaires.
02:27– Mais pour la gauche, le compte n'y est pas.
02:29– Même les mesures timides qu'avait faites le gouvernement Barnier
02:31sur des taxations sur les dividendes et patrimoines ne sont même pas retenues.
02:35Donc voilà, c'est un budget d'austérité.
02:38– Pour le gouvernement, le plus dur reste à faire,
02:41tout se joue jeudi prochain en commission mixte paritaire,
02:44une réunion de 7 députés et 7 sénateurs.
02:46Le gouvernement tentera de trouver un compromis sur le budget
02:49qui pourra satisfaire le socle commun tout en évitant la censure.
02:53– Guillaume Gontard, alors la gauche parle d'un budget d'austérité
02:56mais pourtant François Bayrou demande à 50 milliards d'efforts financiers,
03:00c'est 10 milliards de moins que le budget du précédent gouvernement de Michel Barnier.
03:04Et puis François Bayrou a fait des concessions à la gauche,
03:06par exemple en abandonnant la suppression de 4000 postes d'enseignants.
03:10Donc est-ce que la gauche pourrait être satisfaite de ce budget ?
03:12– Alors la gauche n'est évidemment pas satisfaite,
03:15et encore moins les écologistes de ce budget,
03:17parce que c'est un budget, ça a été dit, totalement austéritaire.
03:22Monsieur Husson parlait d'élan, je cherche l'élan,
03:24c'est absolument pas un budget qui est tourné vers l'avenir.
03:27On répond à la petite semaine, on est encore dans du très court terme,
03:31mais surtout moi je voudrais quand même revenir sur pourquoi on en est là.
03:34Parce qu'on a l'impression que voilà, c'est une crise,
03:37il faut répondre à cette urgence,
03:39parce que notre pays est dans une situation dramatique financièrement.
03:43C'est le bilan de sept ans de libéralisme,
03:46de la droite au pouvoir, d'Emmanuel Macron,
03:48et ça je pense qu'il faut quand même le rappeler,
03:50c'est pas quelque chose qui nous est tombé du ciel,
03:52il y aurait eu un problème technique, non.
03:54Il y a un problème d'ailleurs de sincérité,
03:55on va demander aussi des comptes notamment à Bruno Le Maire,
03:58parce que c'est un budget qui a été construit,
04:01en tout cas avec Monsieur Barnier,
04:04sur des éléments en tout cas qu'on cherche encore à comprendre.
04:09Mais le message qui est envoyé, il est dramatique.
04:12Il est dramatique parce que c'est pas un coup de rabot,
04:15on y est allé à l'âche,
04:16parce qu'un coup de rabot ça serait,
04:18allez on diminue sur tous les budgets, non.
04:20On a même augmenté le budget de la Défense,
04:23le budget de la Sécurité,
04:25et on envoie un message très anxiogène à nos concitoyens.
04:28Effectivement Guillaume Gontemps, 50 milliards d'économies
04:30dont 30 milliards d'euros de baisse de dépenses publiques
04:32et des coups de rabot sur l'écologie, la recherche, le sport, le développement.
04:36Finalement vous, au Rassemblement National,
04:38qui demandez souvent des économies,
04:41maintenant vous êtes satisfait par ce budget ?
04:43Non, parce que voyez-vous, il y a des économies de bon sens
04:46qui peuvent être menées,
04:47c'est notamment tout ce qui va concerner
04:49les dépenses de l'État sur l'immigration,
04:52sur ce manque à gagner du fait de la fraude sociale,
04:55de la fraude fiscale,
04:56sur la multiplication des structures publiques,
04:58des opérateurs, des agences,
05:00et ce fameux millefeuille administratif.
05:02Non seulement coûte très cher,
05:03mais qui en plus dépossède aussi les collectivités et les élus,
05:05et donc les citoyens, de leur marge de manœuvre.
05:09Aujourd'hui on a surtout l'impression que c'est un budget de punition sociale.
05:12Et c'est un budget qui se refuse parce que les dirigeants
05:14et le gouvernement n'ont pas le courage qu'il faut
05:16de mener finalement les économies là où il le faudrait,
05:19là où les Français l'expriment,
05:20et qui a finalement un recours toujours un peu à la même méthode,
05:23c'est-à-dire faire payer la France du travail,
05:25faire payer finalement les Français les plus honnêtes.
05:27Monsieur le Sénateur disait quelque chose de très juste.
