Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:04Avec qui j'accueille dans ce studio, les amis Gilles Taurès et Paul Moulin, les amis du Vendredi, bonsoir messieurs, comment ça va ?
00:10Bonsoir Pascal !
00:11Bonsoir Pascal Delatorre, très bien !
00:12J'ai vu sur Twitter, sur X, un petit teasing de Paul Moulin qui vient dans cette émission, est-ce qu'on peut vous le décrire ?
00:22Franchement vous êtes très très beau sur cette photo, vous êtes très présent, attendez c'est énorme, rendez-vous tout de suite !
00:29Oui mais parce que j'ai une petite équipe, je les salue, qui travaille pour moi à mes réseaux sociaux, et donc quand ils savent que je vais chez Pascal Delatorre Dupin, qui est l'émission que les Français adorent, et bien ils ont...
00:39Oh là là, ça y est, ça commence, ça tire à bavaire !
00:41J'ai adoré cette petite photo, je vous conseille d'aller sur le compte de Paul Moulin sur X, et vous verrez de quoi nous parlons !
00:48Ça va Gilles Taurès ?
00:49Oui très bien !
00:50Bon écoutez, c'est bien, que pensez-vous de la circulaire de Bruno Retailleau, est-ce que ça va dans le bon sens ?
00:55On ne va pas redétailler effectivement toutes les mesures en détail, mais il y a un tour de vis, est-ce que c'était le tour de vis qui était attendu par une partie des Français ?
01:04Déjà il fallait une chose, c'est que la circulaire Valls disparaisse, parce que la circulaire Valls permettait trop de régulisation chaque année, donc déjà il fallait arrêter avec cela.
01:16La circulaire Retailleau est beaucoup plus restrictive, beaucoup plus répressive que celle de Manuel Valls il y a maintenant une quinzaine d'années,
01:26parce que l'immigration aujourd'hui a évidemment une donnée, une quantativité qui est bien différente de celle d'il y a maintenant 15 ans.
01:34Pourquoi cette circulaire est importante ? Déjà parce qu'elle va amoindrir les régularisations,
01:42on sait que c'était entre 20 et 30 000 par an et par département, et là à priori les préfets seront plutôt autour de 20 000,
01:50que déjà ça va rendre la France beaucoup moins attractive, parce qu'aujourd'hui la régularisation est quasiment devenue un droit.
01:57C'est-à-dire qu'on vient en France, et ça d'ailleurs c'est une personnalité de Beauvau qui me le disait,
02:01c'est qu'il vaut mieux arriver en France illégalement, demander la régularisation, que d'entrer par la voie légale, demander un visa.
02:09Pourquoi ? Parce que les motifs et les conditions exigées pour le visa sont plus restrictives aujourd'hui que la loi Valls.
02:15Et c'est en ça que cette circulaire est très importante, mais c'est que la première étape de cette grande lutte contre l'immigration massive
02:31que Bruno Rotaillot entend mener. Est-ce qu'il arrivera à faire tout ce qu'il souhaite au ministère de l'Intérieur ?
02:36Ça je ne pense pas. Ensuite il faudra aller sur d'autres sujets, des réformes constitutionnelles,
02:40possiblement un référendum sur l'immigration, mais on voit bien que pour l'instant ce n'est pas à l'ordre du jour.
02:46Et puis ce n'est pas de son ressort, c'est-à-dire qu'un référendum sur l'immigration, c'est le président de la République qui devrait le convoquer.
02:50Le président de la République qui par parenthèse a évoqué la démocratie directe comme un outil de gouvernance,
02:58a dit qu'il voulait s'en remettre au peuple, consulter les Français.
03:00Moi je pense que s'il y a un sujet sur lequel on peut consulter les Français parce qu'il fait consensus à droite comme à gauche,
03:05c'est l'immigration. C'est-à-dire que vous avez une majorité de Français à gauche comme à droite
03:09qui veulent une réduction drastique et importante de l'immigration.
03:12Pas de n'importe quelle manière, pas en bafouant les règles de l'État de droit,
03:16pas en bafouant nos valeurs humanistes, mais par contre un tour de vis sérieux.
03:20En cela, je pense que Bruno Retailleau est plutôt l'homme de la situation
03:23et qu'il le prouve avec cette circulaire.
03:26Vous savez, il ne se paye pas de mots Bruno Retailleau.
