• il y a 2 mois
Ce joyau du patrimoine dauphinois sublime l'art ottoman : ce mariage des cultures est célébré grâce à une Grenobloise qui a fait renaître la Casamaures ! Christiane Guichard nous raconte son amour pour cette bâtisse, unique en France.
Changer le monde, c'est déjà partir à sa découverte ! En réalisant deux chantiers photovoltaïques au Bénin, un groupe de lycéens et étudiants grenoblois donne du sens à leur avenir...




Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:05Bienvenue à tous, ravies de vous retrouver pour mettre en lumière les bâtisseurs d'un
00:33monde meilleur qui commence ici, à côté de chez vous par exemple, là où se dresse un joyau du
00:40patrimoine dauphinois qui pourtant sublime l'art ottoman. Ce mariage des cultures est
00:45célébré grâce à une grenobloise qui a fait renaître la Casamore. Changer le monde, c'est
00:51déjà partir à sa découverte en aidant les populations. En posant sa pierre en Afrique,
00:56un groupe de lycéens et étudiants grenoblois donne du sens à leur avenir. Et tout est dans
01:02le titre Solidarité Énergie, un projet construit au lycée Pierre Termier, juste à côté de nos
01:07studios. Le lycée qui bâtit des ponts entre nous et le Bénin, entre notre jeunesse à nous et leur
01:13avenir à eux dans un monde plus juste. Bienvenue Christophe Gauthier. C'est vous qui êtes à la
01:18baguette de ce magnifique projet. Vous êtes enseignant et chef de projet donc. Vous êtes
01:23venu avec Sven, bonjour. Sven qui a très très envie de partir et Rémi qui est parti. Bonjour Rémi.
01:28Vous allez tous nous raconter cette aventure et beaucoup de ceux qui nous regardent vont
01:35vouloir vous suivre et faire pareil. Vous allez voir mais alors d'abord on va parler d'amour
01:41car c'est ce qui compte le plus pour l'humanité et pour vous Christiane. C'est ce qui est le plus
01:47important l'amour Christiane ? Peut-être oui ou l'art. Et les deux à la fois. Parce que c'est
01:55vrai que vous vous avez eu un coup de coeur Christiane Guichard pour un chef d'oeuvre qui
01:59illustre l'ouverture sur la beauté de ce monde que vous appelez la Casamore. C'est pour ça qu'on
02:08va se parler d'amour. Bienvenue vous êtes la propriétaire de la Casamore et présidente de
02:12cette association qui porte son nom. Casamore d'hier et d'aujourd'hui. Un petit peu plus long
02:19mais on fait les passerelles dans le temps. Elle fait une passerelle aussi cette magnifique
02:25bâtisse. Elle est sur le territoire de Saint-Martin-le-Vinou. Elle surplombe toute la
02:31vallée. Elle est construite sur une petite parcelle qui s'appelait jadis la Guinguetz et
02:37on a l'impression que c'est un édifice oriental. Il n'en est rien c'est un édifice 100% local
02:45isérois fabriqué avec les matériaux locaux en hommage à cet art oriental, à cet art
02:52moresque et christian. Oui et d'ailleurs dans peu de jours le 27 janvier on va fêter 170 ans c'est
03:03à dire il y a un grenoblois qui est parti de la place Grenette et qui est allé construire ce
03:07bâtiment. Allez racontez nous son histoire justement à ce grenoblois qui paraît-il s'est
03:14ruiné pour cet édifice devenu après une ruine. C'est ce qu'on va voir expliquez nous. Alors avec
03:23sa femme parce qu'il ne faut pas oublier l'importance des femmes et il a acheté ce terrain qui s'appelait
03:28la Guinguetz et il a petit à petit construit d'abord tous les vergers, les captures de sources un peu
03:36comme à l'alambra et par la suite il a donné le temps à faire une commande d'exception puisque
03:42c'était les premiers mouleurs de ciment. Au 19e siècle. Voilà 1855 on venait d'ouvrir la cimenterie
03:49de la Porte de France juste à côté et il a eu l'audace de mettre toute sa fortune. Alors il avait
03:5552 ans et en 23 ans il a été ruiné pour construire 52 colonnes, oser la technique et surtout une maison
04:04tout en verre, tout en vitrage qui devait être magnifique à ses débuts. Oui et qui est donc tombée
04:10en ruine et ce qu'on voit ici c'était une usine, un dépôt de lait en fait, qui était, qui occupait
04:16le devant de cette maison. Il y avait des camions frigorifiques un petit peu partout. Elle est tombée
04:21en ruine. Comment ça se fait Christiane ? Ça c'est vous ça ? Au tout début vous avez piqué des photos peut-être de
04:29livres d'archives. On les trouve aussi sur votre site puisque vous êtes très attaché aussi à cette
04:35histoire. Vous avez craqué vous pour cet édifice qui était une ruine dans les années 80, au début
04:41des années 80. Vous qui êtes grenobloise, vous avez toujours grandi à Grenoble et vous aviez
04:45toujours été fascinée par ce bâtiment ? Voilà c'est une histoire de toute petite d'être passé devant
04:51avec la famille dans les bras de la maman et puis d'être intriguée mais surtout choquée parce que
04:56les années 80 c'est vraiment au niveau d'accepter les nouveaux patrimoines et moi choquée parce
05:05qu'il y avait des promoteurs qui voulaient raser cette maison pour en faire un immeuble de rapport et
05:10là c'est très dur d'être allé discuter avec les élus et à cette époque c'est vrai une zone
05:16artisanale ça reportait trois sous alors que là c'est vraiment un lieu qui est multiple c'est-à-dire
05:23qu'il y a des gens qui habitent, il y a des ateliers, il y a trois associations donc c'est un tiers-lieu tout
05:29tranquille qui est là à 50 mètres de Grenoble. C'est ce que vous en avez fait, c'est ce que vous en
05:34avez fait évidemment mais il a fallu se battre, vous avez mis la main à la pâte, vous n'aviez pas
05:40nécessairement de formation, les métiers du bâtiment vous ne les connaissiez pas mais vous aviez cette
05:44sensibilité artistique c'est ça vraiment que vous avez voulu user pour convaincre, vous étiez seule