05:29Il y a un grand angle mort en réalité de ces discussions budgétaires,
05:32c'est la responsabilité de la politique d'Emmanuel Macron
05:35dans la situation financière et budgétaire du pays,
05:37et c'est important de le rappeler.
05:38Qu'est-ce qui est antisocial dans ce budget actuel
05:40de la version de François Bayrou ?
05:41Vous voyez quand par exemple on se propose,
05:43parce qu'on va avoir une commission mixte paritaire qui va arriver,
05:46et qu'on voit qu'aujourd'hui le gouvernement nous propose
05:48comme piste de réflexion le fait de faire travailler les Français
05:52sept heures de plus sans les rémunérer en retour.
05:55Ça c'est quelque chose, ça s'inscrit dans une parfaite continuité
05:57de la politique macroniste, alors que pour l'instant,
05:59c'est pas dans le budget, c'est juste une piste.
06:01Pour l'instant, ça n'y est pas.
06:02C'est toujours un peu les mêmes mesures qui reviennent.
06:03Quand on a la ministre du Travail, on lui demande comment faire
06:05pour essayer de financer, pour revaloriser le travail,
06:08pour financer notre budget de sécurité sociale,
06:10première idée qui lui vient, taxer 40% de nos retraités.
06:14Cela n'est plus possible.
06:15C'est une piste, ça n'est pas dans le budget.
06:17Possible.
06:17On attend les discussions de la commission mixte paritaire,
06:19on sera évidemment davantage éclairés.
06:20On va en parler dans un instant, mais d'abord,
06:22Guillaume Gontard peut-être sur cette mesure,
06:23François Bayrou a promis à la gauche de ne pas passer
06:27de 1 à 3 jours de carence des fonctionnaires
06:30en cas d'arrêt maladie, mais finalement,
06:33le gouvernement propose quand même de baisser de 10%
06:36l'indemnisation des fonctionnaires.
06:37C'est ce qui a été voté au Sénat.
06:39Est-ce que la gauche, qui a accepté de ne pas censurer le gouvernement,
06:43s'est finalement fait avoir sur ce point-là ?
06:46Les socialistes.
06:47La gauche, les socialistes.
06:49On est assez clair.
06:51On a été opposé au gouvernement Barnier justement
06:54parce que ce budget d'austérité n'était pas tenable
06:58et n'était pas tenable pour les Françaises et les Français,
06:59pour les collectivités, et celui-là, il est encore moins.
07:02Sur la question des fonctionnaires,
07:03moi, je suis assez étonné.
07:04Tous les débats, on se pose la question
07:07de comment revaloriser la question des fonctionnaires.
07:10Comment trouver des professeurs qui,
07:13voilà, on nous dit 4 000 postes,
07:14mais en même temps, François Bayrou nous dit
07:16qu'on va avoir du mal à les trouver.
07:17Et là, on serait en train de dire
07:19« les fonctionnaires, c'est le problème ».
07:21Alors, on passe, on recule sur les 3 jours de carence.
07:24Mais on va le retenir au 90 %,
07:27enfin, en tout cas, on remboursera que 80 %.
07:29Déjà, c'est de la mesurette, ce n'est pas à la hauteur.
07:33Je ne sais pas quel signal on veut envoyer.
07:36Les socialistes se sont fait avoir ?
07:38Je voudrais rappeler quand même que dans ce mandat
07:40d'Emmanuel Macron, la rémunération des actionnaires,
07:42elle a augmenté de 114 %, 114 %.
07:46Le salaire mensuel de base, il a baissé de 3 %.
07:50De toute façon, ça, c'est réalité.
07:51Donc, à un moment donné, il faut peut-être regarder les choses.
07:53Ce budget, il s'attaque encore toujours au même,
07:57aux plus faibles, à ceux, effectivement,
07:59qui, à la fois, travaillent,
08:01qui subissent les conséquences de la crise.
08:04Par contre, tous ceux qui en ont bénéficié,
08:07qui ont doublé leur fortune,
08:08alors, ceux-là, il ne faut surtout pas les toucher.
08:09Donc, les socialistes se sont fait avoir
08:11en refusant de censurer le gouvernement ?
08:12De l'extrême droite, de la droite,
08:14du bloc central, comme on l'appelle.
08:15Alors là, ils sont tous d'accord pour « surtout,
08:17n'y touchons pas, regardons plutôt en bas ».
08:20Ce n'est pas acceptable, c'est une orientation.