03:28Il n'est pas arrivé il y a si longtemps, mine de rien.
03:30Il est arrivé avec Michel Barnier en septembre dernier.
03:32En quelques mois, il a pris un certain nombre de mesures d'urgence très importantes.
03:36Il a mis en place un certain nombre de choses.
03:38Il a, dans son discours, montré aussi qu'il était capable de tenir des positions fermes
03:42quels que soient les interlocuteurs qu'il avait.
03:44Donc, moi je dois dire, j'ai peut-être la foi des premiers chrétiens, comme dirait l'autre,
03:48mais j'ai quand même une certaine foi dans l'action de Bruno Retailleau
03:52et je pense qu'il va agir avec diligence et avec sérieux au service des Français sur cette question migratoire.
03:58Surtout, les Français lui demandaient des actes, pas seulement des mots.
04:03Bruno Retailleau est allé à Beauvau, je crois, depuis le 21 septembre
04:05et c'est vrai qu'il y a eu un certain nombre de mesures.
04:07Il y a eu des mots qui ont été utilisés et qui ont été des mots très forts
04:11mais on lui demandait des actes concrets.
04:13Aujourd'hui, c'est une quatrième circulaire qui l'enclenche.
04:17Après, celle sur la politique migratoire, le pilotage.
04:21Après, sur le renforcement des frontières.
04:23Et la troisième, c'était sur les relations avec les consulats étrangers.
04:27Enfin, une quatrième et pour le coup, celle-là va vraiment avoir quelque chose de très concret.
04:31Et dès demain, c'est-à-dire que la régularisation maintenant,
04:37il faut avoir été 7 ans dans le pays, pas seulement 5.
04:40Il y a eu une augmentation de 2 ans.
04:42Maintenant, quand on a un refus d'un titre de séjour,
04:46il y a une OQTF qui est assortie avec cela.
04:48Ça, c'est des changements très concrets et qui vont, à coup sûr,
04:51permettre de faire baisser, non pas les flux migratoires,
04:55mais le nombre de régularisations qui sont très conséquentes ces dernières années.
04:58Donc, ça va dans le sens, effectivement, de ce qui a été demandé des attentes.
05:02En tout cas, ça va dans le sens de ce que veulent les Français.
05:04Il y a une liste des métiers en tension qui doit paraître en février
05:06pour encadrer l'admission exceptionnelle au titre de séjour.
05:10Je crois que les restaurateurs ne sont pas contents.
05:13Ça dépend desquels ?
05:15Il est vrai que la politique migratoire française
05:19et européenne plus généralement, c'est la même chose en Allemagne,
05:21a été dictée depuis quelques années par les intérêts économiques.
05:24Ne tenant pas compte des questions sociales,
05:26des questions culturelles, des questions civilisationnelles.
05:28Ne tenons compte que d'une chose,
05:30l'immigration massive permet de tirer les salaires vers le bas,
05:33permet d'avoir une main d'œuvre à bas coût,
05:36peu regardante des conditions de travail.
05:38Et donc, ça permet de faire une fameuse armée de réserve,
05:40pour paraphraser Marx,
05:42qui soit au service de patrons qui veulent tirer les salaires vers le bas.
05:45Je m'étonne par ailleurs que la gauche n'ait pas été la première
05:48à se saisir de ce sujet-là, disant
05:50Non, parce que les immigrés qui arrivent en France
05:53et qui font des métiers très pénibles,
05:54ce n'est pas les premiers à se syndiquer,
05:56ce n'est pas ceux qui vont pouvoir revendiquer le plus.
05:58Ils sont parfois tenus parce qu'ils ont besoin d'obtenir leurs papiers, etc.
06:00Et donc, ils travaillent pour pas cher.
06:02Moi, je pense que la conception que j'ai
06:04du travail en France, ce n'est pas celle-ci.
06:06C'est plutôt une conception, je dirais, néo-esclavagiste
06:08à certains égards, et je pense que ce n'est pas comme ça
06:10qu'on doit aborder la question de l'immigration.
06:12Si on fait venir des immigrés de travail en France,
06:14c'est avec les mêmes conditions que les travailleurs français,
06:16avec un salaire honnête, avec éthique
06:19et avec humanité. Sinon, si c'est pour faire venir les gens
06:21pour leur faire faire les basses besognes
06:23que le travailleur français ne veut pas faire, c'est pas normal.