05:51face aux autres pour réhabiliter cette maison. Non mais surtout il y a toujours un soutien moral
05:58et là c'est aussi c'est très important cette année 2025 qui est un soutien pour continuer parce
06:04que c'est pas fini la sauvegarde de ce chef-d'oeuvre qui est en péril et du côté ouest il y a vraiment
06:10toutes les fondations qui sont à sauver donc vous entendrez encore parler de nous, j'aurais espéré
06:15plus de sérénité mais on va garder de l'optimisme et c'est la solidarité qui fait qu'on a pu
06:21continuer. On va être là justement pour faire comprendre tous les enjeux de la sauvegarde de
06:26ce patrimoine là. En mémoire, il s'appelait Joseph Julien Dicochard, qu'est ce que ça veut dire
06:32Dicochard ? Le nom Julien c'est sa maman et c'est un enfant naturel alors à l'époque fauter c'était
06:38très très grave, elle est morte dans une fosse commune, elle n'a pas le droit d'être enterrée
06:42normalement et c'est tout un roman parce que lui après il a retrouvé le nom de son papa,
06:46Cochard et si vous allez jusqu'au cimetière Saint-Roch, il est enterré avec à côté de son
06:53papa et dans un cimetière où il a laissé deux premières femmes. Vous voyez je vous ai dit c'est
06:57un roman passionné, c'est des gens du peuple qui ont osé, mais vraiment en référence quand même
07:02beaucoup au palais du facteur Cheval qui n'est pas si loin. Oui, qui est quand même sur le territoire
07:07de la Drôme, il faut rendre à la Drôme. Bien sûr, c'était en pleine France cette époque
07:17coloniale avec cette fascination pour l'art ottoman, ce style. Mais c'est un mouvement européen, tout le
07:24monde a découvert et nous on a les Champollions, regardez à vif la musée Champollion, quand
07:29Champollion a découvert une autre culture et qu'il a traduite, c'est un bouleversement, il n'y avait
07:35pas la télé, il n'y avait pas tout ça et c'est d'autant plus fort de se dire qu'il y a d'autres
07:39cultures ailleurs et tous les voyageurs de l'époque, que ce soit à bateau, à cheval ou autre,
07:44eh bien Constantinople, c'est la grande référence, c'est Istanbul aujourd'hui, mais tous les voyageurs,
07:49les écrivains, les artistes ou autres passaient le grand voyage du bord de la Méditerranée et
07:54c'est cette découverte-là, le mouvement orientaliste, il a été méestimé à la décolonisation aux années 60,
08:01mais en même temps les artistes, eux, ils étaient là, ils ont saisi le sens de la culture.
08:07Alors on vous voit ici décrire ces travaux nécessaires, encore ces travaux, cette maison
08:15qui a toujours besoin d'être rénovée tant elle était vraiment dans un état en total délabrement,
08:21toutes ces beautés, ces fascinations que vous avez décrites à l'instant ont été tombées
08:27complètement dans l'oubli. Vous avez eu la chance de faire partie des projets sélectionnés
08:32dans le cadre du loto du patrimoine. Finalement vous aviez pu avoir quelle somme dans le cadre du loto du patrimoine ?
08:38Pas beaucoup, 11 000 euros, 10 % d'un chantier de vitraux parce que tout le restant, les avancées,
08:44les promenoires, tout a été malheureusement annulé. C'est déjà ça, dirait-on grâce à l'émission Stéphane Berle.
08:52C'est un projecteur médiatique et beaucoup, même des lus, ont dit, mais de savoir que nationalement,
08:58alors que c'était tout le département de l'Usère et que cette petite maison étrange portée par des gens un peu obstinés
09:05avait un regard national, ça a changé leur perception de cette maison du bord des routes.
09:11Oui, elle a retrouvé son éclat, bien évidemment, ce bleu outre-mer que vous portez d'ailleurs sur vous,
09:16ces arabesques partout, ces tulipes ottomanes, vous l'avez transformée à votre image, Christiane.
09:22Vous êtes une femme résolument tournée vers le monde, ça tombe bien, cette maison est ouverte et grande ouverte
09:29et regarde vers l'extérieur et elle porte vraiment cette maison, votre empreinte, cette empreinte d'ouverture, vraiment.
09:37C'est un choix, il y a un petit peu de ça et là, à la manière de l'art naïf de ce facteur cheval, ces cadrans solaires aussi ?
09:45On voit par les visiteurs, soit ils viennent vraiment de l'étranger, ils viennent loin, il y a le roi de l'Égypte,
09:51qui est un migrant en Suisse, mais il y a eu des gens de très très loin qui écrivent parce que, bien sûr,
09:59il y a aussi des articles, ils sont saisis. Moi, je suis surprise qu'on nous envoie des mails.
10:06Là, en ce moment, c'est la période des vœux. C'est intéressant d'avoir des vœux qui viennent du Canada, de Suède, etc.
10:12Ou alors de Saint-Martin-du-Nouveau, tout simplement. Mais de gens qui disent continuer, c'est un symbole, c'est des images, c'est ça le patrimoine.
10:20Parce que cette maison, elle est classée d'intérêt public, elle est classée monument historique, elle n'est pas que ni à moi ni aux autres,
10:28elle est à tous ceux qui la regardent.
10:30C'est le premier monument en ciment moulé classé monument historique, c'est l'État même qui s'en est saisi.
10:39Vous aviez été d'ailleurs assez surprise, bien sûr, et très touchée. Il y a ces jardins qui représentent beaucoup aussi pour vous.
10:48En 1986, j'ai reçu un arrêté du ministre de la Culture, c'est Zalking, et c'est vraiment de dire l'architecture est classée monument historique,
10:58c'est d'intérêt public, donc tous les abords en convisibilité tout autour.
11:02Et c'est là que ça gêne les enjeux d'entrée de ville, parce que protéger les abords, on ne peut plus faire des autoroutes, des tunnels, etc.
11:11Et c'est très complexe ensuite à porter tout ça.
11:14Là, c'est compliqué déjà, c'est ce que vous aviez fait. On voit ce pont qui est une réplique de celui qui est présent au jardin des plantes, ce pont en béton.