08:21Et puis, surtout, un déni total de la question climatique,
08:27de l'urgence climatique, sur lequel un repli
08:30de 1 milliard d'euros sur le budget,
08:32par rapport à celui de Michel Barnier,
08:35sur le budget de l'écologie, qui est totalement acceptable.
08:37On parlera de Mayotte, je veux dire,
08:39on a des catastrophes qui s'enchaînent
08:41et on ne fait rien.
08:42Gaëtan Dussosé, vous défendez les territoires
08:45au Rassemblement national, en tout cas, c'est ce que vous dites.
08:47Est-ce que vous êtes pour ou contre
08:48la baisse de l'indemnisation des fonctionnaires,
08:51en cas d'arrêt maladie ?
08:51Je pense qu'il ne faut pas chercher à opposer
08:53les fonctionnaires par rapport au budget des collectivités.
08:56Si aujourd'hui, les collectivités sont plombées,
08:58c'est parce que la dotation globale de fonctionnement
09:00n'est pas indexée depuis longtemps sur l'inflation
09:02et parce que l'État, non seulement, se désengage
09:04une partie de ses compétences et de ses responsabilités
09:07et ne met pas l'euro qu'il faut en face
09:09pour que les collectivités puissent pouvoir, justement,
09:12comment dire, supporter leur nouvelle responsabilité.
09:15Sur ce jour de Clarence, précisément.
09:17Si vous voulez, sur la...
09:18Sur l'indemnisation, sur la baisse de l'indemnisation.
09:19Sur la question du budget, si vous me permettez,
09:21parce qu'on a eu quand même des discussions
09:22pendant un petit moment, le Rassemblement national
09:24et le groupe que je représente à l'Assemblée nationale,
09:26ne s'est pas contenté d'être dans la critique et l'opposition
09:29aux différentes propositions de budget.
09:30On a travaillé, on a fait un contre-budget
09:32avec plus de 57 mesures qui étaient financées,
09:35qui permettaient même d'avoir un excédent budgétaire
09:38pour permettre, justement, de pallier au déficit
09:39des comptes publics et on voit que le gouvernement,
09:42alors parfois, s'inspire de quelques bonnes de nos mesures,
09:45mais sinon, la plupart du temps, reste quand même...
09:47Sur l'indemnisation.
09:48On a deux impératifs.
09:49On a deux impératifs dans notre budget
09:51et ça permettra d'éclairer ceux qui nous écoutent.
09:52Mais juste sur les fonctionnaires,
09:54la baisse d'indemnisation de 10% au cas d'arrêt maladique,
09:56quelle est la position du REN ?
09:57Très clairement, une question très simple.
09:58Ça me permet de répondre à votre question.
10:00Nous, dans notre budget, notre vision budgétaire,
10:01on a deux impératifs.
10:03Le premier, c'est celui de rétablir de la justice sociale
10:05et de la justice fiscale.
10:06Ça passe par des propositions comme le fait d'augmenter
10:08les taxes sur les rachats d'actions,
10:10de rétablir l'exit tax ou tout simplement de transformer
10:13l'impôt sur la fortune immobilière
10:15en impôt sur la fortune financière.
10:16Et ensuite, il y a l'impératif de soutien au pouvoir d'achat.
10:19Vous avez voté contre le budget à l'Assemblée nationale
10:19dans lequel il y avait ces dispositifs.
10:21Oui, mais il y en avait aussi à peu près,
10:23je crois, 100 milliards d'euros d'impôts et de taxes supplémentaires
10:25que vous avez ajoutés contre les agriculteurs,
10:28contre les pêcheurs...
10:29Contre les agriculteurs, je ne pense pas.
10:30Mais par contre, il y avait tout ce que vous venez de citer,
10:32et vous avez voté contre.
10:33Je veux dire, il faut l'assumer.
10:34Il faut l'assumer entre le discours et la réalité des faits.
10:36Non, pas du tout.
10:37On s'était opposés, pour le coup, il est vrai,
10:39à un budget que vous avez largement participé à contribuer...
10:41Non, mais même les dispositifs, vous ne les avez pas votés.
10:43...dans lequel vous avez multiplié les frais.
10:44Les dispositifs, vous ne les avez pas votés.
10:46Que ça soit sur l'exitage, que ça soit sur la taxation des dividendes,
10:50que ça soit sur la taxe Zucman, vous ne l'avez pas voté.