06:25Donc, il faudrait déjà en partir de ce constat-là
06:27et je pense que ce serait un bon début.
06:29Mais là encore, j'ai l'impression, au dire
06:31de Bruno Retailleau, que même sur l'immigration
06:33légale et même sur l'immigration de travail,
06:35il va essayer de concilier les impératifs
06:37économiques du pays avec aussi
06:39le tour de vis migratoire qu'il envisage.
06:41Et moi, ça me rend là aussi un peu optimiste.
06:43Et puis, on va sortir de situations un peu particulières.
06:45Pas de papiers, par exemple,
06:47pour les polygames.
06:49Non, mais c'est quand même incroyable.
06:51C'est une anecdote
06:53qui montre à quel point notre système migratoire...
06:55Mais c'est illégal en France !
06:57Il y a beaucoup de choses qui sont illégales et on accepte.
06:59Non, mais c'est quand même incroyable.
07:01Donc là, effectivement, ça va être renforcé.
07:03C'est-à-dire, en gros, le regroupement familial...
07:05Surtout, en fait,
07:07le vrai changement, l'autre changement
07:09de cette circulaire, c'est que ça va surtout
07:11s'en prendre. Paul parlait de l'immigration de travail.
07:13Il y a trois immigrations. Il y a le travail,
07:15les étudiants et le motif familial.
07:17Là, c'est vraiment
07:19le motif familial qui va être
07:21mis en danger,
07:23si je puis dire. Et en effet,
07:25il y aura cette question de la polygamie.
07:27Il y aura... Il a demandé au préfet
07:29non seulement des régularisations au compte-gouttes,
07:31mais de vérifier
07:33davantage si ces personnes-là
07:35respectent les principes de la République.
07:37Ils devront signer un contrat.
07:39C'est ce qu'il faut au Danemark.
07:41Et surtout, il y aura
07:43des tests beaucoup plus possés
07:45sur l'apprentissage de la langue.
07:47La circulaire valse, ceux qu'on tentait
07:49seulement d'aspects assez rudimentaires
07:51de la langue française...
07:53Là, il faudra la maîtriser.
07:55C'est pas seulement connaître quelques mots,
07:57certaines formulations. Et on voit bien
07:59que c'est l'un des échecs de l'intégration,
08:01un test d'histoire. Donc c'est en cela
08:03que c'est pas un
08:05changement copernicien,
08:07cette circulaire, il faut bien le dire.
08:09Pour vraiment prendre
08:11bras de corps ce sujet migratoire, il faudra
08:13beaucoup d'autres choses, et bien plus qu'une circulaire.
08:15Pour l'instant, Bruno Rotaillot, en plus des propositions
08:17de loi qu'il va vouloir faire
08:19enclencher et au Sénat et à l'Assemblée nationale,
08:21notamment sur le délit de séjour irrégulier,
08:23il est actif, actif sur
08:25des circulaires. Il demande aux préfets
08:27d'être beaucoup plus fermes, beaucoup plus
08:29répressifs. Est-ce qu'ils suivront ? A priori
08:31oui, parce que les préfets ne seront pas connus
08:33pour avoir la main tremblante.
08:35Ou pour leur insubordination.
08:37Mais en tout cas,
08:39c'est une première ébauche de ce que
08:41pourrait donner une candidature
08:43de Rotaillot. C'est vrai qu'il faudra quand même aller
08:45beaucoup plus loin à terme. C'est-à-dire que la question des frontières,
08:47elle peut être posée qu'au niveau
08:49malheureusement européen entre autres,
08:51mais aussi au niveau national, et par le Président
08:53de la République notamment, la question
08:55des ressortissants étrangers quand ils doivent retourner
08:57chez eux, cette fameuse question des OQTF,
08:59comment est-ce qu'on procède ? Je crois d'ailleurs que le ministre
09:01Rotaillot s'en est expliqué chez vos confrères de France 2
09:03dans un entretien où il a été
09:05quand même assez à charge cet entretien,
09:07j'ai l'impression, puisqu'on l'a mis en défaut
09:09sur le lien entre immigration et démission.
09:11C'était très intéressant. De quoi ? Le complément d'enquête ?
09:13Oui. Il a un peu fait parler.
09:15Si vous voulez, on en parle dans un tout petit instant. Je voudrais aussi vous demander
09:17votre avis sur Emmanuel Macron qui répond à des influenceurs.