11:23Là aussi, c'est un prototype. Nous aussi, on aime bien les passerelles entre science et art, et surtout les techniques et les restaurateurs de ciment.
11:34On reçoit des chercheurs un peu de partout qui viennent voir ce que nous, on a fait sur les gardes-corps, avec des fibres de polypropylène, des choses comme ça.
11:42Donc il y a des chercheurs, il y a des étudiants, il y a des gens qui viennent.
11:46On n'est pas subventionnés pour ouvrir les portes au public, on n'est pas obligés d'ouvrir les portes au public.
11:52Mais il se trouve qu'on a un petit foyer qui ouvre ponctuellement, comme ça, pour répondre aux questions.
11:58Mais votre porte est toujours ouverte, il y a souvent du monde aussi. Elle se visite aussi ?
12:04Voilà, mais c'est là, c'est pour les visiteurs qui sont là. Il faut être patient, il faut vouloir visiter.
12:09Vous avez fait ce qu'il faut.
12:10C'est pas ouvert tous les jours, regardez, on est là, il n'y a personne pour ouvrir la porte aujourd'hui.
12:14Pourtant, il y a un artisan qui est en train d'essayer de calfiltrer une vieille porte de 170 ans.
12:20Et ça travaille, mais il n'y a pas de personnel, il n'y a pas d'aide pour avoir des guides permanents.
12:26Ça, c'est vous ? Ou pas ?
12:28Oui, c'était les premiers jours.
12:30Une artiste du photographe du coin qui a pris les photos.
12:34Les cheveux blanchissent, les utopies aussi.
12:37Mais les photos ont pris de la couleur, et vous aussi, justement.
12:41Parce qu'on rappelle que c'est chez vous, donc.
12:44Mais vous vous entourez, vous faites travailler aussi des gens très volontiers.
12:49Vous accueillez des Racines et des Ailes, par exemple.
12:52C'est vraiment un établissement que vous tentez de faire accueillir.
12:55Et on aimerait bien accueillir des artistes, cette année, dans les jardins.
12:58Surtout valoriser les jardins.
13:00Je parlais avec les étudiants de la lumière.
13:02La lumière dans un jardin, ça ne peut être que du naturel.
13:06Même dans un jardin d'hiver, comme celui-ci.
13:08Il y a le jardin d'hiver.
13:10Et des artistes qui puissent travailler sur des sculptures de ciment.
13:14N'oubliez pas, les jardins, c'est toujours des jardins de sculpture.
13:17C'est des jardins créatifs.
13:18C'est simple.
13:19Au début, il y avait des statues, des bassins, des fontaines.
13:22Tout a été détruit par les entrepôts, le monde à côté.
13:26Maintenant, il faut ressourcer, redonner sens, redonner plaisir,
13:30intriguer, poser des questions, rêver, dessiner, filmer.
13:34Il y a des clips musicaux.
13:36Il y a des personnes qui viennent très différentes.
13:39Du rap.
13:40Il y a eu un clip de rap qui a été tourné.
13:42Il faut dire que cet intérieur,
13:44je pense qu'on peut voir cet intérieur à ce jardin d'hiver qu'on a vu,
13:48est quand même absolument sublime.
13:50Il a été restauré.
13:51Les vitraux sont là aussi.
13:53Même s'il y a toujours besoin encore de rénovation.
13:55C'est un lieu absolument unique.
13:57Je ne sais pas ce que ça vous inspire, vous les garçons.
13:59Regardez ça.
14:01C'est la première fois que je le vois.
14:04C'est sûr que ça a l'air assez somptueux et joli à voir.
14:08Vous voyez ses entrailles, en tout cas.
14:10C'est à l'intérieur.
14:12Vous voyez, dans l'école du patrimoine, l'année passée,
14:15il y avait des étudiants d'archi qui ont appris à prendre la truelle et du ciment.
14:19Il y en avait qui étaient sur le lycée Horticole et qui sont en formation,
14:23qui sont descendus, qui ont appris à tailler les rosiers lianes.
14:26Et puis, il y en a d'autres, comme Zoé, qui est ici,
14:28qui, elle, c'est sur le graphisme,
14:30qui est en train de faire les plans d'accès pour pouvoir arriver,
14:33faire comprendre aux gens qu'on est à 50 mètres de Grenoble,
14:36mais qu'on est la banlieue d'à côté.
14:38Alors, comment on y accède ?
14:40C'est un petit peu difficile à expliquer.
14:42On précise, Zoé, c'est une étudiante qui est ici sur notre plateau
14:45et qui représente aussi la suite et la continuité.
14:48Juste, on peut rappeler que tout n'est qu'illusion,
14:52car on a l'impression que ça surplombe tout,
14:55alors qu'en fait, c'est quasiment au niveau du sol,
14:57mais elle est sur cette petite colline.
14:59Donc, ce n'est pas un grand palais, c'est un petit palais.
15:02En termes d'habitation, c'est tout petit.
15:04En termes d'espace, c'est vrai que c'est tellement ouvert,
15:07c'est théâtral, mis sur le rocher.
15:10C'est le premier monument de la Chartreuse.
15:13Bon, on a une drôle de tête pour une maison de Chartreuse,
15:16mais en même temps, de ce côté-là, sur l'accès,
15:18et c'est ce côté insolite qu'on veut préserver.
15:21C'est ce droit à être différent, à avoir d'autres bâtiments,
15:24même si on a des difficultés de construire,
15:26d'oser prendre du bleu.
15:28Bon, ce n'est tout à fait pas dans les normes.
15:30On n'est jamais dans le bon tiroir
15:32quand il s'agit d'autorisation officielle.
15:34Même là, c'est vraiment une passoire thermique.
15:37On a très, très froid en ce moment.
15:39C'est affreux, mais on ne peut pas changer les fenêtres.
15:41On ne peut rien faire.
15:43Voilà, c'est classé.
15:44Moi, je voudrais qu'on la revoie encore,
15:46parce qu'elle semble faite de marbre.
15:49Elle est faite, en fait, avec le ciment moulé,
15:52réalisé à partir des cailloux de lysère.