10:52Alors, Gaétan, je sais, on ne va pas refaire toute l'histoire
10:55et on ne peut pas faire tout le programme budgétaire
10:57du Rassemblement national sur les fonctionnaires.
10:59Est-ce que le RN est pour cette baisse d'indemnisation de 10 %
11:02en cas d'arrêt maladie ?
11:03La seule chose que nous n'accepterons pas,
11:05c'est que tout effort qui soit demandé aux fonctionnaires
11:08ne permette pas de l'autre côté de leur rendre du pouvoir d'achat.
11:10Il y a beaucoup d'heures supplémentaires qui ne sont pas payées.
11:13Donc, si on leur demande des efforts,
11:14ça doit permettre de financer les heures supplémentaires
11:16non payées des fonctionnaires.
11:17Guillaume Gontard, la semaine prochaine a lieu
11:19cette fameuse commission mixte paritaire.
11:207 députés, 7 sénateurs qui tentent de trouver un compromis
11:23sur le budget 2025.
11:26Ce n'est pas gagné.
11:27En plus, les écologistes à l'Assemblée nationale n'y seront pas.
11:31Mais est-ce que la gauche va rester inflexible ?
11:34Est-ce que vous allez rester inflexible
11:35dans cette négociation avec le gouvernement ?
11:38Sur quel point il faut rester inflexible ?
11:40D'abord, rappelez que vous parlez d'inflexibilité.
11:42Pour moi, s'il y a quelqu'un d'inflexible,
11:45c'est François Bayrou, c'est le gouvernement
11:48et c'est sa méthode.
11:49Les écologistes, on a participé à l'ensemble des discussions
11:54avec le président de la République, avec le Premier ministre,
11:57avec le ministre de l'Économie.
12:01On travaille, on a eu un débat budgétaire
12:04C'est quand même le Parlement où se passent les choses,
12:06où des arbitrages se sont faits,
12:08où on a fait des propositions.
12:09Ce que je constate, c'est que nos propositions,
12:12le fait, justement, d'inverser un petit peu les choses,
12:15dans ce qu'on proposait,
12:16que ce soit la taxe sur les billets d'avion,
12:18que ce soit la taxe Zucman,
12:19que ce soit, en tout cas, d'inverser un petit peu
12:21et de remettre un peu de justice fiscale,
12:23parce que nous, à la fois, on le dit,
12:24mais on le vote et on le propose.
12:26Justement, est-ce que vous pensez que ces mesures
12:27ne sont absolument pas retenues par ce gouvernement-là ?
12:31On est allé sur un schéma totalement austéritaire.
12:34Et ce qui est amusant, d'ailleurs,
12:35c'est que ce gouvernement, pendant tout le débat,
12:37nous a dit, c'est de votre faute, c'est la censure,
12:40on est dans une situation dramatique.
12:42Ce n'est pas la question de la censure.
12:43L'action de la censure, c'est quoi ?
12:44C'est, justement, l'effet austéritaire
12:46qu'on voit déjà ici.
12:47Et bien, ce gouvernement va nous proposer
12:49un budget encore plus austéritaire
12:51et on verra l'effet récessif.
12:53Et moi, je suis très inquiet sur la suite,
12:55parce qu'on nous renvoie au budget 2026,
12:57mais le budget 2026 va être terrible.
12:59Gaëtan Dussossey, quelles seront les demandes
13:01du Rassemblement national dans cette négociation
13:03d'un compromis sur ce budget ?
13:04On a trois chantiers qui sont indispensables.
13:07Le premier, c'est le soutien au pouvoir d'achat des Français.
13:09C'est-à-dire qu'il faut impérativement leur rendre de l'argent
13:11et pour cela, il faut évidemment qu'on baisse
13:13notamment le coût de la vie
13:14et qu'on baisse un certain nombre de taxes
13:16qui pèsent sur le quotidien des Français aujourd'hui.
13:18De l'autre côté, il faut qu'on lève les freins
13:20à la compétitivité et à la croissance de nos entreprises.
13:22On a multiplié pendant des années
13:24et les taxes et augmenté le coût du travail
13:27et les normes qui empêchent nos entreprises
13:29justement de pouvoir fonctionner
13:30et de pouvoir produire de la richesse.
13:32Et le troisième chantier, c'est de s'attaquer
13:33au véritable gaspillage parce qu'il y en a.
13:35On a parlé de l'immigration.