09:19Qu'est-ce qu'il se passe ?
09:21Je ne sais pas. Ce n'est même pas qu'il répond.
09:23Méfiez-vous, je vais encore dire du mal du Président de la République.
09:25C'est qu'il se
09:27sert d'un influenceur.
09:29Un influenceur qui juge que la France
09:31est islamophobe, qui dénonce les musulmans
09:33qui écoutent de la musique. Peut-être que le Président ne le savait pas
09:35quand il lui a répondu.
09:37Vous n'allez pas commencer, Paul Melun.
09:39Vous n'allez pas défendre.
09:41Allez, 19h43, c'est tout de suite sur Europe 1.
09:45Europe 1,
09:47le journal permanent.
09:4919h45, sur Europe 1, le journal permanent.
09:51La mère d'Amandine,
09:53condamnée à la peine maximale, prison à perpétuité,
09:55assortie d'une période de sureté
09:57de 20 ans. Cette adolescente de 13 ans
09:59est morte affamée à l'été 2020
10:01après des années de maltraitance et de torture.
10:03Son beau-père écope de 20 ans
10:05de prison. 15 narcomicides
10:07recensés en Seine-Saint-Denis l'année dernière,
10:09c'est trois fois plus qu'en 2023.
10:11Annonce du parquet de Bobigny qui recense également
10:13une forte hausse du nombre de tentatives
10:15d'homicides sur fond de trafic de stupéfiants.
10:17Les représentants de l'hôtellerie
10:19Restauration demandent à être reçus par
10:21Bruno Rotaio après l'envoi par le
10:23ministre de l'Intérieur d'une circulaire durcissant
10:25les conditions pour régulariser les sans-papiers.
10:27Les restaurateurs craignent que cela
10:29provoque des pénuries de main-d'oeuvre.
10:31Donald Trump en territoire hostile.
10:33Le président américain se rend aujourd'hui
10:35en Californie. Un État démocrate
10:37bien décidé à mettre des bâtons dans les roues
10:39de la nouvelle administration, notamment en termes
10:41de politique migratoire. Alors que les
10:43expulsions massives de clandestins semblent
10:45avoir débuté au moins 538
10:47criminels illégaux renvoyés ces
10:49dernières heures. Et puis pour lutter contre le
10:51surtourisme, le maire de Nice déclare
10:53la guerre aux gros bateaux de croisière.
10:55Christian Estrosi signe aujourd'hui un
10:57arrêté pour interdire les navires de plus de 900
10:59passagers autour de sa commune. Sur les
11:0190 escales prévues près de Nice cette
11:03année, les deux tiers doivent être effectués
11:05par ces géants des maires. Vous avez raison
11:07Maël Hassani, mais il peut le signer en tant que
11:09président de la métropole Nice-Côte d'Azur.
11:11Ce n'est pas le maire qui peut prendre cette décision.
11:13Il interdit le débarquement
11:15des passagers parce qu'il ne peut pas interdire la simple
11:17présence du maire. Pour être très précis.
11:19Il connaît ses dossiers.
11:21On travaille.
11:23Il est formidable Maël Hassani.
11:25C'est très intéressant.
11:27Le sur-tourisme.
11:29Il est encore meilleur le vendredi.
11:31Il y a un lien avec la présenteur.
11:33Voilà, c'est ça. C'est exactement ça.
11:35Merci beaucoup Maël tout à l'heure pour le journal de 20h.
11:3719h47 sur Europe 1.
11:39L'info en continue. C'est sur le site
11:41et l'appli Europe 1.
11:43Europe 1 soir week-end. 19h21
11:45Pascal Delatorre Dupin.
11:47Il est 19h48. Merci d'être avec nous cet
11:49Europe 1 soir week-end. Je suis avec
11:51Jules Taurez et Paul Melun dans ce studio.
11:53Si vous étiez avec nous juste avant
11:55le journal permanent, Jules Taurez et Paul Melun,
11:57vous étiez en colère.
11:59On était interpellés.
12:01Exagérons rien, mais ça nous a interpellés.
12:03Alors que se passe-t-il ? Racontez aux auditeurs d'Europe 1
12:05qui n'ont pas vu ce qui s'était passé dans le complément d'enquête.
12:07Il y a une garde de chiffres, d'interprétation.
12:09Paul Melun. On a regardé l'excellente
12:11émission complément d'enquête sur France 2.