15:55Et cette teinte chamoisée, c'est la réaction du ciment
15:58à l'extérieur, à l'air et au soleil, c'est ça ?
16:01Voilà, et il y a deux inventeurs
16:03qu'on cite toujours dans les visites.
16:05C'est Louis Vica, qui a inventé la formule du ciment artificiel.
16:08C'est mondial, vu les échos qu'on peut avoir du Brésil
16:11ou d'ailleurs, on le sait.
16:13Là, nous, dans notre banlieue, ils savent tous ça.
16:16Et puis, il y a Guimet, c'est le bleu d'outre-mer.
16:18C'est le pigment bleu d'outre-mer.
16:20C'est ce qu'on rencontre, justement, dans les livres
16:23que certains dans l'association...
16:25Comme on n'est pas une institution,
16:27on n'est pas aidé pour la production de livres.
16:29Là, on les a sortis.
16:31C'est vraiment beau, regardez cette association.
16:34Casamor, vous l'avez...
16:36Hier et d'aujourd'hui.
16:38Les deux petites chattes que tu as vues.
16:40Oui, c'est ça.
16:42Il y a des chats, aussi, chez vous.
16:44Regardez, vous éditez ces livres.
16:46Palais oriental de Joseph Julien dit qu'Auchard,
16:49pour rendre aussi à son créateur,
16:51ce que nous lui devons, bien sûr.
16:54Vous avez une association qui est soutenue par des artistes.
16:58On salue notre dessinateur préféré, Clé de Douze.
17:02Enfin, préféré, pardon.
17:04On aime tous les dessinateurs grenoblois, bien évidemment.
17:06On pense à Jacques-Marie Francillon.
17:08Vraiment toutes ces personnes fascinées par l'image
17:10et qui vous soutiennent et qui vous accompagnent toujours.
17:12Oui, c'est très important.
17:14Surtout ce printemps,
17:16parce que 170 printemps de la Casamor,
17:19c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire en grande manifestation.
17:22On n'est pas su mentionner.
17:24Mais tous de cœur, il va y avoir des séries de petites choses positives
17:27qui vont aller continuer.
17:29Il y a les jardins sauvés, il y a les friches.
17:31Voilà, c'est ça qu'on a besoin.
17:33Alors, merci de nous accueillir une nouvelle fois
17:35parce qu'on a envie de dire,
17:37ce n'est pas une maison sous la poussière.
17:39C'est une maison où il y a des énergies.
17:41Et c'est aux gens de nous proposer des projets complémentaires,
17:44aussi, de venir.
17:46On peut s'ouvrir à des moments donnés.
17:48Donc, elle vit avec son temps, complètement, cette maison.
17:50Oui, oui.
17:52Bien sûr, puisqu'elle a accueilli l'émission 38 à table de Télé Grenoble.
17:54Donc, non seulement il y a des clips de rap,
17:56mais il y a aussi des recettes 100% iséroise, étoilées,
17:58qu'on peut réaliser.
18:00Vous pouvez retrouver tout ça sur notre antenne
18:02et sur notre site Télé Grenoble.net.
18:04Ça vous inspire quoi, Christophe Gauthier ?
18:06Qu'est-ce que vous voudriez ?
18:08Comment est-ce que vous pourriez rejoindre cette association ?
18:10Déjà, d'un point de vue de l'architecture,
18:12je trouve ça absolument magique.
18:14Cette maison que je vois depuis bientôt 54 ans,
18:16à chaque fois que je passe à côté.
18:18En bas.
18:20Donc, je viendrai la visiter, c'est sûr, un jour.
18:22Non, oui, ça m'inspire aussi.
18:24Vous avez dit, une ouverture,
18:26un lieu d'échange.
18:28Une ouverture, finalement, sur la Vallée grenobloise,
18:30mais aussi du fait
18:32qu'il y ait des artistes qui viennent,
18:34des artisans, des étudiants.
18:36Un lieu de partage, d'ouverture.
18:38Et c'est quelque chose que je vais peut-être redire après,
18:40quand je parlerai de mon projet,
18:42mais qui me semble extrêmement important
18:44en ce moment, parce que les gens sont en train
18:46d'avoir un rétrécissement optique,
18:48je ne sais pas comment on dit,
18:50des œillères comme ça,
18:52un repli communautaire, identitaire.
18:54Certains, heureusement.
18:56Heureusement que ce n'est pas tout le monde.
18:58Il y a de l'espoir, quand même, encore. Il y a des jeunes.
19:00Et donc, voilà ce que ça m'inspire,
19:02votre maison.
19:04Où est-ce qu'on va les mettre, ces photos voltaïques ?
19:06Là, ça va être compliqué,
19:08parce que ça va être moche.
19:10On a posé la question pour le jardin d'hiver,
19:12pour avoir moins chaud, moins froid.
19:14Et non, on nous voit de haut de la Bastille,
19:16donc il est hors de question.
19:18Pourtant, ça fait des années qu'on aurait bien aimé
19:20climatiser les plantes.
19:24La technologie nous réserve encore bien des surprises.
19:26C'est ce qu'on va voir tout de suite.
19:28Mais vraiment, bravo, Christiane Guichard,
19:30pour votre énergie et tout ce que vous avez accompli,
19:32déjà depuis toutes ces années,
19:34et qui reste encore à accomplir.
19:36Votre porte est ouverte,
19:38un peu dans les yeux de Christiane,
19:40si vous poussez la porte.
19:42En plus, la porte est magnifique,
19:44elle est vraiment tracée
19:46dans les reliefs
19:48de la Chartreuse,
19:50qui lui fait face magnifique.
19:52Non, du Vercors.
19:54On doit faire un deuxième portail,
19:56c'est rien du tout,
19:58c'est 15 000 euros,
20:00et on va pas tarder à vous dire,
20:02le financement participatif,
20:04aidez-nous à faire une porte-montagne avec des étoiles.
20:06Un nouveau loto, notre loto à nous du patrimoine.
20:08Merci, allez, une nouvelle découverte tout de suite.