13:37Chaque année, les départements dépensent
13:39plus de 2 milliards d'euros
13:40pour la prise en charge des mineurs isolés étrangers
13:42sans que la minorité ne soit véritablement vérifiée.
13:44Chaque année, on dépense plus de 1 milliard d'euros
13:46dans l'aide médicale d'État,
13:48les fameux soins gratuits réservés aux personnes en situation
13:50irrégulière présentes sur le territoire.
13:52Je suis pour l'expulsion des personnes
13:54qui ne sont pas mineurs, etc.
13:57Les lois sont faites pour changer,
13:58on est là pour s'en assurer.
13:59Donc, si vous voulez, on a cet impératif-là.
14:00Alors après, évidemment, on ne sera pas en accord
14:02avec tous les groupes d'opposition.
14:04Oui, nous ne partageons pas la même vision,
14:05notamment sur cet enfer fiscal
14:07que vous promettez à la France.
14:08La position du Nouveau Front Populaire
14:11et de ses alliés, dont font partie les écologistes,
14:13a été de multiplier à hauteur de 100 milliards d'euros
14:15des taxes, pas sur les plus riches,
14:16également sur monsieur et madame tout le monde,
14:18en aggravant le malus automobile,
14:20en faisant des taxes sur les boissons sucrées,
14:22en faisant des taxes sur les microbrasseries,
14:23je pense en particulier à ma microbrasserie de Snone,
14:26dans ma circonscription, dans les Vosges.
14:27Tout ça qui va aller pénaliser fortement
14:30ceux qui travaillent et ceux qui permettent à notre économie...
14:32Dernière question politique sur la censure.
14:35Katia ?
14:36Oui, une question, parce qu'on le sait
14:38qu'il n'y a pas de majorité,
14:39toujours pas de majorité à l'Assemblée.
14:41Donc, il y a fort de chance que François Bayrou
14:43utilise le 49-3,
14:45en tout cas, il a dit qu'il pourrait le faire,
14:47pour adopter ce budget sans vote.
14:50Jusqu'à présent, les socialistes
14:52qui font partie du Nouveau Front Populaire
14:54épargnent le gouvernement.
14:56S'ils ne censurent pas le gouvernement sur le budget,
14:59est-ce que ça veut dire
15:00que ce sont les nouveaux alliés du Bloc Central
15:02et que c'est la fin du Nouveau Front Populaire ?
15:04Guillaume Gontard ?
15:06Je ne pense absolument pas
15:07que ce soit la fin du Nouveau Front Populaire.
15:08Le Nouveau Front Populaire, ça a été rappelé,
15:10et en étant un petit peu sérieux,
15:12c'est un projet, c'est un programme très précis.
15:15Et que ce soit le Parti Socialiste,
15:17avec sa méthode, appuie sur cette ligne-là.
15:20Quand on se bat collectivement,
15:22notamment pour conserver 4 000 postes pour le scolaire,
15:27j'ai vu par exemple dans les débats
15:30que ça avait été en partie rejeté au Sénat,
15:33que les Républicains avaient rejeté le dispositif
15:36qui permettait de conserver ces 4 000 postes.
15:38Donc bonne chance en commission mixte paritaire
15:42pour arriver à rétablir ça.
15:43On voit bien qu'en fait, il n'y a pas de cohérence,
15:47il n'y a pas d'unité dans le bloc gouvernemental
15:51entre les LR, entre ce que peut dire François Bayrou.
15:54On est dans un flou le plus complet.
15:57Donc pour nous, c'est assez clair.
15:58Je veux dire, s'il n'y a pas d'inflexion,
15:59et je ne vois pas comment une inflexion pourra arriver
16:02dans la CMP, puisque pour moi, c'est le Parlement,
16:04c'est au Parlement.
16:05Et le fait qu'on décide, encore une fois, le 49-3,
16:08ça veut dire qu'on n'a rien compris.
16:09On a censuré Michel Barnier
16:11parce qu'il y avait un budget austéritaire,
16:13parce qu'on passait en force.
16:14Mais est-ce que là, il sera censuré François Bayrou ?
16:16Et on continue dans la même méthode, avec les mêmes personnes,
16:17de la même manière.
16:18Qu'est-ce qui a changé ?
16:19Question à Gaëtan Dusosser, très simple.
16:21Est-ce que le RN, si jamais François Bayrou
16:24faisait adopter en force au 49-3 ce budget que vous critiquez,
16:28est-ce que le RN va censurer ce gouvernement ?