12:15Blague à part,
12:17ce qui était quand même étonnant dans cette interview,
12:19c'est que le journaliste, votre confrère,
12:21a interrogé notre ministre de l'Intérieur sur le lien
12:23entre immigration et délinquance,
12:25ou entre QTF et délinquance, et lui a
12:27présenté des études et des chiffres qui, moi,
12:29m'ont paru absolument loufoques,
12:31et lui a fait finalement
12:33l'affirmation selon laquelle il n'y avait absolument aucun lien
12:35entre l'immigration et la délinquance.
12:37Et le ministre, je trouve,
12:39a plutôt bien répondu, et il a
12:41été un peu mis en défaut après dans la séquence,
12:43et on lui a fait dire ce qu'il n'avait pas dit.
12:45Et le ministre a prouvé qu'il y avait bien un lien
12:47entre une surreprésentation
12:49de la délinquance étrangère en France. Mais il y avait
12:51des chiffres à citer à ce journaliste. On pouvait lui dire, par exemple,
12:53qu'un quart des prisonniers en France étaient étrangers,
12:55alors que les étrangers représentent 7% de la population.
12:57Ça s'appelle une surreprésentation en bon français.
12:59Qu'il y a une surreprésentation
13:01des agressions des étrangers dans le métro, etc.
13:03Mais, s'il voulait, il ne voulait pas voir
13:05la vérité. Et j'ai trouvé ça fou parce que
13:07on était dans l'ère de la post-vérité, de la post-réalité.
13:09C'est-à-dire qu'on vous dit, non, non, il y a une étude,
13:11Jules Torres, vous ne pouvez pas me contredire. Moi, maintenant,
13:13je vais faire ça avec Jules. Quand on ne sera pas d'accord,
13:15je dirai, Jules, il y a des chercheurs qui le disent.
13:17Je blague, mais c'est un peu ça. On va dire, non, non,
13:19il y a des chercheurs. Moi, j'ai des chercheurs, j'ai des experts,
13:21et les experts, ils disent que vous avez tort.
13:23Donc, on est dans la subjectivité totale,
13:25voire dans une forme
13:27de désinformation. Et c'est vrai que, moi, c'est une
13:29séquence qui m'a un peu interpellé
13:31et je trouve que le ministre a plutôt bien répondu.
13:33Bon, alors, Jules Torres. Non, mais, surtout,
13:35c'est qu'il nous présente... C'est les chiffres, non ?
13:37Des chiffres, oui, des chiffres, je peux vous en citer
13:39un certain nombre.
13:41Et quand il est mis, le journaliste,
13:43en difficulté,
13:45il regarde, il se tourne, il ne regarde
13:47plus le ministre de l'Intérieur,
13:49il regarde son écran pour dire, mais vous voyez bien,
13:51c'est les chiffres de Matignon, mais des chiffres
13:53sur l'immigration, voilà,
13:55il y en a beaucoup. Et, encore une fois,
13:57il avait raison de dire qu'il y avait
13:59la très, très grande majorité des personnes
14:01qui sont sous le QTF
14:03n'ont pas été condamnées, ne sont pas
14:05des délinquants. C'est vrai, et d'ailleurs... Le ministre n'a jamais dit le contraire.
14:07Bruno Roteiu n'a jamais dit ça.
14:09Et ensuite, quand Bruno Roteiu
14:11lui dit, par exemple, que la population étrangère
14:13en France, c'est quasiment 7%, et qu'en prison,
14:15il y a 25%
14:17d'étrangers, la réponse du journaliste,
14:19c'est oui, mais vous savez bien qu'il y a des discriminations
14:21dans la chaîne pénale.
14:23C'est du complotisme bontun, c'est du complotisme
14:25accepté sur le service public,
14:27ça n'a rien à faire là, sur l'audiovisuel
14:29public, et ça montre juste une chose, en réalité,
14:31Pascal, c'est la déconnexion croissante
14:33entre
14:35le petit monde médiatique,
14:37l'audiovisuel public,
14:39et la réalité, pas seulement la réalité des Juifs,
14:41mais la réalité de ce que subissent aujourd'hui
14:43nos Français.