20:18Quand on parle du repli,
20:20quand on parle des œillères,
20:22peut-être de ce fameux
20:24outil aussi, sur lequel
20:26les étudiants, les jeunes
20:28ont souvent les yeux rivés,
20:30et bien c'est peut-être,
20:32alors c'est pas nécessairement une idée reçue,
20:34c'est une réalité, mais heureusement,
20:36il y a des projets sacrément ouverts sur l'extérieur.
20:38Ce projet, il s'appelle
20:40Solidarité Énergie.
20:42C'est vous qui l'avez mis en place, Christophe Gauthier,
20:44vous êtes enseignant, c'est plein de lettres,
20:46votre spécialité.
20:48Alors, il y a des deux, des I, des S, des trucs,
20:50alors expliquez-moi.
20:52Je vais essayer de les donner dans l'ordre.
20:54Donc là, avec moi, il y a deux élèves
20:56de bac technologique STI 2D,
20:58qui travaillent dans la
21:00technologie et le développement durable.
21:02STI 2D, sciences et technologies
21:04de l'industrie, du développement durable.
21:06D'accord.
21:08Rémi, tu es en terminale, c'est ça ?
21:10Et Sven qui est en première.
21:12Même spécialité, c'est ça ?
21:14Non, c'est pas ça.
21:16STI 2D.
21:18STI 2D, voilà.
21:20Et
21:22et donc,
21:24dans le cadre de ces projets,
21:26STI 2D, c'est quoi ?
21:28C'est un bac général, c'est un bac technique ?
21:30Technologique.
21:32Qui donne accès à des poursuites d'études
21:34comme tous les bacs, plutôt en filière,
21:36enfin en poursuite d'études en BUT,
21:38en bachelors universitaires technologiques.
21:40En BTS aussi ?
21:42Et aussi en BTS.
21:44Vous en avez, d'ailleurs, des étudiants ?
21:46Nous avons des BTS au lycée Pierre Termier, oui.
21:48Au lycée Pierre Termier, ici à Grenoble.
21:50Et donc, depuis une bonne paire d'années déjà,
21:52vous avez réalisé ce
21:54beau projet. Il faut s'entourer
21:56de partenaires, il faut s'entourer aussi
21:58pour pouvoir financer ces projets-là.
22:00Mais l'idée, c'est de faire partir les jeunes
22:02et de leur faire mettre la main
22:04à la pâte pour aider les autres
22:06et en même temps renforcer leurs connaissances
22:08tout en se traçant un avenir.
22:10Je ne sais pas si c'est bien résumé.
22:12Très bien résumé, c'est exactement ça.
22:14Regardez, on y va tout de suite.
22:16Pour ça, il faut prendre l'avion. Là, en fait,
22:18on est en octobre dernier, en octobre 2024.
22:20Vous êtes parti avec une dizaine de jeunes.
22:22Vous avez atterri au Bénin,
22:24cette fois-ci. Pas nécessairement
22:26les années précédentes. Vous changez de destination
22:28chaque année ? On était allé au Bénin
22:30en 2016, mais effectivement,
22:32on va
22:34dans des pays différents en fonction
22:36des différents projets que je peux trouver
22:38en rencontrant des gens.
22:40Vous aviez identifié le besoin
22:42d'installations photovoltaïques
22:44au Bénin. C'est-à-dire, en fait,
22:46comment est-ce que ça se prépare ?
22:48Il faut s'y renforcer les connaissances quand on est seulement
22:50en première. On sait déjà,
22:52on a déjà les notions de ce que c'est
22:54une installation photovoltaïque comme celle-ci,
22:56quand on est en première ? En fait, on les travaille
22:58en cours, puisqu'en fait,
23:00en première, on a six heures
23:02d'enseignement commun
23:04qui est du cours théorique
23:06et on a six heures de TP
23:08dans lesquelles on
23:10aborde soit par des mini-projets,
23:12soit par des TP un peu
23:14plus courts.
23:16En fait, on travaille différentes
23:18parties,
23:20différents
23:22termes techniques pour pouvoir
23:24arriver à mener ce projet. Et n'importe quel
23:26projet, parce que vous voulez partir,
23:28on ne sait pas encore exactement quel sera
23:30vraiment le projet qui sera choisi, donc il faut des
23:32connaissances très générales
23:34pour pouvoir s'adapter à ce moment-là ?
23:36Le projet est tout le temps le même, c'est toujours autour
23:38du photovoltaïque, donc d'un point de vue technique,
23:40j'amène toujours
23:42des apports techniques pour que les élèves
23:44puissent travailler sur cette partie-là.
23:46Après, sur la partie
23:48préparation
23:50de la mission à l'étranger,
23:52avant le départ,
23:54il va falloir qu'on travaille,
23:56que les élèves fassent des recherches sur le
23:58pays dans lequel ils vont aller, pour voir
24:00l'aspect un petit peu
24:02géographique, historique, culinaire,
24:04artistique, culturel.
24:06Oui, c'est global en fait, c'est très global.
24:08Alors, si on s'arrête juste à la technique,
24:10c'est quand même, enfin, la technique
24:12du chantier lui-même, c'est quand même
24:14il faut des gros bras. Je vois qu'il n'y a que des garçons.
24:16Pourquoi ? C'est une filière qui n'intéresse pas les filles encore ?
24:18Eh bien, ça n'intéresse pas beaucoup les filles.
24:20On n'a aucune
24:22raison pour...
24:24On ne sait pas
24:26pourquoi, mais on a très peu de filles.
24:28Et là, donc...
24:30Le béton, parce que là, en fait,
24:32vous réalisez quelque chose
24:34qui est très physique, aussi un chantier.
24:36Oui, mais les filles
24:38et les femmes peuvent faire des travaux physiques
24:40aussi. Bien sûr, regardez.
24:42Faire un peu de plâtre,
24:44de ciment. Mais bien sûr.
24:46Donc, non, non.
24:48Ce serait vraiment ouvert à tout le monde.
24:50Mais voilà. Donc, on n'a que des gars.
24:52Sur les émissions précédentes, j'ai eu
24:54quelques fois des filles qui sont venues.
24:56Et ici,
24:58en l'occurrence, donc, que des garçons
25:00qui sont partis. Donc,
25:02pas grand-chose sur ce site-là.