16:31Attention, ce n'est pas nécessairement le recours au 49-3.
16:33Parce que ce serait, pour le coup, totalement hypocrite de dire
16:36oui, s'il impose le budget à coup de 49-3,
16:38on censure d'office.
16:39De fait, il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
16:42Il y a donc très peu d'alternatives possibles pour le gouvernement
16:45de faire autrement que par un 49-3.
16:47La question est de savoir, est-ce que le budget tient suffisamment compte
16:50de la volonté de changement exprimée par les électeurs
16:52et par les Français en juin et juillet derniers,
16:55pour savoir si, oui ou non, on censure ou pas ce budget ?
16:57Et donc, avec ce budget en état, est-ce qu'il y aurait censure du RN ?
17:00Les discussions ne sont pas encore arrivées jusqu'au bout.
17:02On va avoir la commission mixte paritaire,
17:04on va voir si, oui ou non, le gouvernement tient compte
17:07de nos exigences.
17:08Nous l'avons rappelé, nous nous demandons à ce qu'il n'y ait pas
17:10d'aggravation de la situation sociale, à ce qu'il n'y ait pas
17:11de coût de portée sur le pouvoir d'achat,
17:13et à ce qu'on arrête de faire payer systématiquement la France au travail.
17:15Il me semble que c'est sûr.
17:16Le 2e point, pour le coup, il n'y a pas d'ambiguïté.
17:20Donc, c'est vrai qu'on voit, ça révèle bien le flou de vos orientations.
17:24On a été assez clair là-dessus.
17:26Mais après, voyez-vous, il y a quand même quelque chose...
17:28On va enchaîner.
17:29Juste une petite parenthèse, mais il y a quand même quelque chose
17:31qu'il faut quand même savoir, c'est que le sectarisme ne fera jamais
17:34gagner ni la France ni les Français.
17:35Voyez-vous, il y a un certain nombre de dispositions,
17:36vous parliez des 4 000 postes d'enseignants,
17:38si demain on arrive à les maintenir,
17:39c'est parce que les députés du Rassemblement national
17:40se seront mobilisés.
17:41Débat à suivre.
17:43On va partir à l'Assemblée nationale,
17:44où le projet de loi d'urgence pour reconstruire Mayotte
17:48était alors du jour.
17:49Un objectif, reconstruire l'île dévastée Elsa Montengava.
17:57Pour 446, contre 2, l'Assemblée nationale a adopté.
18:02Un vote à une écrasante majorité.
18:06Un peu plus d'un mois après le passage du cyclone Chido,
18:09les députés ont adopté le projet de loi d'urgence pour Mayotte.
18:13Mesures pour assouplir le code de l'urbanisme,
18:16facilité fiscale, des dispositions techniques
18:19pour permettre la reconstruction de l'archipel.
18:23J'ai entendu lors des débats en commission,
18:26j'entendrai dans un instant aussi,
18:28que ce texte ne comprend rien sur la lutte contre l'immigration
18:32ou sur les urgences vitales.
18:34C'est vrai, ne confondons pas le temps.
18:38Nous devons sauver Mayotte, reconstruire Mayotte,
18:42puis refonder Mayotte.
18:44Le ministre répond aux critiques des oppositions,
18:47qui pour beaucoup, dénoncent un texte insuffisant.
18:50Ce sont là quelques outils, mais l'État peut et doit enfin agir,
18:54sans tâte sans attente, contre les bidonvilles
18:56et l'immigration clandestine qui déstabilisent Mayotte.
18:59Nous le répétons ici sans relâche.
19:02Mayotte est à terre,
19:03nous ne pouvons pas accueillir davantage de migrants.
19:05La population est à bout et la situation est explosive.
19:08Sur la restriction du droit du sol à Mayotte,
19:11une proposition de loi sera défendue début février
19:14par la droite républicaine.
19:16Elle devrait être soutenue par le gouvernement.
19:20Guillaume Gontard, il y a eu des réserves,
19:22des abstentions chez les députés écologistes
19:24lors du vote de ce projet de loi d'urgence.
19:26Est-ce qu'un texte d'urgence face à une telle catastrophe
19:29n'aurait pas nécessité une unanimité 100% des votes
19:33pour ce projet de loi ?
19:35D'abord, je pense que ce texte,
19:38il y a des dispositions qui sont positives,
19:42mais on voit bien qu'il n'est pas à la hauteur.