14:45Moi, à la rigueur, si je vais, je suis un peu plus
14:47nuancé là-dessus, Jules. Moi, ça ne me dérange pas que ce journaliste
14:49manifestement... Ah bah si, moi, ça me dérange
14:51qu'avec mes impôts, il dise n'importe quoi. Attendez, Jules, laissez-moi vous dire
14:53ce qui ne me dérange pas, avant de me dire ce qui vous dérange.
14:55Ce qui me dérange, ça y est.
14:57Il fait les questions et les réponses.
14:59Il est gentil, mais enfin, on est encore en démocratie.
15:01Oui, bah profitez-en.
15:03Je connais les vérités royalistes de mon ami
15:05Jules Torres.
15:07Non, non, mais je ne vais pas chanter la Carmaniole
15:09sur la table, mais juste répondre en disant
15:11quand même que ce journaliste,
15:13selon moi, a le droit d'être un homme
15:15de gauche, qu'il a le droit d'être un homme favorable
15:17à l'immigration massive. Non, mais c'est son droit.
15:19Vous, vous êtes contre l'immigration.
15:21Lui, il est pour. C'est comme ça. Non, je ne suis pas contre l'immigration.
15:23Je suis contre l'immigration invasive. Oui, voilà, exactement.
15:25Vous êtes contre l'immigration invasive. Comme vous dites,
15:27je ne prendrai pas le mot invasive de mon côté, mais en tout cas,
15:29vous êtes contre ce que vous appelez l'immigration invasive.
15:31Lui, il est pour. Respectez que vos confrères
15:33ne soient pas tous d'accord. Il est journaliste au service public.
15:35Moi, je ne suis pas journaliste au service public. Les Français
15:37ne me donnent pas l'argent. Le service public, ça ne veut pas dire
15:39totale neutralité. Moi, je pense que la neutralité n'existe pas
15:41en journalisme. Ce serait intéressant de prendre le débat, d'ailleurs.
15:43Je pense qu'on a forcément un biais idéologique
15:45et que c'est intéressant, et que ça crée de la confrontation,
15:47ça crée du débat. On le voit bien, votre biais idéologique.
15:49Oui, moi, je viens de la gauche. Vous venez plutôt
15:51d'ailleurs, ce n'est pas grave. On ne va pas en faire une maladie,
15:53mais ça nous permet d'avoir des débats intéressants.
15:55Moi, je viens des Deux-Sèvres, terre républicaine.
15:59Paul Melun, Jules Torres, la guerre des...
16:01Non, mais je comprends très bien ce que vous voulez dire.
16:03Je pense que si vous voulez...
16:05Il ne faut pas avancer à visage masqué. Si ce journaliste
16:07prétend être neutre, alors qu'il a un biais idéologique
16:09de la gauche, c'est là que ça me dérange.
16:11Après, qu'il parle comme un homme de gauche qui est favorable
16:13à l'immigration et que lui ne veuille pas voir la réalité
16:15du lien entre immigration et l'immigration.
16:17C'est son problème. C'est le premier flic de France qui connaît mille fois mieux
16:19les dossiers que lui, mille fois mieux les chiffres.
16:21Bruno Rotailleux, sur son téléphone, toutes les heures et demie,
16:23il a une alerte pour lui dire ce qui se passe en France.
16:25Le matin, il a une synthèse qui arrive à 6 heures
16:27sur son téléphone et il a tout ce qui s'est passé
16:29cette nuit. Et donc, il voit bien la réalité
16:31non seulement des délinquances, de la délinquance
16:33qui est issue de l'immigration, il voit tout ce qui se passe en France
16:35et on a un journaliste, en effet,
16:37idéologue, payé par le contribuable,
16:39qui lui dit, vous voyez bien, il y a eu une étude.
16:41Enfin, à un moment donné, on ne peut plus
16:43financer ça, ce n'est plus possible.
16:45Admettons qu'il y a quand même, et là, c'est plutôt à mettre au crédit
16:47de Bruno Rotailleux, un changement
16:49très important de paradigme sur la question du lien
16:51entre l'immigration et la délinquance. C'est-à-dire que,
16:53il y a 15 ans, il y a 20 ans, les seuls qui,
16:55dans le débat public, osaient affirmer qu'il y avait
16:57un lien entre immigration et délinquance, étaient
16:59classés à l'extrême droite. Et les seuls qui le faisaient,
17:01pour parler clairement, c'était le Front National à l'époque
17:03et c'était Jean-Marie Le Pen, etc.