25:04En quoi est-ce qu'il consistait
25:06alors ce projet ? Il y a donc
25:08un besoin. En l'occurrence,
25:10c'était dans un centre de santé ?
25:12Oui. Un centre de santé
25:14de Brousse. Donc, qui est
25:18un énorme, on appelle ça un dispensaire
25:20sur place, mais qui est donc un centre de santé
25:22qui permet
25:24de soigner beaucoup de gens
25:26qui sont souvent dans un milieu
25:28rural. Donc, ils ne peuvent pas
25:30aller, ils n'ont pas le temps d'aller
25:32jusqu'à la capitale
25:34ou la plus grande ville la plus proche, Cotonou.
25:36Donc, ils avaient
25:38un accès à l'électricité, mais qui était insuffisant.
25:40Ils avaient un accès à l'eau
25:42qui était aussi insuffisant. Donc, on est venu
25:44compléter toute cette installation
25:46en rajoutant des panneaux photovoltaïques,
25:48des pompes.
25:50Ainsi que,
25:52ici, en l'occurrence, je dis ces images, ce sont les vôtres.
25:54Elles sont super bien faites.
25:56Là, on est sur un autre site, puisqu'il y a eu
25:58deux chantiers. Oui. Le deuxième chantier,
26:00c'était...
26:02À Alada. À Alada, donc encore
26:04plus dans la Brousse.
26:06La logistique, Rémi pourra confirmer,
26:08la logistique n'était pas simple.
26:10On va voir avec Rémi dans un petit instant.
26:12Mais on s'est retrouvé sur ce chantier
26:14qui n'était pas prévu au départ.
26:16Donc, on l'a réalisé,
26:18enfin, les élèves l'ont réalisé parfaitement.
26:20Et donc, c'est une famille
26:22qui accueille des jeunes déshérités
26:24du secteur.
26:26Ils les nourrissent, ils leur donnent un accès à l'école
26:28et ils les forment dans les métiers de l'agriculture.
26:30Et donc, en situation difficile.
26:32En situation très difficile.
26:34Vous les avez réalisés
26:36de A à Z, ces chantiers ?
26:38C'est-à-dire, vous arrivez, il n'y a rien, vous repartez, c'est terminé ?
26:40Quasiment. En 12 jours, 13 jours ?
26:42Oui. Alors, beaucoup de planification,
26:44beaucoup de préparation.
26:46Là, c'est le moment que je parle de notre partenaire
26:48principal, Énergie Sans Frontières,
26:50qui est une association de bénévoles
26:52qui nous fournit
26:54le matériel,
26:56qui prépare la logistique du matériel,
26:58parce que, bon, transporter tout le matériel par container
27:00à l'épanou, plus des batteries,
27:02des câbles,
27:04c'est beaucoup de travail.
27:06Les sacs de ciment sont sur place ?
27:08Les sacs de ciment sont sur place.
27:10Alors, en fait, on essaye tout le temps d'amener une partie du matériel
27:12parce que c'est des dons
27:14d'entreprises françaises.
27:16Donc, le matériel qui est gratuit,
27:18on le transporte
27:20sur place. Mais après, sur place,
27:22on essaye de faire vivre le marché local
27:24en achetant tout ce qui nous manque
27:26sur place, donc le ciment,
27:28certains câbles, certains composants électriques.
27:30D'accord. Et, évidemment, Rémi,
27:32quand on prépare tout à la virgule près,
27:34tout se passe comme prévu.
27:36C'est ça. On a eu une suite
27:38d'imprévus,
27:40donc une obligation de devoir s'adapter
27:42au fur et à mesure. Comme l'a dit
27:44Christophe, le deuxième
27:46chantier n'était pas le chantier
27:48prévu avant de partir.
27:50C'était quand même un chantier
27:52assez incroyable. C'est-à-dire, il y en avait un deuxième,
27:54mais ce n'était pas celui-là ? C'est ça.
27:56Donc, là, il faut réfléchir vite
27:58et tout refaire. Vous n'avez pas refait les plans, quand même.
28:00Non. En fait, c'était un projet qui était
28:02prévu par Énergie Sans Frontières, mais pas prévu
28:04pour nous. C'est-à-dire qu'ils étaient censés le faire
28:06une fois que nous, on était partis.
28:08Mais, suite
28:10à un problème sur le premier chantier,
28:12on a dû décaler tous les plans
28:14et se réadapter,
28:16que ce soit pour le logement, pour les déplacements.
28:18Donc, s'adapter,
28:20j'imagine. Qu'est-ce qu'on fait
28:22quand il y a un
28:24imprévu ? Eh bien, on réagit en groupe
28:26aussi. Et ça, c'est vraiment au cœur du projet.
28:28La mission, c'est bon. C'est certes des projets
28:30pour aider les populations, mais le cœur,
28:32c'est de vous faire grandir, vous, les ados
28:34et jeunes adultes. Vous n'avez
28:36plus vraiment la même notion de confort. Là, on
28:38redéfinit la notion de confort, Rémi.
28:40Là, c'était...
28:42C'est le jour et la nuit entre
28:44chez nous et quand on était sur
28:46place. Les conditions
28:48sont différentes. Alors, nos
28:50professeurs nous ont prévenus un petit peu à l'avance,
28:52mais ça reste quand même, une fois arrivé
28:54sur place, un vrai choc
28:56de se rendre compte qu'en fait, nous, on vit
28:58dans le grand, grand luxe.
29:00Vraiment, on est dans le luxe et on ne s'en rend
29:02pas forcément compte avant d'aller sur place.
29:04Et justement, de vivre
29:06même deux semaines, ça permet de
29:08s'en rendre compte un peu.
29:10Mais est-ce que toi, Rémi, tu fais partie de ces
29:12ados qui ont grandi avec un téléphone, qui regardent
29:14pendant la pause, à la récré, en sortant,
29:16en attendant le bus, en allant... Voilà, on regarde,
29:18on ne regarde pas les autres. C'est-à-dire, on regarde
29:20le téléphone, on regarde les autres, mais finalement, on ne regarde pas
29:22autour de soi. Est-ce que...
29:24Je sais que tu es très tourné vers l'extérieur,
29:26de pleine nature, tu fais de l'escalade, mais néanmoins,
29:28est-ce que tu...