19:44On parle de 100, entre 100 et 200 millions d'euros
19:48qui sont sur ce plan d'urgence.
19:51Pour moi, on n'est pas du tout à la hauteur.
19:53Mayotte est un département français.
19:55On a vu ce qui s'était passé.
19:58Pas à la hauteur financièrement
20:00ou dans le champ que couvre ce projet de loi ?
20:03On a à la fois des orientations qui peuvent être intéressantes
20:05sur la question de la reconstruction,
20:06sur la question des dons,
20:07sur la question de la défiscalisation
20:09pour pouvoir permettre d'agir vite,
20:11mais pas suffisamment vite.
20:13On a encore des problèmes d'alimentation en eau,
20:16on a encore des problèmes de mise à l'abri.
20:17On est quand même très très loin.
20:19Et puis surtout qu'on part de très très loin.
20:21On est dans un département français
20:24où on n'arrivait pas à scolariser l'ensemble des enfants.
20:26On est obligé de faire le classe le matin et l'après-midi en partage
20:29parce qu'il n'y a pas suffisamment.
20:31Qui accepterait ça dans un département français ?
20:34Personne.
20:35Et donc on voit bien qu'on a encore une orientation
20:37qui est totalement en décalage.
20:38Je pense que si on avait la même catastrophe
20:40sur le département de l'Isère,
20:42je peux vous dire que le Premier ministre
20:44serait venu immédiatement, tout de suite,
20:46sur mon département
20:48et qu'il y aurait un plan d'action d'une autre ampleur.
20:50Donc je pense que là, il y a une vraie question.
20:52Ensuite, il y a des éléments qui sont, je dirais, indispensables.
20:55Mais on voit bien qu'on ne va pas suffisamment loin
20:58dans la réflexion et dans la reconstruction
21:00et dans l'adaptation au réchauffement climatique.
21:02Parce que ce qu'on a vu là aussi,
21:04c'est qu'il faut en prendre...
21:06Enfin, c'est une expérience aussi de se dire
21:09qu'un département comme ça,
21:11où on sait qu'il y a des cyclones qui arrivent,
21:13on n'a rien réalisé.
21:15Les gens étaient livrés à eux-mêmes.
21:17On n'a pas de lieu de mise à l'abri sur la reconstruction.
21:19Il va falloir réfléchir autrement et savoir imaginer.
21:22Gaétan Dussossé, l'ERN, lui, a voté pour ce projet de loi d'urgence pour Mayotte.
21:26Ça veut dire que vous soutenez l'action du gouvernement
21:28dans la reconstruction de l'archipel ?
21:31Si vous voulez, le cyclone Chido a vraiment mis en évidence
21:35et à la lumière, pour le coup,
21:36tout ce qui n'allait pas dans le département de Mayotte.
21:40Et donc il y avait évidemment, face à l'urgence et au drame
21:42que subit nos compatriotes de Mayotte,
21:44il y avait évidemment une urgence à pouvoir lever
21:46tout ce qui peut être frein, qu'il soit administratif ou normatif,
21:50qui empêche de venir en aide de façon immédiate
21:53auprès de nos compatriotes à Mayotte.
21:55Maintenant, évidemment, ce ne sera pas suffisant.
21:58Il faut aller beaucoup plus loin.
22:00On l'a rappelé, que ce soit sur la question de l'accès à l'éducation,
22:03que ce soit sur la question de l'accès à l'eau,
22:05sur l'accès à une alimentation peu chère.
22:07Rien n'est fait, et ce depuis des années.
22:09Et puis on ne pourra évidemment jamais reconstruire Mayotte
22:12si on ne remet pas d'abord en ordre la situation migratoire
22:14dans notre département.
22:16Parce que c'est un véritable problème.
22:18Aujourd'hui, déjà, il y a un premier grand mensonge
22:21qu'il y a sur Mayotte,
22:22c'est qu'on ne sait même pas exactement
22:24combien il y a d'habitants officiellement
22:26qui habitent dans le département.
22:28Et ça, ça pose un problème.
22:29Parce que quand vous mettez les moyens pour avoir un service public,
22:31si vous avez un service public qui doit répondre
22:34aux besoins de 300 000 ou de 500 000 personnes,
22:36évidemment, ce n'est pas la même chose.
22:37Guillaume Contard, la question de l'immigration clandestine
22:41ne fait pas partie du texte en tant que tel,
22:43ce sera l'objet d'un autre texte,
22:44mais en attendant, ça s'est invité dans le débat
22:46puisque les députés ont voté un amendement
22:48pour conditionner la vente de tôle
22:50à la présentation d'un titre d'identité.