17:05Même à droite, même à l'UMP, jadis, au RPR
17:07ou à LR, on se pincait et on ne disait
17:09pas qu'il y avait ce lien entre immigration et délinquance.
17:11Et puis, progressivement, la réalité est chemin faisant.
17:13Bruno Rotailleux a fini par le dire.
17:15Le reportage commence
17:17avec une vidéo de Jean-Marie Le Pen qui dit
17:19que l'immigration n'est pas une chance pour la France.
17:21Avec une vidéo de Marine Le Pen qui dit que l'immigration n'est pas
17:23une chance pour la France.
17:25Avec Bruno Rotailleux qui dit
17:27que l'immigration n'est pas une chance pour la France.
17:29Et là, le journaliste s'arrête,
17:31il regarde et il fait, vous avez une proximité avec l'extrême droite ?
17:33C'est couju de fil blanc,
17:35on connaît ça par cœur.
17:37Et d'ailleurs, a priori, ça n'a pas plutôt marché
17:39puisque ça fait seulement 600 000 téléspectateurs.
17:41Visiblement, les auditeurs du service public
17:43n'ont pas été au rendez-vous.
17:45Qu'est-ce qu'un Jules ?
17:47Non mais la façon de présenter
17:49les choses, Paul Melun, la façon de présenter
17:51les choses, bon voilà.
17:53C'est idéologique.
17:55Oui, bien sûr, mais constatez qu'aujourd'hui
17:57il y a des gens qui disent qu'il y a un lien entre
17:59immigration et délinquance qui ne l'aurait pas dit il y a 20 ans,
18:01c'est vrai que ce n'est pas inintéressant.
18:03Mais c'est aussi parce que la réalité, elle a changé.
18:05Quand vous voyez que dans tous les pays d'Europe,
18:07Monsieur Scholz nous parle de contrôler les frontières,
18:09les sociodémocrates danois veulent régler l'immigration,
18:11Madame Mélanie a été venue en Italie.
18:13Mais ils le verront, vous savez Jules,
18:15ça évolue et je pense, moi je suis plutôt un optimiste
18:17de nature, je pense qu'y compris
18:19certains de vos confrères du service public
18:21commencent à comprendre les choses, commencent à les voir,
18:23que des hommes et des femmes politiques
18:25issus de la gauche ou du centre commencent
18:27à voir la réalité aussi des limites
18:29de l'immigration massive et que tout ça
18:31va évoluer aussi parce que le peuple veut que ça évolue.
18:33Et juste en un mot, le complément d'enquête s'appelait
18:35OQTF, 4 lettres qui divisent la France,
18:37je peux vous dire que ça ne divise personne,
18:39les Français ils veulent que les OQTF soient appliquées.
18:41Bon, écoutez, on n'a pas parlé d'Emmanuel Macron
18:43et de sa communication ratée avec l'influence sur...
18:45J'en parlerai, je vais en parler avec
18:47Georges Pénèque et Philippe Guybert
18:49qui arrivent dans ce studio.
18:51Ce sera moins bien, mais ce sera bien quand même.
18:53Écoutez-les, chers auditeurs, ils sont experts.
18:55Merci beaucoup, merci beaucoup Paul Mellin.
18:57Jules Thorez, vous avez été dans ce studio,
18:59elle vous donne rendez-vous dimanche ou pas ?
19:01Ah oui, pour moi ce sera demain.
19:03Ah demain, on vous sépare, mais je suis très contente de vous voir.
19:05C'est les élèves de la classe, c'est ça.
19:07On a été trop bavards, on a été punis.
19:09On a été trop turbulents, c'est pour ça.
19:11Allez, une annonce en têne.
19:13Laurent Mariotte et ses chroniqueurs vous invitent à LA table des bons vivants
19:15chaque samedi de 11h à 12h30
19:17et ce samedi ils reviennent sur les inventions
19:19culinaires les plus folles jamais créées
19:21par l'historien
19:23Bruno Fulini
19:25et le chef Jean-François Piège
19:27qui se joindra à table.
19:29Jouez aussi avec Laurent Mariotte en devinant
19:31le bruit de cuisine pour gagner des cadeaux
19:33pour participer à Envoyer Cuisine par SMS
19:35au 73921
19:3775 centimes plus coût du SMS
19:393 SMS pour s'inscrire.
19:41Nous revenons tout de suite sur Europe 1 de 19h56.