29:30Forcément,
29:32les temps veulent ça, en fait.
29:34C'est ça. J'ai eu...
29:36Dès que je suis arrivé en sixième,
29:38j'ai commencé à avoir mon téléphone portable.
29:40J'ai vite
29:42eu une addiction pour le téléphone.
29:44À la maison, je suis
29:46très sur tout ce qui est jeux vidéo et
29:48c'est sûr que j'ai tendance à me renfermer un peu vers
29:50l'intérieur et
29:52à effectivement moins regarder ce qui se passe autour de moi.
29:54Que ce soit rien qu'autour
29:56dans la rue ou autour
29:58de ce qui peut se passer dans le monde.
30:00Finalement, vous vous êtes retrouvé dans cette aventure
30:02qui n'était vraiment pas banale. Là, vous avez redécouvert
30:04ça. En fait,
30:06l'extérieur, le monde,
30:08les jeunes, votre âge. C'est-à-dire, la vie,
30:10la vraie, la concrète a pris du sens pour toi ?
30:12On découvre
30:14un autre monde, en fait.
30:16Je ne l'imaginais pas
30:18avant d'y aller et là,
30:20je découvre que
30:22notre monde ne s'arrête pas juste aux frontières de la France.
30:24Il va beaucoup plus loin et
30:26ce n'est pas du tout pareil.
30:28Il y a ces enfants, il y a ce que
30:30vous leur donnez, ce qu'ils vous rendent.
30:32C'est ça.
30:34Nous, on vient apporter,
30:36on vient surtout
30:38s'instruire en faisant les chantiers
30:40et apporter un peu ce qu'on peut apporter
30:42et les enfants nous le rendent
30:44avec leur sourire,
30:46leur envie de
30:48venir discuter un petit peu avec nous.
30:50C'était très magique et très émouvant.
30:52Moi, je rebondis sur ça.
30:54Une notion qui est importante, c'est le partage.
30:56Le partage,
30:58déjà là, vous avez essayé d'attraper un coq,
31:00mais pourquoi donc ? Il paraît qu'il vous réveille
31:02à 5h du matin, ce coq.
31:04C'est bien, aussi, non ?
31:06Disons qu'on n'était pas tous des lefto
31:08et que le soir,
31:10on avait tendance un peu aussi
31:12à jouer un peu
31:14avec des locaux
31:16qui nous aidaient sur le chantier.
31:18Des étudiants qui habitaient au Bénin
31:20qui sont venus nous aider sur le chantier
31:22et qui nous ont apporté aussi une partie de leur connaissance.
31:24Du coup, on passait les soirées à jouer avec eux
31:26et à ne pas forcément se coucher très très tôt.
31:28Le lendemain matin,
31:30c'est sûr qu'on préférait se réveiller à 7h qu'à 5h.
31:32Voilà, avec un coq, que finalement,
31:34vous n'avez pas eu.
31:36Qu'est-ce que vous comptiez en faire, le pauvre ?
31:38Juste l'attraper, c'était la première mission.
31:40Ce n'était pas une mission facile.
31:42D'accord, ok. C'est vrai que
31:44ça change des jeux vidéo, c'est bien les vrais jeux comme ça.
31:46Ça vous a changé aussi pour aujourd'hui ?
31:48Depuis que tous, en fait, ce groupe-là,
31:50et toi en particulier, depuis que tu es revenu.
31:52C'est dur de dire que ça a changé mon mode de vie actuel
31:54parce que 13 jours,
31:56c'est assez peu, en fait.
31:58Mais ça reste un choc.
32:00Mais je trouvais que ce n'était pas assez
32:02pour vraiment complètement
32:04se remettre en question
32:06et refaire un peu son mode de vie
32:08une fois de retour en France.
32:10Mais tu as cette intention ?
32:12C'est compliqué.
32:14Il faudrait qu'on change.
32:16Mais c'est dur aussi de se dire
32:18qu'on est quand même bien là comme on est
32:20et l'entre-deux est dur à faire.
32:22Et toi, Sven,
32:24c'est ce que tu comptes faire aussi ?
32:26Globalement, oui.
32:28Après, même régulièrement,
32:30entre copains,
32:32on peut se le dire et il y a des fonds en marque.
32:34On est quasiment tous sur nos téléphones.
32:36C'est vrai.
32:38On y discute même entre nous.
32:40On pense qu'une déconnexion un peu
32:42c'est de retourner à ce qu'est la vie
32:44sans être tout le temps
32:46attaché à un objet connecté.
32:48C'est quand même ça,
32:50la vraie vie, derrière.
32:52Voilà, ça fonctionne déjà
32:54avant même le projet Christophe.
32:56Et là, c'est vrai que sur place,
32:58de toute façon, il n'y a pas de Wi-Fi.
33:00La 4G, ça devait passer par moi
33:02pour acheter les cartes SIM.
33:04Mais j'ai refusé d'acheter des cartes SIM.
33:06Après, ils pouvaient en acheter plus tard.
33:08Mais finalement,
33:10ils s'en sont passés.
33:12Ils ont essayé de capturer un coq,
33:14imaginer un piège, mettre des poulies,
33:16des feuilles, des miettes pour l'attirer.
33:18Je trouve que
33:20il est vraiment
33:22très marquant cet épisode avec le coq
33:24parce qu'ils l'ont dit, même les élèves,
33:26le fait qu'on n'a pas de téléphone,
33:28on a dû
33:30trouver des choses à faire.
33:32Il faut retrouver ça.
33:34Les deux,
33:36parce qu'on ne dit pas que le téléphone c'est mal.
33:38Il faut aussi
33:40avoir ce sens
33:42du juste milieu.
33:44On a compris.
33:46Appel à tous les partenaires qui veulent bien
33:48vous soutenir, que ce soit pour du matériel,
33:50que ce soit pour financer les prochains déplacements.
33:52Il y a toujours besoin de partenaires
33:54ici, aujourd'hui.
33:56Sven pourrait-il dire un petit mot
33:58sur l'action qu'on va démarrer demain ?
34:00J'ai juste commencé
34:02à faire un peu de recherche.