22:52Est-ce que c'est une bonne chose ou pas ?
22:55C'est pour empêcher la reconstruction des vivants.
22:57Est-ce que réellement, on va changer les choses ?
22:58Est-ce que la réponse, parce que clandestin ou pas clandestin,
23:02ce sont des hommes et des femmes,
23:04tout le monde a vécu les mêmes drames,
23:06et le message envoyé, c'est de dire
23:08non, toi, tu ne pourras pas,
23:09non, ce n'est pas possible dans cette orientation-là.
23:11Par contre, oui, il y a une vraie problématique
23:14sur les questions migratoires,
23:15de l'histoire même de Mayotte,
23:17dans l'archipel des Comores,
23:20dont la France a aussi une responsabilité globale.
23:24Ensuite, c'est quelles réponses,
23:26quelles solutions on apporte.
23:27Et là, je pense qu'il faut être assez humble.
23:29Je pourrais rappeler ce que disait François Bayrou
23:32il y a quelque temps sur dire qu'aucun mur,
23:34aucune frontière, en tout cas, aucune arme
23:36n'empêcherait de toute façon des gens
23:38de pouvoir passer de la même manière.
23:41Emmanuel Valls, qui est aujourd'hui ministre,
23:43qui a un autre discours, disait la même chose.
23:45J'avais été con, d'ailleurs,
23:47le retour sur le droit du sol.
23:49C'est ce qu'il disait juste en 2014.
23:51Par contre, d'avoir une vraie réflexion,
23:53notamment aussi diplomatique,
23:55sur la question des Comores
23:58et de comment on travaille avec les Comores,
24:00ça, oui, alors ça, ça peut prendre du temps,
24:02mais c'est indispensable.
24:03Et ça n'a jamais été fait.
24:05Et je rappelle, d'ailleurs,
24:06que l'aide au développement,
24:08c'est un des budgets qui a été le plus sabré
24:11dans ce budget.
24:12Alors qu'on s'aperçoit que partout,
24:13on va avoir besoin de cette aide au développement.
24:15On va avoir besoin d'une diplomatie climatique.
24:18On va avoir besoin de discuter avec nos voisins,
24:20et notamment sur le secteur de Mayotte.
24:23Et c'est là-dessus qu'on arrivera à résoudre les choses.
24:25Gaëtan Dussosset, Guillaume Gontard parlait du droit du sol
24:29puisqu'il y aura un autre texte dans deux mois
24:31sur l'immigration portée par le gouvernement.
24:33Les LR aussi veulent porter un texte
24:35pour limiter le droit du sol.
24:36Concrètement, quelle est la proposition du RN à Mayotte ?
24:39C'est supprimer le droit du sol,
24:40passer au droit du sang à Mayotte ?
24:41Il ne faut pas seulement le limiter
24:43ou le suspendre en partie
24:46comme le proposent les Républicains et M. Retailleau.
24:48Il faut tout simplement le supprimer.
24:50Passer au droit du sang à Mayotte.
24:51Le droit du sol, aujourd'hui, à Mayotte,
24:53mais comme dans toute la métropole, j'ai envie de vous dire.
24:54Aujourd'hui, le droit du sol participe justement
24:57à créer de nouvelles pompes aspirantes,
24:58à toujours plus d'immigration.
25:00Et le département de Mayotte est finalement notre futur.
25:03Tout ce qu'il se passe là-bas
25:04est ce qui peut arriver dans n'importe quel autre département français
25:07si nous ne reprenons pas en main notre politique migratoire.
25:09Mais ceux qui parlent ont parlé de chez Zoubia.
25:11La modification du droit du sol en 2018
25:13a eu des effets encore pires.
25:15Donc je pense qu'il faut aussi regarder les choses.
25:16Je disais qu'il fallait être humble sur la question.
25:19Je pense que les idées toutes faites
25:21qui vont tout résoudre du jour au lendemain,
25:23très peu, enfin je veux dire,
25:24je pense qu'il faut être sérieux tout simplement.
25:25Et le débat va continuer dans les prochaines semaines.
25:28C'est la fin de cette émission.
25:29Merci à tous les deux d'avoir participé à ce débat.
25:32On se retrouve la semaine prochaine pour un autre débat.
25:35Bye bye.