34:04L'objectif, c'est d'organiser un jeu
34:06pour vendre des tickets
34:08et ramener de l'argent
34:10pour l'année prochaine.
34:14Je suis parti du constat
34:16que les jeunes à l'heure actuelle
34:18aimaient bien tout ce qui était
34:20les escape games et les laser games.
34:22J'ai regardé
34:24ce qui se passait autour du bassin
34:26grenoblois dans sa globalité.
34:30Il y a quasiment
34:32une vingtaine d'entreprises qui proposent ça
34:34et j'ai envoyé un mail.
34:36J'ai eu
34:38beaucoup de réponses positives.
34:40Aujourd'hui, j'ai ramené
34:42à peu près 600 euros de lots
34:44pour organiser ça.
34:46Organiser quoi ? Un escape game
34:48participatif pour financer vos prochains déplacements ?
34:50En fait, c'est vraiment
34:52sous le format d'un jeu.
34:54On va mettre
34:56une photo de l'équipe qui est censée partir.
34:58Le but, c'est de trouver la juste taille.
35:00D'accord.
35:02On se tient au courant aussi
35:04sur le site de votre association.
35:06Vous pourrez trouver
35:08un lien pour participer à ce jeu
35:10sur le site solidarité-énergie.org.
35:12Sur la page
35:14d'accueil, il y aura le lien
35:16pour faire des estimations
35:18pour essayer de gagner ces super lots.
35:20On a été très bavards.
35:22Merci encore à vous pour ce projet.
35:24On vous garde un petit peu parce que vous avez aussi
35:26des petites recommandations pour nous.
35:30Avec deux styles.
35:32Deux salles, deux ambiances.
35:34On commence avec As A New Revolt
35:36qu'on adore.
35:38C'est ça ?
35:40C'est un groupe grenoblois qui déchire.
35:42Oui.
35:44Expliquez-vous.
35:46Je vous écoute.
35:48Je les avais vus en première partie
35:50d'un autre groupe.
35:52Ça a été une gifle musicale
35:54parce que c'était vraiment un mélange
35:56de pas mal de musiques que je peux écouter.
35:58Beaucoup d'énergie.
36:00L'énergie pure, je trouve, brute.
36:02Voilà.
36:04As A New Revolt, un groupe grenoblois
36:06qui déménage.
36:08C'est sensationnel.
36:10On les aime beaucoup.
36:12Une autre ambiance, c'est avec Sven.
36:14Là, c'est le contraire.
36:16On prend de la hauteur et on écoute.
36:18Mais c'est des grenoblois aussi.
36:20C'est qui ?
36:22C'est du groupe Shubai Ukwarte.
36:24Je les ai découverts dans une petite salle
36:26qui s'appelle Le Perchoir.
36:28J'y suis allé pour grimper.
36:30Comme il y a la rediffusion du concert
36:32dans la salle d'escalade,
36:34je vais leur concert en partie.
36:36Après, je suis allé les écouter
36:38plus en détail dans la salle.
36:40Shubai Ukwarte,
36:42c'est de la trance mongole.
36:44C'est ça.
36:46C'est génial.
36:48Ils sont des grenoblois
36:50qu'on a hâte de retrouver ici.
36:52Rémi,
36:54nous, on grimpe.
36:56On dirait qu'on est au resto,
36:58mais pas trop.
37:00C'est un peu les nouveaux tiers-lieux,
37:02ces nouvelles salles.
37:04C'est ça.
37:06J'en ai une qui a ouvert à côté de Grenoble
37:08et qui a ouvert un peu partout en France.
37:10C'est Vertical Art.
37:12C'est une salle qui permet
37:14de faire de l'escalade,
37:16mais aussi avec un coin détente,
37:18avec un restaurant.
37:20Ils organisent plusieurs événements
37:22et ça permet de créer
37:24un endroit chaleureux
37:26avec une très bonne ambiance.
37:28J'adore passer du temps
37:30où j'y vais régulièrement
37:32pour m'évader des cours
37:34qui peuvent être un peu longs
37:36et avoir un moment plaisir
37:38et détente.
37:40Et rencontrer d'autres passionnés de grimpe.
37:42Bien sûr.
37:44Tu grimpes deux à trois fois par semaine minimum.
37:46On grimpe encore avec Christiane.
37:48On va faire une petite sélection
37:50parce que vous avez un coup de coeur par seconde.
37:52Le téléphérique, ça c'est unique
37:54et on en est très fiers ici à Grenoble.
37:56Et vous, c'est un de vos coups de coeur.
37:58C'est une tradition d'enfance.
38:00De voir la vallée qui grandit,
38:02de voir des fois les lumières
38:04qui s'éclairent le soir,
38:06de voir les montagnes.
38:08On sait à quel point ça nous remet en question
38:10les petites poussières
38:12face au côté grandiose de nos montagnes.
38:14Donc le téléphérique
38:16cette année en 2024, c'est 90 ans.
38:18Bientôt 91.
38:20Et puis vous avez un coup de coeur
38:22plus artistique celui-ci pour le musée Hébert.
38:24Oui, c'est un musée du 19ème
38:26avec son jardin.
38:28Mais en ce moment, allez voir dans le jardin,
38:30il y a des bottes de jardiniers qui sont géantes.
38:32De temps en temps, ils s'ouvrent.
38:34Et tous les 11 musées du département,
38:36on a de la chance, il y a des thèmes.
38:38Et habillez-vous.
38:40C'est vraiment
38:42à chaque fois de l'impertinence
38:44un moment sensible dans un musée
38:46qu'on connaît pourtant.
38:48Oui, absolument. Le musée Hébert qui est à la tronche.
38:50Merci beaucoup, Christiane,
38:52pour ces bonnes idées, ces bons plans.
38:54Merci à vous tous de nous avoir décrit
38:56cette jeunesse qui se bouge aussi
38:58pour changer son quotidien, changer le monde de nous tous.
39:00Et on change le monde,
39:02ça commence ici, au bas de sa porte.
39:04Ça rappelle une chanson de Michael Jackson,
39:06« Some men in the mirror ».
39:08Ça commence par soi.
39:10Merci à vous tous encore de votre fidélité.

Recommandations